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Personae

Chapitre 3

Erotique
Je rêve, je le sais. Je suis sur une plage baignée dans la lumière d’un éternel crépuscule, allongé sur le sable tiède, la mer monte progressivement. L’eau est chaude. De manière irrégulière, l’eau me recouvre, m’enveloppant de sa douce et tendre chaleur.
Je profite et ferme les yeux. Petit à petit, les vagues semblent décidées à ne venir s’achever que vers mon entrejambe, l’humidité est localisée, la température monte…
J’ouvre les yeux sur une scène différente. Une chambre, encore baignée dans la pénombre. La chaude humidité est toujours là, pour le coup très concentrée sur mon membre.
Il ne me faut pas longtemps pour distinguer la tête de Marion faire lever la couverture au rythme des va-et-vient. Doucement, je passe ma main sous le tissu de la couverture pour lui caresser la tête, préservant le silence de l’instant.
A peine a-t-elle senti ma main passer sur son front que, comprenant que je suis réveillé, elle décide de pimenter sa gâterie, ajoutant ses mains, qui me massent tour à tour les cuisses, les testicules, et le membre lui-même quand sa bouche n’y est pas.
Encore légèrement endormi, je profite de cet instant hors du temps, de ces gestes qu’elle effectue avec une précision mécanique et pourtant avec une infime tendresse. Après un temps que je ne pourrais aisément estimer, le plaisir finit par me subjuguer et je viens en elle.
Aussitôt mon jus reçu, sa tête sort de la couverture, les yeux pétillants et un sourire éclatant lui illuminant le visage.
— Salut toi…, dis-je simplement.
Pour toute réponse, elle vient m’embrasser, innocemment d’abord, puis elle glisse sa langue en moi. Le baiser s’éternise et je sens quelque chose de salé et gluant se répandre dans ma bouche. Il ne me faut pas longtemps pour assimiler la substance avec celle que ma belle a reçu entre ses lèvres quelques instants avant. Je me crispe de surprise, mais ma dulcinée ne voit là qu’une occasion de s’enhardir, faisant emplir ma bouche de ce goût si particulier. Soudain, sa langue se retire, me laissant seul avec le liquide.
— Avale, me dit-elle d’une voix qui ne souffrira d’aucune contradiction.
Trop surpris pour faire quoi que ce soit d’autre, j’obtempère en déglutissant bruyamment. Je reçois un smack sur les lèvres en récompense.
— Petit avant-goût de ce qui t’attend chez moi, me dit-elle de son sourire amusé, avant de commencer à enfiler ses vêtements qui avaient été laissés sur le sol la nuit dernière.
Nous sortons de la chambre d’amis main dans la main, je vis se poser sur nous le regard de mes quelques amis ayant eu la force de se lever tôt, dans un mélange d’admiration, d’amusement et peut-être même d’une pointe de jalousie chez certains d’entres eux.

