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PokémonVR

Chapitre 16

Le Casino

Divers
Tels des piliers de béton, les deux PNJ refusaient catégoriquement de bouger. J’essayai également de leur parler, mais aucun ne daignait me répondre. Aucun combat Pokémon n’était possible, et aucun objet ne nous servirait à les forcer à se déplacer. Nous étions donc véritablement coincés sous ce casino, condamnés à traverser les lieux. La victoire ou la mort, il n’existait aucune autre solution pour quitter cet endroit.
-Putain ! hurlai-je en serrant les poings. Secoya, sale enfoiré !
Tandis que ma colère commençait à prendre le dessus sur ma raison, une main m’attrapa le bras. Je me retournai brutalement et vis Ayaka. Au bord des larmes, elle posa sa tête contre mon torse.
-Qu’est-ce que c’est que ce jeu ? se plaignit-elle en commençant à pleurer. Pourquoi doit-on subir tout ça ? De quoi veut-on nous punir ?
Ces questions, chacun de nous se les était déjà posées. Pourquoi ce jeu ? Pourquoi nous ? Tant de questions pour si peu de réponses, cela en était frustrant. Cependant, aussi frustrant que ce jeu pût être, nous n’avions pas l’ombre d’un choix. Nous battre, ou mourir. Ainsi était le principe de ce jeu cruel.
-On va s’en sortir, répondis-je en refermant mes bras autour de ma petite-amie. Tout le monde s’en sortira.
J’avais beau prononcer ces mots, je savais qu’ils n’étaient pas vrais. Comment tout le monde pouvait-il s’en sortir ? Comment tant de gens pouvaient-ils vaincre un jeu si sadique et difficile ? C’était évidemment impossible. Tant que Secoya nous préparerait des épreuves telles que celle que nous venions de découvrir, il y aurait forcément plus de victimes.
-Il va falloir redescendre, dit Detsuki d’une voix fébrile. On ne peut pas laisser les autres trop longtemps, ils ne pourront pas explorer le deuxième sous-sol seuls.
Tout le monde hocha la tête. Ayaka, toujours dans mes bras, pleurait encore. La vision de cette femme, celle que je désirais chérir, me faisait atrocement souffrir. Tu vas payer pour ça, n’avais-je de cesse de me répéter intérieurement en m’imaginant retrouver celui qui nous avait enfermés ici.
-Il ne va pas falloir hésiter à soigner nous-même nos Pokémon, dit MissMalice.
Comme pour illustrer ses paroles, la jeune femme blonde ouvrit son inventaire et utilisa un Rappel afin de ranimer son Roucoups. Elle soigna ensuite son équipe à coups de Potions et de Super Potions. Chacun notre tour, nous l’imitâmes, conscients que, si l’épreuve du casino ne prenait pas fin rapidement, nous pourrions tomber à court de médicaments. Enfin, Ayaka se détacha de moi et soigna son équipe. Elle n’eut guère à utiliser de Rappels, et quelques Potions suffirent pour que son équipe semblât revenir d’un centre Pokémon.
-On y retourne ? demandai-je à chacun.
Tous hochèrent la tête. Nous nous tournâmes alors vers les escaliers que, à nouveau, nous allions descendre.


Bien vite, nous fûmes de retour à notre étage. Au passage, nous avions prévenu les deux autres groupes de la situation. Personne n’avait été enchanté d’apprendre que nous étions coincés dans cet endroit. Certains bêta-testeurs avaient même dû se contenir afin d’éviter de perdre ses moyens.
-Vous pensez qu’on va encore tomber sur des sbires Rocket ? demanda Sg.Patate.-J’espère que non, répondit faiblement Ayaka. J’en ai assez, de ces PNJ.
Nous en avions tous assez. Plus personne ne supportait ce jeu. Que ce fût sur le plan physique comme sur le plan moral, cette expérience était réellement atroce. Depuis tout petit, j’entendais des histoires incroyables sur des héros en période difficile. Tous ces livres m’avaient fait rêver, tout comme beaucoup d’enfants. Seulement, depuis quelques jours, je me demandais si ce genre de récits pourrait de nouveau me faire voyager. J’en doutais. J’en doutais très fortement. Ce genre d’images ne risquait pas de m’abandonner.

