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Police polissonne

Chapitre 14

L’exfiltration.

Divers
Six heures et demie du matin, il fait déjà jour. Sophie entre dans la chambre où Sonia dort encore, elle pousse un brancard et réveille la belle endormie :
— Allez, il faut te réveiller ma belle, la journée va être chargée.
Sonia s’étire comme une chatte, et les yeux pleins de sommeil, répond :
— Mmm... J’ai bien dormi et je suis en pleine forme ; et j’ai faim !— À la bonne heure, mais pour le petit-déjeuner ; il faudra attendre. Tu passes au bloc dans quinze minutes, et c’est à jeun. Le Doc va t’opérer et après le tatoueur viendra pour faire ton tatouage et le piercing.— Mais je déjeune quand ?... Je n’ai rien avalé depuis hier après-midi !— Je sais, mais les ordres sont les ordres. Alors tu te lèves, tu te douches, j’ai tout préparé dans la salle de bains ; et je vais t’aider pour gagner du temps.— Mais..., il y a le feu ou quoi ?— On m’a dit qu’il fallait se grouiller ; alors si vraiment tu vas bien, on se bouge le cul !
Sans rechigner Sonia se lève et suis l’infirmière dans la salle d’eau, la douche bétadiné (obligatoire avant tout passage au bloc) exécutée par Sophie avec professionnalisme, est rapide et efficace ; l’infirmière mène ça de mains de maître. Une fois sèche, elle la fait s’allonger, entièrement nue sur le brancard, la couvre d’un drap blanc, et la conduit au bloc.
La porte s’ouvre et le toubib est là, prêt à intervenir.
— Bonjour Sonia, comment vas-tu ce matin ?— Bonjour Pierre, je vais très bien, j’ai supé-bien dormi et je n’ai plus mal nulle part. Mais dis-moi, tu sais ce qu’il se passe ?— Je ne sais pas exactement, mais a priori le temps presse ; je crois que tu pars dans la journée. C’est tout ce que je sais, Marc t’en dira plus tout à l’heure. Sophie, on va lui faire une petite anesthésie pour gagner du temps...— Ah, mais si tu veux gagner du temps, comme tu dis, tu n’as qu’à pas en faire ; je n’ai pas peur d’avoir mal.— Je sais que tu n’as peur de rien, c’est à toi de voir ; il est vrai que ce n’est pas très douloureux.— Alors fonce, et si je tombe dans les pommes, Sophie n’aura qu’à me faire du bouche-à-bouche. — Avec plaisir ma belle ! s’exclame Sophie.— Je suppose que vous avez passé une belle soirée toutes les deux... ?
— Nous ? Euh... Pas plus que ça...— Prenez-moi pour un lapin de six semaines, t’en que vous y êtes...
Une bonne ambiance et la bonne humeur règne dans le bloc et Sonia s’installe en position d’accouchement sur la table d’opération avec les chevilles prises dans des étriers, et la moule bien ouverte. Elle est ravie et excitée de pouvoir une fois de plus s’exhiber, et écarte les jambes au maximum pour que le toubib se rince l’œil bien comme il faut. Mais Pierre à autre chose à penser que de jouer avec la chatte de Sonia qui espère recevoir quelques attouchements.
— Sophie, occupe-toi d’elle, le temps que j’opère... Sonia, si tu as trop mal, tu préviens ; et je te ferais une anesthésie.— Je m’occupe d’elle Docteur...
Le toubib place un écarteur à l’entrée du vagin de Sonia. Le toubib manipule l’appareil de façon à ouvrir de plus en plus l’orifice vaginal. Pour Sonia cette sensation est assez nouvelle. L’écarteur ouvre lentement et régulièrement le passage, jusqu’à ce que le plaisir de cette intromission obligatoire s’arrête ; l’appareil force ses parois à rester grandes ouvertes. Puis le toubib introduit avec délicatesse la caméra de l’endoscope et la pince qui va effectuer la ligature des trompes. Sophie a pris les lèvres de Sonia, l’embrasse en lui caressant les seins, histoire de distraire sa patiente. Mais en réalité, elle ne la distrait pas ; elle lui donne du plaisir. Sonia ferme les yeux et ressent la douce caresse des instruments qui entrent en elle, c’est un plaisir qui a même tendance à la faire mouiller. Les doux picotements de l’envie de se faire prendre arrivent doucement et elle se met à gémir tendrement ; Sophie lui appui sur le ventre et lui chuchote :
— Ne bouge pas, reste calme, pense à un truc bien ; comme à ce qu’on a fait hier soir.
