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Au plus profond des Alpes

Chapitre 1

Lesbienne
«…procès en cours n’aura au final mené nulle part, le principal accusé n’ayant commis aucune autre faute que celle d’être un crétin complet, doublé d’un menteur et d’un mystificateur. Suite de l’article p.27 »
Ick ferma le journal en deux dans un geste brusque. Il le plia alors en boule, et le jeta à l’autre bout de son salon. Il se leva, ramassa la boule, rouvrit le journal, relut l’article une troisième fois, puis dans un grognement énervé, le déchira en une multitude de petit morceaux, avant de tous les ramasser, de les mettre dans un marmite et d’y mettre le feu. Son destin était pourtant tout tracé : il devait devenir le plus grand archéologue de tous les temps -et même inventer une nouvelle discipline, la paléontologie- mais surement pas devenir la honte de sa profession. Il regarda l’horloge du salon, et décidant qu’il était bien trop tôt pour être aussi énervé, il retourna se coucher.
Il se glissa sous la couverture, le froid hivernal commençait à pointer le bout de son nez en forme de carotte, et empoigna son oreiller comme un enfant, frottant sa joue contre la surface moelleuse en fermant les yeux. Son récent séjour en Kehmri l’avait épuisé. Il en était revenu blessé, humilié, radié, mais accompagné par la plus étrange compagnie qu’il avait jamais vue : une momie-vivante avait dû faire le retour avec lui. Bon nombre de ce qu’il pensait être des affirmations avaient volé en éclat au cours des derniers mois, les malédictions, mais aussi la magie et la possible existence d’être liés au fantastique. Il avait conscience de faire partie d’un tout plus grand que tout ce à quoi il avait pu imaginer. Ses pensées étaient certes sombres, mais elles étaient désormais tournées vers l’avenir : il savait qu’avec ce qu’il avait appris de Khadi il lui était encore possible de se faire un nom dans le monde. Les égyptiens gardaient un tome, d’après sa vielle amie, où étaient recensé tous les emplacements des artefacts magiques fabriqués depuis l’avènement de l’âge Hyborien. Tandis que son esprit partait en vadrouille, une paire de petites mains vinrent effleurer le bas de son dos. Il pensait trop à l’avenir, et décida de se concentrer pour un moment sur le présent, ce qui se passait maintenant. Ick se retourna et fit face à Khadi, encore endormit.
Le jeune homme releva doucement le visage de son amie, puis l’embrassa tendrement en souriant. Son baiser eut pour effet de réveiller la reine endormie, qui lui rendit son sourire et l’embrassa à son tour, en marmonnant un « bonjour » peu convaincant. Leurs regards se croisèrent, mais se fut leur bras qui s’emmêlèrent, dans une étreinte d’une douceur inouïe, alors que leurs mains s’adonnaient à des palpations génitales en profondeur. Les mains de Ick se frayèrent un chemin jusqu’à l’intimité de la femme dans son lit, tandis qu’elle-même empoignait le membre de son partenaire journalier, dans un grognement de plaisir. Les deux amants s’apprêtèrent à passer à la vitesse supérieure -Khadi commença même à chevaucher Ick- quand une odeur désagréable et même plutôt inquiétante les força à s’arrêter. L’homme se leva pour aller voire l’origine de l’odeur, et restée seule dans le lit, Khadi n’entendit qu’un très bruyant juron dont elle ne connaissait pas encore le sens. Ick revint en courant, l’air paniqué, gigota sur place pendant un moment, puis parvint à articuler : « au feu ! »
«…policiers pensent qu’il s’agit d’une tentative de suicide masqué, et les rapports tendent vers le même verdict : Rockhard Ick, l’ex-archéologue désormais radié aurait mis le feu volontairement à un journal le ridiculisant, avant de partir dans sa chambre rejoindre sa petite amie. L’incendie aurait commencé une dizaine de minute plus tard, en enflammant la cuisine. La bonbonne de gaz aurait ensuite explosé, après que le jeune couple ait réussi à s’enfuir, nue. Nous retrouvons désormais notre envoyé spécial sur place…»
Salomé éteignit la télévision en baillant. Les exploits d’un ex faisaient encore la une des journaux, et elle ne regrettait pas de ne pas le revoir. Ce jeune homme était gentil, très gentils, mais il était une véritable source d’emmerdement. Elle s’étira un long moment, fermant les yeux et savourant l’un de ses délicieux plaisir que la vie peut offrir parfois, avant de se lever et de remettre une bûche dans la cheminé. L’hiver s’était bien installé, et semblait vouloir rester sur place pour encore trois bons mois, mais Salomé ne s’en plaignait pas. Elle aimait la neige, c’était même la raison qui l’avait poussé à se retirer dans un chalet dans les Alpes. Noël approchait, et son cœur sauta dans sa poitrine lorsqu’elle réalisa qu’elle la reverrait surement cette année. Il n’y a pas si longtemps encore, elle méprisait cette fête, mais depuis un an et le retour dans sa vie de celle qui avait toujours comptait le plus pour elle, Salomé l’avait à nouveau en estime. Bien que ce ne fût pas le cas pour la fête d’Halloween.
