Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 43 J'aime
  • 4 Commentaires

Pas même leur nom

Chapitre 1

Erotique
Un texte... à trous, dédié à celle qui voulait savoir « comment je m’occuperais de son petit cul. »

Les rues de Saint-Coulomb sont désertes et il y a tout lieu de croire que la plage de la Touesse le sera aussi. C’est lui qui avait suggéré l’endroit, qui correspondait aux critères essentiels : une plage dans une anse, à l’abri des vents dominants, et où la mer ne se retire pas à des kilomètres... Rien à voir avec les plages de la baie du Mont Saint-Michel, un peu plus à l’est. On descend sur cette plage par une voie privée, à emprunter à pied. Il avait dit à sa comparse de ne pas s’inquiéter de ce qu’en disait le GPS. Ce matin, cette plage ferait partie de leur jardin secret. Une plage ouverte à tout le monde, certes... Exhibitionniste, lui ne l’est guère. Il peut toutefois vivre avec le risque très modéré de se faire voir en échange de la jouissance de et dans ce panorama. Quant à elle...

Il avait fallu un concours de circonstances pour que ce rendez-vous ait lieu. Le où, le quand et le comment avaient fini par s’emboîter pour aboutir à eux deux sur cette plage, de très bon matin. Trop tôt pour les baigneurs. Et à marée haute, trop haute pour les pêcheurs à pied. Du reste, auraient-ils vraiment besoin de cette solitude ? avait-il pensé en se préparant. Allaient-ils se plaire ? Lui, trentenaire tardif au look incertain. On l’avait diversement qualifié au fil des ans : grunge (mais il n’est pas assez dépressif), viking (mais il n’a pas l’air assez méchant), hipster (pas assez apprêté), Jésus (pas assez ressuscité ?). Assez clivant. Au moins pouvait-il arborer toujours crânement sa crinière à un âge où d’autres déjà, amers et dépouillés, devaient se contenter du souvenir.
Il n’est qu’excitation pure depuis le début du trajet. Vingt kilomètres et il a l’impression de devoir atteindre Ithaque. Il allume son autoradio. Ça fait plusieurs années qu’il roule avec les mêmes playlists, aussi interminables qu’éclectiques, savamment compilées sur des clés USB. Lecture randomisée, sur quoi va-t-il tomber ? La ligne de basse d’Atmosphere de Joy Division se faufile à travers le bruit du moteur jusqu’à ses oreilles. « Toi au moins, tu sais poser une ambiance », sourit-il au hasard. Il se demande si elle aussi trépigne derrière son volant. Heureusement voilà le parking, si on peut appeler comme ça les quelques places à côté du chemin qui mène à la plage. Une seule autre voiture y est garée. Il emprunte la voie privée bordée de hêtres, chênes et pins maritimes... La Bretagne n’est jamais avare d’essences. Il aperçoit la mer à travers les frondaisons alors que le bitume sous ses pieds disparaît pour laisser place à un amalgame de terre, de sable et de racines. Il se met pieds nus et poursuit précautionneusement sa descente.