Nous poursuivîmes notre exploration des lieux, guettant le moindre indice sur ce qu’il fallait faire. Dans les jeux originaux, il fallait récupérer la Clé Ascenseur, objet nous permettant de rejoindre Giovanni, le maître de la team Rocket. Seulement, je n’avais pas vu le moindre ascenseur depuis que nous étions arrivés ici. Nous eûmes bientôt achevé notre exploration des lieux, et nous n’avions rien trouvé de concluant. Ni ascenseur, ni Clé Ascenseur, ni le moindre petit indice de ce qu’il fallait faire pour sortir d’ici. Nous considérant coincés, nous décidâmes de rejoindre le second groupe, à l’autre bout du deuxième sous-sol, afin de réfléchir tous ensemble. Nous fîmes donc demi-tour et marchâmes jusqu’à ce qu’un groupe de cinq joueurs apparût dans notre champ de vision. Detsuki leur fit un grand signe de la main, auquel un joueur de l’autre groupe, probablement Loser, répondit par un signe identique. Nos deux groupes marchèrent lentement l’un vers l’autre en faisant attention à ne tomber dans un aucun piège.
-Vous avez trouvé quelque chose ? demanda loser en passant sa main sur ses cheveux roux.-Strictement rien, répondit Sg.Patate. On ne sait même pas quoi faire pour sortir d’ici.
Une grimace apparut sur le visage du leader du second groupe. Ce dernier, dont le crâne luisait déjà à cause de la sueur, garda son calme en tentant de réfléchir une ultime fois, en vain.
-Je propose que nous remontions, proposa Loser. Le troisième groupe aura peut-être eu plus de chances.
Personne ne s’opposa à cette idée. Nous nous retournâmes donc en direction de l’escalier par lequel nous étions arrivés, puis nous gravîmes les marches le composant. À force de tourner en rond sans rien trouver, je m’étais beaucoup épuisé, et cela se fit sentir lorsque mes jambes peinèrent à me faire passer du second au premier sous-sol. Bien qu’ils ne dissent rien, je sentais qu’il en était de même pour les autres. Comment nos corps pourraient-ils ne pas se fatiguer avec toute la pression s’accumulant en nous ? Nous en étions environ à la moitié de l’escalier lorsque nous entendîmes des cris de Pokémon. Le premier groupe était donc encore en train de se battre, pensâmes-nous. Nous nous hâtâmes afin de voir cela de plus près, prêts à intervenir si les choses avaient mal tourné. Ce fut alors un semblant de course qui s’initia dans les escaliers : il fallait arriver au plus vite. J’enroulais mon bras autour de celui d’Ayaka et, ensemble, nous courûmes aussi vite que nos jambes pouvaient le permettre. Seulement, lorsque nous arrivâmes, nous réalisâmes que notre imaginaire était à des années-lumières de ce qui s’était produit : des dizaines de membres de la team Rocket étaient entassées partout dans la pièce. Seulement, parmi les soldats et les machines identiques à celles de l’étage du dessous, nous ne vîmes aucun bêta-testeur. Les PNJ hostiles semblaient ne pas nous avoir remarqués, nous pûmes donc nous approcher légèrement. Nous avançâmes petit à petit sans faire le moindre bruit. Nos respirations devenaient de plus en plus laborieuses au fur et à mesure que les uniformes sombres s’approchaient de nos yeux. Puis, entre les membres de la team Rocket et le mur en face, nous aperçûmes les cinq bêta-testeurs formant le troisième groupe. Ils étaient au sol et semblaient inconscients. Ce fut alors que nous vîmes le sang.
-Merde !!! hurla MissMalice lorsqu’elle comprit ce que cela signifiait.
Ses mains étaient plaquées contre son visage, et un profond sentiment de malaise et d’horreur colora ses yeux en rouge. Elle recula de plusieurs pas et trébucha. Fort heureusement, un bêta-testeur, situé derrière elle, la rattrapa à temps et l’aida à se remettre sur pieds.
-Regardez qui voilà ! résonna une voix lugubre.
La voix provenait de l’attroupement de sbires ennemis. Les soldats présents devant nous, nous fixant méchamment du regard, s’écartèrent alors pour laisser place à un nouveau PNJ. Ses cheveux, parfaitement noirs et coupés très court, faisaient penser aux cheveux des militaires dans les films américains ; ses yeux, aussi menaçants que tous les sbires se trouvant en face de nous réunis, étaient d’un même noir parfait. Son visage, aux traits légèrement amplifiés par le sourire impitoyable que le nouveau venu arborait, trahissait sa joie en nous voyant réunis devant lui.
-Giovanni ! m’écriai-je malgré moi.
Il posa sur moi un regard encore plus amusé, puis son attention se focalisa à nouveau sur chacun d’entre nous.
-Vos parents ne vous ont jamais appris à ne pas vous introduire chez les inconnus ? demanda-t-il sévèrement. Peu importe. Vous en avez trop vu. Je les veux tous morts, dit-il à l’intention de ses soldats. Ceux qui m’apporteront leurs têtes auront droit à un accès VIP à la maison close de Safrania.
La récompense sembla plaire aux sous-fifres de Giovanni, si bien que je crus en voir quelques-uns se frotter les mains en se lécher les lèvres.
-Les gars, il va falloir faire gaffe à vos Pokémon, dis-je en me préparant au combat.-Mettez-vous en rond autour de MissMalice ! cria Ayaka.
Intrigués, nous regardâmes tous ma petite-amie avec un regard incrédule.
-Faites ce que je vous dis ! cria-t-elle en remarquant que personne ne s’exécutait.-Pourquoi ? demanda aussitôt la jeune blonde. Je peux me battre, tu sais !-Ce n’est pas ça, répondit rapidement Ayaka en voyant les sbires approcher. Il va falloir que quelqu’un affronte Giovanni, et ton équipe a l’avantage sur la sienne. Alors tu dois garder ton équipe en pleine forme pour pouvoir le battre.
Les explications d’Ayaka éclairèrent aussitôt nos esprits. Comment avions-nous pu ne pas y penser ? Giovanni était largement plus fort que tous les sbires que nous allions combattre. Or, si toutes nos équipes étaient épuisées, comment pourrions-nous gagner ?
-On applique la stratégie d’Ayaka ! rugit Loser en poussant légèrement MissMalice afin qu’elle soit bloquée entre lui et moi.
Bientôt, ce fut une ronde de bêta-testeurs qui se forma, une ronde prête à se battre contre une petite quarantaine d’ennemis.