— Je suppose qu’on a un nouveau couple dans le groupe, dit simplement Axelle en souriant.
Je regarde Marion, elle ne réagit pas. On est en couple ? Certes, nous avions visiblement des passions communes et somme intimes, mais… ma réflexion est coupée par un sentiment étrange de joie, à l’idée de savoir que cette fille était contente que nous soyons considérés comme « un couple » par les autres. J’ignore comment elle voyait notre relation, qui est, admettons le, à des balbutiements prometteurs, mais le fait de savoir qu’elle apprécie cette manière d’être vue en ma compagnie me transporte.
Nous prenons notre déjeuner dans un silence relatif, je partage bien quelques mots sur les cours à venir avec Théophile, mais Marion me fait rapidement un discret signe m’indiquant qu’elle souhaite prendre congé.
En sortant dans la rue, je suis sur un petit nuage, elle a mes côtés, en silence. La bonne humeur ne semble pas avoir besoin de la parole.
C’est tandis que nous montons l’ascenseur que la réalité nous rattrape. Pas cette réalité dure d’une somme à payer qui arrive dans votre boîte aux lettres, non, mais une réalité qui mélange un soupçon d’instinct de conservation et un tantinet de lubricité bien humaine. Cela se matérialise par Marion qui, collée à moi autant par plaisir que par cause d’ascenseur trop petit, se met à poser sa main au niveau de ma braguette.
— Pas peur des voisins ? dis-je naïvement.— Je te veux d’attaque dès qu’on arrive ! me dit-elle simplement avant de m’embrasser, sans bien sûr délaisser ses caresses.
Et en effet, au moment où elle se met dos à moi avant d’ouvrir la porte, son petit jeu de mains dans l’ascenseur ne me donne qu’une envie : me jeter sur le superbe fessier que j’entrapercevais prisonnier du jean slim de ma belle.
Toutefois à peine rentrée, elle se retourne, me regardant droit dans les yeux, et me disant d’une voix sans appel :
— Va dans la chambre et déshabille-toi, d’accord ?
La voix avec laquelle elle me dit ça n’est pas une voix qui ordonne. Ce n’est pas la voix d’une de ces maîtresses vêtues de latex qui ordonnent à leurs toutous. C’est une voix qui, sans donner raison à un quelconque complexe d’Œdipe, est maternelle. Elle demande, gentiment, pour mon propre bien.
C’est ainsi que sans vraiment savoir pourquoi, je me retrouve la peau à l’air libre et la queue ramollie par la température légèrement froide, allongé sur le lit de ma tendre. Un lit qui sent un peu comme elle d’ailleurs, une odeur douce et chaleureuse.
— Ferme les yeux et mets-toi à quatre pattes mon chou, me parvient une voix qui émane du couloir. Cette même voix qui me fait me déshabiller, accompagnée d’un « mon chou » qui me fait très clairement chavirer.
Je dois admettre qu’être à quatre pattes sur un lit n’est pas forcément la position la plus agréable. Mais je n’ai guère le temps d’y penser. J’entends tout d’abord des pas, puis je sens le lit se tordre sous le poids d’un nouveau corps. Je peux la sentir, à quelques centimètres de moi. Tandis qu’un tissu recouvre mes paupières déjà closes, elle se met à parler.
— Tu sais… Je suis un peu comme toi, introvertie je veux dire… mais, au lit, tu n’es qu’avec moi. Et si nous partageons des moments de plaisir, ils doivent se faire sans contraintes, sans peur. Hier, j’ai senti ta retenue et ta tension… je vais juste m’assurer aujourd’hui que tu n’aies plus rien à retenir les prochaines fois.
Ces mots me font suffisamment réfléchir pour me demander si cette fille n’a pas été un peu trop attentive aux cours de psychologie. Mais là encore, guère le temps de cogiter que je sens sa main s’emparer de mon membre, jusque-là au repos. Je sens sa main glisser… elle a mis du lubrifiant.
Elle commence son mouvement, mécanique, digne d’un métronome à vrai dire. J’ai l’impression d’être traité comme une vache qui se fait tirer les pis. Ce qui peut sembler être une comparaison bien nulle, mais mon pénis s’en fiche bien et prend de la vigueur. A vrai dire, je prends beaucoup de plaisir. Elle accélère le rythme, le gardant toutefois régulier. Alors que la sève monte, elle accélère… accélère… accélère encore, je vais bientôt venir, mais alors que mon jus est sur le point de sortir, elle retire soudainement sa main. Il est hélas bien trop tard pour arrêter l’envoi de plusieurs jets de semences qui finissent directement sur la couette.
— Une belle quantité, surtout après une nuit comme la nôtre, dit-elle en riant.
Sans que j’ai le temps de souffler, elle reprend son travail, de manière plus naturelle cette fois.
— Eh attends, ça va faire mal, c’est sensible là !— Là, là, j’y vais doucement mon chou, ne t’en fais pas, c’est juste pour m’assurer que tu puisses… - elle fait un mouvement que je ne comprends pas tout de suite - me pénétrer à tout moment.
Ces derniers mots me transcendent . Et pour cause, ils ont été chuchotés à quelques millimètres à peine de mon oreille. Je suis presque sûr de sentir mon sang dévaler mes veines pour aller au plus vite revigorer mon entrejambe.
— Mais… dis-moi mon cher, ça ne te dirait pas de tenter quelque chose de différent… ?
La question a été posée d’une manière aussi sucrée que du miel.
— Euh... oui, pourquoi pas. Peu de conviction, mais elle m’a procuré tellement de plaisir depuis hier soir que je me pense à imaginer une extase encore plus grande.
A peine ai-je prononcé ces mots que je sens un doigt se poser près de mon petit trou, que ma position à quatre pattes a rendu facile d’accès. Je tressaille. Je sais que ça se fait, qu’il paraît que les hommes peuvent aimer ça, mais je n’ai jamais expérimenté.
— Si tu ne dis rien, j’y vais…
Ma passivité apparente a sonné le glas de mon choix.
