Le regard du beau Maximilien était braqué sur l’intimité qui s’exposait à lui, sans aucune once de pudeur ou même de gêne. Camille rougit de plus belle et se redressa vivement en masquant son trouble derrière son jogging en boule._ J-je suis désolé, j’arrive pas à me contrôler ! C’est rare !_ Oh mais ne t’en fais pas, ce n’est pas du tout un problème.Sa voix était douce, amicale. Charmeuse. Elle aurait pû mettre en confiance Camille si son regard ne trahissait pas une telle curiosité lubrique. Mais d’un autre côté, il se sentait flatté de susciter ainsi l’intérêt de cet homme si étrange. Pourquoi donc ? Il ne comprenait pas. Il se crispa d’un coup. Max venait de s’avancer vers lui. Il le dépassa, lentement, frôlant son bras nu. Il sentait bon. Camille était paralysé. Dans son dos, il entendit la porte se refermer._ Si Hugo comprend que tu bandes, il va débarquer, articula Max doucement.Une embardée de son phallus permit à Camille de reprendre possession de ses moyens. Il déplia son jogging en tremblant, et passa une jambe._ Tu n’es pas obligé de le cacher, tu sais.Camille s’immobilisa, encore. Sa queue tressautait et continuait de s’humidifier. Il se sentait à l’étroit dans son boxer. Une partie de lui brûlait de le retirer et de se masturber vigoureusement pour mettre fin à sa torture. Mais il ne pouvait pas s’y résoudre. Pas en présence de Max qui était toujours là, dans son dos._ Si tu veux te faire du bien, tu peux y aller. Ça ne me pose aucun problème. Ni à moi, ni aux autres. On est à peu près tous fichus pareil et on a tous, parfois, des envies irrépressibles.Camille déglutit._ La… salle de bain… est prise…_ Hum, effectivement. Il te reste les toilettes mais il faudra faire vite. Ou alors… tu le fais ici. Je peux sortir… ou rester.Silence. Il venait vraiment de lui proposer ça ? Dès le premier jour ? Sérieusement ? Et pourquoi est-ce que c’était aussi tentant ? Bordel mais qu’est ce qu’il se passe ?!. Le jeune homme se retourna. Il ne cherchait plus à cacher son érection qui était désormais massive. Son gland était entièrement exposé à l’air libre. Rouge vif. Et trempe. Max était adossé à la porte en une attitude clairement coquine. Il avisa le sexe gorgé, afficha son beau sourire et planta son regard gourmand dans celui de Camille. De son dos, il retira un écriteau qui pendait à la poignée intérieure de la porte. Il le brandit entre deux doigts. Il était écrit : “Ne pas déranger” en caractères imprimés. Il haussa les sourcils, interrogatif. Comme Camille ne réagissait pas, il entrouvrit la porte et l’accrocha à l’extérieur. La porte se referma, Camille déglutit._ Tu sais, nous sommes tous ouvert sur le sujet. Si tu as besoin d’un moment, mets juste cette affiche sur ta poignée. Tu peux aussi nous le dire, oralement. Hugo ne se gênera pas, Esteban non plus. Moi non plus, même si je préfère la pancarte. Tu peux aussi le faire ouvertement. Vraiment, ça ne nous choquera pas. On a l’habitude._ L’habitude ? Articule Camilla, décidément bien trop excité malgré lui._ Hugo est photographe pornographique et Esteban est streamer sur plusieurs plateformes, dont une pour adulte._ Et toi ?_ Je suis auteur et modèle. Je fais plein de styles différents, du “classique” au porno, selon les contrats et mes humeurs. Donc j’en ai vu, des bites, précisa t’il en souriant de plus belle._ M-mais moi j-je fais pas tout ça, bégaya Camille. C’est pas mon truc !_ Je peux l’entendre. Mais si la situation te paraissait contre nature, tu n’aurais pas un barreau pareil.Il marquait un point. Camille était perdu et devait avoir l’air un brin ridicule entre son braquemard et son jogging à moitié enfilé._ Je vois très bien que tu as envie de te déshabiller. C’est le problème des hommes. Un pénis en érection, c’est traitre._ Je… Je peux pas faire ça._ Même sans te m- (il baissa la voix encore un peu plus après un coup d’œil au-dessus de son épaule). Même sans te masturber. Rester à l’étroit là-dedans va te faire mal, à la longue._ Je n’ai jamais…
_ Une bite et une bite, Camille. Tu ne t’ai jamais déshabillé devant d’autres hommes dans des vestiaires, au collège ou au lycée ?_ Si mais… Je bandais pas…Il se souvint alors d’une expérience particulière. Il était au lycée et il pratiquait du basketball en dehors des cours. Un soir, un des joueurs avait eu une érection sous la douche, après un match. Il essayait de le cacher mais c’était peine perdue, dans une douche collective. Les brimades des autres gosses immatures l’avaient forcé à couper court pour foncer se rhabiller et disparaître. Il n’est plus jamais venu aux entraînements. Camille se souvenait s’être senti très mal vis à vis de lui. Il n’avait pas participé aux moqueries mais il n’avait pas cherché à les arrêter pour autant. Il avait eu de la peine pour lui, et beaucoup de regrets._ La raison de ton érection ne regarde que toi, enchérit Max. Je ne jugerais pas. Personne ne te jugera ici. C’est quelque chose de naturel. _ Mais je suis en couple…_ Ah, ça, c’est un autre problème. Je te laisse seul juge. Quoi faire, quoi dire… Ça te regarde.Il profita du silence pour reprendre la direction des cartons, frôlant une nouvelle fois Camille et son sexe tendu. Ce dernier s’attendait à sentir un doigt baladeur au travers du textile, mais ce ne fût pas le cas. Au lieu de ça, il lui adressa un nouveau sourire et s’éloigna vers la bibliothèque qu’il avait commencé à déballer. Camilla lâcha le souffle qu’il retenait. Il sentait de la déception monter en lui et ça ne lui plaisait pas._ Je te propose un truc, reprit Max, sans se retourner. Je t’aide à déballer, comme prévu. Toi, mets toi à l’aise, économise ce boxer qui n’a rien demandé, et on voit ce que ça donne. Ça te va ?