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PokémonVR

Chapitre 28

Aux portes de la Ligue

Divers
Nous nous tenions devant l’entrée de la Route Victoire. Loser, Phoebe, PapaRattata, Sg. Pattate, Ayaka et moi, tous ensemble, fixions cette grotte qui, après tout ce que nous avions traversé jusqu’à maintenant, représentait notre dernier obstacle avant le Plateau Indigo. La Ligue Pokémon, point culminant dudit plateau, était le défi suprême à relever pour tout dresseur de Pokémon. Il s’agissait également, en ce qui nous concernait, de notre porte de sortie. Triompher de la Ligue Pokémon signifiait quitter ce monde horrible et retrouver nos proches. Et régler nos comptes avec ce salopard de Secoya. Par instinct, j’ouvris mon menu et y ouvris un fichier sauvegardé dans mon bloc-note. Une feuille de papier virtuelle apparut sous mes yeux. Sur cette feuille, quatorze noms se succédaient. Quatorze noms qu’aucun de nous n’oubliera jamais. Cette liste, je refusais qu’elle s’agrandît. Il en était hors de question. Je serrai les poings et rassemblai toute ma rage.
Ayaka, qui avait légèrement repris confiance, était agrippée à mon bras. Je ne me mentirai pas à moi-même, le fait qu’elle fût si proche me donnait espoir. Ainsi, je me persuadais que je ressentirais cette même sensation agréable dans le monde réel, là où nous n’aurions plus à nous battre pour survivre.
— Vos préparatifs sont prêts ? demanda Loser au groupe.
Personne ne fit signaler le contraire. Nous nous mîmes alors en marche, pénétrant bientôt dans l’ultime grotte nous séparant de notre objectif final.

La Route Victoire n’avait pas été retouchée ; elle correspondait parfaitement à ce que l’on pouvait trouver dans les jeux vidéo originaux. En revanche, les dresseurs se faisaient plus nombreux, et plus coriaces. Néanmoins, avec une équipe de Pokémon entièrement au niveau cent, impossible pour nous d’échouer tant que nous demeurions prudents. Nous n’hésitions pas à utiliser nos objets afin de soigner nos Pokémon blessés. Nous vainquions PNJ sur PNJ, tout comme nous avions vaincu Auguste, sur Cramois’Ile, qui n’avait pu que s’incliner devant la puissance de chacune de nos six équipes. Même le huitième et dernier champion d’arène n’avait pu se défendre. Cependant, ce dernier champion, plutôt que d’être Giovanni, le leader de la Team Rocket, se trouvait être notre rival, PNJ anecdotique censé nous donner du fil à retordre. Chacun de nous avait vaincu son rival sans courir le moindre risque ; nos séances d’entraînement intensif s’étaient révélées plus que fructueuses.
La grotte regorgeait de Pokémon sauvages, mais chacun de nous s’était préparé à cela. Nous avions tous, à la boutique de Céladopole, fait le plein de Max Repousses, de Guérisons, de Rappels Max, de Total Soin et d’Hyper Potions. Nous utilisions nos Max Repousses sans hésitation ; ces objets nous permettaient d’empêcher les Pokémon sauvages d’approcher pendant un laps de temps prédéfini. Et pourtant, malgré toutes ces précautions, nous demeurions sur nos gardes. La Route Victoire semblait si simple en comparaison de ce que nous avions dû affronter par le passé. Nous nous attendions à ce que Secoya eût placé quelques pièges à divers emplacements stratégiques, mais Ayaka et moi marchions en tête de groupe. Ainsi, nous faisions office de bouclier à nos acolytes grâce à la protection qui nous était accordée, à moi et à Ayaka.
Passé une demi-heure de marche et de combats entrecoupés de sessions de soin, nous finîmes par apercevoir une lueur éblouissante au loin. Soupçonnant qu’un piège eût été placé sur les derniers mètres, nous ne baissâmes guère notre garde. Cela n’eut servi cependant à rien ; aucun piège ne se déclencha. Nous sortîmes tous ensemble de la grotte tandis que le soleil numérique nous aveugla. Nous peinâmes à y croire, mais nous y étions. La Ligue Pokémon. Notre dernière et ultime étape. Tandis que notre petit groupe de six avançait en direction de l’entrée de ce bâtiment titanesque, je levais petit à petit les yeux au ciel afin de l’admirer. Contrairement à ce que l’on pouvait observer dans les jeux vidéo, il s’agissait d’un immense château rouge et gris. Quelques vitraux représentant des PokéBalls ornaient les murs de ce chef-d’œuvre architectural, si l’on pouvait parler d’architecture pour un monde numérique.
— Faisons en sorte de sortir d’ici, annonça Loser d’une voix émue. Faisons en sorte que les autres ne soient pas morts pour rien.
Je l’écoutai en silence, bien que mes émotions surchauffaient à l’intérieur de mon corps. Je me sentais bouillir, je me sentais prêt à vaincre. Ayaka, qui ne quittait jamais mon bras, semblait toutefois moins sereine. Je décidai de m’arrêter brusquement avant de prendre délicatement son visage brûlé dans mes mains.
— Ne t’en fais pas, lui murmurai-je, nous allons sortir d’ici. Nous y sommes presque.
Elle planta ses yeux dans les miens avant de m’embrasser. Je lui rendis son baiser avant de libérer son visage.
— C’est quand vous voulez, les amoureux, lança Phoebe en riant.
Les quatre autres bêta-testeurs franchirent ensemble les portes de la Ligue Pokémon, puis Ayaka et moi les suivîmes.