Le combat faisait rage. Les neuf bêta-testeurs, dont je faisais partie, affrontant la quarantaine d’adversaires étaient en sueur tandis que nos Pokémon s’affrontaient toujours plus intensément. J’avais déjà vaincu quatre adversaires, et seuls mon Rafflésia et mon Tygnon étaient encore en état de se battre, mais ils étaient tous deux faibles. Ces foutus membres de la team Rocket, contrairement aux jeux originaux, avaient adopté une stratégie très efficace sur la durée : l’empoisonnement. Un Pokémon empoisonné perd un seizième de sa santé maximale par tour, ce qui réduisait considérablement notre marche de manœuvre. J’étais d’ailleurs presque certain que je n’avais gagné que parce que mon Rafflésia, étant lui-même un Pokémon de type Poison, ne pouvait être empoisonné. Il fallait également noter que les PNJ hostiles ne nous laissaient à aucun moment le temps de soigner nos Pokémon entre deux combats. Je tentais de reprendre mon souffle après cette quatrième victoire consécutive, mais mon répit fut de courte durée : un cinquième sbire me défia du regard. Je priai pour que mes Pokémon survécussent,  et j’envoyai Tygnon au combat.

Et le dernier ennemi tomba sans qu’aucun de nous ne perdît. Loser parvint à vaincre son cinquième et ultime opposant. Effrayés, les sbires Rocket quittèrent le casino en empruntant l’escalier dont l’accès nous était interdit. Il ne resta bientôt plus que Giovanni et son regard insensible. Le sourire barrant autrefois son visage avait disparu, une grimace l’avait remplacé.
-Je vois, vous êtes plus tenaces que ce que je ne m’étais imaginé, maugréa-t-il. Ou bien mes hommes sont tout simplement des incapables. Qu’importe, ajouta-t-il en accompagnant ses paroles d’un nouveau sourire à glacer le sang, je n’ai plus qu’à m’occuper de vous.
Nous étions tous en sueur, éreintés par l’épreuve que nous venions de passer. C’était à peine si nous pouvions rester sur nos deux jambes sans tituber. Jamais je n’aurais cru que la peur de mourir pouvait autant fatiguer. En tournant la tête sur les côtés, je remarquai que les autres bêta-testeurs étaient exactement dans le même état.  
-Laissez-moi faire, dit alors MissMalice avec une voix qui ne lui ressemblait pas, je me charge de ce fils de pute.
La jeune femme, plus rouge qu’il ne l’était permis, était furieuse. Elle hocha la tête en me regardant, puis je me décalai afin de la laisser s’approcher du boss de la team Rocket. La jeune femme, plus déterminée que jamais, décrocha l’une des Pokéball pendant à sa ceinture et l’envoya sur le terrain. Elle avait choisi Aquali, un Pokémon de type Eau. Ce Pokémon était une sorte de chat de couleur bleue pourvu d’une queue de sirène et de nageoires au niveau de son visage.
-Je sais que tu m’entends, Secoya ! hurla-t-elle tandis que son adversaire envoya son premier Pokémon. Je te promets que tu vas payer pour tout ça. Nous finirons ton jeu de merde, et nous t’enverrons en taule pour le reste de tes putains de jours !
Je ne pouvais détacher mon regard de la jeune bêta-testeuse. Elle semblait si différente de d’habitude, si bien qu’il était difficile de croire qu’il s’agissait de la même personne. Elle passa une main dans ses cheveux emmêlés et hurla.
-Aquali, Vibraqua !
Aquali ouvrit sa bouche, et une bulle d’eau tournoyant sur elle-même se forma. Le Pokémon allié l’envoya sur le Rhinocorne adverse qui la reçut de plein fouet. Ce dernier, de type Roche-Sol, ne put survivre à une telle attaque. Vint alors le tour d’Onix, qui se fit éliminer tout aussi facilement. Il ne restait alors à Giovanni qu’un unique Pokémon : un Kangourex. C’était maintenant que tout se jouait. Il fallait absolument que MissMalice se débarrassât de cet adversaire. Lorsque l’ultime Pokémon de Giovanni, ressemblant énormément à un kangourou avec son bébé dans sa poche ventrale, entra sur le terrain.