Le toubib n’est ni sourd ni aveugle et intervient.
— Humm... Je savais bien que tu ne pouvais pas t’empêcher de lui sauter dessus. Voilà c’est fait.— Mais je n’ai rien senti.— Normal, j’ai utilisé la méthode « Essure » plus rapide et indolore, sauf que pendant trois mois, tu ne peux pas avoir de rapports ou alors obligatoirement protégés ; ce que je te conseille de toute façon.— OK Pierre, je vais faire gaffe ; et moi qui espérai avoir petit plaisir...— Eh bien non, c’est terminé et tout va bien dans ton joli écrin. Allez, on la laisse souffler un peu et tu la ramènes dans la chambre.— Merci Pierre, t’es un mec bien ; tu sais. Sophie ramène-moi vite, faut pas perdre de temps.— OK, t’es une sacrée nana tu sais, dit Sophie.
Arrivée dans la chambre, elle découvre l’inspecteur Morard et un autre homme.
— Bonjour Sonia, comment vas-tu ce matin, je te présente Alain, le tatoueur.— Bonjour Sonia, vous avez choisi le motif ?— Euh, non mais je vais le faire. Marc tu m’expliques ce qu’il se passe ?— Oui, mais fais le tatouage avant. Ah, au fait, j’ai reçu ça pour toi ; ça vient de Paris.
Marc lui tend un petit colis, emballé dans du papier kraft avec, marqué dessus : « À l’attention de Sonia Wolski ». Un petit colis en provenance de Paris ? Pas de doute ; elle sait de quoi il s’agit. Fébrile, elle l’ouvre et découvre deux boîtes et une enveloppe, dans l’enveloppe elle sait qu’il y a la photo de sa mère qu’elle avait confiée au président lors de son entrevue. Elle prend une boîte et l’ouvre. À l’intérieur, un piercing. Le bijou est magnifique : une tige courbée surmontée d’une corolle de pétales en argent forment une rose et au centre un diamant ; celui de la bague de sa mère. Sa gorge se serre, l’émotion de retrouver la bague bijou si joliment transformé, et qu’elle va porter sur elle bien ancré dans sa chair ; lui fait monter une larme. Elle ouvre la seconde boîte et découvre un anneau et un médaillon. Soutenu par une chaîne en argent, le médaillon qui est en réalité une cassolette en argent à la forme ovale qui contient une mini-photo de sa mère. Il y a aussi cet anneau, mais elle ne comprend pas ce qu’il fait là, elle lève les yeux vers Marc qui lui suggère :
— Je crois qu’il y a un mot dans l’enveloppe, je pense que tu auras l’explication.
Sans dire un mot, elle ouvre l’enveloppe, en sort la photo de sa mère et une feuille pliée en deux : la déplie et lit :
« Chère Sonia,
Veuillez accepter ce présent en souvenir de notre rencontre et de la conversation que nous avons eu ensemble. Elle m’a permis de me rendre compte de beaucoup de choses et notamment qu’il y a parfois de très belles personnes cachées dans cette société où règne parfois le mal. Je me suis permis de faire démonter la bague de votre Maman pour la faire adapter en piercing. Vous avez l’anneau intact et ce petit pendentif qui, je l’espère, vous accompagnera durant toute votre vie.
Vous sachant parfaitement bien entouré, je reste attentif à votre évolution professionnelle et reste à votre écoute si le besoin s’en faisait sentir.
Bien cordialement, Monsieur le Président... »
L’émotion l’envahit et elle ne peut retenir ses larmes. Elle voit à peine les modèles de tatouages que lui montre Sophie et lui dit simplement.
— Choisis pour moi, je me fous du modèle ; fais comme tu le sens.
