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PokémonVR

Chapitre 22

Le secret d'Ayaka

Divers
    Je mourais d’envie de me lancer à la poursuite d’Ayaka, de lui donner la possibilité de tout m’expliquer, mais mon corps était comme paralysé. Mon cerveau eut besoin de cinq longues secondes avant d’accepter de laisser mes jambes se déplacer. Seulement, après avoir fait trois pas, je m’aperçus que ma petite-amie avait disparu. Épris d’un soudain élan de colère envers moi-même pour la faiblesse dont je venais de faire preuve, je m’apprêtais à courir en direction de Céladopole. Toutefois, une main musclée m’attrapa férocement le bras gauche.
— N’y compte pas, résonna la voix glaciale de Loser.
Je tentai à deux reprises de me dégager de son étreinte, mais rien n’y faisait : Loser était plus fort que moi.
— Si je n’y vais pas maintenant, je m’en voudrais toute ma vie, protestai-je en me retenant de hurler.— Alors tu regretteras. Parce qu’il est hors de question que tu la rattrapes, répondit-il sans se soucier de mon opinion.
Je me retins difficilement de lui envoyer mon poing dans la figure. Mon sang bouillait dans mes veines, si bien que je craignais que mes bras n’explosassent.
— Ce n’est peut-être pas ce que vous croyez, tentai-je. Elle a peut-être voulu nous dire quelque chose, nous demander de l’aide. Mais vous, vous la rejetez sans vous poser la moindre question !
J’avais hurlé la dernière phrase. Loser sentait que je perdais petit à petit mon sang-froid ; son étreinte se fit plus violente.
— Cette pute a tué Detsuky ! s’époumona MissMalice. Alors elle peut crever, c’est tout ce qu’elle mérite !
Je voulus lui répondre aussi méchamment que je le pouvais, mais Loser me coupa dans mon élan en  renforçant encore une fois son étreinte, si bien que mon poignet suppliait à ce que l’on le lâchât. Je sentis que le sang avait cessé de se propager dans ma main, mais je n’y prêtai pas attention plus longtemps.
— Ayaka a besoin de moi, répétai-je plus calmement.
Ma main droite, celle qui était libre, s’en alla chercher l’une des Pokéball accrochées à ma ceinture. Je la lançai ; mon Tygnon apparut devant tout le monde.
— Alors si tu ne m’as pas lâché dans trois secondes, je demande à Tygnon de t’arracher le bras.
Si Loser avait pensé que je n’étais pas sérieux, mon regard lui assura le contraire. Contrairement à ce que lui criaient les cinq autres bêta-testeurs, il me lâcha sans faire d’histoires.
— Si tu pars, alors ce n’est plus la peine de revenir. Nous poursuivrons l’aventure sans toi.
Ses yeux bleus me lancèrent des éclairs tandis qu’il reculait de quelques pas. Il fit alors un signe de la main aux autres joueurs et, malgré plusieurs protestations, le groupe de six se dirigea vers l’arène de Safrania, là où les attendait Morgane, la championne maîtrisant les Pokémon de type Psy. Quant à moi, je fonçai tête baissée dans la direction de Céladopole.

    Cela faisait une demi-heure que je la cherchais dans le ville au centre commercial. J’avais fouillé le moindre bâtiment, la moindre maison, j’avais parcouru le moindre pixel de cette ville, mais je n’avais rien trouvé. Je descendis jusqu’à Parmanie en bicyclette en me maudissant de ne pas encore avoir de Pokémon connaissant Vol.
— Putain, bien sûr qu’elle a utilisé Vol, m’arrêtai-je en plein milieu du Parc Safari en portant mes mains sur mon front.
Ayaka n’avait aucune raison de rester trop près d’un groupe qui, désormais, souhaitait très certainement la voir morte. Seulement, cela signifiait qu’elle pouvait se trouver n’importe où dans ce  vaste monde. En d’autres termes, à moins d’un coup de hasard incroyable, je ne risquais pas de la retrouver. Ce fut à ce moment qu’une fenêtre s’ouvrit devant mes yeux. Il s’agissait de la boîte de messagerie. Pourtant, il ne me semblait pas l’avoir ouverte. Je compris alors, en voyant un mail de Secoya, que ce dernier en avait forcé l’ouverture.
Il faut que tu parles à Ayaka. Si tu ne le fais pas, j’ai peur qu’elle ne fasse une connerie. .
J’eus, à ce moment, une immense bouffée de rage. Une bouffée de rage bien pire que toutes celles que j’avais déjà ressenties par le passé, envers cet homme. C’était lui, le responsable de l’état d’Ayaka, j’en étais persuadé.
— Qu’est-ce que tu crois que j’essaie de faire depuis tout à l’heure, connard ?! hurlai-je en sachant qu’il m’entendait.