La jeune femme se rendit dans sa cuisine *bom*, attrapa un yogourt dans son frigidaire, et tenta de dissimuler la contraction musculaire qui se formait sur sa tempe. Elle se retourna pour partir *bom bom bom*, et serra si fort son yogourt qu’il lui éclata dans les mains. Elle se rendit alors devant l’évier *bom bom bom bom*, et ne se lava pas les mains mais se contenta de seulement les essuyer dans un torchon. Elle retourna dans son salon, attrapa un oreiller et hurla dedans.
-Ick, es-tu sur que cette roturière nous aidera ?
-Bien sûr que oui, elle est moi on est resté en bon terme… Après notre aventure d’une nuit dont elle ne se souvient probablement pas. Mais fois de Rockhard, je la ferais s’en souvenir !
-Et si nous nous contentions d’appuyer sur la sonnette ?
Salomé se calma quelque peu, et décida de monter se coucher. Elle devait simplement stresser à cause de l’arrivée imminente de celle qu’elle attendait depuis un an, jour pour jour, pour passer un moment seul et intime avec elle. Voilà tout. Elle quitta le salon, l’oreiller toujours dans sa main, et se rendit dans le couloir qui menait à l’escalier. Elle passa devant la porte en respirant un bon coup, fermant les yeux.
-Allez Salomé, c’est juste une mauvaise impression, rien d’autr-*ding-dong~ !*
Salomé ouvrit la porte brutalement, et son regard se figea quand elle vu qui était devant la porte. Pourquoi cela devait-il lui arrivé au juste ?

-Hey, salut Salomé, comment tu vas depuis le temps ? Demanda Ick, l’air jovial, en lui tendant la main.
Salomé lui tendis la main en retour, mais en direction de son nez, qu’elle frappa de toute ses forces. L’oreiller toujours dans sa main amorti considérablement le choc, bien qu’Ick tomba à la renverse. Salomé toujours furibonde se tourna vers Khadi qui, quand elle s’en rendit compte, se mit à trembler des pieds à la tête. Par chance pour elle, Ick se releva à ce moment-là. Par malchance pour lui, c’est lui que Salomé décida de frapper à nouveau.
-Aïe, mais merde à la fin, je pensais que tu aurais pardonné depuis le temps Salomé ! Dit Ick les mains sur le nez et le regard plaintif. C’est pas possible d’être aussi rancunière, bon sang.
-Pardonné quoi au juste ? Je croyais que vous aviez finit en bon terme tous les deux ? Demanda Khadi, d’une voix innocente.
-En bons termes ? C’est ce que tu lui as dit, vile raclure de… Tu m’as mentit, fais du chantage, trompé, violé –enfin, avant que je ne sois consentante- et volé, et c’est comme ça que tu penses qu’on a fini ? En bons termes ? Tu es idiot ou juste con, espèce d’abrutis ?
-De toute évidence il est les deux, puisqu’il a réussi à être radié des archéologues, à détruire une pyramide qu’on avait pas foulée depuis trois millénaires, et qu’il a surtout mit son sexe dans un sarcophage, dans la même journée, répondit Khadi en souriant.
