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PokémonVR

Chapitre 24

Le Pardon d'Ayaka

Divers
    Ayaka et moi, côte à côte devant les cinq autres bêta-testeurs encore en vie, ne dîmes rien. Leurs regards étaient braqués sur nous, et j’ignorai totalement si cela signifiait qu’ils risquaient de ne pas nous accueillir chaleureusement. Ma petite amie serra sa main dans la mienne tandis que sa respiration s’accéléra. Nous nous regardâmes succinctement, ses yeux cherchant un peu de réconfort dans les miens. Elle fut incapable de sourire, même si elle l’avait voulu. Elle voulut parler, mais j’affirmai ma prise sur sa main afin de la couper dans son élan.
— Il vaut mieux que tu commences par écrire le nom de Sleepless dans ta liste, lui murmurai-je.
Elle hocha la tête, consciente que les autres attendaient probablement de voir si elle aurait ce réflexe. De sa main libre, elle ouvrit son menu et fit apparaître, devant ses yeux, une feuille de papier virtuelle ainsi qu’un clavier numérique. Sur cette feuille, douze noms étaient inscrits, ceux des bêta-testeurs décédés durant ce jeu mortel. Bientôt, un treizième vint allonger la liste. Je vis que les traits d’Ayaka s’étirèrent amèrement lorsqu’elle enregistra la liste nouvellement modifiée. Elle fit ensuite disparaître la feuille de papier, puis son menu.  
— Je suis désolée pour Sleepless, dit-elle à l’attention des cinq bêta-testeurs.
Elle se tut en attendant leur réaction. De mon côté, j’étais également incapable de bouger. J’espérais seulement pouvoir agir à temps si l’un des bêta-testeurs tentait de s’en prendre à la femme que j’aimais.
— Nous aussi, nous sommes désolés pour lui, déclara Loser d’un ton neutre tandis qu’il se leva.
Il fit son possible pour tenter de le cacher, mais son visage trahissait les émotions extrêmes que le meneur du groupe ressentait.
— Ta liste a l’air d’être à jour, poursuivit-il. Alors en guise de bonne foi, je te laisse t’expliquer. Mais si, après avoir raconté ton histoire, nous avons le moindre doute à ton sujet, nous te demanderons de partir.
Ayaka déglutit péniblement sous le regard pesant de l’homme roux lui faisant désormais face. Il était plus grand qu’elle de plusieurs centimètres, ce qui n’aida pas ma petite-amie à se rassurer.
— J’ai votre attention ? demanda-t-elle aux quatre bêta-testeurs toujours assis au sol.
Pour toute réponse, quatre paires d’yeux la fixèrent froidement. Ayaka recula d’un pas et commença à trembler. Avec mon pouce, je caressai tendrement le dos de sa main. Je la sentis se reprendre en main avant de prendre une grande inspiration.
— Dans ce cas, laissez-moi vous expliquer qui je suis.