Je sais où elle se trouve. Je vais te conduire à elle. Dans quelques secondes, tu subiras ce que l’on appelle un déplacement forcé. Je te conseille de fermer les yeux pendant vingt secondes, ce sera moins pénible.
Lorsque j’appris que Secoya savait où se trouvait ma petite-amie, mon cœur bondit sur lui-même. J’eus envie de lui hurler de me l’apprendre, puis je m’aperçus qu’il comptait m’y emmener. Je me décidai alors à fermer les yeux, et j’entamai un compte à rebours. Lorsque je fus arrivé à douze, je sentis mon corps se décomposer avant de s’envoler dans les airs. Comme l’avait dit Secoya, cela n’avait rien de plaisant. Je n’avais qu’une hâte : que cela cessât. Puis, lorsque le compte à rebours atteignit trois, je sentis mon corps se recomposer. Petit à petit, je sentais que mes bras et mes jambes retrouvaient leurs positions initiales. Comprenant que le processus était terminé, j’ouvris les yeux. Je découvris, tout autour de moi, de nombreux sapins dont les épines se mouvaient sous le passage du vent. Quelques Pokémon sauvages de type Insecte se cachaient dans les hautes herbes. Il ne me fallut guère plus de temps pour reconnaître la foret de Jade, celle reliant les villes de Jadielle et d’Azuria, là où Ayaka et moi avions, pour la première fois, exprimé physiquement notre attirance mutuelle. D’ailleurs, en réfléchissant sous cet angle, il était logique qu’elle voulût se rendre à cet endroit. Tandis que mes yeux balayaient la flore locale, je me sentis rassuré lorsque mes yeux se posèrent sur un femme, assise de dos sur le sol. Ses cheveux bruns touchaient presque l’herbe verte et drue recouvrant le sol. Je m’approchai lentement afin de ne pas la surprendre, puis j’entendis comme des sanglots. Elle pleurait. Depuis combien de temps était-elle dans cet état ? Je préférai ne pas réfléchir à la question. Au lieu de cela, je la rejoignis avant de m’asseoir à côté d’elle. Toutefois, elle feinta de ne pas m’avoir remarqué. Je tentai d’enrouler l’un de mes bras autour de son cou pour l’attirer à moi, mais elle m’esquiva en se relevant brusquement. Elle s’apprêta à fuir, mais je fus plus rapide et parvins à lui attraper le bras.
— Lâche-moi, articula-t-elle à travers ses larmes.
Je ne dis rien, mais je ne la lâchai pas pour autant. Au contraire, j’affermis ma prise sur son poignet.
— Pourquoi est-ce que tu cherches à me retrouver alors que c’est moi qui les ai tous tués ? souffla-t-elle.
Je demeurai sous silence et passai une main dans ses cheveux emmêlés par sa précédente manœuvre.
— Pourquoi est-ce que tu ne t’en vas pas ? hurla-t-elle alors. Douze personnes sont mortes à cause de moi, alors ne viens pas me dire que tu es là pour me consoler ! Je ne mérite rien de tout ça ! Je ne mérite pas de vous avoir rencontrés ! Je ne mérite pas de t’avoir aimé ! Après avoir tué tant de monde, tout ce que je mérite, c’est de disparaître à mon tour !— Ayaka... , tentai-je de l’interrompre, en vain.— Si je n’avais pas participé à ce jeu, personne n’aurait eu à mourir ! Si je n’avais pas fait cette demande idiote, personne n’aurait eu à mourir ! Si je n’avais jamais vu le jour, personne n’aurait eu à mourir ! Alors tu vas me dire que ma vie importe autant que celles des douze autres ! Que je mérite autant que vous de rester en vie ! — Ça suffit ! hurlai-je à mon tour.— Vous m’avez fait confiance ! Mais moi, je vous ai poignardés dans le dos un par un ! Je n’ai eu de pitié pour personne ! Ils sont morts ! Ils ne pourront plus jamais revenir ! Tout ça par ma faute ! Tout ça parce que je les ai tués ! Alors pourquoi est-ce que tu es toujours là ?! Tu veux que je continue de tuer ?! Mais moi, j’en ai marre ! Alors pourquoi est-ce que tu refuses de ma laisser mourir ?! Pourquoi refuses-tu de laisser les autres vivre ?! Tout ce que tu as à faire, c’est partir et me laisser …
Incapable de la laisser délirer davantage, je la giflai violemment. Un claquement sonore résonna à travers toute la forêt ; les quelques Pokémon oiseaux, nichés dans les arbres, prirent leurs envols. Ayaka s’était tu. Elle porta sa main libre sur sa joue devenue rouge. Elle posa sur moi un regard médusé. Pourtant, je lui lançai un regard des plus sévères. Je me maudis intérieurement d’avoir fait cela, de l’avoir frappée, mais il fallait que je le fisse. Et il fallait que je poursuivisse dans cette direction.