— Que, hey, tu ne devrais pas plutôt me soutenir toi ? En disant des trucs comme, ce n’était pas ton jour de chance, ou voilà ce qui arrive quand on regarde trop Indiana Johns ? Tu parles d’une petite amie, ronchonna Ick en se massant le nez.
Ignorant les remarques, jérémiades, plaintes, et grimaces du jeune homme, Salomé se tourna vers Khadi et lui demanda ce qu’elle pouvait bien faire avec un type comme lui, ce à quoi la jeune reine lui répondit qu’ils avaient passé un marché. Elle lui raconta alors leur histoire dans les pyramides, jusqu’à l’incendie dans l’appartement, et la détresse dans laquelle ils se trouvaient actuellement. Ick se releva et posa une main sur l’épaule de sa partenaire, puis les yeux désolés, il s’adressa à Salomé, lui avouant qu’elle était leur dernier recours, leur dernière chance. La jeune femme blonde n’en crût au début pas un seul mot, mais reconsidérant ses récentes expériences, elle fût forcé de reconnaître que leur histoire n’était pas aussi folle qu’il paraissait, et décida dans sa grande magnanimité de laisser rentrer les deux individus chez elle, lorgnant avec insistance sur le postérieur de Khadi dans son dos. Ick connaissant déjà les lieux Salomé servit de guide à Khadi, lui faisant faire le tour du propriétaire pendant que le jeune homme allait s’asseoir dans le salon, près du feu, pour se réchauffer. Les demoiselles étaient à l’étage et discutaient tranquillement, quand Salomé demanda à sa nouvelle amie comment elle se sentait après son réveil dans le futur.
-Ce doit être assez dur –voilà la salle de bain- de te dire que tout ceux que tu aimais son morts et enterrés depuis si longtemps, non ?
-A vrai dire je, je n’ai encore jamais pris le temps d’y penser. J’ai eu à apprendre tellement de chose depuis que je suis revenue, que le passé ne me semble pas être une priorité… Je veux dire, bien sûr que ça me rend triste, mais d’un autre côté, il y a tellement de possibilité à cette époque, que je suis trop excité pour être malheureuse.
-Hum, c’est logique aussi oui, j’imagine. Et tu as des idées –voilà la chambre d’ami- de ce que tu vas faire désormais ?
-En fait oui j’ai bien une idée en tête. J’ai cru comprendre que les habitants de cette époque ne croyaient plus en Osiris, Râ, Isis ni aucun des dieux, et j’aimerais beaucoup changer ça.
Salomé s’arrêta dans la visite, perplexe. Elle fixa Khadi d’un œil intrigué, et lui demanda ce qu’elle voulait dire par là. Elle se mit alors à penser que sa mère étant en quelque sorte une revenante, il y avait la possibilité d’un paradis et donc d’un enfer près la mort. Elle se demanda comment elle avait fait pour ne pas se poser ce genre de question plus tôt, sans trouver de réponse. Khadi se retourna pour lui répondre :
-C’est très simple Salomé. Les dieux ont simplement besoin de fidèle pour vivre. Sans fidèle, ils ne peuvent plus se nourrir de la foi des pratiquants et donc ils meurent en quelques sortes. C’est ce qui est arrivé à mes dieux. Mais comme je suis de retour, ils doivent être revenus eux-aussi.
-Attend un peu, tu veux dire que les dieux Égyptiens sont de retour ? Juste comme ça ?
-Bien sûr que oui, c’est aussi simple que ça. Ne peux-tu pas sentir la présence divine dans l’air ? Je sens que d’autres Panthéons sont endormis, et attendent d’être réveillé aussi. Mais je me demande comment tant de dieux ont pu mourir.
-Heu, heh bien, c’est surement à cause de –Salomé rangea son médaillon du christ dans son t-shirt- de toutes ces guerres que les chrétiens, entre autre, ont fait au fil des siècles… Mais c’est si grave que ça ?
-Evidemment que c’est grave, les dieux de différent Panthéon avaient l’habitude de se rencontrer dans le temps. Nous-mêmes entretenions des cultes pour les dieux des vielles civilisations, pour qu’ils ne meurent pas pour toujours. Gilgamesh, Ishtar, Enlil, toutes ces vielles divinités qui ont façonné le monde au fil des millénaires… Qui peut bien être assez cruel pour les avoir laissé dépérir comme ça ?