Elle s’allonge à plat ventre sur le lit, le tatoueur place un champ stérile dans lequel il découpe un trou pour pouvoir travailler sans salir autour. Les bijoux entre ses mains, elle ferme les yeux et pense très fort à sa mère ; malgré le mal dû aux picotements de l’aiguille. L’infirmière lui caresse la tête en lui chuchotant à l’oreille :
— Ça va ma chérie ? — Oui, ça pique un peu mais ça va. — Courage, il n’y en a pas pour longtemps ; ce tatoueur travail vite et bien.— Tu as choisi quoi, comme motif ?— Regarde...
Sophie lui présente le modèle : il représente deux serpents noirs sur fond couleur de peau. Ils sont entremêlés de façon à former, en les observant avec attention, un B et S formant le sigle de la Brigade Spéciale. Mais, en y regardant de plus près, Sonia découvre qu’ils forment aussi deux S enchevêtrés.
— Pourquoi tu as choisi ce modèle ?— Il ne te plaît pas ?— Si beaucoup, c’est un souvenir ?— Pourquoi, je ne comprends pas, interroge Sophie.— Parce que si tu regardes bien on peut lire deux S, comme Sophie et Sonia.— Ah, tu as vu...— C’est trop cool, embrasse-moi s’il te plaît.
Le tatoueur trop occupé par son travail, et Marc s’étant absenté personne ne prête attention au jeu de langues qui se déroule entre les deux femmes. Il dure aussi longtemps que le tatouage progresse et se termine.
— Tu me montres la photo de ta Maman ? demande Sophie.— Tiens, répond Sonia en tendant tout ce qu’elle possède.— Elle est très belle, comme toi. Et les bijoux sont magnifiques ; c’est qui, qui t’a offert ça ?
En guise de réponse, elle lui tend le mot du président et dit :
— C’est le président, je crois que mon histoire l’a touché...— Que ton histoire ? dit Sophie d’un air soupçonneux.— Oui, que...— Eh bien, quelle chance ; après tu as raison profite, lui répond l’infirmière avec un clin d’œil complice.
Le tatoueur a fini son travail et Marc entre dans la chambre.
— Bien, où en sommes-nous ?— J’ai terminé le tatouage reste le piercing, je le fais maintenant ? demande-t-il à Sonia.— Oui, bien sûr, au point ou j’en suis ; un peu plus de douleur ne me fait pas peur.— OK, Sophie vous mettez une compresse sur le tatouage pour éviter de tacher partout.
Sonia s’est déjà retournée et présente son ventre à l’homme.
— Mademoiselle, vous êtes très belle, et ce piercing vous ira à merveille. Vous êtes prête, ça va piquer un peu.— Allez-y, je suis prête.
Le tatoueur, désinfecte avec soin le pourtour du nombril, saisit la pince ronde à clamper et la positionne sur la partie haute du nombril.
— Je le place ici ? demande-t-il en serrant légèrement la peau.— Sophie, tu en penses quoi ?— Moi, je le trouve bien placé, ainsi on ne verra que la fleur du bijou ; c’est cela Alain ?— Tout à fait, tiens, donne le moi je te montre.
Sophie lui donne le bijou et le tatoueur le positionne à l’endroit exact où il sera.
— Voilà, cela donnera ça ; qu’en penses-tu ? — Franchement c’est parfait, tu as une glace pour montrer à Sonia ?— Non, c’est bon, je vous fais confiance ; vas-y mets-le.— OK, respire un bon coup et serre les dents.
Sonia n’a pas le temps de dire un seul mot et le piercing est en place.
— Waouh !... Ça fait vachement mal ! — Tu as si mal que ça ? s’inquiète Sophie.— Oui, je veux un câlin pour me récompenser de...
La porte de la chambre s’ouvre brusquement et Marc, suivi du toubib font leur entrée. Il porte à la main le sac à dos de Sonia, celui qui renferme toute sa fortune, soit deux tee-shirts, un jeans troué, sa paire de basket et un nécessaire de toilette. Marc lui a récupéré dans l’armoire du studio, des sous-vêtements, un pull et un blouson.
