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Police polissonne

Chapitre 26

Les choses sérieuses commencent.

Divers
Nous sommes lundi. Le retour des permissionnaires a rempli la caserne de militaires tous plus ou moins motivés. La petite section attend devant le restaurant l’ouverture de la rampe ; l’ambiance est beaucoup moins festive que la veille : la mauvaise humeur du sergent a semé l’inquiétude. Sonia tente de dégeler l’atmosphère et entame la conversation :
— Les gars, je suis désolée de ce qui arrive. Je ne pensais pas qu’on se ferait piquer, et je m’en veux de ne pas m’être réveillée au branle-bas. — Ce n’est pas grave, reprend Myriam. Je pense que les exercices étaient déjà prévus et qu’il fait ça pour nous mettre la pression ; vous ne croyez pas ?— Peut-être, mais il est très en colère, et c’est de ma faute.— C’est pour ça que tu as pleuré...? Que s’est-il passé ? Que lui as-tu fait ?— J’ai tenté de l’amadouer en... enfin, tu vois ce que je veux dire.— Ne me dis pas que tu lui as proposé de coucher avec lui ?— Si... J’ai cru qu’il allait m’arracher la tête, il est devenu comme fou. Et après il m’a passé un sermon qui m’a complètement retournée.— Pourtant il n’a pas gueulé comme d’habitude ?— Non, il m’a parlé doucement comme s’il était mon père, mais ses mots avaient une telle force qu’ils m’ont touchée au cœur. Il m’a dit que ce n’est pas grâce à mon cul que j’arriverais à quelque chose dans la vie, et que si je pensais agir de la sorte ici je n’avais qu’à partir et aller faire la pute sur les trottoirs. Il m’a dit que je n’avais rien à faire ici et encore moins dans la police. Il m’a alors laissé cinq minutes pour réfléchir et choisir entre rester ou partir. Il a lourdement insisté sur le fait que si je partais, lui et tous ceux qui m’ont fait confiance seraient déçus. Alors c’est pour ça que j’ai décidé de rester et de me concentrer à fond sur cette formation. Tu sais, je pense qu’au fond le sergent est un type bien.— T’inquiète ; je suis content que tu restes car nous, on t’aime bien. Tu pètes le feu, tu es notre petite bombe atomique. On va tous te soutenir ; pas vrai, les gars ? conclut Myriam.— Oui, reprend Olivier. Je pense que nous allons devoir tous nous entraider. Quand j’ai fait mon service dans la marine, j’ai fait un stage avec les commandos ; c’est très dur, physiquement et moralement. On ne va pas lâcher ! dit-il en serrant le poing.— Tu as raison, Olivier, on ne lâchera pas ! ajoute Christian. Nous avons été unis dans le plaisir, nous serons unis dans la souffrance !
Après cette belle tirade, toute l’équipe se retrouve dans la salle de restaurant déjà bondée et toujours aussi bruyante. Une fois servis, ils trouvent de la place juste à côté d’un groupe de militaires qui engage tout naturellement la conversation. Parmi eux, un gros balourd au rire bien gras et au langage obscène mate Sonia avec un regard d’obsédé. Elle s’en aperçoit et le fixe avec toute la hargne qu’elle porte en ce moment dans son cœur ; après ce qu’il vient de se passer, elle n’est pas d’humeur à se laisser emmerder par qui que ce soit, mais l’homme bien plus grand et baraqué qu’elle l’interpelle :
— Ho ! C’est toi qui joues les acrobates sur le parcours du combattant ?— Oui, et alors ?— T’as intérêt à arrêter et à faire gaffe à ton cul.— Et ?— Et tu fais chier avec tes conneries, tu nous ridiculises tous ; on n’entend parler que de toi. Il n’y en a que pour la Polonaise, ici. — Jaloux ?— Je te préviens : si tu continues, je te retourne et je t’arrache ton string avec les dents avant de te baiser et de t’éclater le trou du cul ; t’as compris ?
Comme elle n’a pas envie de continuer cette conversation débile, elle inspire un grand coup, se lève calmement et fait le tour de la table. Arrivée à hauteur du malotru, elle lui tapote sur l’épaule, se baisse et lui chuchote à l’oreille :
— Tu vois, gros con, si tu essaies de faire ça, je te ferai cracher tes couilles avant même que tu me mettes ta bite dans le cul, et je te ferai bouffer mon string jusqu’au dernier fil. Ça te va ? Fais très attention à ce que tu fais car je ne suis pas une pute ; alors pas de menaces, OK ?
Sur ces paroles, elle revient à sa place sans même se retourner ni jeter le moindre regard à ce gros con. L’homme reste bouche bée, ne dit rien, et avant même qu’elle se rasseye il prend son plateau et s’éloigne en jetant à Sonia un regard haineux.
— Eh bien, je ne sais pas ce que tu lui as dit, mais je crois que tu lui as mis son compte, la félicite Myriam.
Le repas terminé, ils regagnent leur bâtiment et constatent que le caporal est déjà là et les attend. Après leur avoir demandé s’ils avaient bien mangé, il les informe que l’après-midi va être instructif.