Salomé eu un sourire gêné et répondit qu’elle n’en avait pas la moindre idée. Elle reprit alors le chemin de la visite guidée en attrapant Khadi par les épaules pour lui faire finir le tour du chalet. Khadi trouva la chambre de son hôte particulièrement charmante, et décréta que c’était là-dedans qu’elle voulait dormir. Salomé éclata de joie intérieurement. C’était là l’occasion de mettre la main, et la langue, sur cet adorable bijou du temps passé ! Elles descendirent les escaliers en discutant à nouveau d’un sujet plus léger : si Khadi voulait vivre dans cette époque, elle devait absolument s’adapter aux modes du moment. Elles entrèrent dans le salon, Ick s’était installé sur un fauteuil confortable, et avait allumé la console de jeu de Salomé avant d’entreprendre de pulvériser chacun de ses meilleurs scores.
-Yo Ick ! Ca fait déjà longtemps que tu vis avec elle, et tu ne lui a pas encore fait regarder Game of Thrones ? Quel genre de mec tu peux bien être ?
-J’étais en Egypte ces trois dernières années, SN, j’ai appris l’existence de cette série il n’y a que quelques semaines. Et de toutes manières, les romans sont bien mieux. L’œuvre originale est toujours meilleure, c’est une vérité u-ni-ver-sel.
Salomé s’assit sur son canapé, tapota sur la place à ses côtés pour que Khadi vienne la rejoindre, puis elle attrapa une manette pour jouer en deux joueurs. Elle fut ravie de battre Ick, qui décréta qu’il devait être rouillé après des mois sans manette entre les mains. La soirée continua dans une ambiance de bonhomie que Salomé n’aurait jamais imaginée. La jeune femme fit commander des pizzas, souhaitant faire découvrir autant de choses possible à Khadi pendant qu’elles étaient sous le même toit, et passèrent une bonne partit de la nuit à regarder la série dont Salomé avait parlé plus tôt. Exténué, Ick demanda à Salomé dans quelle chambre il dormirait. Comme il ne rigola pas quand elle lui dit qu’il dormirait dehors, elle le conduit vers la chambre d’ami. Ick embrassa Salomé sur la joue, la remerciant du fond du cœur de les avoir laissé entrer chez elle, ce à quoi la jeune femme répondit que le plaisir était pour elle, avant de lui souhaiter la bonne nuit et de redescendre. Elle rentra dans le salon, et trouva un Khadi aussi bouleversée que furieuse, devant le générique de fin d’un épisode.
-Salomé, Salomé, je veux que ce Joffrey meure ! Je le veux, je l’exige ! Eddard ne méritait pas de finir comme ça..!
Khadi essuya ses larmes d’un revers de manche, puis se blottit dans les bras de Salomé qui venait de s’asseoir à côté d’elle. La jeune femme blonde arrangea la coiffure de son amie d’une main, pendant qu’elle la frictionnait de l’autre, comme pour la consoler. Elle l’aida à se relever mais Khadi retomba aussitôt sur les fesses dans un léger bruit semblable à un miaulement. Salomé la regarda dans les yeux. Elle avait le regard fatigué, et dormait presque à moitié sur place. Elle s’accroupi au niveau de Khadi, et entreprit de la soulever délicatement, pour la mener dans sa chambre. La Pharaonne fût rapidement étendue sur le lit, et Salomé commença à la déshabiller pour lui mettre un…

A l’autre bout du monde, dans le cercle polaire, la Mère Noël faisait travailler ses Elfes plus dur que jamais. Noël était dans très peu de temps, et le retard avait était accumulé pendant trop de temps. La principale source de ce retard avait été la convocation de la Mère au conseil des Fêtes il y a quelques mois. Une foule d’être endormis depuis des millénaires s’étaient réveillés, ce qui n’augurait rien de bon. Les représentants de chaque fête avaient essayé d’entamer une discussion avec ces créatures, mais n’en avaient obtenus que des menaces envers leurs supérieurs. Trois voix s’étaient élevées plus que les autres dans les deux camps. La Mère elle-même, la Lapine de Pâques ainsi que Festinatus d’un côté, Odin, Zeus et Râ de l’autre. Les différents Panthéons souhaitaient la cessation pure et simple des Monothéismes qui avaient entraîné leur disparition. Le Grand Ordonnateur avait mis fin aux discussions, et ordonné à ses subalternes de reprendre leur travail et de laisser ces pauvres fous continuer de divaguer, leur puissance d’antan n’étant plus qu’un souvenir.Un lutin plus malin que les autres avait bien compris que quelque chose n’allait pas chez la Mère Noël, malgré son caractère sévère et ses nombreuses réprimandes. Elle lui semblait soucieuse, absorbée par quelques pensées impénétrables, et après plusieurs jours d’hésitation, il décida d’aller lui parler pendant la pause-café.