Elle est là. Une silhouette fine en robe d’été, surmontée d’une tête brune, ça ne peut être qu’elle.
« Ça ne peut être que lui », pense-t-elle en regardant l’homme qui marche dans sa direction. Le sourire qui se dessine sur son visage et l’intensité avec laquelle il la regarde laissent peu de doutes… Ils avaient par ailleurs convenu d’un code, au cas où la couverture réseau ne leur permettrait pas d’utiliser leur messagerie habituelle.
— Vous n’avez pas trouvé de Graal sur cette plage ? lança-t-elle. — Non, seulement deux inconnus qui se dévorent.
Le surréalisme du procédé les fait éclater de rire. Il y aurait eu moins alambiqué... Que savent-ils l’un sur l’autre ? Pas même leur nom. C’est ce qui a été laissé à l’imagination qui les met dans cet état fébrile. Maintenant il faut se regarder. Tous les deux cherchent à présent à lire dans le regard de l’autre tout ce qui a été écrit, suggéré, fantasmé. Il retrouve le souvenir de la forme de ses hanches sous sa robe. Elle le jauge. Ses épaules, ses mains de musicien, pâles, qui saisissent les avant-bras graciles qui se tendent vers elles.
Mue par une impulsion soudaine, elle colle ses lèvres contre les siennes. Il lui répond avec fougue. Leurs mains s’égarent, ils se font doucement l’un à l’autre, dérivent lentement mais sûrement de leur quotidien. Le temps d’un chapitre...
Ils relâchent leur étreinte et s’éloignent de la voie d’accès en marchant vers un coin abrité, près de petits rochers.
— Tu as une serviette de plage ? demande-t-il.
— Oui. Tu as pris un maillot ? — Non, à quoi ça nous servirait ?
Elle lui adresse un clin d’œil. Elle étend la serviette et attire son amant vers elle. Il s’allonge, sent le sable coquilleux crisser dans son dos tandis que des fines et expertes mains font voler sa ceinture et descendre son jean. Elles extirpent de son antre un sexe déjà vibrant de désir. La femme y dépose de petits baisers fiévreux. Sa langue joue avec la hampe, apprécie la douceur de la peau du gland, ses lèvres en épousent la forme, embrassent cette turgescence dont elle se sait la cause. Cette rigidité contraste avec la soyeuse lourdeur des testicules qu’elle soupèse délicatement dans sa main. L’entrejambe de l’homme exhale des fragrances qui attisent son envie de cette chair qu’elle pompe maintenant avec ardeur. Elle reconnaît la pointe de sel des quelques gouttes de liquide séminal qu’elle sent perler à travers le méat. Lui soupire sous ce délicieux assaut tout en caressant les cheveux bruns de sa partenaire. Une beauté ! Il regarde ses yeux bruns tout en tendant sa main vers la poitrine encore dérobée à sa vue. Il caresse les petits seins sous le tissu, fait rouler sous son pouce leur monticule frissonnant. Sa main se faufile sous le col échancré de la robe et ses doigts viennent agacer un peu plus les mamelons durcis, provoquant quelques gémissements étouffés.
Il brûle de goûter à son sexe depuis certains clichés qu’elle lui a envoyés... Il couche son irréelle associée un peu abruptement sur la serviette, s’excuse de cet empressement maladroit et avide, dont elle devine la cause avec plaisir. Il remonte le bas de sa robe vers son ventre. Elle ne porte rien d’autre. Elle le regarde, un éclat coquin dans ses yeux pétillants de fierté d’être admirée. En vrai. Elle est là, devant lui, cette divine petite chatte à la toison brune. Il se jette dessus comme un affamé, un assoiffé. Elle sent sa bouche envelopper ses nymphes, sa langue recueillir à sa source l’abondant ruissellement de son intimité. Il attrape les cuisses de son amante, les fait fléchir de manière à avoir un accès plus commode à l’objet de sa convoitise. Il lèche, suce, salive, éprouvant la sensibilité de ce clitoris enflé de désir. Elle s’agite sous le plaisir croissant que cette bouche lui procure. Les roulements de son bassin s’intensifient encore quand elle sent un doigt pénétrer sa fente. Lui exulte d’être seul avec elle, seul à l’entendre gémir sur cette plage déserte.
Sa langue s’aventure plus bas... passe sur les bords de la tendre ouverture... sur le périnée... Un frisson d’anticipation saisit la belle qui devine évidemment la fin de ce délicieux parcours. Il la voit écarter elle-même ses deux petits globes fessiers pour lui offrir sa rondelle. Il lui prodigue cette caresse tant espérée tandis que ses mains continuent leur délicat ouvrage. Elle l’encourage de ses soupirs. Son doigt empli de sécrétions vient décrire de petits cercles sur l’anneau frémissant qui lui ouvre un passage. Sa langue revient flatter le bouton de chair de la femme dont il sent l’anus se contracter autour de ses phalanges. De langoureux râles viennent approuver son initiative. Son majeur pistonne alors l’étroit conduit avec de moins en moins de retenue. Le bruit des ultimes flots avant l’étale de pleine mer accompagne la montée de la vague de jouissance de l’amante qui se tend comme un arc et libère un cri guttural qui perce le ressac.
Elle l’attire en prenant son visage entre ses mains pour venir retrouver son propre goût sur les lèvres de son compagnon de jeu. Elle le fait rouler sur le dos, se débarrasse complètement de sa robe et se saisit de la queue dressée de son amant pour s’empaler dessus sans plus de cérémonie. Il la regarde prendre le contrôle. Quelques frottements et une glissade en souplesse... Il se retrouve pris dans le délicieux étau qu’il brûlait de connaître. Son engin palpite contre les parois intimes de sa petite cavalière qui laisse à chaque ruée des traînées de jus qui viennent se perdre dans les replis de ses couilles. Elle dicte un rythme de plus en plus soutenu à son étalon qui se redresse pour admirer les légers soubresauts qui agitent sa menue poitrine d’ambre. Il vient en lécher et mordiller les pointes dont il connaît maintenant la sensibilité. Les deux amants se retrouvent assis. La femme frissonne contre son partenaire qui flatte son cou de petits baisers. Elle lui souffle à l’oreille l’apothéose qu’elle appelle de ses vœux.
Elle se dégage de l’étreinte et se met à quatre pattes pour lui présenter l’arrondi gracieux de son postérieur, tendu comme un beau fruit défendu. Lui trouve à ce tableau quelque chose de primal, comme hors du temps. La civilisation a disparu autour d’eux. Ne restent que cet écrin de rochers et de sable, et cette beauté prête à s’offrir totalement à lui. Ils auraient pu être deux amants du Néolithique venus s’isoler sur cette plage. Il se jette sur cette croupe pour y déposer baisers et légères morsures, puis se redresse. Il caresse de son gland les nymphes dégoulinantes et exposées, faisant languir sa partenaire à dessein. Peu encline à attendre, cette dernière recule son bassin. Il se trouve comme aspiré en elle... Il répond à son désir. Elle le sent agripper fermement ses hanches et il commence à la pilonner avec force. Un obscène clapotis, terriblement érotique, fait écho aux cris de la jeune femme qui se tord de plaisir sous ses coups de bélier. Elle est tellement excitante ! Il ne veut pas la décevoir en laissant exploser sa jouissance trop tôt.
Il se retire. Elle tourne la tête pour le regarder mais est bien vite rassurée sur ses intentions. Elle sent la queue trempée se poser sur son anneau, tourner, caresser, éprouver la résistance de cette barrière qui lui est inconnue. Elle se cambre encore davantage, frémissant à l’imminence de la délicieuse invasion. « Oui ! Prends-moi le cul ! » Cri du cœur... Son anus résiste un peu, si peu... Elle sent le gland, gonflé, imposant, écarter sa collerette tandis qu’elle souffle. La progression de l’engin dur comme de l’airain dans son étroit conduit lui arrache un râle. Elle le sent tout entier la ravir, la remplir, la combler. Les deux amants se regardent dans les yeux. Tendre sauvagerie. L’homme prend possession de ce fessier merveilleux qui invoque cette part de lui-même bestiale, dionysiaque, désordonnée, déraisonnable et désirante. Il va, vient, va... Il sent chaque repli de l’étroitesse accueillante de sa partenaire qui savoure, la bouche grande ouverte, les yeux fermés, l’escalade de jouissance qui la fait se sentir si vivante.
Le cylindre de chair peut maintenant aller à sa guise en elle. Elle est totalement ouverte à cette belle queue, qu’elle veut au plus profond d’elle-même et qui la pistonne avec une intensité qui la fait hurler. De la musique aux oreilles de son amant dont les mains se déchaînent, caressent son dos, claquent ses fesses, pincent doucement les pointes brunes de ses petits seins. Une de ces grandes mains se pose sur sa vulve, effleure, taquine lèvres et clitoris dans une débauche de sensations qui font monter en elle un véritable raz-de-marée. Elle se contracte, tremble, griffe le sable devant elle alors que son amant la rejoint dans sa clameur. Il grossit encore en elle, son gland totalement gorgé de sang ne lui a jamais semblé aussi dur et sensible. Il emprisonne ses hanches dans la tenaille de ses mains, grogne comme un ours, et elle sent dans ses convulsions s’écraser au fond d’elle, les uns après les autres, les jets de son épaisse semence.