L’intérieur de la Ligue Pokémon était en tout point semblable à chacun des centres Pokémon que nous avions visités depuis le début de nos aventures. Une infirmière Joëlle, habillée de sa célèbre tenue rose, nous sourit lorsque nous nous approchâmes afin de soigner chacune de nos équipes. Lorsque nos trente-six Pokémon furent à nouveau en forme, l’infirmière, pour la première fois depuis le début de notre aventure, nous appela pour autre chose que nous proposer de soigner nos équipes.
— J’ai un message du professeur Secoya à vous transmettre.
L’annonce soudaine nous déstabilisa quelques secondes. Connaissant Secoya, il était possible qu’il nous eût préparé une mauvaise surprise.
— Il vous félicite d’être arrivé si loin, poursuivit-elle.
Je serrai les poings. Il nous félicitait d’être arrivés si loin, alors que c’était lui-même qui, depuis un temps me semblant interminable, avait tenté de nous éliminer.
— Il m’a chargée de vous rassurer : aucun piège ne vous attend dans cette Ligue Pokémon.
J’écoutais attentivement les propos du PNJ médecin. Je les écoutais attentivement, dans le cas où, contrairement à ce qu’il semblait vouloir nous dire, Secoya nous préparât un mauvais coup.
— Chacun des quatre membres du Conseil 4 a été laissé tel quel. Leurs Pokémon n’ont pas été modifiés ; vous ne rencontrerez aucun Pokémon Légendaire.
Si ce que j’entendais était vrai, alors c’était une bonne nouvelle. Parce qu’affronter des Pokémon légendaires était bien plus complexe que d’affronter de simples Pokémon, même rares et puissants.
— En revanche, vous vous en serez certainement doutés, mais les Pokémon des membres du Conseil 4 seront au niveau 100. Ainsi, vous n’aurez pas de mauvaise surprise.
La nouvelle nous interpella au plus haut point. Les Pokémon des champions avaient été renforcés ; leurs EV et IV étaient au maximum. Si nous avions pu vaincre les précédents champions sans éprouver trop de difficultés, c’était pour la simple raison que nos Pokémon avaient une avance considérable en termes de niveaux. Or, dans Pokémon, le niveau maximal atteignable étant de 100, il n’était plus possible de bénéficier de cet avantage gigantesque. Nous allions donc devoir affronter le Conseil 4 complet, sans aucune possibilité de revenir soigner nos Pokémon entre chaque combat, et ce avec un handicap des plus conséquents. J’enrageais intérieurement. J’avais envie de hurler et de fracasser la table basse, posée dans le coin avant droit du centre Pokémon. Je parvins tout de même à maîtriser mes pulsions.
— Il vous souhaite donc bonne chance dans ce qui sera votre ultime défi, conclut l’infirmière avant de regagner le silence.

