Je tiens à préciser que ces récits ne seront pas garnis de détails sur le déroulement de mes actes sexuels, chaque chapitre étant plutôt le "tiret" de ma liste d’amants. ______ Charlotte, c’est moi, mais aussi, et surtout une fille naïve à la vie sexuelle bien fade. A cette époque, j’ai 21 ans et je suis en couple avec Fabien*, un garçon rencontré à l’Université. Il a tout du petit ami idéal : il est fidèle, attentionné, pas jaloux pour un sou et me laisse respirer. Mes parents l’adorent, et les siens m’admirent. Nous n’habitons pas ensemble, et ne nous voyons pas tous les jours. Je ne m’en rends pas encore compte, mais notre vie sexuelle est horriblement plate ! Nos rapports sont des plus traditionnels, les préliminaires se font rares : nous ne faisons que le strict minimum. Un couple ordinaire, déjà rongé par la monotonie. Pourtant, la petite Chacha sait qu’il existe une facette plus sauvage du sexe : ses amies, moins coincées qu’elle, lui racontent souvent leurs ébats endiablés. Je les envie, tout en refusant de m’adonner à des pratiques que je juge alors "hors-norme", "tabous". Il m’arrive de me masturber en regardant des vidéos pornographiques ou en lisant des textes érotiques. Mais là aussi, ce ne sont que des fantasmes, qui n’ont pas lieu d’être dans le monde normal. Je me voile la face. Jusqu’au jour où je rencontre Amanda*. Amanda, c’est une femme de 25 ans dont je fais la rencontre au détour d’un apéro entre amis où Fabien n’est pas convié. Moi et ma bande sommes alors réunies à la terrasse d’un café parisien lorsque cette petite brune se présente à nous. Seul Laurent, l’un de mes amis, la reconnaît : ils ont grandi ensemble dans un village perdu du sud de la France. Elle prend place à ses côtés, et donc en face de moi. Comprenant très vite qu’elle n’est pas à l’aise et se sent exclue de notre conversation collective, je me décide à bavarder en tête à tête avec elle. Elle en est ravie, et ne tarde pas à se montrer très loquace. J’apprends ainsi qu’elle est artiste-photographe et qu’elle pose nue pour certaines expositions. Cette révélation me surprend, et attise ma curiosité. Amanda, touchée de l’attention que je lui porte, répond à mes nombreuses questions avec plaisir. 22h30. Je me résous à regagner mon appartement. Amanda me propose gentiment de me raccompagner, étant donné qu’elle passe de toute manière par ma rue pour se rendre chez elle. Nous parcourons un bout de chemin ensemble, mais lorsque vient le moment de nous quitter, je lui propose de monter boire un dernier verre. Je n’ai aucune arrière-pensée, hormis celle de continuer notre passionnante conversation. Pourtant, cette innocente proposition ne tarde pas à devenir un fatal événement : ma première relation lesbienne. Dès qu’Amanda et moi prenons place sur mon canapé-lit, je sens le courant passer entre nous, et il est très loin d’être purement amical. Je ne suis ni lesbienne, ni le genre de fille à tromper son petit ami avec la première personne venue, mais à ce moment-là, je ne fais rien pour empêcher la situation de basculer. Nos visages se rapprochent, nos nez se touchent et nos bouches fusionnent. Pour la première fois de ma vie, j’embrasse une autre femme. Notre étreinte est lente, ma langue se lie avec délicatesse avec la sienne. Elle est la première à lâcher prise avec douceur. Nous nous fixons un court instant, durant lequel j’aurai dû prendre la décision de tout arrêter sans y parvenir. Puis, les choses deviennent sauvages. En quelques instants seulement, nous nous déshabillons l’une et l’autre, et nous nous allongeons sur mon canapé pour débuter notre folle nuit d’amour. C’est Amanda, cette fille rencontrée trois heures plus tôt seulement, qui se charge de me faire découvrir l’immense plaisir du lesbianisme. Il n’y a aucune comparaison possible avec mes précédents rapports : tout est plus doux, plus sensuel. En une poignée d’heures, je pratique plus de positions que je n’en avais jamais imaginées. Parce que nous sommes toutes deux femmes, nous nous comprenons. Amanda gémit, fait frissonner ma peau, et me griffe le dos tandis que j’explore les moindres recoins de son anatomie. Ses ongles s’enfoncent dans ma chair au rythme de mes lèchements. Mais je ne souffre pas : au contraire, j’adore ! Trop de nouvelles sensations me parviennent, sans que je ne sache quoi en penser. Ma partenaire se sert alternativement de ses doigts et de sa langue pour trifouiller mon vagin avec vigueur. Elle s’assoit sur mon visage pour que je broute le sien. Je me laisse totalement dominer. Je sais désormais que ce désir, cet amour que j’éprouve pour une autre femme, n’est pas nouveau, et qu’il brûle en moi depuis mes débuts. Néanmoins, j’avais inconsciemment besoin d’un guide, de quelqu’un qui me prendrait la main. Amanda a été cette personne. ______ Notre relation clandestine, et avant tout sexuelle avouons-le, se poursuivit pendant plusieurs semaines, sans que jamais mon petit ami ne se doute de quelque chose. C’était "nos moments", des heures durant lesquelles le plaisir éprouvé par le frottement sauvage de nos corps l’un contre l’autre nous faisait oublier le monde extérieur. Cela eut quand même raison de mon couple, car Fabien me quitta finalement devant le peu d’intérêt que je semblais lui porter. Nos chemins se recroisèrent deux semaines plus tard en pleine rue, alors que j’étais justement en train d’embrasser Amanda à la terrasse d’un café. Lui, qui n’avait sûrement jamais imaginé que j’ai pu le tromper, dut comprendre à la vue de notre complicité que nous ne nous étions pas connues la veille... ______ * Les noms ont été changés.
