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Police polissonne

Chapitre 12

L’hospitalisation.

Lesbienne
La vie de Sonia est restée en suspens pendant trois longues heures. Elle sort doucement d’un demi-coma, sa tête lui fait horriblement mal, les bruits sont sourds, les voix nasillardes et cette lumière blanche au-dessus de sa tête, violente comme le soleil de midi ; lui fait mal aux yeux. Elle ne sait pas où elle est, ni ce qu’il se passe, et pourquoi elle est allongée, attachée nue sur ce truc dur et inconfortable avec juste un drap sur elle. Et puis, il y a aussi ce masque sur son nez qui lui envoie un gaz à l’odeur étrange et qui lui fait tourner la tête. Elle sent quelque chose qui fait le tour de son crâne et le serre, un bandage sûrement. Le lit bouge puis roule, elle est ballottée dans tous les sens et puis, il y a ces coups de marteau qui tapent dans le crâne à chaque « clac, clac » quand le chariot se déplace et que les roues passent sur les jointures du carrelage. Le lit ne roule plus, des gens s’agitent autour d’elle, on la fait glisser sur autre chose ; un autre lit cette fois plus confortable. La lumière vive a disparu. On lui pique le dessus de la main ; ça fait mal ! Elle a envie de dormir.

— Sonia, Soniaaa ...ça va ?
La voix est douce et sensuelle. Elle ouvre un œil, puis le second, la lumière a disparu, le plafond est blanc ; on l’a détachée. Un visage de femme se penche au-dessus d’elle et lui sourit, Sonia lui sourit aussi. Elle a la bouche pâteuse :
— J’ai soif... demande-t-elle à faible voix.— Je vais te donner à boire, on lui dit.
Elle sent le lit s’élever, puis comme un dossier se former dans son dos, petit à petit elle découvre ce qui l’entoure et surtout la personne dont le visage était au-dessus d’elle. C’est une femme, et à la tenue, elle comprend que c’est sans doute une infirmière et qu’elle est à l’hôpital. Elle prend le verre qui lui est tendu et trempe ses lèvres dedans, boit une gorgée. Interrogative, elle cherche au fond de sa mémoire, creuse, fouille et petit à petit les souvenirs réapparaissent : la moto, les coups de feu, la chute puis le black-out complet. Dans sa tête les questions s’enchaînent. Une migraine soudaine et brutale la frappe ; elle a mal à la tête:
« Mais que s’est-il passé ? Tout devait bien se dérouler, et pourquoi j’ai mal à la tête, au dos et à la main, ... ? »
— Pourquoi je suis ici ? demande-t-elle faiblement.— Tu as eu un accident, mais ce n’est rien ; demain tu iras mieux. Repose-toi je suis là, je veille sur toi.
Elle s’endort. Deux heures se sont écoulées, elle se réveille ; l’infirmière est là avec toujours le même sourire et la même voix
— Bien te revoilà parmi nous, tu as bien dormi ; est-ce que tu as mal quelque part ?— Oui, à la tête et dans le bas du dos et à la main.— Ah ! Dis-moi : sur une échelle de 1 à 10, 1 pour le moins mal et 10 pour le plus douloureux. À combien tu estimes la douleur ?— Dix pour la main... sept pour la tête et ... six pour le dos.— Bon, je vais chercher le médecin ; je reviens.
L’infirmière sort, Sonia tourne la tête et inspecte la pièce. Des murs blancs, une télévision accrochée au mur, à sa droite un lit vide, deux tables à roulettes et deux fauteuils meublent la chambre. À sa gauche, une grande fenêtre coulissante qui ne lui montre que le ciel bleu azur de ce tout début d’après-midi d’été. Encore plus à gauche un pied à ‘perf ‘ supporte deux poches de liquide, un transparent et un blanc laiteux. Ils s’écoulent en gouttes à gouttes par deux tuyaux reliés à un Y et à une aiguille qui lui fait terriblement mal quand elle bouge la main. En basculant sa tête en arrière elle aperçoit un bandeau qui coure le long du mur avec tout un tas de prises de courant et de fils et de tuyaux qui pendent jusqu’à elle. Il y a aussi cet appareil qui bipe sans arrêt et affiche en vert une courbe en dents de scie, et des chiffres qui changent tout le temps, un petit cœur rouge bât avec tout un tas d’indications, dont elle ignore la signification, s’affiche par intermittence.
