Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 76 J'aime
  • 5 Commentaires

Le plaisir est dans l'ivresse

Chapitre 5

Ne pas être trop cliché

Hétéro
Mes joues sont encore rouges quand je propose à Marie de sortir les tenues qu’elle a choisies afin de me les présenter. Pendant que la belle s’affaire dans ses tiroirs, je refais consciencieusement le tour de l’appartement en mimant un objectif d’appareil photo avec mes doigts et en vérifiant la luminosité à l’aide d’une sonde à lumens. Appelé aussi flashmètre, c’est un outil qui permet facilement de mesurer le taux de lumière dans une pièce afin d’affiner les réglages de l’appareil lors d’un shooting et ainsi avoir l’effet désiré sans perdre en netteté ou de risquer de brûler l’image.
Je suis attiré tout de suite par deux espaces dans l’appartement : le salon et la salle de bains. Près de la fenêtre, un fauteuil type Chesterfield en cuir couleur bordeaux et aux coins arrondis. L’assise a l’air ferme et sa forme me rappelle instantanément un divan tantrique, objet que j’adore. J’ajuste l’emplacement du fauteuil, prends quelques pas de recul, et j’observe le jeu d’ombre que la lumière naturelle de la rue de l’Ivresse propose. « C’est parfait » me dis-je, « quelques clichés sous cet angle puis je retournerai ce fauteuil à 180° afin de faire un peu de clair-obscur ». Je règle mon APN en fonction et shoot la zone afin d’affiner les réglages de mon ouverture et de mes isos, voilà, c’est parfait.
J’entends Marie fredonner à l’autre bout de l’habitation, je reconnais l’air d’ « if you can’t say no » de Lenny Kravitz. En bon inconditionnel de l’artiste, je trouve que ce titre colle totalement à l’ambiance recherchée, en tout cas, celle que je souhaite.
Je continue ma visite de l’appartement, mais la salle de bain, ça ne convient pas. Elle est sympa, mais la lumière est vraiment pas terrible, ce serait dommage de trop tricher avec l’artifice des flashs et réflecteurs, car je préfère travailler en lumière naturelle. Je ne trouve rien de comparable à mon premier choix, la cuisine est trop petite et souvent, c’est un endroit peu propice à ce genre de séance photo lors de laquelle mon modèle sera forcément dans une position inconfortable.
— Tu trouves ton bonheur, chef ? — Oui, un peu, mais j’aurais bien voulu deux scènes différentes. Je peux me permettre d’entrer dans ta chambre pour voir si cela conviendrait ? — Bien sûr chef, entre, je t’en prie.
Je pénètre dans la partie du couloir qui mène à la chambre et pousse la porte gris souris entrebâillée sur la gauche. Je découvre Marie de 3/4 de dos, elle est légèrement penchée en avant, la jambe gauche fléchie en train d’enfiler un bas. Le galbe parfait de sa cuisse me provoque une puissante émotion, mélange de frisson et d’intense chaleur. Elle porte un soutien-gorge noir à dentelle assorti, ses cheveux sont détachés et recouvre futilement le profil de son visage, juste assez pour la reconnaitre derrière ce rideau blond improvisé. La haute fenêtre type haussmannienne derrière elle permet un contraste délicieux sur son corps. Bien qu’elle m’ait accordé de rentrer dans la chambre, je pense qu’elle ne m’a pas entendu fouler le parquet wengé.
— Ne bouge surtout pas Marie.
Elle esquisse un mouvement de recul, se tourne dans ma direction, me sourit et se remet en position. J’attrape en vitesse mon appareil, et je shoot cet instant de grâce. C’est pur, brut et saisissant d’érotisme. Je vérifie le résultat sur mon écran. C’est plus que réussi, la photo est incroyable. Marie se rapproche de moi et me dit en se penchant pour regarder l’écran à son tour :
— Je peux voir ce que ça rend chef ? — Non interdit jeune fille, tu ne verras ces photos que lorsque j’aurais fait le montage et mes retouches.

Elle fait la moue, me regarde en essayant de m’attendrir.
Je lui lance :

— J’ai dit non et arrête de m’appeler chef, je n’aime pas ça.— Je te trouve bien autoritaire pour quelqu’un qui ne veut pas qu’on l’appelle chef.

