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"Petit trésor "

Chapitre unique

Erotique
C’est particulièrement net.Je suis allongée, totalement nue, sur la lourde table art déco jonchée de fruits et de légumes. La table est beaucoup trop grande pour la pièce. Je la reconnais, c’est la salle à manger chez ma grand-mère. Ça fait longtemps que la maison a été vendue.Ce rêve étrange me poursuit. Précis, bien qu’il date de si loin. Je m’y vois très jeune, vingt ans peut-être...
Lui, c’est un "vieil" ami, il a 72 ans. Et moi, je venais juste pour boire un thé... Mais, sous sa bouche m’offrant un sidérant déluge d’orgasmes, dans un flash m’est revenue la gêne ressentie au sortir de ce songe...Table de massage. Ambiance cheminée et diffuseur lumineux d’huiles essentielles. Bouleversée par ma jouissance tonitruante, sous ces lèvres-là, ourlées de poils blancs. Dans ma vie parallèle, je ne me mélange qu’à de jeunes colosses dont au moins quinze ans me séparent. Embarrassée aussi, puis pressée de m’enfuir, tant il était éberlué par la puissance de mon plaisir, et tentait de me retenir, répétant en boucle son émerveillement. Envie de me revoir, de recommencer, "il le faut, nous avons tant à explorer", me remerciant d’être "entrée dans sa vie"..."Je n’avais encore jamais connu ça, tu es merveilleuse, et tu as des fesses extraordinaires..."Je lui avais confié ma fatigue, mes cervicales tendues, mon ras-le-bol d’à peu près tout, en dégustant le thé qu’il venait d’acheter, en vrac, inspiré par son nom: "Gouttes d’amour". J’aurais dû me méfier... Les hautes flammes dans la cheminée disaient qu’il venait d’y mettre de nouvelles bûches à mon arrivée. J’ai accepté le massage qu’il m’a proposé. Il terminait diverses formations, cherchait des cobayes... J’étais une véritable épave, assommée par le poids d’une charge mentale ingérable, j’ai facilement dit oui.J’ai choisi "Bois de santal" pour le diffuseur.
Il n’était pas radin sur l’huile toujours parfaitement tiède. Le matelas chauffait, les bûches brûlaient...Il m’expliquera, plus tard, qu’en allant tourner vers mon cul, mon anus s’était ouvert, que c’est là "la porte qui dit oui ou non"... Quand soudain il s’est penché pour mordiller mes seins, j’ai eu envie de hurler qu’il me le plante, son glaive, et m’astique fort, bordel de merde, qu’il me les fourre profond, ses doigts dans mon cul ! Sauf que, ça ne collait pas trop avec nos discussions sur le tao...C’est là qu’il a remarqué la tache humide que son attaque de tétons avait provoquée."Oh, mais tu es fontaine, Petit Trésor ! Il faut que je te boive !"A l’évocation de ce souvenir, je suis encore essoufflée. Je ne m’étais jamais donnée à un homme aussi agé, et je n’avais jamais autant joui d’une bouche. En jets, je lui éclaboussais le visage dans des cris que je ne me connaissais pas. Je ne retombais que pour vite regrimper... C’était aussi la première fois que je donnais ainsi à boire mon plaisir. Parce que je me suis souvent ennuyée lors de cunnis, et que ça m’a toujours gavée, ces hommes qui, excités par ma fontaine, se précipitent enfouir leur tête entre mes cuisses, pensant que leur langue me fera autant couler que leur bite...Sous mon crâne, je hurlais des injonctions de baises brutales. Mais t’attends quoi pour me la fourrer, bordel ? Aspire fort, mets les doigts, bouffe moi le cul ! Mais mon corps piercé et mes geysers, ça faisait apparemment déjà beaucoup pour le bonhomme, alors je l’ai seulement invectivé dans ma tête. Notre glissade vers l’animalité était trop déboussolante pour en rajouter.Je me suis littéralement