Écroulés sur la serviette, pantelants, palpitant de toute leur chair, ils se blottissent comme deux animaux transis et bienheureux. À travers leur engourdissement ouaté, les oreilles de l’homme captent le son de voix humaines. D’un rapide coup d’œil au-dessus de leur paravent de roches, il voit que deux femmes se rapprochent de leur abri. Elles ne peuvent pas les voir, pas encore. Elles s’arrêtent. Deux sexagénaires, armées de cannes de nordic-walking. Les deux amants, figés, écoutent. Lui encore au-dessus d’elle. S’ils se faisaient voir, leur nudité et leur position ne laisseraient aucune interrogation sur ce qu’ils étaient en train de faire.
— C’est quoi, cette belle maison, là-bas ? — Ça, c’était la maison de Colette, l’écrivaine. — Colette qui ? — Juste Colette.
L’homme sent sa partenaire trembler de tout son long au dessous de lui. Elle mord un coin de la serviette aussi fort qu’elle peut. De l’extérieur, on aurait pu la croire saisie d’un orgasme fulgurant mais il comprend vite qu’elle contient avec peine un énorme fou-rire qui trahirait assurément leur présence. Contagion. Il serre les dents pour ne pas éclater lui-même.
Finalement, les deux amies décident d’aller observer de plus près la demeure historique et leur laissent le champ libre. Relâchement et rigolade. Ils décident de se baigner, nus comme au premier jour. L’eau, d’un bleu turquin, aurait sans doute écrit Rimbaud, les accueille et efface les traînées et odeurs de leurs ébats. La fraîcheur bretonne écourte cette baignade dont ils sortent prêts à reprendre le cours de leur vie quotidienne, chacun de leur côté. Ils remontent l’allée qui mène à la route en parlant de tout et de rien. Un dernier regard, un dernier sourire. Elle se hisse vers son oreille et chuchote :
« Je m’appelle… »
Diffuse en direct !
Regarder son live