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Police polissonne

Chapitre 18

Les épreuves physiques.

Voyeur / Exhibition
 
 À la sortie du restaurant, la section se dirige vers le bâtiment où se situent les salles de cours, les ateliers mécaniques et de manipulation des armes. Il jouxte le gymnase à la forme caractéristique de son toit en arc de cercle. Chacun reste concentré, car ils ne savent pas de quoi sera faite la suite ; elle leur fait peur.    Ils entrent dans une salle de cours d’une trentaine de places. Simplement meublée de tables et de chaises, qui pour certaines ont mal vieilli aux murs des photos de militaires avec des armes différentes, des chars d’assaut et tout un tas d’images de matériel militaire. Face aux tables un tableau noir et un bureau. Sur les tables sont disposés identiquement et parfaitement alignés des documents blancs et un stylo Bic. Sonia fait un bon de dix ans en arrière à la vue de cette salle, elle se souvient de l’école primaire des quartiers nord de Marseille où elle allait ; les tables y étaient identiques. Le caporal ordonne :   — Placez-vous chacun à une table, on attend le sergent.   Ils se placent, Sonia attend sagement ; les mains posées sur la table. La porte de la classe s’ouvre :   — Garde à vous !   Ils se lèvent tous et prennent la position.    — Repos, asseyez-vous ! ordonne le sergent et il poursuit. Bien, vous avez tous été admis à la visite médicale ; maintenant les choses sérieuses vont commencer !   Tout le petit monde écoute.   — Vous avez devant vous les questions, c’est un QCM, j’espère que vous savez ce que c’est. Avec la mine du crayon : le bout pointu pour ceux qui ne le savent pas, vous écrivez en marquant d’une croix la bonne case. Vous avez une demi-heure.   « Il nous prend pour des débiles ce con ! » maugrée Sonia.   Elle prend le document et coche les réponses, elle fouille dans sa mémoire pour les questions sur la grammaire, le calcul, butte sur un problème de robinet qui fuit et de baignoire qui se remplit.   « Putain, je voudrais bien connaître le con, qui a mal fermé le robinet ! Je n’aime pas ces problèmes ; c’est chiant. »
  Grâce à son excellente mémoire, et son don de l’observation inné ; elle pense avoir résolu les problèmes de logique et de physique.    — C’est terminé ! Vous marquez vos noms et prénoms en haut de la première feuille, comme indiqué dans le rectangle entouré en noir et vous rabattez le haut ; vous me les rendrez en sortant. Avant de quitter la salle, je vais vous expliquer en quoi consistent les épreuves physiques. Vous allez avoir : le parcours du combattant à effectuer en moins de dix minutes, puis une épreuve de vitesse : le cent mètres. Au gymnase un grimpé à la corde et une épreuve d’art martiaux pour tester votre combativité. Toutes ces épreuves seront notées et pour ceux, et il y en aura, qui n’auront pas la moyenne, demain ce sera retour maison. Est-ce que c’est compris ?   — Compris Sergent ! répond la section. — Des questions ?   Sonia lève la main.   — Oui, Wolski. — On aura les résultats quand ? Sergent. — Ce soir où demain, tout dépend du temps que vous mettrez et de la disponibilité du capitaine. Autre chose ? — Caporal, vous les accompagnez jusqu’à la première épreuve physique. Garde à vous ! Sortez !   Ils sortent, le sergent part devant et le caporal les entraîne au petit trot vers leur première épreuve. Arrivés sur place, le sergent est déjà là, et la section découvre l’endroit du parcours du combattant. Tout un tas d’obstacles assez étranges pour certains, et d’autres où il est plutôt facile de deviner leur utilisation ; sont occupés par une troupe de soldats qui semblent s’amuser à sauter par dessus.    —  Mettez-vous en arc de cercle. Repos. Je suppose que personne ne connaît cette épreuve. Il s’agit du parcours du combattant. Regardez comme font les hommes en ce moment. Dans dix minutes c’est votre tour. Pour être sélectionné, vous devrez passer quatorze des vingt obstacles en dix minutes maximum. Caporal ! Appelez la section de sécurité.   Le caporal place ses mains en forme de porte-voix devant sa bouche et hurle :   — Équipe de sécurité, à vos postes ! … Équipe de sécurité, à vos postes !    Une troupe se précipite, et un ou deux hommes (suivant le besoin) se placent à chaque agrès.   — Équipe de sécurité parée, Sergent ! dit le caporal en sautant puis en claquant sa main sur son pantalon. — Bien, par qui commence-t-on ? Honneur aux Dames. Wolski c’est à vous et bougez-vous les fesses ! Prête ? Top !   Sonia s’élance vers le premier obstacle : elle grimpe l’échelle de corde de cinq mètres de haut avec une belle aisance et en redescend aussi vite. Pour la méthode soleil réalisée par le militaire passé juste avant, ce sera pour plus tard.    — Poutres jumelées, c’est par là lui indique un militaire.   Elle court vers les deux fois deux poutres placées horizontalement l’une à un mètre et l’autre à un mètre quarante du sol. Elle saute sur la première puis grimpe sur la seconde, descend et passe sous la suivante et saute sur la dernière comme elle a vu le faire. Après l’échauffement de l’aller, son corps est prêt à affronter le test.   L’obstacle suivant est le réseau à enjamber : six fils tendus à soixante centimètres du sol et espacés de deux mètres doivent être enjambés les uns après les autres et au pas de course. Elle se sent bien.    Un soldat lui indique le réseau de barbelé disposé à cinquante centimètres du sol et sur une longueur d’une vingtaine de mètres. Oblige Sonia à le faire à quatre pattes et en crabe le gravillon du sol lui fait mal aux mains, ses genoux râpent le sol ; elle jure.   — Plus vite lui hurle un soldat ! Au gué !   Des plots en bétons imitent des rochers sur une rivière qu’il faut traverser sans mettre un pied au sol ; si non l’épreuve est à refaire. Mais elle passe l’obstacle sans trop de difficulté. Et enchaîne les autres sans trop de mal.    Les trois barres horizontales de l’espalier dont la plus haute est à plus de deux mètres commencent à lui tirer sur les jambes. Arrivée à la poutre longue de dix mètres, elle manque de tomber. À l’échelle de rail de cinq mètres ses muscles lui font mal, elle grogne et au fond le sergent hurle un truc qu’elle ne comprend pas.    Le dessus dessous comme son nom l’indique, il s’agit d’un jeu de barres horizontales où il faut passer un coup dessous et un coup dessus les barres, passe relativement bien.   À la table irlandaise, une planche placée horizontalement sur deux poteaux à deux mettre de haut doit être franchie en sautant, s’y agrippant avec les mains puis en balançant son corps pour le faire passer par dessus. Elle saute, s’agrippe à la planche mais ses mains glissent, elle retombe au sol, elle souffle ; la fatigue commence à se faire cruellement sentir.   — Allez saute et agrippe-toi ! lui hurle un homme.    Elle saute, s’agrippe.   — Balance-toi ! plus fort, encore …Ouais ! c’est bon.   Elle est passée, c’est bras lui font mal, ses muscles deviennent durs. Mais il faut qu’elle continue, elle le sait, alors elle se motive intérieurement. Elle doit maintenant sauter le fossé, puis la fausse pleine d’eau, elle trébuche tombe dans l’eau. L’homme de surveillance crie :   — T’es pas là pour faire la baignade, t’es en retard bouge toi bordel !   