-Hem, bonjour patronne, lança timidement le lutin. Dite, je voulais vous parler d’un truc qui me chiffonne depuis pas mal de temps maintenant. On peut discuter ?
-Bien sûr qu’on peut causer Hagen, qu’est-ce qu’il t’arrive ?, répondit-elle.
-Ben voilà, ça fait quelques jours que je vous vois, et… Vous avez l’air absente patronne. Comme si vous étiez trop occupée à penser. Vous savez que si vous avez des soucis vous pouvez me parler hein ?
-C’est gentil de te soucier de moi Hagen, mais c’est, hum, rien dont je ne suis autorisé à parler. Encore moins au personnel. Désolé. Dis-moi juste une chose, comment tu fais pour chasser des trucs de ton esprit ?
-Quand je suis trop occupé à penser, comme vous, j’aime regarder l’eau… Ça me détend.
La Mère vida son verre d’eau sur la tête du lutin. Regarder de l’eau ne l’aiderait pas à ne plus penser à Salomé. Le Grand Ordonnateur avait peut-être persuadé les autres chefs de fête que rien de grave n’allait se produire, elle n’en pensait pas moins l’inverse. Les anciens dieux étaient de retour et depuis la disparition du dieu unique des chrétiens, celui qu’ils servaient tous en théorie, rien ne pourrait véritablement empêcher une guerre de religion. Et le principal problème venait d’une égyptienne revenue à la vie, ramenant tous son culte avec elle, femme qui se trouvait maintenant chez sa fille, sur Terre. La Mère regarda son agenda : ils avaient presque comblé le retard qu’ils avaient, et les lutins pouvaient continuer à travailler sans elle avec le même rythme, si quelqu’un les surveillait. Elle se félicita alors d’avoir forcé son supérieur à lui autoriser de former une apprentie Mère Noël, en cas où elle aurait à s’absenter. Elle fit sonner la corde à l’Atelier Communiquant, qui transmis immédiatement un message à la concernée, qui déboula en courant dans le bureau, les cheveux en bataille, le regard paniqué, haletante et transpirante.
May Rose était morte jeune, il y avait bientôt sept ans, d’une crise d’hystérie particulièrement violente. Son cœur s’était emballé, et avait lâché en pleins centre commercial dans les États-Unis. La jeune femme rousse était hyperactive, ce qui ne l’avait pas empêchée d’obtenir très calmement un diplôme en histoire des civilisations, option théologie.
May se releva après avoir repris son souffle –elle devait avoir couru de sa chambre jusqu’ici, une dizaine d’étage plus bas en un temps record- et regarda la Mère d’un regard plein d’étoile. Elle remit son bonnet de service en place, et remonta une manche sur son épaule, la bouche en cœur, avant de demander d’une voix fébrile ce qu’elle pouvait faire pour son mentor. La Mère lui expliqua rapidement la situation : elle devait se rendre sur Terre pour vérifier quelque chose de la plus haute importance, et elle laissait les rennes du traîneau (May pouffa devant le jeu de mot) à son disciple. Quand elle entendit la fin de la requête, May sauta presque de joie, contenant mal son excitation.
-Ce-ce-ce-ce, ce sera un immense honneur que de remplir mon devoir envers vous patronne, lança la jeune demoiselle sans respirer. Je ferai en sorte que les lutins finissent tout avant que vous ne rentriez !
-Calmos pouletas, inutile de prendre un air aussi sérieux : les préparations sont presque terminées, et je ne pars qu’une journée, grand maximum. Je te demande juste de vérifier que tout le monde fasse son job, okay ? Demanda la Mère en levant un sourcil.