Interrogative, elle soupire en espérant avoir une explication rapidement. Trois petits coups donnés à la porte qui s’ouvre et des voix se font entendre, elle reconnaît instantanément la voix du toubib Pierre :
— Pierre ? dit Sonia faiblement en tournant la tête vers la porte.— Ah, au moins tu n’as pas perdu la mémoire, répond le toubib en s’approchant d’elle.
Il observe avec sérieux le moniteur du scope, contrôle la perfusion et s’adresse à Sonia :
— Alors comment va notre cascadeuse ? Il paraît que tu as mal un peu partout ?— Oui, j’ai un terrible mal de crâne, j’ai comme une pointe dans le bas du dos et aussi cette perfusion qui ...— Bon, on va regarder tout ça.
Pendant qu’il l’ausculte, elle lui demande :
— Qu’est-ce qu’il m’est arrivé, pourquoi j’ai eu un trou noir ?— Tu ne pouvais pas mieux réussir ta mise en scène, ma chère ; c’était d’un tel réalisme. Mais, si un jour tu dois tomber, vérifie qu’il n’y ait rien de dangereux au sol, car là, tu t’es foutu la tronche sur une pierre. Tu t’es ouvert la tempe et la veine temporale a pété, une chance qu’on était juste à côté et que nous sommes intervenus très rapidement, car tu as frôlé la catastrophe.— À ce point ?— Oui, tu as aussi perdu connaissance et si tu avais été aux prises avec un malfrat ; je ne suis pas certain que tu t’en serais sortie indemne. Sois prudente à l’avenir et fais attention à ce que tu fais.— Bon, et pour mon dos ?— C’est l’implant, tu te souviens ?— Oui, donc à partir de maintenant je suis tenue en laisse ; ce n’est pas cool ça.— C’est vrai, mais cela pourra te sauver la vie, et puis il ne sera utilisé que quand tu seras sur des missions à risque ; le reste du temps personne ne saura où tu es. — Bon, ça me rassure, et... pourquoi la perf ?— Tu as perdu pas mal de sang, il a fallu te réhydrater et il y a aussi un produit pour éviter le rejet de l’implant avec le traitement pour tes cheveux.— C’est quoi ton produit ?— Du Tynobenzotrypoglucorophique. Ça te va ?— Rien compris ! Et Marc il va passer au moins ?— Oui dans l’après-midi. Mais en attendant tu peux regarder la télé ; je pense qu’on va parler de toi.— Et je mange quand, j’ai faim !— Ça, c’est une bonne nouvelle. Sophie, il est presque 13 heures, tu peux lui apporter une collation, pour le repas complet ; je préfère qu’elle patiente jusqu’à ce soir.— Bien Docteur, j’y vais.