La sensation est, disons-le... étrange. Lorsqu’après quelques cercles concentriques accompagnés d’une dose de gel lubrifiant, elle insère une phalange en moi, je tressaille. En moi se trouve un corps étranger que l’on ne sent pas foncièrement désagréable, mais pas non plus donneur de plaisir. A vrai dire à ce moment-là, mon esprit est partagé entre cette phalange et le fait que j’ignore où ma partenaire regarde… une sensation de honte m’envahit, l’imaginant fixer le point de la pénétration.
Une deuxième phalange passe sans difficulté, toujours pas de plaisir, un léger inconfort toutefois. La troisième également, toujours rien.
Alors que je m’apprête à ouvrir la bouche, Marion bouge doucement son doigt vers le haut.
— Oh.
Un son unique pour exprimer la vague de plaisir qui vient de m’envahir. Doucement, elle commence à... caresser, je suppose, la zone érogène. J’ai les yeux fermés, elle ne me touche que par l’extrémité de ce doigt qui est en moi. Je vois des couleurs danser devant moi alors même que mes paupières restent closes. Le plaisir s’accentue, mon corps se tend, les couleurs accentuent leurs mouvements, à cet instant précis, il n’existe que moi et ce doigt qui passe et repasse sur mon point sensible.
— Ah… ah… ah.
J’halète, ce n’est pas ce que j’ai l’habitude de connaître, il ne s’agit pas d’un membre réagissant à un stimulus. C’est tout mon corps qui se retrouve tendu sous la pression de différentes vagues de plaisir. Le feu brûle en moi, dévorant mes sens, je me consume en tentant de réfréner ces vagues de plaisir. J’explose finalement dans un ultime râle, mes bras cèdent, je me retrouve face contre l’oreiller. Haletant.
— Alors, comment c’était ?
Les mots me manquent pour décrire ce que je viens de vivre. Je me contente de péniblement chercher à me relever, puis à chercher Marion dans la pénombre. Je souhaite l’embrasser, c’est la moindre des choses.
Après quelques secondes de tâtonnement, ma main trouve son corps chaud, je crois que c’est son sein que j’ai attrapé…
— Oula, encore d’attaque ?! C’est vrai que t’as pas débandé. Bon allez, je te retire ton bandeau.
La lumière m’éblouit un instant tandis que devant moi se tient Marion. J’apprécie ce regard sur son corps, ses lèvres, ses seins, ses courbes, son fessier qui se devine également…
— Merci, dis-je simplement avant de commencer à l’embrasser. Très vite, nos langues se mêlent, dans un terrain qu’elles connaissent chacun bien. Ce sont ensuite nos bras, qui accompagnent nos mains vers le dos de l’autre. Nos torses se rejoignent, je sens sa poitrine se lever sous sa respiration irrégulière, son cœur bat la chamade. Je tombe en arrière sur le lit, l’emmenant dans ma chute.
Fugacement, elle attrape sur la table de nuit une capote, se dépêchant de me l’enfiler, puis reprenant ses caresses de plus belles.
Nos langues et nos membres refusent de se délier, tout au plus commence-t-elle à faire chercher à son entrejambe l’ultime jonction que nous pouvons accomplir. Je sens ses basses lèvres passer sur mon membre, l’enrobant, me faisant pressentir la douce chaleur dans laquelle il va plonger. Et après quelques passages, ça y est, elle m’a glissé en elle. Ma belle pousse un petit cri de plaisir.
Il n’y a plus d’acteur ou de spectateur, chacun par son mouvement de hanches accompagne l’autre. Le rythme est à la fois d’une lenteur à la limite du supportable, tant les émotions que nous fait ressentir chacun de nos coups de reins sont fortes, mais également donneur d’une divine frustration qui multiplie chaque plaisir ressenti. Aller toujours plus profond, n’être qu’une bête dont les deux dos se meuvent de concert, semble être notre crédo tacite.
Pas un mot, les murs de la pièce ne sont témoins que de nos respirations et cris de plaisirs. Je la sens se contracter au fur et à mesure que je rends les à-coups plus fort. Je regarde son visage. Sa bouche légèrement ouverte pour permettre chaque cri dessine une expression de plaisir sur son visage, ses yeux mi-clos lui font oublier toute existence extérieure à nous deux. Un nouveau coup de reins me fait chavirer à mon tour dans un espace uniquement composé de plaisir. Rassemblant mes ultimes forces physiques, je me mets à m’actionner comme un forcené. Ses cris s’amplifient, elle se contracte une dernière fois, puis, dans un long râle, jouit, laissant s’exprimer l’espace d’un instant l’étendue du plaisir que peut ressentir l’humain.
Sa contraction a un effet immédiat sur moi puisque je n’arrive plus à empêcher la montée de longs jets, qui se mettent à sortir de mon méat pour aller réchauffer sa cavité.
J’ignore combien de temps avons-nous passé, nus, sur le lit, côte à côte, à juste écouter la respiration de l’autre. Quand nous nous sommes réveillés, le soleil était déjà haut dans le ciel.
— On regarde un film ? me demande-t-elle une fois remise de notre séance et rhabillée.— Ce n’est pas toi qui proposais de faire un cinéma ? J’ai une envie de popcorn. Je crois qu’ils passent la suite de cette série à propos de chasseurs de démons, ça te tente ?
Aussitôt proposée, cette idée est acceptée avec un franc enthousiasme. Nous sortons donc de l’appartement, main dans la main.
C’est ainsi que commence une relation que j’avais, à raison, jugée prometteuse. Une relation qui a commencé par un mensonge, mais qui s’est enracinée dans la franchise, la confiance, et osons le dire, une bonne dose de plaisir charnel…

FIN.

Merci d’avoir lu cette première histoire de ma part jusqu’au bout, n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé en commentaire afin de m’aider à m’améliorer pour mes prochaines histoires.
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