Avec tant d’émotions, ma sœur a voulu refaire l’amour. Certaines femmes peuvent être vraiment insatiable, heureusement que j’étais jeune ! Je ne suis pas sûr de pouvoir tenir la cadence aujourd’hui. Mais lorsque j’étais en train de la baiser dans les draps maintenant souillés de mes parents, la porte s’est ouverte brusquement et ma sœur, qui pouvait voir qui était à la porte, a crié. Elle s’est réfugiée sous la couverture, je me suis retourné et j’ai pu voir mon père sur le pas de la porte qui avait l’air aussi choqué que nous. — Qu’est-ce que c’est que ce bordel ! avait crié mon paternel.— Papa, ce n’est pas ce que tu crois, dit ma sœur sans grande conviction.Moi, j’étais en train de remettre mon caleçon, en entendant les cris, ma mère est entrée elle aussi. Quand elle nous a vus en train de nous rhabiller, elle a porté la main à sa bouche et ses yeux se sont remplis de larmes. Je ne savais absolument pas quoi dire.— Tu as… violé ta sœur ? fit ma mère, sous le choc.— Non, maman, il ne m’a pas violé… On s’aime et…— Tais-toi ! cria mon père en la giflant. Descendez toutes les deux. Maintenant!Je me retrouvais donc seul avec mon père. Ils étaient revenus parce que mon intelligent de papa avait oublié quelque chose. Pouvais-je lui expliquer la situation ? Serait-il capable de me comprendre ? Je n’ai même pas eu le temps de m’expliquer.— J’en ai ma claque de toi et de tes conneries. Est-ce que tu comprends à peine ce que tu faisais là ? Est-ce que tu sais ce que cela couterait à notre famille si cela se savait ? Je… Je ne sais honnêtement pas quoi te dire… C’est… Au-dessus de tout ce que j’ai pu voir. (après un temps sans rien dire) Alors voilà ce qu’on va faire : tu vas faire tes affaires, tu vas appeler un de tes fameux copains que tu as tant « aidé » pour qu’ils t’aident en retour et qu’ils t’hébergent parce que je veux plus te voir ici. Je ne veux plus te voir près de ma fille, ma femme ou quiconque de ma famille. Je te jure que si je te revois ou si j’apprends que vous vous êtes revu, je te dénonce à la police. Laisse ma fille en dehors de tes conneries. Parce que tu es comme un déchet radioactif, tout ce que tu touches, tu le pollues. C’est compris ?Ce fut la première fois que des mots me faisaient aussi mal. Sur le coup, je croyais sincèrement que c’était vrai, que j’étais une sorte de déchet radioactif.— Maintenant, va prendre tes affaires et fous le camp de chez moi. Quand t’auras trouvé un endroit vivable, je te ramènerai le reste de tes affaires. Mon père est alors descendu et je pouvais entendre ma sœur et mes parents discuter ou plutôt crier. J’ai pu entendre une partie de la conversation :— Mais je l’aime, bordel ! Quand est-ce que vous allez comprendre ça !— Oh, s’il te plait Laura, fit ma mère, tu es juste trop naïve pour voir qu’il a profité de toi, qu’il t’a manipulée !Je n’ai pas entendu la réponse de ma sœur mais cela me blessait que ma mère pense ça de moi, même s’ils ne m’avaient pas jeté dehors, je crois que je serais parti de moi-même. Puis j’ai entendu ma sœur monter et claquer la porte de sa chambre, quand j’ai entendu un certain brouhaha à l’intérieur, je suis allé la voir.— Hé… Je peux entrer ?— Mais qu’ils sont cons !— Qu’est-ce que tu fais ?— Je prépare mes affaires, je m’en vais avec toi.— Ecoute, euh, je ne crois pas que ce soit une bonne idée.— Pourquoi ?Je pris ses mains dans les miennes et j’ai répondu :— Je voudrais pas… « Polluer » ta vie future.— Connerie ! C’est toi mon futur ! S’exclama-t-elle avec les larmes aux yeux.— Tu vas entrer à l’université, tu vas faire de brillantes études et avoir une bonne carrière. Je m’en voudrais que tu renonces à ça juste… pour moi.Quand elle comprit que j’étais vraiment sérieux, elle s’arrêta et ses yeux se remplirent de larmes. Elle posa ses mains sur mon visage et me dit :— Promets-moi que l’on se reverra alors !Je lui ai fait doucement « non » de la tête, sans donner plus d’explications. Je ne voulais pas lui mentir.Comme pour me convaincre, elle a alors tenté de m’embrasser mais on pouvait remarquer que la présence de nos parents à l’étage inférieur nous gênait, cela ne nous excitait pas cette fois. Alors, j’ai reculé la tête pour mettre fin prématurément à notre baiser.— On ne peut plus, Laura…Elle m’a alors regardé dans les yeux si profondément que je n’oublierai jamais son regard et elle m’a dit :— Nous deux c’est fini, n’est-ce pas ?— Je crois bien…Elle me souriait mais je voyais bien qu’elle essayait de retenir ses larmes de toutes ses forces, elle voulait se montrer forte. Au fond, j’étais comme tous les autres mecs pour elle : un autre qui n’a pas tenu sa promesse et qui l’a abandonnée… Je me suis alors penché vers elle et j’ai déposé un dernier baiser sur sa joue, puis je suis parti de sa chambre. Quelques minutes après, j’ai pris mes affaires et j’ai quitté ma maison. Je n’ai dit au revoir à personne. J’ai vécu quelques temps chez un ami dans une autre ville. Je n’ai jamais osé aller la revoir.Je suis sûr que j’aurais sûrement pu trouver un moyen de la revoir à l’insu de mes parents mais au fond de moi quelque chose me disait que j’avais déjà fait assez de mal à ma famille comme ça. Cela fait des années que cette histoire avec ma sœur s’est passé. Au fil du temps, j’ai continué ma vie et j’ai fondé une famille mais je n’ai jamais été aussi passionné qu’à cette époque. Récemment, je suis passé en voiture devant mon ancienne maison. Je me suis arrêté un instant et j’ai repensé à ma sœur. J’ai été surpris de voir que d’autres personnes possédaient maintenant les lieux, une autre famille, une autre histoire. Je n’ai aucune idée de ce qu’est devenue Laura, je ne sais pas quand ils ont déménagé et pourquoi. Peut-être que je pourrais faire des recherches et la retrouver mais je me dis qu’elle aussi a continué sa vie et encore une fois, je ne voudrais pas venir… polluer sa nouvelle vie. Les gens de mon entourage ne connaissent pas cette partie de ma vie. Même si je suis passé à autre chose, il m’arrive de repenser à tout ça, de repenser à ma sœur. Et elle me manque terriblement. C’est comme si le dernier jour où ma vie avait un sens était le dernier jour passé avec toi, Laura. FIN Voilà, mon récit s’achève ici, merci de m’avoir suivi.Si vous souhaitez me contacter : gannicus120@live.fr