Sonia croise le regard pétillant de gourmandise de l’infirmière, car il semblerait que Sonia lui fasse de l’effet, elle suit son déhanchement jusqu’à ce qu’elle passe la porte de la chambre. Elle la détaille de haut en bas et conclut que la belle infirmière callipyge ne porte rien sous sa courte blouse. Elle a de belles jambes musclées, chaussé d’escarpins à talons plats, elle semble effleurer le sol. Elle s’imagine déjà... La télévision diffuse la voix grave d’un homme, il informe :
« Édition spéciale ! ... Marseille : agression au port de commerce ! »
Sonia attirée par la nouvelle, tourne la tête et fixe l’écran. À l’image se déroule la scène qu’elle a vécue en milieu de matinée. Tout d’abord un plan large sur le port, dans la zone d’embarquement des ferries, puis sur un bateau et sa cheminée qui crache une fumée noire et le commentateur qui explique :
« Alors que notre équipe tournait, il y a quelques instants, un reportage sur la sécurité et la pollution au port de commerce de Marseille, où les cargos et ferries gâchent la vie des riverains. Notre cameraman a été témoin d’une agression d’une extrême violence. Nous allons vous montrer ces images que nous déconseillons aux personnes sensibles. »
Sur l’écran les images défilent. Tout d’abord Sonia (alias Noémie) déambule en cherchant à voir le fameux « truc inconnu », puis la sirène retentit et la moto déboule dans un vacarme assourdissant. Le motard freine brutalement sort un revolver et tire, Sonia vacille, le sang gicle de son épaule, elle se tourne comme pour fuir. Un second coup la touche dans le dos au niveau du cœur et un troisième dans le bas du dos du sang jaillit des impacts. Elle bascule en avant et tombe face contre terre, bras au-dessus de la tête avec du sang qui s’en écoule. Dans le mouvement, sa robe est remontée au-dessus de ses fesses, elle a du sang partout et reste au sol.
— Ah, merde, putain c’est là que j’ai eu ce trou noir ; mais pourquoi ?— Sonia, répond le toubib. Regarde juste à côté de ta tête tu es tombée dessus.— Putain quelle conne, je suis !
Le commentateur poursuit :
« Une voiture de police arrive, mais regardez, le motard repart (le cameraman fait un gros plan sur la plaque de la moto). Ah ! Des gens viennent au secours de la victime »
À l’image, des policiers crient : N’y touchez pas ! »
Le cameraman film la victime et surtout ses fesses, puis l’ambulance du SAMU qui arrive en trombes. L’équipe soignante en sort et accourt et le médecin l’ausculte, l’équipe la retourne avec précaution et coupe sa robe. Sonia inerte est entièrement nue. Le médecin hurle : « Dégagez-moi tous ces badauds, de l’air, il me faut de l’air ! »
L’infirmière pose un pansement sur la tempe de la victime et le sang s’arrête de couler. Les pompiers arrivés sur place pratiquent un massage cardiaque et le toubib crie à nouveau : « Vite, il faut l’emmener ! ». Les pompiers glissent un plan dur sous elle en la soulevant légèrement, la recouvrent d’un drap, puis la place sur une civière et la rentrent dans l’ambulance.
Le cameraman s’approche au plus près mais est refoulé par les policiers qui crient : « Reculez, et ne filmez pas ; dégagez, dégagez ! »
Les dernières images montrent Sonia sur une civière être embarquée dans l’ambulance. Puis un convoi formé de l’ambulance et d’une escorte de policier à moto démarre en trombe, toutes sirènes hurlantes. Le commentateur continue :
« Nous n’avons pas encore pu avoir des nouvelles de l’état de santé de la victime, mais je pense que vu cette scène la pauvre femme n’a que peu de chance de s’en sortir ... ce fait divers va relancer une fois de plus le débat sur l’insécurité à Marseille ».
L’infirmière rentre dans la chambre avec un sympathique plateau, le dépose sur la table roulante qu’elle approche du lit. Sonia regarde avec tristesse le contenu du plateau : une tasse de thé, un yaourt et une pomme. L’infirmière jette un coup d’œil à la télé où les images repassent.