Elle est essoufflée, et il lui faut escalader le mur. Deux mètres de haut ! Elle doit courir et sauter en s’appuyant sur le mur, l’attraper en haut et passer par-dessus. Le béton lui lacère les mains ; elle souffre, mais elle passe. Derrière c’est le mur d’escalade, quatre mètres de haut ! Une montagne pour elle ; les marches font plus d’un mètre pour elle c’est insurmontable.   « Putain, il faut que j’y arrive ; il ne va pas le faire chier ce putain de mur ! Sonia montre-lui à ce connard de sergent que t’as des couilles, grimpe ! » lui ordonne son subconscient.    Elle est à bout de forces mais elle y arrive. Debout sur la cime du mur il faut sauter, c’est haut trop haut pour elle.   — Saute ! lui hurle l’homme en bas.   Elle ferme les yeux et crie « Aaaah… ! » touche le sol et fait un roulé-boulé.  — Allez ! Prends le sac et va jusqu’au poteau ! ordonne un autre soldat.   Le sac ? Il fait trente kilos, c’est plus de la moitié de son poids. Elle le prend et l’arrache du sol dans un grand « Arghhh… ! » de rage, et elle part en titubant avec le sac serré contre elle. Les dix mètres qui la séparent du poteau sont une éternité. Ses muscles l’abandonnent, son corps cède.   Elle entend des : « Allez Sonia, tu vas y arriver ; ne lâche pas. Allez Sonia ! Allez Sonia ! » Elle reconnaît la voix d’Olivier  et dans un sursaut de rage elle parcourt les derniers mètres et s’écroule au pied du poteau.   — Top ! hurle le caporal.   Olivier la rejoint, l’aide à marcher jusqu’à la pelouse. Elle est exténuée, trempée et surtout déçue de sa performance. Olivier s’inquiète :   — Ça va Sonia ? Tu veux à boire ? — Oui, donne-moi un peu d’eau. Putain j’suis nulle, j’ai mal. — Calme-toi, respire bien comme il faut ; reprends des forces, car c’n’est pas fini. — Olivier Dosi, c’est à vous.   L’homme s’élance, Sonia le regarde évoluer avec aisance ; il semble survoler l’épreuve. Elle a à peine fini de récupérer qu’il est déjà de retour, essoufflé mais heureux de sa performance.   — Putain, t’es balaise ! — Tu le deviendras aussi, courage, viens on va marcher un peu.   Il l’aide à se relever et à faire quelques pas, puis à trottiner doucement et faires des mouvements d’étirement ; le sergent regarde la scène sans rien dire.   — Rassemblement ! Tout le monde est passé ? Nous allons au gymnase vous vous changerez dans les vestiaires, surtout ceux et celles qui se sont pris pour des canards. Le sol du gymnase est en parquet ; alors c’est baskets ou pieds nus. Compris ? — Compris ! répond la petite troupe.   Ils prennent le chemin de la salle, se changent ; Sonia, pour se relaxer des Rangers, opte pour les pieds nus et ils se retrouvent tous au pied de la corde lisse fixé au plafond du gymnase dont la hauteur donne le vertige.   — Approchez ! Comme c’est Mademoiselle Sonia Wolski qui a ouvert le bal, c’est à vous. C’est au chronomètre. Prête ? Top !   Elle se place au pied de la corde, la saisie à deux mains. Elle se revoit à l’école quand elle avait passé le brevet des collèges avec cette corde glissante et ses bras trop maigres pour la porter jusqu’en haut. Elle prend une grande respiration et tire, une fois, deux fois…trois fois. Ses muscles se durcissent, elle n’arrive plus à se soulever. Elle regarde le plafond, il est loin, trop haut, c’est le désespoir ; alors elle prend une décision. Elle entoure sa jambe droite de la corde, la pince à son pied avec son pied gauche, pousse, tire, pousse, tire et elle monte ; le sergent hurle :   — À la force des bras ! Ou je vous mets un zéro !   Elle n’en a que faire et continue, et elle touche au but puis redescend. Arrivée en bas le sergent lui hurle encore dessus :   — Vous n’avez pas entendu ? je vous mets un zéro ! — Sergent, vous ne me l’aviez pas dit au début, alors ?   Le sergent reste sans voix, se tourne vers le caporal que lui fait un signe d’évidence en levant les sourcils.   — Bon, de toute façon au dernier test vous serez éliminée.   Pour Sonia c’est le coup de trop, elle devient tigresse comme le matin ; elle a du mal à maîtriser l’envie de lui mettre un coup de pied dans les roubignoles. Heureusement Olivier arrive.   — Laisse tomber, tu vas te rattraper au combat, j’en suis sûr. — Tu parles, à part le combat de rue je n’en connais rien d’autre. — Quoi ? La savate ? — Oui c’est un peu ça. — Alors tu vas tout donner sers-toi de tes pieds, de tout ce que tu peux. — Je t’assure que ça va marcher …   Elle essaie de reprendre confiance en elle, mais le moral n’y est pas.   — Sonia Wolski ? — C’est moi, répond-elle à l’homme qui s’approche avec une paire de gants de boxe à la main. — C’est à vous, venez que je vous équipe. Vous pratiquez un sport de combat ? — Non Monsieur, juste dans la rue.  — Alors donnez tout. Allez-y, le petit japonais n’est pas méchant ; un conseil : pensez à quelqu’un que vous n’aimez pas, le sergent par exemple. Vous pensez que c’est une tête de con, alors défoncez le mec en face de vous.   Une tête de con ? Elle a trouvé mieux : le Boss. Cet enfoiré qui l’a foutu dans cette merde. Son adversaire approche, s’il est plus petit qu’elle, il n’en est pas moins baraqué ; mais elle n’a pas peur et pense à ce qu’on vient de lui dire.   — N’ayez pas peur d’attaquer si vous le pouvez, lui dit son adversaire.   Concentrée sur ce qu’elle va faire, elle ne répond pas.   — En garde !   Elle relève les poings au niveau de son visage et commence à donner de petits coups d’attaque. L’homme sautille autour d’elle en donnant de petits coups, mais elle n’attaque pas plus. Alors il lui envoie un uppercut qui la projette en arrière, elle se retrouve au sol et sur le cul. Cette fois la colère monte, d’autant qu’elle voit le sergent rire au bord du tatami. Elle se sent humiliée, la hargne au corps, elle se relève et attaque, elle frappe comme elle peut comme dans la rue. En face d’elle c’est le visage du Boss qu’elle frappe, tout est bon, les pieds au visage et au paquet, les poings dans la figure et dans le ventre de son adversaire.   Le temps passe, elle ne sait pas quand cela va finir, elle voit Olivier gesticuler sur le bord du tapis, elle pense à Marc ; mais elle faiblit. Alors dans un dernier sursaut elle frappe encore, une fois au visage de son adversaire ; mais elle ne revient pas assez vite sur sa garde. L’uppercut qu’elle vient de prendre la projette au sol, elle est exténuée, ses forces l’abandonnent ; elle n’en peut plus, c’est fini.   — Relève-toi, lui dit son adversaire.   L’homme l’aide à se relever, l’accompagne jusqu’au banc, lui enlève ses gants. Pour elle tout est foutu, demain, c’est retour à la case départ. Elle se prend la tête entre les mains et pleure.   — Vous avez été très courageuse, ce que vous venez de faire me plaît, c’est bien et même très bien.   Une lueur d’espoir renaît dans la tête de Sonia. Il lui lève le menton, lui essuie ses larmes, lui tapote l’épaule et lui dit :   — Vous avez toutes vos chances…   Elle voit l’homme se diriger vers le sergent et discuter à grands coups gestes. Olivier la rejoint :   — Eh bien dis donc, je ne te pensais pas comme ça ; y a intérêt de faire gaffe quand tu te fâches.  — Tu parles, c’est mort ; j’ai raté le parcours à la con, j’ai enflé l’autre abruti à la corde et en plus je lui ai pété les couilles ce matin. Et tu penses que je vais être prise, mais tu rêves mon pauvre garçon ! — Aie confiance un peu en toi, pour une fois.   Elle finit par se calmer, mais le moral n’y est pas. Elle suit Olivier qui rejoint les autres. L’autre femme, Myriam, la rejoint.   — Eh bien, il vaut mieux t’avoir comme amie ; où est-ce que tu as appris à te battre ainsi, lui demande la jeune femme.  — Dans la rue, tu n’es pas encore passée  ? — Non, mais je crois que c’est mon tour. — Ça va aller ? — J’espère, j’ai fait un peu de boxe française, la savate si tu préfères ; en gros ce que tu viens de faire. — Alors je te dis Merde ! — Merci.   Elle assiste, encourage la jeune femme qui se bat comme une diablesse sous le regard intéressé du sergent qui comme pour Sonia ne manque aucun des gestes de Myriam. L’Asiatique et le sergent commentent le match et Sonia remarque qu’ils se font des hochements de tête d’approbation. Elle constate que la combattante se démène comme une diablesse, et qu’elle est plus puissante qu’elle, car elle réussit à mettre son adversaire en difficulté ; mais le combat se termine par un KO. Sonia se précipite pour l’aider à se relever.   — Ça va Myriam ? La vache tu t’es bien battue, toi tu vas être prise, c’est certain. — Ne sois pas inquiète, toi aussi tu le seras. — On verra, mais je doute. — Dis-moi tu n’as pas été choquée pour ce matin ? — J’ai trouvé ça un peu bizarre, mais après je m’en fous d’être à poil devant tout le monde, et toi ? — Ça dépend, à la plage, j’aime bien ; mais comme ça d’un coup ça m’a fait vraiment bizarre. Mais on a vu de beaux mecs, c’est déjà ça. Et puis j’ai adoré le coup de genou que tu lui as mis, à l’autre espèce de doberman. — Bah quoi, tu n’as pas vu ? — Non j’étais derrière toi, et qu’est-ce qu’il a voulu te faire ? — Il voulait me pincer les tétons avec ses doigts, comme ça, dit Sonia en mimant le geste. — Ah oui, carrément ; alors tu as bien fait et si un jour il a le malheur de me le faire, ce sera même motif, même punition. — T’as raison, il va voir si on est des gonzesses pleurnicheuses…Je peux te poser une question un peu indiscrète ?  — Oui, vas-y.  — Bon, comme ça c’est un peu bizarre ; je voulais savoir si tu aimes faire l’amour ? — Eh bien toi ! Oui, j’aime bien ; pourquoi tu veux qu’on le fasse, ou avec des mecs ? — Ben oui, avec toi j’aimerais bien, t’es trop belle… — Ah, mais moi je ne suis pas lesbienne et je n’ai jamais fait ça avec une fille… — Ça te dirait de le faire avec moi avant que je parte ? Moi j’aime bien le faire avec les deux c’est trop cool. — Au moins, toi t’es directe ; tu es toujours comme ça ?  — Oui, je n’aime pas tourner autour du pot. — Tu l’as dit…Écoute si on est toutes les deux admises on le fera, mais il faut trouver un coin tranquille … — Non dans la chambre… — Devant les mecs, tu es folle ou nymphomane ; pas question. — Alors va pour le nympho, tu vas voir c’est super-excitant. — Tu l’as déjà fait ? — Oui, et voir les mecs se branler pendant que tu t’envoies en l’air ; c’est vraiment le pied. — Oui, mais ils vont nous sauter dessus… — Sauf si on leur interdit sous peine de ne jamais baiser avec eux. — Pourquoi tu as l’intention de tous te les faire ? — T’inquiètes, j’ai commencé hier ; je me suis fait Olivier, le grand là-bas. — Carrément, alors je ne sais pas dans quoi je m’embarque ; c’est d’accord. Putain j’espère qu’on va être reçues…   Le dernier combat vient de se terminer et le caporal ordonne :   — Tout le monde à la douche, c’est par là. Vous ne garderez que le survêtement, tout le reste vous le déposer à l’endroit marqué : linge sale. — Mais, on n’a pas de serviette ni de sous-vêtements ! interrompt Sonia.  — Pourquoi, ça te dérange d’être à poil en dessous ? — Non, pas du tout, Caporal. — Alors tu as la réponse.   Les douches du gymnase, même si elles n’ont pas de rideaux ; non rien de comparable à celles qu’ils ont découvertes jusqu’à présent. L’eau y est chaude avec une commande individuelle et le réglage de la température, des distributeurs de savon sont disposés tout autour de la pièce, et cerise sur le gâteau : il y a même des serviettes de toilette.   