Marie se met à rire. Je la rejoins dans la drôlerie du moment et pouffe à mon tour.
Marie se rapproche de nouveau, mais cette fois bien plus lascivement, comme une petite chatte qui quémanderait la fin d’une bouteille de lait. Je reste coi et muet, et par réflexe, je me redresse comme un piquet. Marie arrive à ma hauteur, s’élève sur la pointe des pieds et me glisse à l’oreille :
— Si tu voulais venir dans ma chambre pour me mater, il était inutile de mentir et de me dire que c’est pour la photo ... chef.
En s’écartant pour retourner près du lit, je sens son souffle chaud, continu, subtilement sucré, presque aphrodisiaque, sur ma nuque et sa main effleurer mon torse. Marie sait y faire, il n’y a pas de doute. Je reste pivoine dans mon coin un moment en la regardant continuer sa mise en tenue.
Ce qu’elle est belle et désirable, c’est la tempête dans ma tête, j’hésite à libérer la bête en moi, celle qui lui promet de la dérouiller là, comme ça, sur son plumard. Ce chien intérieur qui me hurle de lui retirer sa laisse et de le faire devenir loup. Il me supplie de plaquer cette jolie salope sur le ventre, arracher frénétiquement cette dentelle sombre et sonder d’une traite la profondeur de ses reins.
— Tu permets...
Marie me sort de ma torpeur.
— Oui pardon Marie, je t’attends dans le séjour.
Je dépose mon appareil sur la table, retire les deux tasses de café et le reste de viennoiserie pour les déposer dans la cuisine.
— J’ai mis la carte du resto qui livre sur le frigo, je te laisse regarder, comme ça on commande ?
Je regarde donc et trouve la carte du snack, celui du coin, j’imagine, tout ou presque est possible à la livraison. Je lui propose des sushis, parce que j’aime bien ça d’abord, et aussi, car c’est sans doute plus léger qu’une pizza ou un tacos.
— Sushis ça te dit ? — Tout me va à moi, on fait ce que tu veux.
J’appelle rapidement et passe commande pour 13h de deux plateaux garnis. Cela permettra de faire une bonne partie du shooting avant de partager le déjeuner sachant que ma pharmacienne du matin passera vers 16h, je ne veux pas perdre de temps.Marie arrive, elle a revêtu un peignoir type kimono en satin gris perle, presque blanc, son maquillage est assez souligné, ses lèvres garances éclatantes tranchent divinement avec son teint frais et opalin, son regard lui joue l’innocence, ses deux billes noisettes sont parées d’une fine couche de poudre vert sauge et sont sublimées par un mascara léger, ses cheveux lisses et plaqués se rejoignant dans une tresse chirurgicale sur le côté. Marie en devient nettement irrésistible...
— Tu es...
Je soupire timidement, marque un temps malgré moi comme si le qualificatif le plus adapté ne me parvenait plus...
— ... sublime, épatante, je ... je n’ai pas de mot.— Merci, me lance-t-elle, mélangeant simplicité et timidité.

Je pense même la voir sensiblement rosir.
Je propose à Marie de faire ce qui lui passe par la tête, j’ai horreur des figures imposées, je lui suggère de jouer avec le fauteuil, de s’y assoir, mais surtout de ne pas prendre la pose sinon ce sera l’échec assurément. Elle me dit être un peu stressée. Je la rassure en lui disant qu’elle n’a qu’à faire ce qu’elle ferait en se détendant seule chez elle, mais de le faire en étant volontairement un peu plus sexy que d’habitude. Elle semble avoir compris.
Je prends mon téléphone et pendant qu’elle s’installe, j’ouvre l’application musicale et lance le titre de Lenny. Elle sourit et semble se détendre. Pour la première série, Marie est recroquevillée sur le fauteuil, les mains jointes sous son menton, accoudée sur le rebord en cuir et ses jambes se réunissent sur l’assise du fauteuil. Je lui suggère de mimer regarder ce qu’il se passe dehors et dès que je vois sa nuque amorcer la rotation demandée, je commencer à shooter. Je vérifie le rendu, c’est vraiment réussi.

J’ai du mal à me contenter du rôle de photographe, mais je m’efforce à maintenir un certain professionnalisme pour ne pas prendre le risque de rater cette séance photo. Peu à peu, à mesure des postures de Marie, j’en oublie presque la bête avide de débauche sexuelle qui semble s’être endormie. Une demi-heure passée comme un éclair et je demande à Marie de se relever.

Je tourne le siège dos à la fenêtre en ouvrant largement les rideaux. J’ajuste les réglages de l’appareil pour que l’on ne puisse distinguer que les courbes de mon modèle.Marie a remis son kimono, et boit un rafraichissement. Je lui propose de continuer :
— On reprend ou tu veux faire une pause ? — Non c’est bon, je commence à bien rentrer dedans, je me trouve même bonne.
Bien entendu, elle est très sûre des mots qu’elle a choisis. Marie est loin d’une fille naïve.
— Mouais, ça t’amuse coquine hein de jouer les allumeuses, allume-moi donc avec ton corps, on va se faire une petite série un peu plus chaude si tu veux.
J’ai à peine le temps de finir ma phrase que Marie me dévore à travers l’objectif, quelle déesse, le sang d’Aphrodite doit couler dans ses veines, c’est une évidence.