Tout le monde est surpris de cette brusque intrusion, et avant même que l’un d’entre eux ouvre la bouche ; l’inspecteur visiblement énervé dit d’une voix ferme.
— Sonia ! Changement de programme, tu pars aujourd’hui !— Mais pourquoi, que se passe-t-il ?— Ce que je craignais est en train de se produire. Nous avons des informations comme quoi ton ’Boss’ te cherche. Il connaît certainement ce service et risque de débarquer d’un moment à l’autre. Alors, nous n’allons pas prendre de risque et je te fais monter au centre de formation aujourd’hui.— Merde alors, et comment on fait ? — Toubib, peut-elle voyager en avion et a-t-elle mangé ?— Sonia, je vais t’ausculter et Sophie va te donner à manger. Marc à quelle heure doit-elle partir.— J’attends un appel du ministre de l’intérieur, on a peut-être une solution rapide pour la transférer très discrètement.
Le tatoueur est déjà parti et Sophie revient avec un plateau-repas.
— Mademoiselle est servie...— Marc j’espérai un compliment sur mon tatouage et mon piercing.— Excuse-moi, je suis tellement pris par cette affaire que j’en ai oublié de regarder ça.
Sonia lui montre son bijou et sa fesse droite.
— Alors comment tu trouves ? — Très joli et très réussi... Je ne sais pas ce que tu as fait au président de la république, car il tient à être au courant de ton évolution professionnelle, de tes éventuels problèmes, et tout ce qu’il peut t’arriver...
Le portable de l’inspecteur sonne, il décroche.
— Oui, allô...—...— Bien...—...— C’est noté, à quelle heure ?—...— Oui...—...— Personnellement.—...— Elle sera à l’heure, vous pouvez compter sur moi. Mes respects Monsieur le Ministre.
Il range son téléphone et s’adresse à Sonia.
— Bien, tu as une heure pour manger et te préparer. J’espère que tu aimes les sensations fortes et les grands huit. — J’adore ! Pourquoi, tu m’emmènes à Disney ?— Non, mais ce sera encore mieux ; mais ça, tu le verras au dernier moment. En attendant mange et habiller-toi.— Tu m’as rapporté des fringues ?— Oui, les tiennes...— Mais elles sont toutes pourries...— Ce n’est pas grave, elles ne te serviront pas longtemps. Ils vont te faire un nouveau look à Sissonne.— Je peux savoir ce que c’est que ce Sissonne ?— Mange et je t’explique.
Elle s’installe et commence à manger en écoutant avec attention les explications de Marc.
— C’est un centre d’entraînement de l’armée. Y sont formés les soldats et les gendarmes d’élite, notre service y accède également. Tu vas faire partie d’une section, tu seras soumise au régime militaire avec tout ce qui va avec. Tu verras c’est très instructif et ça t’apportera plein de bonnes choses, de bons réflexes et de la discipline. Je te préviens ce ne sera pas des colonies de vacances. C’est du sérieux et je ne veux pas que tu te fasses virer, sache que dans cette affaire, je joue gros ; et si tu échoues, je plonge.— Comment ça ?— Pour t’éviter la prison, je me suis porté garant de toi ; alors ne me déçois pas.— Promis Marc, je te jure que je vais tout faire pour réussir cette formation.— Je n’en attendais pas moins de toi. Tu te prépares, je reviens dans une demi-heure, dit-il en sortant de la pièce.
Tout en mangeant, elle écoute Sophie lui décrire cette base militaire qu’elle connaît bien, car elle y a fait un stage comme infirmière. Elle lui décrit rapidement les lieux mais surtout cette ambiance très militaire mais aussi avec une ambiance très fraternelle. Elle la rassure en lui disant qu’elle trouvera du soutien de la part des hommes et des femmes, elle termine en lui expliquant que si elle aime vraiment le cul, elle va avoir de quoi se satisfaire, car dans ce genre de centre ; c’est un très moyen pour se faire des amis. Puis elle lui propose de l’aider à prendre sa douche et d’enlever ses pansements ; un bon moyen pour se faire des câlins avant le départ. Elles se massent mutuellement les seins, s’étirent les tétons, s’embrassent à grands coups de langue. À genoux aux pieds de Sophie, Sonia lui suce la chatte et va chercher les anneaux accrochés aux lèvres de l’infirmière qui après avoir eu un orgasme, doigte la jeune fliquette avec une telle frénésie, que notre convalescente atteint une telle jouissance qui la laisse un instant comme momifiée contre la paroi de la cabine de douche.