— Putain, c’est quoi cette histoire encore ; la pauvre gamine. Tu ... mais c’est toi qui es allongée. C’est qui ce connard qui te tire dessus ? — Tu vois Sonia, je t’avais dit que c’était criant de vérité ; Sophie l’a cru aussi.— Euh... On peut m’expliquer ?— Oui, Sonia tu pourras lui expliquer ce soir. Sophie, c’est bien toi qui es de garde ?— Oui Docteur, et comme il n’y a pas d’autres patients dans le service aujourd’hui ; je pourrais dormir dans le lit, là ...— Oui, je te vois venir ; toi...— Moi ? Enfin Docteur...— Allez comme si je ne te connaissais pas... Je repasserai dans l’après-midi voir si tout va bien. Tu me la surveilles, à la moindre alerte ; tu m’appelles.— Bien Docteur.
Il sort de la chambre, Sonia mange pour manger, car en réalité elle n’a pas vraiment faim ; sans doute à cause du stress des derniers événements qu’elle vient de vivre. La télévision réglée sur une station d’information repasse en boucle les images de l’agression avec de temps en temps un bandeau qui diffuse d’autres informations. Les deux journalistes ressassent l’évènement, expliquent et échafaudent des théories toutes plus absurdes les unes que les autres.
— Bien, Sonia dès que tu as terminé de manger, tu pourras te reposer si tu le souhaites.— Oui, de toute façon je n’ai plus faim, j’ai mal tout d’un coup.— Bon, je vais te donner un calmant, je te laisse la télé ?— Non je me suis assez vue ...— OK. Euh... si je peux me permettre, je trouve que tu as de jolies fesses... Je te dis tu, on a le même âge.— Oui, bien sûr c’est plus sympa ; tu as raison, je vais dormir un peu.— Comme ça, je regarderai tes pansements avant que le docteur revienne. Au fait, tu le connais ?— Oui, il m’a fait passer la visite avec Anne. — Ah, donc tu fais partie de la BS ?— Oui presque...— Allez repose-toi, je reviens tout à l’heure.
L’infirmière installe Sonia confortablement, débarrasse le plateau et sort de la chambre. Sonia un peu groggy s’endort.
Lorsque l’infirmière revient dans la chambre, Sonia se réveille doucement et offre à l’infirmière un joli sourire.
— Ça va Sonia ? lui dit-elle d’une voix douce, comme si elle parlait à un enfant.— Oui, ça va beaucoup mieux ; j’ai supé bien dormi.— Parfait, et tu as encore mal ?— Pas trop.— Bon, je vais t’enlever le cathé.— Le quoi ?— Le cathéter, l’aiguille si tu préfères ; et si tu as encore un peu mal le docteur te prescrira des médocs. Tu veux boire quelque chose ? un thé, un café, ...— Un thé ? ... Bof, t’as pas autre chose ?— Je vais regarder si je trouve autre chose.
Elle débranche toutes les sondes, tuyaux et enlève le cathéter ; Sonia est enfin libre de ses mouvements. L’infirmière emporte tout le matériel et sort de la pièce. Sonia attrape la télécommande de la télé et l’allume ; à l’aide de la commande du lit, elle se redresse. Elle repousse le drap et inspecte son corps, elle soupire de satisfaction lorsqu’elle n’aperçoit aucune trace, sauf une légère douleur aux points d’impacts des balles en caoutchouc. Elle passe sa main dans son dos en sent un pansement. Elle tâte sa tête fait le contour du pansement qui lui entoure le crâne en passant sous son menton et fait un « oups ! » quand elle touche sa tempe droite.
« Hmmm... Putain, ça fait mal ; quelle conne... chier, mais je suis en vie c’est l’essentiel ! »
Quand Sophie revient avec un plateau rempli de verres, de bouteilles de jus de fruits et quelques gâteaux. Elle a tiré partiellement le drap sur elle et apparaît à demi nue aux yeux de l’infirmière.
— Oh, pardon, dit-elle en se redressant.— Tu peux rester ainsi si tu veux, cela ne me dérange pas. De toute façon tu vas te retourner pour que je regarde ton pansement.— Bah, je me suis mise comme ça à cause de la chaleur.— Tu as bien fait.