Nous restâmes quelques secondes sans bouger. Je n’avais jamais songé à cette éventualité. Ou plutôt, j’avais toujours refusé d’accepter que Secoya put avoir recours à pareil coup bas. Cela pouvait paraître anecdotique, avec nos équipes composées de Pokémon au niveau 100. Nos expériences du jeu nous avaient également permis d’emmener intelligemment les EV de nos Pokémon au maximum. En revanche, en tant que joueurs, nous n’avions aucun moyen d’altérer les IV de nos Pokémon. Ou, du moins, les objets requis pour le faire n’étaient pas présents dans le jeu. Et cela nous donnait un désavantage cauchemardesque. Notre groupe avait parfaitement compris la gravité de la situation. Et pourtant, nous ne pouvions pas mieux nous préparer. Il fallait, avec les armes dont nous disposions actuellement, avancer droit vers les combats les plus dangereux que ce jeu avait à nous offrir.
Nous avançâmes ensemble, dépassant le centre de soin tenu par l’infirmière Joëlle. À quelques mètres devant nous se trouvait l’entrée vers la première des quatre salles qui nous attendaient. Dans chacune d’elle, un PNJ d’une puissance démesurée nous attendra. Toutefois, devant cette entrée, un petit magasin était disponible. Nous nous assurâmes de faire le plein d’objets de soin, dont des Guérisons, des Potions Max, des Rappels Max, des Total Soins, et tant d’autres objets. Nous nous assurâmes de vider la totalité de l’argent que nous avions accumulée jusqu’à aujourd’hui. Ce fut alors avec une boule au ventre que, ensemble, nous pénétrâmes dans la première salle composant notre ultime étape.