Elle s’habille de son jeans, d’un tee-shirt, de ses uniques baskets, et rien d’autre. Sophie lui fait la remarque :
— Tu ne mets pas de culotte ni de soutif ?— Jamais ! j’ai horreur de ça ; moi c’est toujours à poil dessous mes fringues. Tu n’as jamais essayé ? — Pas à l’extérieur, c’est trop risqué ; tu imagines s’il m’arrivait un truc, un coup de vent sous ma jupe ou pire encore...— Tu ne mets que des jupes ?— Oui, ou des robes ; je ne veux pas ressembler à un mec. Même si par nécessité, je me fais sauter de temps en temps. — T’es trop cool, j’adore.
Marc entre dans la chambre.
— Te voilà fin prête, tu es magnifique, dit-il.— J’ai juste la sensation de retourner à la case départ...— C’est un peu le but, mais tu verras cela demain. Dans ce cas et si tout est réglé, je te conduis à l’aéroport.
Les deux femmes se congratulent en se promettant de s’appeler et de se revoir. Marc propose de faire le relais si besoin était, car pendant toute sa formation elle ne disposera d’aucun moyen de communication personnel. Ils quittent l’hôpital et se dirigent vers la voiture de police que Sonia connaît déjà. Marc démarre et prend la direction de l’aéroport de Marignane, mais il passe devant sans s’y arrêter ; Sonia s’interroge :
— On ne va pas à l’aéroport ?— Non, nous allons à Salon de Provence.— Mais c’est une base de l’armée de l’air, explique-moi s’il te plaît.— D’accord mais avant je voudrais que tu m’en dises un peu plus sur ton entrevue d’avec le président, car je trouve très bizarre qu’il s’intéresse tant à toi. Il t’a offert des bijoux, s’informe sur ton état de santé, car il a vu ta prestation à la télé, et maintenant ordonne de te faire transporter par avion. Je comprends qu’il ne veuille pas prendre de risque te concernant, mais je trouve que cela fait beaucoup de marques d’intérêts par rapport au simple entretien que tu as eu avec lui. Alors, tu m’expliques.— J’ai promis de ne rien dire, alors je ne dis rien...— Sauf que maintenant c’est moi le patron et je t’ordonne de me raconter ce qui s’est passé.— Bon d’accord, mais tu gardes ça pour toi.— Évidemment, mais je me doute déjà de ce que tu vas me dire.— Bon, OK... Il m’a simplement demandé comment je m’y prendrai avec les délinquants, pour obtenir des informations, car il m’a dit que physiquement je n’étais pas vraiment bâtie pour un interrogatoire musclé. Alors je lui ai fait une démonstration. Au début je voulais juste lui tailler une pipe, mais j’étais tellement excitée que j’ai fini par lui demander de me baiser et il l’a fait. Voilà, tu veux les détails ?— Non, ça ira... Toi alors, t’es une sacrée gonzesse. Bon, je comprends mieux maintenant, un conseil : évidemment tu n’en parles à personne d’autre et gardes le contact ; ça pourrait peut-être te servir un jour. — D’accord, je note et maintenant, comme je fais équipe avec toi, tu m’expliques la suite ; histoire que je sois un peu au courant.
Ils roulent sur l’autoroute et Marc explique.
— Pour commencer, le président m’a appelé pour avoir de tes nouvelles et je l’ai informé que des personnes écumaient tous les hôpitaux et clinique en demandant si Noémie Durand était dans un de leur service. J’ai trouvé cela assez louche...— D’autant que personne ne connaît ce nom, je me suis toujours fait appeler Nono.— Ça, tu aurais pu me le dire au début, bon c’n’est pas grave... Attends, j’appelle.