    Lorsqu’Ayaka eut achevé de raconter la même histoire que celle que j’avais entendue à la forêt de Jade, elle laissa sa voix se reposer tandis que Loser recula de plusieurs pas en direction de son petit groupe. Sans nous donner la moindre indication sur ce qu’il pensait, il indiqua aux autres bêta-testeurs de se lever et de se rassembler en cercle afin de pouvoir discuter sans que nous pussions les entendre. Ainsi, pendant plusieurs minutes qui me semblèrent interminables, Ayaka et moi attendîmes qu’ils terminassent de discuter. Lorsque le cercle formé par les cinq bêta-testeurs se dessouda, nous pûmes observer Loser se diriger dans notre direction. D’un léger coup d’œil sur les côtés, je m’aperçus que parmi les quatre autres bêta-testeurs, trois d’entre eux affichaient un regard moins sévères que lors de notre arrivée. MissMalice était la seule dont les traits du visage trahissaient sa haine envers Ayaka.
— Nous avons discuté entre nous, nous expliqua alors Loser qui avançait d’un pas lent et régulier. Et nous voulons bien passer l’éponge pour vos situations privilégiées. Seulement, il y a une condition, ajouta-t-il.
Nous restâmes de marbre.
— Vous vous placerez devant nous lorsque nous entrerons dans les prochains pièges, poursuivit-il en s’assurant qu’il avait toujours notre attention. — Ça me semble logique, répondit Ayaka. Si une attaque devait emporter quelqu’un, ce serait RedCliff ou moi.— Mais comme vous êtes sous immunité, reprit Loser, il ne vous arrivera rien. Je tiens à ce que vous sachiez que nous n’essayons pas de nous servir de vous, ajouta-t-il en comprenant que jouer le rôle de bouclier n’était pas très attrayant. C’est simplement que nous ne voulons pas mourir. Pas après tout ce que nous avons déjà fait.
En ce qui me concernait, passer devant dans les épreuves à venir ne me déplaisait guère. Au contraire, car comme l’avait souligné le leader du petit groupe, j’étais intouchable grâce à ma relation avec la nièce du créateur de ce jeu infâme.
— C’est la seule condition que tu veux poser ? demanda Ayaka qui, j’en étais certain, avait eu la même réflexion que moi.— La seule et l’unique. Nous avons décrété que tu n’étais pas responsable de ce qui se passe dans ce jeu de merde. Mais tu comprends que nous ne puissions pas te faire pleinement confiance.— Ce serait même idiot de votre part de le faire, acquiesça Ayaka.
Loser la jaugea d’un regard tandis que ma petite-amie semblait avoir repris du poil de la bête. Ayaka tourna alors son visage dans ma direction. Je savais ce qu’elle attendait, alors je hochai la tête ; un faible sourire naquit sur son visage féminin.
— Très bien, RedCliff et moi vous protégerons dans les donjons à partir de maintenant.
Loser sourit légèrement en entendant cette réponse. Il me sourit à mon tour, puis Ayaka et moi le lui rendîmes.
— Vous vous sentez prêts à affronter Morgane ? nous demanda Loser en se tournant en direction de l’arène. Son équipe n’a pas changé par rapport aux jeux vidéo, précisa-t-il.
Ma petite-amie et moi-même acquiesçâmes, puis nous nous dirigeâmes vers la grande arène de la ville.

    L’intérieur était vaste et vide. Dans les jeux vidéo, huit dresseurs attendent dans huit salles différentes reliées par des téléporteurs. Dans PokémonVR, seule la championne, à une dizaine de mètres de l’entrée, nous toisait du regard. Elle avait de longs cheveux bleus et lisses tombant à l’arrière de son crâne. Sa main droite était levée à hauteur de ses épaules, et une cuillère, entourée d’une aura violette, lévitait au-dessus d’elle. Je m’approchai de la championne ; nous avions décidé que je serai le premier à combattre. J’entrai alors dans un rectangle tracé en blanc sur le sol. Lorsque mes deux pieds eurent pénétré cette zone, la cuillère volant au-dessus de la main de Morgane perdit peu à peu de son aura avant de retomber entre les doigts de sa propriétaire. Puis, cette dernière la rangea dans la poche de son pantalon avant de me lancer un regard sérieux. J’eus alors droit à son discours de début de combat, puis nous envoyâmes nos Pokémon.

    Mon combat contre la championne ne fut guère délicat. Mon Leveinard étant absolument impossible à vaincre avec des attaques spéciales à cause de ses statistiques de PV et de défense spéciale absolument titanesques, je m’étais contenté d’utiliser Toxik contre les Pokémon de Morgane tout en soignant Leveinard à l’aide de l’attaque E-Coque. J’avais toutefois été contraint de changer de stratégie contre Aéromite, immunisé à l’empoisonnement de par son type Insecte/Poison, mais ce dernier ne fut pas un problème pour mon Lokhlass. Ayaka, quant à elle, n’avait eu besoin que de son Léviator pour terminer le combat. Nous sortîmes alors de l’arène, heureux de nos victoires. Nous retrouvâmes le soleil du monde virtuel dans lequel nous étions prisonniers. Les autres bêta-testeurs nous attendaient à l’extérieur, devant l’arène.
— On dirait que ç’a été facile, nous congratula Phoebe, l’une des trois dernières femmes.
Elle ramena une mèche de ses cheveux bruns et bouclés derrière son oreille avant de se gratter le nez.
— C’est juste que j’avais le bon Pokémon, répondis-je en haussant les épaules.— Ce n’est absolument pas comme si Leveinard était ton Pokémon fétiche, plaisanta PapaRattata.
Les autres bêta-testeurs sourirent légèrement, mais je vis sur leurs visages que cette fausse réjouissance ne durerait pas. Après tout, nous avions perdu quelqu’un d’autre dans ce jeu infernal. Et personne ne pouvait deviner ce qui pouvait advenir par la suite.