Nous nous attendions à nous trouver devant Olga, la première des quatre membres du Conseil 4. Cependant, personne ne se trouvait dans la pièce dans laquelle nous arrivâmes. Chacun de nous six était sceptique ; cette salle n’existait guère dans le jeu vidéo. Les murs, exemptés de fenêtres, étaient d’un gris sombre et opprimant, totalement à l’inverse du bâtiment. C’était comme si Secoya voulait nous faire oublier la fierté d’être parvenus jusqu’ici. Comme s’il voulait nous faire passer un message bien précis : ne vous réjouissez pas trop vite, ou vous allez mourir ». Un frisson glacial me parcourut l’échine lorsque j’imaginai le visage du professeur, déformé par un sourire répugnant, prononcer cette phrase avec hâte.
En face de nous, de l’autre côté de la pièce lugubre, une porte demeurait fermée. D’une allure imposante, elle suffit à chasser l’air de mes poumons. Je me sentais totalement incapable de l’ouvrir par moi-même. Je doutais même que nous pussions y arriver en nous y mettant à six. De chaque côté de la porte, trois chaises banales semblaient attendre que nous nous assîmes. Mais, sincèrement, l’envie m’en manquait cruellement.
Nous espérâmes trouver un PNJ nous indiquant quelle était la fonction de cette salle, mais Secoya n’avait pas cru bon de nous accueillir convenablement dans notre ultime épreuve. Finalement, il ne s’écoula que quelques secondes avant que nous ne reçussions un message provenant à n’en pas douter de notre cher hôte. Intrigués, nous échangeâmes des regards hésitants entre nous avant de finalement oser ouvrir ce message.
« Comme vous l’avez sans doute déjà remarqué, cette salle est un petit ajout de ma part. Inutile de me remercier.
Il s’agit là d’une salle d’attente. En face de vous se dresse une porte qui s’ouvrira très bientôt. Vous la franchirez à tour de rôle. Elle mène directement à la salle dans laquelle vous attend Olga. Vous l’aurez sans doute compris, mais vous n’assisterez à aucun des combats de vos partenaires. Les quatre salles du Conseil 4 sont insonorisées, alors ne gaspillez pas votre énergie à tenter d’écouter ce qui pourrait se passer. Les portes ne se rouvriront que lorsque le combat sera terminé. Entre temps, le premier à être passé se sera rendu dans la salle suivante, celle d’Aldo. Tout du moins, uniquement s’il parvient à gagner. Il me semble qu’il n’est pas utile de vous décrire ce qui passerait dans le cas contraire.
Mes explications s’achèvent ici, il ne me reste alors plus qu’à vous souhaiter bonne chance. »Je relus le message une seconde fois dans ma tête afin d’être certain de bien avoir interprété les informations. Seulement, les instructions étaient suffisamment claires pour ne pas engendrer de doute. Pour cette ultime épreuve, Secoya avait décidé de nous porter une ultime attaque psychologique. Avancer seul, sans la possibilité de savoir comment allaient les autres. Un autre coup tordu dont je me serai passé volontiers.
— Je passerai le premier, déclara Loser en me coupant dans mes pensées. — Je ne suis pas sûre que passer premier soit la solution la plus confortable, fit remarquer Phoebe.— Je sais bien. Mais je vais assumer mon rôle de meneur jusqu’au bout. Tâchez juste de ne pas mourir, je ne veux plus jamais avoir à compléter ce foutu fichier.
Personne ne voulait compléter le foutu fichier contenant les noms des bêta-testeurs victimes de Secoya et de l’oncle d’Ayaka. Seulement, les probabilités pour que les quatre prochains combats se passassent bien étaient quasi nulle : mis à part Ayaka, personne ne semblait avoir le niveau requis pour vaincre le Conseil des 4 sans craindre la mort.
— Je passerai en deuxième, s’imposa à son tour Sg. Patate.— Je prendrai le relais, intervins-je rapidement à la suite de mon compagnon de voyage.
Ayaka resserra son étreinte autour de mon bras. Elle ne voulait pas me lâcher, et je ne la comprenais que trop bien. Dans cette épreuve, nous serons séparés. Il faudra attendre que chacun de nous deux eût raison du Conseil des 4 avant de pouvoir nous rejoindre à nouveau. Seulement, depuis la mort de MissMalice, la santé d’Ayaka n’avait de cesse de s’aggraver. Je craignais alors qu’elle n’eût plus la force de se battre.
— Laisse-moi passer avant toi, s’il te plaît, murmura Ayaka.— Il fallait me devancer, la taquinai-je en lui chatouillant le bout du nez. C’est moi qui ai parlé en premier, donc c’est moi qui commence.
Je lui tirai alors gentiment la langue, comme un enfant se serait amusé à le faire dans une cour de récréation. Je parvins ainsi à arracher un léger sourire au visage d’Ayaka. Le dernier qu’elle avait esquissé commençait à dater, et son visage enjoué me manquait horriblement.
— Alors je passe quatrième, dit-elle en levant suffisamment la voix afin que tout le monde pût l’entendre.
Sa réponse me rassura. Si elle était passée avant moi, une fois qu’elle aurait vaincu Peter, le grand manitou du Conseil des 4, elle m’aurait attendu. Et si j’étais mort, je doute qu’elle s’en remît un jour. Mais en y réfléchissant bien, le résultat serait à peu près le même si je mords en passant avant elle. Alors peut-être que je me cherchais une raison.
— Je ferme la marche, déclara Phoebe.— Mais tu m’as oublié ! se plaignit PapaRattata.— Non, toi tu passes cinquième, tu n’as plus le choix.— Les gosses, de nos jours, commenta PapaRattata avec un brin d’humour.
Une fois l’ordre de passage fixé, Loser ne se fit pas attendre pour franchir les portes menant à Olga.
Il s’écoula deux fois un quart d’heure avant que mon tour ne vînt. Les portes s’ouvrirent une troisième fois.
— Fais attention à toi, murmura Ayaka.
Je lui souris afin de la rassurer. Je n’y parvins guère. Je décidai alors de placer ma main libre derrière sa nuque afin de mieux l’embrasser. Ses lèvres étaient chaudes et fermées, mais elles acceptèrent de laisser passer ma langue lorsque je vins les chatouiller. Elle me rendit mon baiser avec plus de fougue que je ne la pensais capable. Elle se laissa aller, se laissa emporter par le plaisir qui nous avait manqué depuis longtemps. Je sentais sa langue tourner, et je tentais de la suivre et de la caresser. Ayaka adorait. Elle en redemandait. Elle faisait tourner sa langue plus vite, feintait parfois. Mais elle ne me perdit guère. Après plusieurs dizaines de secondes, nous finîmes par nous séparer l’un l’autre.
— Rendez-vous dans le monde réel pour la suite, ajoutai-je afin de lui donner envie d’aller au bout de son combat.— Alors je t’interdis de perdre contre ces branleurs de PNJ, me répondit-elle d’un ton légèrement plus vivant.
Elle concéda alors à me lâcher le bras. Je me dirigeai alors vers le début de l’ultime épreuve que j’allais devoir affronter.
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