Uniquement vêtus de leur survêtement, ils traversent le gymnase, le sergent n’est plus là et le caporal ordonne :   — Formez la colonne, direction la salle de cours. En avant, marche ! Une …deux … Une …deux !...   Le moment fatidique approche, Sonia marche au pas sous le rythme donné pas le caporal ; elle attaque le sol du talon. Mais comme ils sont tous en basket le bruit des pas ne résonne pas, le caporal les complimentes.   — C’est pas mal pour des débutants, allez, on lève le menton et on balance les bras ; une …deux… une …deux, …   Les voici enfin dans la salle de cours, et Myriam questionne le caporal :   — Caporal, on va avoir les résultats ce soir ? — Oui je pense, le sergent est avec le capitaine. Garde-à-vous !   Le sergent entre dans la pièce, il est seul ; Sonia est inquiète.   — Wolski ! Suivez-moi !   L’ordre est bref et autoritaire. Son estomac se crispe. Pourquoi est-elle convoquée ? Pour elle la réponse ne fait aucun doute.   « Putain pourquoi ils me convoquent, si on était tous reçus le capitaine serait venue…  C’est mort ; j’suis virée… »  — Mon Capitaine la stagiaire Wolski est là. — Entrez.   Le sergent lui désigne le devant du bureau, Sonia s’y place et se met au garde-à-vous et dit :   — À vos ordres, mon Capitaine. — Bien, repos. Je vous ai dit hier que je lirai votre dossier, dit-il en regardant son bureau.   Elle le suit du regard et découvre son dossier ouvert devant l’officier. Ses mains deviennent moites, sa gorge se serre, son ventre lui fait terriblement mal ; elle se tend, prête à entendre la mauvaise nouvelle.   — J’ai eu l’inspecteur Morard au téléphone qui m’a longuement parlé de vous. Vous êtes courageuse, déterminée, fière de votre personne, combative ; je crois que le sergent en a fait l’amère expérience… — Je suis désolée sergent, je ne voulais pas vous faire mal… — Je n’en attendais pas moins de vous, et puis j’avais une coquille.   Sonia est surprise de la réponse que vient de lui donner le sergent, et pour le coup elle ne comprend plus très bien ; mais le capitaine enchaîne.   — En ce qui concerne vos résultats, intellectuellement ce n’est pas mal du tout ; vous avez beaucoup de logique. Physiquement, je vois que le parcours du combattant, c’est plus que juste, la corde…On n’en parle pas ; normalement vous ne pouvez pas accéder à la formation.   À ces mots, elle est parcourue du haut de son crâne jusqu’à la pointe de ses orteils, par une sorte de fluide glacial. Sa gorge se serre encore plus, ses poings se crispent, cette fois elle a envie de pleurer des larmes de colère. Le regard planté dans celui du capitaine elle attend le verdict.   — Par contre pour la dernière épreuve, vous avez fait preuve d’une très grande combativité ; le caporal m’a rapporté votre épreuve avec beaucoup d’enthousiasme. Vous savez que si je vous accepte à ce stage, vous allez souffrir physiquement et moralement ; le sergent vous en a parlé.  — Oui mon Capitaine, je le sais et je suis au courant depuis longtemps, et je pense que l’inspecteur Morard vous a parlé de mon passé et de… — Oui, je suis au courant de tout ; et je salue votre courage. Bien, il me reste un point de détail à régler ; retournez en salle de cours et nous arrivons pour les résultats. — Alors, je suis acceptée ? — Je ne vous dis pas oui, mais je ne vous dis pas non ; je dois en rendre compte au commandant de la base. La décision finale, pour vous tous, sera prise avec le commandant. Vous pouvez rejoindre vos camarades, Rompez !   Sonia fait le salut d’usage et retourne vers la salle de cours, où l’attendent ses camarades.   [À suivre]
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