_ Tu veux juste voir ma queue, en fait ! C’est ça ?!C’était sorti tout seul. Camille se surprit lui-même du regain d’aplomb dont il faisait preuve. Par contre il avait presque crié, et ça, il le regretta aussitôt. Il regarda la porte, tendit l’oreille._ Évidemment que je veux voir ton jouet, glissa Max. Hugo en dit le plus grand bien et le peu que j’en ai vu a l’air de confirmer la chose. Donc oui, je suis curieux. Mais au-delà de ma curiosité personnelle, c’est aussi pour toi que j’insiste autant. Nos professions font que le sexe est monnaie courante, ici. Je préfère te mettre dans le bain tout de suite, que tu puisse prendre la décision de partir si jamais ça ne te convient pas._ Alors pourquoi toi tu te dessape pas ?!_ Oh, moi, je ne suis pas présentable en ce moment, crois-moi. Et puis tu as vu celle d’Hugo tout à l’heure. Vu comme il est monté, c’est une belle introduction je trouve._ Tu… Tu l’as déjà vu… à poil ?_ Bien sûr ! C’était mon photographe il y a quelques années. Il prend ses photos nu pour mettre à l’aise ses modèles. Avec leurs consentements, précisa-t-il rapidement._ Le consentement hein…Camille perçu bien évidemment l’ironie de la situation. Parler de consentement avec ses modèles mais imposer son phallus à ses colocataires, aussi impressionnant soit-il… C’est vrai qu’il était impressionnant… Il n’avait vu que sa forme mais il devait bien admettre qu’il était plus que curieux d’en voir plus, maintenant. Un afflux sanguin lui rappela son érection. Il secoua la tête. D’où lui sortait toutes ces idées cochonnes ? Il s’était envoyé en l’air la veille en plus, ses testicules et son ardeur étaient vides, tout cela n’avait aucun sens.Max arriva face à lui, très près. Il sentait vraiment bon._ Je vais t’aiderAvec une rapidité incroyable, il empoigna le boxer et le baissa d’un coup, accompagnant le mouvement. Le pénis de Camille pût enfin respirer, gorgé d’excitation, la peau tendue à rompre, les veines palpitantes et des filaments de lubrifiants partout. Le visage de Max était juste en face, à seulement quelques centimètres. Il souriait, admirant ces dix-huit épais centimètres qui se dressaient fièrement sous son regard coquin. Camille observait la scène, sans chercher à se rhabiller. Il prenait brusquement conscience qu’il ne résisterait pas s’il décidait de caresser sa tige ou de le titiller de sa langue rose. Bien au contraire. Il avait envie de glisser sa virilité entre ses lèvres parfaites._ Très, très joli. J’aime beaucoup la façon dont tu te rases, en gardant ce petit rectangle au-dessus de ta verge mais en dégageant bien la base. Tes testicules sont presque symétriques en plus. Tout est harmonieux, c’est agréable à regarder. Et ton gland… Conique comme il faut, avec un prépuce tout mignon enroulé dessous. Vraiment, félicitations. Tu es bien monté.Il avait agité son index tout le long de sa critique, détaillant l’organe sous toutes les coutures. Mais pas une seule fois il ne le toucha._ M-merci…_ Mais de rien, c’est moi qui te remercie, dit-il doucement en se relevant. Ton mec a de la chance de pouvoir s’amuser avec un membre pareil._ Mec ? Non, j’ai une copine. Une fiancée. Je suis hétéro._ Ah ? Pardon, je croyais que.. Bah peu importe. Je ne regrette pas de t’avoir forcé la main. Un bijou comme ça, c’est dommage de ne pas le montrer. C’est quand même plus confortable comme ça, non ?_ O-oui…Camille regarda cet homme hypnotisant revenir vers sa bibliothèque, tournant le dos à cette nudité qu’il venait de scruter. Il devait se sentir gêné, avoir une envie folle de couvrir sa verge avec tout ce qu’il lui passait sous la main. Mais non. Il était bien. Il sentait son barreau monter et descendre au gré de son rythme cardiaque, son fluide s’écouler sans retenue, sa transpiration perler sur ses pectoraux. Il avait le sentiment d’avoir accompli quelque chose. Comme s’il avait passé un cap, sans trop savoir à quoi il correspondait. Il baissa la tête. Découvris son sexe bandé comme il ne l’avait, sans doutes, encore jamais vu. Libre. Exhibé. Et aimé par un inconnu. C’était une sensation étrange mais définitivement grisante. Il termina de retirer son boxer qui présentait déjà de nombreuses traces de lubrifiant et le posa sur sa valise. Il y rangea aussi son jogging. Il était nu, et il comptait bien le rester.
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