La Mère Noël se rendit vers son traîneau, tournant le à une May au garde-à-vous hystérique, et s’envola rapidement, traversant les nuages à une vitesse folle avant d’arriver au Pôle Nord. Elle rentra la trajectoire dans son GPS, et laissa la machine voler vers sa destination.

…Pyjama. La jeune femme attrapa une nuisette et en habilla Khadi, toujours endormie. Salomé avait du mal à ne pas se rincer l’œil pendant l’opération, et elle finit même par s’arrêter en plein milieu, pour mieux regarder les formes de l’égyptienne. Son corps d’apparence jeune et à la peau cuivrée, luisait au clair de lune. L’ondée dans ses cheveux les faisait paraître d’argent, tandis que ses lèvres semblaient d’or. Salomé se pencha pour détailler chaque courbe de la belle endormie, et le visage rougissant lui embrassa le mont de vénus. Elle décolla ses lèvres de son amie, et observa une perle de cyprine couler lentement entre les jambes de sa belle au bois dormant. Elle regarda à droit et à gauche, comme pour s’assurer qu’elle était seule, puis alla enfermer Ick dans sa chambre, le plus silencieusement possible, avant de fermer sa porte à clef de l’intérieur. La respiration haletante elle se rapprocha de Khadi, à quatre pattes au-dessus d’elle, et en fermant les yeux elle colla ses lèvres contre les siennes, l’embrassa tendrement en lui caressant la joue du revers de la main. Leurs chevelures se mêlèrent, glissant l’une dans l’autre en suivant les mouvements de tête des jeunes femmes. Les courbes s’harmonisaient et s’épousaient mutuellement, elles dansaient ensemble dans une vague charnelle, montant et descendant avant de remonter pour rester collée, au rythme des baisers fiévreux de la jeune femme blonde. Salomé ne pouvait plus s’arrêter de l’embrasser, ni même de la caresser. Elle était comme envoûtée mais n’y prêtait pas attention. Une fleur du désert se trouvait nue –de son fait- et endormie dans son lit et elle ne voulait pas laisser passer cette occasion. Décidant d’aller encore plus loin, Salomé se releva et caressa les cuisses de Khadi, remontant de plus en plus vers sa fente. Elle se mordait les lèvres d’envie, son visage devenant brûlant de désir, quand un immense fracas se fit entendre dehors. Salomé releva la tête, les cheveux ébouriffés, comme si on venait de la surprendre en train de faire une bêtise. Elle resta immobile un temps, puis finit d’enfiler le pyjama sur Khadi pour se donner bonne conscience. Elle se recoiffa, et fonça vers la fenêtre pour voir ce qu’il se passait, et son cœur s’emballa. Elle était là.
-Nom de dieux May, qu’est-ce que tu fais là ? Je t’avais donné une seule et simple tâche : surveiller la fabrique pendant ma courte absence, et tu te faufile dans le coffre de mon traîneau ? Qu’est-ce qui t’a traversé l’esprit gamine ?
May se releva péniblement de la carcasse fumante écrasée dans la neige. Elle retira le morceau de métal qui lui traversait le ventre –les employés des fêtes étant mandatés par leur dieu, les blessures comme celle-ci n’était rien de plus qu’une piqûre de moustique- et la blessure cicatrisa en un instant. La demoiselle afficha une mine triste devant les réprimandes de sa supérieur, et levant les yeux vers elle, elle lui dit qu’on l’avait mise dedans de force, sans qu’elle ait pu voire celui qui avait fait ça.
-Je vous l’assure patronne, jamais je ne vous aurai désobéi volontairement !
-Qui irait faire une chose pareille ? C’est du grand n’importe quoi vraiment… Tu m’as tellement fait peur en sortant du coffre, comme un diable sortant d’une boîte, que je me suis écrasée comme une bleue ! Regarde-moi ça… Un traîneau tout neuf, complètement ruiné !
La Mère regarda autour d’elle et constata qu’au moins, elle était arrivée à destination. D’un geste de la main elle invita May à la suivre, et ensemble elles se rendirent vers la porte d’entrée du chalet de Salomé, qui les attendait fébrilement derrière la porte.
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