Il prend son téléphone, appuie sur une touche ; les notes de la numérotation sortent par les haut-parleurs de la voiture et une voix se fait entendre.
— Oui Marc.— Marie, tu vois avec le commissaire pour récupérer toutes les images des gens qui ont demandé, dans les hôpitaux des infos sur Noémie Durand.— OK et pourquoi ?— Dans le milieu où elle travaillait, personne ne connaît son nom... C’est cela Sonia ?— Oui, Marie, le nom de Noémie ce n’était que pour les faux papiers à cause des flics ; autrement on m’appelait Nono. Donc ceux qui demandent à me voir sont forcément des mecs du réseau du ‘Boss’, qui ont vu la scène à la télé.— Ça va, je m’en occupe. Allez, Sonia, prends bien soin de toi ; bisous ma poulette. Terminé !— Elle est vachement cool, ta Marie.— Oui, elle est très dévouée.— Bon, tu m’expliques ce qu’il va se passer maintenant ?— Ah, tu n’as pas de chance on arrive.
Marc arrête la voiture devant la barrière qui ferme l’accès à la base militaire de Salon de Provence. Cette base de l’armée de l’air abrite un certain nombre d’écoles et la patrouille de France. Le garde à la gueule patibulaire s’approche de la voiture, Marc baisse sa vitre et présente sa carte de police et s’annonce.
— Bonjour, inspecteur Marc Morard, j’accompagne Mademoiselle Sonia Wolski pour son transfert.— Je suis au courant, donnez-moi votre carte, je préviens.
L’homme se dirige vers la guérite et décroche le téléphone, parle, raccroche, ouvre la barrière et fait signe d’avancer. Après avoir passé la barrière, il la referme et se dirige à nouveau vers la voiture.
— Vous attendez un instant on va venir vous chercher.
En attendant que le « on » arrive, il fait le tour de la voiture et inspecte l’intérieur. Sonia est à demi tétanisée devant ce colosse habillé d’un treillis dans le style camouflage et armé comme un porte-avions. En plus du treillis, il porte sur la poitrine un gilet pare-balles, un casque de combat sur la tête, un revolver à la ceinture et dans les mains un fusil-mitrailleur. Elle n’ose à peine le regarder dans les yeux tellement il semble sévère et agressif.
Une voiture blanche arrive, fait demi-tour et s’arrête devant la voiture du policier, l’inspecteur descend et va à la rencontre du militaire qui sort de sa voiture. Sonia n’entend rien mais elle voit les deux hommes se saluer, parler, faire des gestes, Marc désigne Sonia et l’homme quelque chose au loin. Dans son siège elle tente de se rassurer et ce premier contact avec ce milieu qu’elle ne connaît pas et qui lui fait presque froid dans le dos. Le garde n’a toujours pas bougé d’à côté de la voiture et fixe du regard la fliquette qui n’ose toujours pas lui dire un mot ; juste un sourire béat.
Les deux hommes se séparent et Marc revient.
— Bon, nous devons le suivre.— Dis-moi, là où je vais ; ils sont comme le mec à l’entrée ?— Peut-être même pire...— Eh bien, ça va être gai...— Ne t’inquiète pas, quand tu vas ressortir tu seras comme lui.— Non, tu plaisantes ?...— Pas du tout.
La voiture devant eux vient de s’arrêter devant un grand hangar où un avion attend devant, et où des hommes s’affairent autour.
— Bien, je crois que nous sommes arrivés ; l’avion de Mademoiselle est avancé.— Je vais voyager là-dedans ?— Oui, je peux te dire que je suis un peu jaloux ; dis-toi que tu as une sacrée chance de voler dans un Alpha Jet de la patrouille de France.— Putain ! Moi qui adore les grands huit ; alors là...— Bonjour, Commandant Maurin ; je suis votre pilote.— Bonjour Commandant ... répond Sonia.— Sergent ! Accompagnez Mademoiselle et équipez-la pour le vol, ordonne l’officier.— À vous ordres mon Commandant . Mademoiselle, je vous accompagne...
Sonia confie son sac à l’inspecteur et suit le militaire vers les vestiaires.
[À suivre]
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