— Tu... m’as... frappée, murmura-t-elle en laissant deux seconde entre chacun de ses mots.
Ayaka n’en revenait pas. Moi qui, d’ordinaire, me montrais toujours aux petits soins avec elle, je venais de lever la main sur son visage. Moi-même, j’avais encore du mal à y croire. Mais si je ne l’avais pas fait, elle serait probablement restée dans son état d’hystérie. Sa main quitta sa joue pour pendre de nouveau dans le vide ; son expression du visage semblait s’être métamorphosée. Difficile de juger avec les marques de brûlure, mais elle semblait avoir pris conscience de la situation. Soudain, elle se jeta dans mes bras afin de se reposer contre mes épaules. Elle recommença alors à pleurer, cette fois en m’enlaçant aussi fortement qu’elle le pouvait. Nous restâmes ainsi pendant une bonne dizaine de minutes avant qu’elle ne se calmât. Lorsqu’elle eut terminé de pleurer, elle laissa sa tête reposer contre mon épaule tandis que mes bras l’enlaçaient.
— Je ne sais plus ce que je dois faire, avoua-t-il enfin. — Commence par tout m’expliquer, lui murmurai-je en lui caressant le dos. — Je te l’ai déjà dit, je les ai tués.— Et moi, je te dis que je n’en crois pas un mot. Sinon, tu n’aurais pas été aussi bouleversée à chacune de leurs morts.
Elle ne prononça pas le moindre mot pendant plusieurs longues secondes. Puis, je sentis son souffle me caresser le cou lorsqu’elle entama son explication.
— Secoya n’est pas le véritable créateur de jeu, dit-elle.
Je restai légèrement sous le choc devant cette vérité, mais je ne l’interrompis pas et la laissai poursuivre.
— Secoya n’est qu’un pion, un membre de l’équipe de programmation. Celui qui est derrière tout ça, le véritable cerveau caché derrière ce jeu, c’est mon oncle.
Bien qu’il me fallût beaucoup de volonté pour ne pas pousser un cri de stupeur, je parvins à me contenir.
— Et il a crée ce jeu à cause d’un de mes caprices, poursuivit-elle. Un jour, alors que je sortais d’un tournois que j’avais gagné haut-la-main, je lui avais dit que j’aimerais bien, un jour, rencontrer des joueurs plus forts pour pouvoir les affronter. Il m’a dit qu’il pouvait s’en occuper. Alors le jour où il m’a annoncé qu’il avait fini de programmer PokémonVR et qu’il avait réuni dix-neuf autres joueurs pour entrer dans le jeu avec moi, j’étais euphorique. Le jour où nous avons rencontré Secoya, j’ai été surprise de ne pas voir mon oncle. En rentrant de notre premier essai, il m’a envoyé un message pour me dire qu’il était désolé de ne pas pouvoir être là, qu’il avait une réunion très importante qu’il ne pouvait pas manquer. Je ne m’étais pas douté qu’il m’avait menti. Mais quand je m’en suis rendu compte, il était déjà trop tard : nous étions bloqués dans le jeu.
Lorsqu’elle cessa de parler, je compris qu’elle n’ajouterait rien. Mais j’avais tout de même deux questions qui me brûlaient les lèvres, alors je les lui posai.
— Mais ça veut dire que, avant la mort de Cowboy77, tu ne savais pas qu’il y aurait des morts.
Elle ne répondit pas, mais je sentis sa tête faire non contre mon épaule.
— Alors tu n’es responsable de rien, et rien de ce que tu pourras dire ne changera ça.
Elle se redressa afin de me contredire, mais je plaçai mon doigt devant sa bouche afin de lui intimer de se taire.
— Et j’ai une deuxième question. Si tu avais vraiment été immunisée par le jeu, alors comment le Reptincel a-t-il pu te faire ça ? demandai-je en posant mes doigts sur la peau brûlée de ma petite-amie.— Je ne sais pas, avoua-t-elle en baissant la tête. Je n’ai jamais compris ce qui s’est passé, ce jour-là.
Tandis que nous restâmes silencieux en réfléchissant à cette réponse, ma boîte de messagerie s’ouvrit automatiquement. Secoya, me dis-je intérieurement.
Si DragonChild a pu la blesser, c’est parce que, à la base, l’oncle d’Ayaka et moi n’avions pas prévu qu’elle puisse être attaquée. Les Pokémon avaient l’interdiction de l’attaquer, et nous avions décidé d’empêcher les IA d’infliger le moindre coup critique à ses Pokémon. Quand DragonChild a utilisé le Lance-Flammes de son Reptincel pour la blesser, j’étais totalement paniqué. Ce jour-là, elle aurait vraiment pu mourir. D’ailleurs, je te dois une fière chandelle aussi : son oncle m’aurait tué s’il lui était arrivé quoi que ce soit. En fin de compte, après l’incident, nous avons décidé de créer un dôme permanent autour d’Ayaka.
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