baisée sur sa langue, sur son nez, me suis frottée la chatte à sa chevelure blanche, j’ai ondulé du bassin pour amener sa bouche à un va-et-vient de mon clito à mon anus, totalement déchaînée, un orgasme en entrainant un autre, et seuls des "oh oui, oh oui, encore, encore" ricochaient en écho sur les murs, étouffant mes "putain, vas-y fort, baise mon cul de ta langue, je suis une grosse chienne vicieuse, t’aime ça, hein, boire ma mouille, mon salaud"...L’âge et le tao, l’huile de sésame tiède, les volutes de l’HE de bois de santal sortant diffuseur changeant de couleur, le feu et le thé en vrac, ses cheveux blancs, sa vie d’ermite à vélo, chaque chose à sa place dans sa petite chaumière... Associés à mes mots sales, contenus, me grillant les neurones et diffusant partout dans mon corps leur puissante charge érotique, brûlant mon bas-ventre... Drôle de recette.Il avait suffi d’une ambiance qui m’apaise, et que sa bouche téte mon sein...Dans un vertige, m’est apparue "La Charité humaine", peinte par Vouet, Lagrenée, Greuze, Rubens et tant d’autres, montrant la jeune Péro allaitant le vieillard Cimon, son père...Si l’art influence mon rapport personnel à l’érotisme, j’étais moi-même ici au coeur d’un tourbillon baroque, déesse Hécate tour à tour nourricière et sorcière...Et soudain, en inondant cette tignasse blanche perdue entre mes cuisses, a surgi de ma mémoire ce songe étrange, demeuré si précis malgré les années, et toujours aussi perturbant...
L’amoncellement de fruits et légumes de toutes sortes forme un matelas bosselé à la fois ferme et spongieux sous mon corps nu, totalement étalé, jambes et bras largement écartés. Assis tout autour, habillés, silencieux, des vieillards attendent le signal. Messe mécréante... Toujours en silence, ils vont écraser pêches, abricots, tomates murs sur ma peau, me frotter d’agrumes, de grenades, me masser de cascades de pois, me poisser de poires et kakis écrasés, me remplir l’anus de raisin, et me baiser de carottes, panais, courgettes, concombres...Je crois que je jouis, sans bruit, perdue dans une spirale vertigineuse, peut-être droguée...Quand il ne reste rien de cette corne d’abondance qu’une étrange compotée gluante sur mon corps, alors ils se déshabillent dans un nouveau silence... Et entreprennent de me nettoyer de leurs bouches, chacun s’attardant sur mes seins, mon sexe et mon cul...Je ne les touche pas.Dans mon rêve, ces hommes ne bandent plus, et c’est ça qui en fait l’ingrédient principal de l’excitation incongrue que le souvenir de ce songe provoque, et ma gêne.Je suis à la fois leur déesse et leur sacrificiée... Je suis Suzanne et les vieillards concupiscents, mais moi je me laisse toucher, pénétrer aux légumes, poupée de chair n’exprimant aucun plaisir, aucune émotion sinon celle de l’abandon silencieux, passive et adulée...
Aujourd’hui, sous la bouche de J. pompant allègrement mon clito, j’étais à nouveau allongée sur cette vieille table, "Petit Trésor" d’une assemblée de vieillards...Mon sexe était leur "temple", et c’est aussi ce qu’il m’a dit...Mais aujourd’hui, ce temple là s’ouvrait, vibrait, jaillissait, s’exprimait, réclamait, explosait...Quand je l’ai quitté, tentant de cacher l’embarras de mon chamboulement, il est longtemps resté planté au seuil de sa petite chaumière, à me dire au revoir en agitant la main. A peine avait-il disparu de ma vue dans le rétroviseur, que je recevais une notification de message."Petit Trésor, je te dirai toujours oui."Et il avait osé un emoji.Petit cœur qui bat.
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