    Après avoir soigné nos Pokémon au centre Pokémon de Safrania, notre petit groupe de sept se prépara à voler pour la ville de Bourg-Palette, la ville dans laquelle notre aventure avait commencé. Puisque je ne possédais pas de Pokémon possédant la capacité Vol - j’avais d’ailleurs eu droit à plusieurs moqueries à ce sujet -, Ayaka dut une nouvelle fois me permettre de monter sur le dos de son Roucarnage. Tandis que nous volions au-dessus des cieux, je me dis que ce Pokémon devait avoir hâte que j’obtinsse mon sixième et dernier Pokémon afin qu’il n’eût plus qu’à supporter le poids de son dresseur. Lorsque nous atterrîmes, un élan de mélancolie nous submergea. La ville de Bourg-Palette nous rappela une époque insouciante pendant laquelle nous n’avions aucune idée du cauchemar qui s’ensuivrait. Chacun de nous avait débuté son aventure dans l’une des vingt habitations de la petite ville. Chacune des habitations était identique aux autres, et mis à part les noms inscrits sur les boîtes aux lettres, strictement rien ne permettait de les distinguer les unes des autres. Par curiosité, nous décidâmes de jeter un œil aux maisons de départ des joueurs ayant passé l’arme à gauche durant ce jeu. Un intense sentiment de malaise nous envahit tandis que nous nous regroupâmes devant la maison de Pika-sama, le bêta-testeur mort à cause de ma défaite contre Ondine. Le simple fait de me rappeler de ce moment me brûla le cœur. Je n’avais jamais réellement digéré le fait que quelqu’un fût abattu par ma faute. Et c’était la maison de ce joueur que nous allions visiter.
— Que ceux qui n’ont pas le cœur de savoir reculent. Je ne force personne, nous rappela Loser tandis qu’il s’approcha de la porte d’entrée.
Si quelques hésitations naquirent dans mon esprit, elles furent rapidement effacées par la présence d’Ayaka à mes côtés. Sans oublier que j’avais le devoir d’avoir le cœur net quant à ce qui était advenu des avatars des joueurs décédés. Bientôt, Loser ouvrit la porte. Elle s’ouvrit lentement, sans le moindre bruit. Lorsqu’elle fut grande ouverte, nous nous permîmes de pénétrer dans la maison de Pika-sama. L’intérieur était identique à celui que j’avais pu observer lors de mon arrivée dans le jeu. Je reconnus cette grande pièce rectangulaire, au milieu de laquelle trônaient une table à manger ainsi que quatre chaises en bois. Dans le fond de la pièce étaient alignés divers appareils électro-ménager. Il y avait toutefois un élément de décor supplémentaire dans cette pièce. Il s’agissait d’un petit meuble, de la taille d’une table-basse, sur lequel reposait un portrait de Pika-sama. Plusieurs bougies allumées étaient disposées autour du portait, et divers bâtons d’encens étaient posés sur le meuble. Tandis que nous observions cet étrange meuble, nous entendîmes des bruits de pas semblant provenir des escaliers. Bientôt, un PNJ apparut devant nous : la mère virtuelle de Pika-sama.
— Bonjour, nous accueillit-elle. Vous êtes des amis de mon fils ?
Nous acquiesçâmes sans prononcer quoi que ce fût.
— Je vous en prie, brûlez un peu d’encens pour lui. Je suis certaine qu’il vous en sera très reconnaissant, de là où il se retrouve désormais.
Un pincement au cœur me fit reculer d’un pas. Ayaka s’en aperçut et pressa ma main en me regardant dans les yeux. Ça va ? semblait-elle me me demander à travers ses yeux. Je caressai le dos de sa main à l’aide de mon pouce afin de lui signifier qu’elle n’avait pas besoin de s’inquiéter. Pendant ce court laps de temps, Loser s’était approché du meuble funéraire et s’agenouilla avant d’attraper l’un des bâtons d’encens. Il l’alluma alors à l’aide d’une bougie avant de le poser dans un petit pot prévu à cet effet. Il revint vers nous sans un mot, puis, chacun notre tour, nous l’imitâmes. Bientôt, sept bâtons d’encens brûlaient en la mémoire de Pika-sama. Nous sortîmes alors péniblement de la maison avant de décider de répéter cette opération pour chacun des douze autres victimes de ce jeu démoniaque.