La télé annonce :
« Meurtre à Marseille ! Le commissaire de police Monsieur Karl, chargé de l’enquête, vient de nous donner des informations concernant l’agression de ce matin. Il s’agit d’une jeune femme âgée d’une vingtaine d’années qui répond au nom de Noémie Durant. D’après les premiers éléments de l’enquête il semblerait que nous ayons affaire à un règlement de compte. L’état de santé de la victime est, selon les médecins, très préoccupant. Touchée à trois reprises, des organes vitaux auraient été endommagés et son pronostic vital est engagé. À l’heure qu’il est, la police est toujours à la recherche du motard et de la moto, celle-ci semblerait être volée.
— Avons-nous plus d’informations sur la victime ? Que faisait-elle là, qui est-elle ? interroge la speakerine — Oui, Marie ; ce que l’on peut dire ; c’est que Noémie Durant était recherchée par la police. Condamnée à 30 ans de prison pour meurtre et trafic de drogue, elle était en cours de transfert vers la prison de Baumettes et avait réussi à fausser compagnie à ces gardiens. La police est à la recherche d’éventuels complices.— Bien si vous avez d’autres informations, nous vous redonnerons l’antenne. »
Sophie s’adresse à Sonia :
— Eh bien toi ! Tu n’y vas pas de mains mortes !— C’n’est pas moi, j’ai été piégée, si tu ne me crois pas ; demande à Marc.— Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Sonia vient une fois de plus prendre son passé en pleine figure, elle se cache le visage et éclate en sanglots. Sophie est émue par la réaction de Sonia, mais croit en la bonne foi de Sonia ; elle tente alors de la calmer.
— Allons, calme-toi, je te crois ; tu n’as pas vraiment une tête d’assassin. Retourne-toi et je vais m’occuper du pansement dans ton dos.
Docile, elle se retourne et offre à Sophie la totalité de son corps nu. L’infirmière s’affaire, pose un nouveau pansement plus fin. La télé rediffuse le film de l’agression et Sonia rouspète :
— Ils vont repasser ça pendant combien de temps encore ? Ils pourraient au moins me flouter le cul.— C’est vrai, mais il doit y avoir une raison pour qu’ils ne le fassent pas ; et puis tu as de très jolies fesses, tu sais, moi je les aime bien, dit-elle en passant sa main sur le derrière de Sonia.
Les yeux encore larmoyants elle se tourne et souris à Sophie, qui lui sourit aussi en lui lançant un clin d’œil complice.
La télé annonce :
« Du nouveau dans l’affaire de l’agression de Marseille :
Il semblerait, d’après les informations du commissaire Karl, que la jeune femme soit décédée de la suite de ses blessures. Une balle aurait touché des organes vitaux et malgré les efforts des médecins ; elle n’a pas pu être sauvée. Cette affaire d’agression se transforme en une affaire de meurtre.»
— Eh bien pour une morte, tu n’es pas mal du tout, bon il faudra que tu m’expliques tout ça, car pour le moment je n’y comprends rien. — Promis, mais tu ne diras rien.— Aucun souci, je suis tenue au secret professionnel.
Si l’infirmière n’y comprend rien, pour Sonia c’est à la fois une étape de plus de franchie et surtout le soulagement de voir Noémie Durant (la petite voleuse) et Katia Slowinski disparaître à tout jamais. Elle se sent soulagée et pour elle c’est un renouveau, une renaissance.
— C’est bon, je peux me retourner ?— Non, je n’ai pas terminé ; reste sur le ventre je vais te ressusciter, dit Sophie avec un petit rire moqueur.