-Aquali, reviens !
Le Pokémon de MissMalice fut frappé par le rayon rouge de la Pokéball et y rentra. Sa propriétaire l’accrocha derechef à sa ceinture avant d’en lancer une autre. Ce fut alors un Florizarre qui en sortit. Le Florizarre qui avait évolué suite au combat contre Erika, la championne d’arène, avant que tout ceci ne se produisît. MissMalice ayant changé de Pokémon, Kangourex eut droit d’attaquer gratuitement. Le Pokémon de la jeune blonde reçut le Poing-Eclair censé frapper Aquali. Florizarre perdit dix pourcents de sa santé. Puis, Kangourex étant plus rapide que son adversaire, il eut droit d’attaquer à nouveau. Ce fut donc l’attaque Poing-Feu, super efficace cette fois, qui frappa un Florizarre dont la barre de santé descendit à quarante-huit pourcents.
-Florizarre, Vampigraines !
Les graines que lança Florizarre atteignirent leur cible. Le combat était terminé, Kangourex ne pourrait s’en défaire, et il n’aurait jamais le temps de vaincre six Pokémon en pleine santé. Un nouveau Poing-Feu fit passer les points de vie de Florizarre à douze pourcent, puis MissMalice lança Poudre Toxik. Kangourex passa alors à soixante-quatre pourcents de santé à cause des deux attaques réduisant peu à peu sa barre de santé. Ensuite, par simple précaution, MissMalice rappela Florizarre pour envoyer son Grolem, un Pokémon de type Roche-Sol ressemblant à un rocher circulaire composé d’une tête, de deux bras et de deux jambes. L’attaque de Kangourex fit mouche, mais elle ne fit perdre que sept pourcents de ses points de vie au monstre de défense qu’était Grolem. Au tour suivant, ce fut une attaque Eboulement qui acheva le dernier Pokémon de Giovanni. La dresseuse rappela son Pokémon. Elle prit une grande inspiration afin de calmer la rage qui la consumait de l’intérieur, puis elle se tourna vers nous.
-On l’a fait ! On s’est sorti de ce putain de casino !
J’ignorais si c’était le relâchement de tant de pression qui nous fit cet effet, mais nous hurlâmes victoire tous en chœur tandis que nous sentions nos corps devenir plus légers. C’était terminé, une épreuve de moins à passer.
-Vous n’êtes vraiment pas des dresseurs ordinaires, dit Giovanni avec un visage déconfit. Mais n’allez pas croire que la partie est terminée.
La boss de la team Rocket se retourna et marcha en direction des escaliers menant à la sortie de cet endroit.
-Mais vous méritez tout de même une récompense pour m’avoir vaincu.
Il se retourna à nouveau afin de nous faire face, puis poursuivit.
-Vous avez certainement vu la tour Lavanville en passant par cette merveilleuse ville fantôme, dit-il dans un rictus ne nous disant rien qui valût. Au sommet de cette tour, mes hommes retiennent en otage un homme détenant un objet capable de réveiller le Ronflex barrant le chemin, à l’ouest de Céladopole. Cependant, le dernier étage de cette tour est gardée par un esprit ne laissant personne passer sans prononcer le mot de passe, ajouta Giovanni. Il suffira alors de dire « Secoya est le dieu que les hommes attendaient », et l’esprit devrait être apaisé.
Après ces mots, il se tut et quitta lentement le casino. Le bruit de ses pas résonnèrent dans nos oreilles tandis que nous restâmes ensemble, entourés des cinq cadavres des bêta-testeurs morts pendant cette étape au casino.
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