    Lorsque nous eûmes rendu hommage aux treize bêta-testeurs décédés, nous décidâmes de nous diriger vers le sud, en direction d’une très importante étendue d’eau. Grâce à la capacité Surf, l’un de nos Pokémon put nous porter sur son dos afin de nous faire traverser cette mer virtuelle et ainsi rejoindre la ville de Cramois’Ile, ville dans laquelle se trouvait la septième et pénultième arène. En y repensant, nous nous aperçûmes que notre périple n’allait plus tarder à prendre fin. Il fallait toutefois rester vigilant. Nous vainquîmes les quelques PNJ nageant dans l’eau avant de nous retrouver sur une petite île d’une centaine de mètres carrés. Seuls un manoir, un laboratoire, une arène, un centre Pokémon et un magasin occupaient l’île. Tandis que Loser voulait entrer dans le manoir afin de récupérer une clé qui ouvrirait les portes de l’arène, je lui demandai s’il n’était pas envisageable de passer par le laboratoire afin que je pusse obtenir mon dernier Pokémon. Il n’y vit aucun inconvénient, alors je m’y rendis rapidement afin de les faire patienter le moins de temps possible. Quelques minutes plus tard, après avoir discuté avec l’un des scientifiques du labo, j’en ressortis avec un magnifique Ptéra, un Pokémon de type Roche/Vol dont la principale qualité était sa vitesse. Lorsque je rejoignis les six autres bêta-testeurs, ils discutaient de ce qui pouvait se terrer dans le manoir de Cramois’Ile, l’une des dernières épreuves que nous aurions à affronter afin la fin du jeu. Cette pensée semblait les obnubiler, mais j’avais autre chose en tête. J’avais obtenu mon Ptéra à partir d’un fossile, ce Pokémon était donc au niveau un. Impossible de m’en servir pour le combat, je devais auparavant l’entraîner.
— Les gars, j’ai une faveur à vous demander, me lançai-je.
Tous se tournèrent vers moi et me regardèrent en attendant que je disse ce que j’avais en tête.
— J’en demande peut-être beaucoup, mais j’aimerais entraîner mon Ptéra avant de continuer. Parce qu’actuellement, il ne me servira à rien.
Loser réfléchit quelques instants avant d’acquiescer.
— Bonne idée, nous pourrions même en profiter pour augmenter les niveaux de nos Pokémon, et ainsi augmenter notre cran de sûreté. Vous êtes d’accord avec moi ?
Tout le monde opina du chef.
— Dans ce cas, je vous propose que nous nous séparions en groupes de deux afin de nous entraîner plus efficacement. Tu penses avoir assez de trois jours, RedCliff ?— Je devrais pouvoir rattraper le retard, répondis-je sincèrement.— Parfait. Dans ce cas, dans trois jours, rendez-vous ici, à Cramois’Ile, pour nous rapprocher encore un peu plus de la fin de ce jeu merdique.
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