Sophie change de chaîne pour une musicale, baisse le son et s’approche du lit où Sonia attend la suite des soins, allongée sur le ventre, immobile et complètement nue. Elle sursaute un peu quand Sophie la touche entre les omoplates et descend en suivant sa colonne vertébrale jusqu’au pansement situé dans le creux de ses reins ; puis elle passe sur ses fesses. Elle les caresse doucement, en fait le tour, revient au milieu puis descend le long de ces cuisses par l’extérieure et remonte par l’intérieure. Elle arrive à son entrejambe ; Sonia ouvre légèrement les cuisses. Sophie en profite pour aller chercher la vulve de sa patiente qui apprécie et le montre par de légères ondulations du bassin et de doux soupirs. Elle ferme les yeux et s’évade, ce qui reste gravé pour le moment c’est cette nouvelle qu’elle vient d’entendre : Noémie Durant est officiellement morte. Le montage de l’inspecteur, du commissaire et du JAP semble fonctionner parfaitement. Elle se sent forte, elle a réussi cette mise en scène qui lu a valu quelques sueurs froides. Elle sait aussi que ce n’est que le début d’un rude combat avant de mettre la main sur le ‘Boss’. Mais le plus important pour elle, c’est sa mère et son nom qu’elle porte. Il ne lui manque plus que sa carte d’identité mais c’est insignifiant à côté du sentiment qu’elle éprouve et cet hymne qu’elle se répète :
« Sonia ... Sonia Wolski ! Maman, je m’appelle Sonia Wolski ! Comme je suis heureuse, Maman ; Maman ... Je t’aime »
Cette phrase sera dorénavant son credo qui lui donnera force et courage pour affronter la suite de ce qu’il l’attend.
Elle se laisse faire. Elle adore la délicatesse avec laquelle Sophie la caresse. Elle frisonne, mais pas de froid, mais du doux plaisir qu’il l’emporte comme à chaque fois que la douceur est là. Sophie lui chuchote de se retourner. Sur le dos elle apprécie encore les caresses de Sophie, elle frissonne encore ; en ouvrant les yeux, elle découvre le visage de Sophie. Il lui semble différent, plus joli, plus doux, plus sensuel qu’avant ; alors, elle met ça sur le compte de l’accident et des médicaments.
Physiquement Sophie l’attire. Elle respire le calme et la douceur, son visage fin, sa bouche sensuelle, son petit nez un peu retroussé, ses yeux d’un bleu électrique contrastent avec le blond de ses cheveux mi-longs. L’échancrure de sa blouse révèle une belle poitrine ferme aux tétons agressifs qui s’impriment sur le tissu blanc. Quand Sophie se penche vers elle, Sonia à la confirmation que l’infirmière ne porte pas de soutien-gorge.
Sophie a, en effleurant le nombril de Sonia, infiltré l’intérieure de la vulve devenue humide. Ses doigts jouent un instant avec les grandes puis les petites lèvres devenues impatientes de se faire masser encore un peu.
Sonia tend la main vers les cuisses de Sophie. Elles ne se disent rien leurs seuls regards se suffisent à eux même. Elle poursuit son mouvement, atteint les cuisses de l’infirmière, et passe sous la blouse. Ses doigts remontent jusqu’à l’entrejambe de la blonde, elle s’ouvre et Sonia découvre un pubis nu et lisse ; plus bas c’est une vulve humide qui lui est offerte. Elle y glisse ses doigts
Trois coups sont frappés à la porte. Vite Sophie jette le drap avec un : « Oups... Zut... ! »
Les deux femmes rosissent comme deux gamines prises sur le fait d’une bêtise en cours. L’infirmière attrape le poignet de Sonia et s’affaire sur le cathéter ; Sonia se lèche les doigts, et les deux femmes se regardent et échangent un clin d’œil complice.
La porte de la chambre s’ouvre sur le toubib et Marc ; Sophie aide Sonia à enfiler cette sorte de chemise totalement ouverte dans le dos typique des hôpitaux : la grabataire. Sans couvrir la totalité du corps du patient, elle permet de rendre plus facile le travail du personnel soignant ; tout en préservant l’intimité de la personne.
Les deux hommes entrent...

[À suivre]
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