Par transparence, je devine le parcours de l’itinéraire tant convoité à travers le kimono, de sa voute plantaire à la naissance de la dentelle, tout est d’une précision érotique folle. J’enchaîne les clics, Marie joue de plus en plus avec mes nerfs comme si elle faisait tout ce qu’il lui est possible pour me faire rompre en attisant seulement mon sens visuel.

Il n’y a qu’un fond de musique, pas un mot, rien, juste son corps qui teste ma résistance au supplice que mon travail de l’instant m’impose. La tension est nette et oppressante, Marie me dit avoir chaud et retire son kimono. Je partage son sentiment de chaleur cela va sans dire, et l’étroitesse dans mon boxer se fait de plus en plus forte et pesante. Elle est donc là, dansant la séduction pour moi, simplement vêtue d’un ensemble soutien et tanga noir à dentelle et d’une paire de bas à motifs habilement striés, formant un nœud sur le haut de ses mollets.

Je vais céder, c’est certain, je ne peux que retarder l’échéance. Une cinquantaine de photos plus tard, la pression dans mon jean n’a pas cessé, bien au contraire. Je reconnais le début de douleur que procure une érection inconvenante et prisonnière... La bête souffre en silence, mais l’agonie est certaine.
Dring !! Le livreur, j’imagine ! Jamais au bon moment ces types-là, je rouspète mentalement pendant que Marie :
— Ce doit être les sushis ! Je te laisse ouvrir ou tu veux que j’y aille comme ça ?
Et se met à rire.
J’entre dans le jeu :
— Chiche ? Tiens !
Je lui tends 50€ pour régler notre dette et Marie se précipite à la porte, mais en passant devant moi, elle me lance :
— C’est gratuit pour toi...
Ouvrant le battant, Marie découvre un jeune homme, petite vingtaine, vingt-cinq à tout casser, à la carrure très frêle. Il demeure bête et immobile, comme inerte devant la divination qui apparaît sous ses yeux. Il regarde Marie, me regarde, puis regarde encore Marie. Je me mets à rire et Marie aussi :
— Désolé Mr le livreur, nous n’avons pas fait attention à l’heure, tenez et gardez tout, en lui tendant le papier orangé. Le jeune homme encore sonné donne le sac à Marie et prend le billet, Marie le remercie et ferme la porte.
Je ris encore et réagis :
— Le pauvre mec quand même ... — Bah quoi, il y a pire non ? — Oui c’est sûr, mais il a été saisi le gamin, et je continue à rire.
On s’installe dans le salon, elle sur le fauteuil et moi sur le canapé en face, la proximité des sièges est telle que nous n’aurions nul besoin d’étirer nos jambes pour que celles-ci découvrent celles de l’autre.
On partage une bière et quelques sushis tout en se livrant un peu sur nos passés respectifs, nos aventures...
On s’avoue quelques indiscrétions comme le fait que Marie a failli être violée par le passé et qu’elle a mis du temps à s’en remettre. Que c’est en partie cet épisode de sa vie qui l’a désinhibée partiellement du sexe et a fait que sa morale ait accepté la notion du monde libertin dans sa vie. De mon côté, je lui confie que j’ai toujours eu la sensation que le sexe était pour moi comme une activité sociale ou la pratique d’un sport : que j’adore jouer avec la personne que j’aime, mais que parfois, c’est aussi très sympa pour s’améliorer de se confronter aux meilleurs.

Cela la fait rire. Les musiques de la playlist s’enchaînent, nous devons approcher les 14h et Marie me dit que si je le souhaite, je peux m’en griller une sur l’avancée de la fenêtre. J’obtempère volontiers et me permets de me servir un café dans le même temps. Marie me rejoint en s’appuyant sur le garde-corps métallique :
— En tout cas, c’est vraiment un super moment, je ne pensais pas que je prendrais autant de plaisir à poser ! — C’est parce que c’est pour moi que tu poses ma belle, lui répondé-je en déposant mon épaule sur la sienne de sorte à ce que celles-ci se caressent.

L’heure tourne, je fais comprendre à cette belle jeune femme qu’il nous faut rejoindre la chambre.
— La chambre à coucher ! surenchérit-elle.
Diffuse en direct !
Regarder son live