— Nous allons vous entraîner au tir de combat. Terminé, les petits jouets : on passe au niveau supérieur.— Mais, on ne va pas marcher ? Le sergent n’est plus en colère ?— Je ne sais pas s’il est en colère ou pas, mais il m’a donné des ordres. Vous pouvez me dire pourquoi il est dans cet état ?
Sonia lui raconte leur petite fête, et surtout leurs méfaits.
— Effectivement, rien que pour l’alcool vous avez échappé à la taule. Vous auriez dû m’inviter ; comme j’étais de permanence, rien ne serait arrivé : je connais des astuces, mais c’est secret...— Merde, on n’y a pas pensé... Une autre fois, alors ?— À votre place, j’éviterais, et je pense que vous n’en aurez pas la force. Bien, tout le monde en tenue de combat !— On va tirer avec quoi ? demande Myriam.— Hum... avec un fusil d’assaut, le HK G36.— Oui, et à part ça ? demande Sonia.— Je pense qu’on va laisser au sergent le plaisir de vous le présenter. Tout le monde est prêt ? Alors direction l’armurerie.
La colonne parfaitement alignée se forme avec les deux filles en tête, qui offrent à leur suivant la vue d’un fessier rebondi ondulant à chaque pas. Sonia et les autres se sentent guerriers et fiers de porter cette nouvelle tenue ; le caporal ajoute quelques consignes :
— Je pense que pour remonter dans l’estime du sergent vous devriez avoir une attitude irréprochable, et surtout faire face aux difficultés qui vous attendent. Alors, comme vous avez revêtu la tenue militaire, il faut que vous fassiez honneur à cet uniforme comme vous le ferez dans vos services respectifs. Vous allez marcher au pas et attaquer le sol du talon ; je veux qu’on vous entende à l’autre bout de la caserne. Pigé ?— Pigé, Caporal ! répondent-ils en chœur.— Alors en avant, marche ! Hein... Euh... Hein... EUH ! Plus fort, les talons ! Hein... Euh !... Hein... EUH ! Vous avez déjà vu des défilés ou des films de guerre, alors faites pareil ! Hein... Euh !... Hein... EUH !
Les talons attaquent le sol, le bruit des pas résonne entre les murs des bâtiments ; leur défilé est presque parfait. Au loin, le sergent, les bras croisés, observe la colonne. À son approche, il est satisfait ; il sait parfaitement que sa colère est largement disproportionnée par rapport à la faute commise, mais c’est pour lui le prétexte d’augmenter le niveau d’entraînement car il a des consignes : tous doivent obtenir la validation de cette formation. Il en connaît les enjeux : si cette section réussit à cent pour cent, d’autres seront programmées, le nombre d’instructeurs augmentera, et il en sera le patron. Il en fait une affaire personnelle car il sera élevé au grade d’adjudant : le « juteux », comme disent les soldats.
Du passé de Sonia, il ne connaît que la partie de sa vie de délinquante ; pour lui, c’est une ancienne prostituée et dealeuse de drogue. Il la sent fragile et veut la protéger contre les autres, mais aussi contre elle-même en priorité. Au vu de ce qu’il vient de se passer, il compte bien essayer d’en savoir un peu plus sur elle.
La colonne arrive à sa hauteur.
— Section, halte ! Gaaarde à vous ! Section à vos ordres, Sergent !
La section stoppe, se place au garde-à-vous, et le sergent prend la parole :
— Je vois que vous mettez de la bonne volonté ; c’est bien, mais cela ne change rien à ce que j’ai prévu. Donc pour commencer, vous allez faire la connaissance des armes que vous utiliserez dorénavant. Caporal, faites-les entrer !— À vos ordres, Sergent.
Toute la section pénètre et découvre l’armurerie. Cet endroit est farouchement gardé par des militaires en tenue de combat et armés d’un fusil-mitrailleur. Chaque stagiaire doit passer par un portique de détection identique à ceux installés dans les aéroports et tous les lieux sensibles. En attendant les instructions, chacun peut admirer un tas de photos d’armes en tout genre, accrochées aux murs dans des cadres en aluminium brossé pour certaines ou sous une simple plaque de plexiglas pour d’autres. Sonia et ses compagnons sont impressionnés par les modèles et la taille de certaines, mais aussi par leur ancienneté ; il y en a qui datent de l’époque napoléonienne. De véritables mitrailleuses sont exposées en position de service, dont une posée sur son bipode avec un chapelet de cartouches sortant d’une caisse à munitions qui alimente l’arme ; sa fiche indique : AA 52, poids 10 kilos.
Comme le W du nom de Sonia est le dernier de la liste, elle a tout loisir de faire le tour de ce musée. À l’appel de son nom, elle entre dans une pièce où un militaire l’attend, abrité derrière une grille.
— Bonjour. Sonia Wolski ?— Oui, Caporal. Bonjour.— Bien. Tenez, signez ici s’il vous plaît.
L’homme lui tend un fusil-mitrailleur HK G36. Elle regarde l’objet qui, sur le coup, lui fait froid dans le dos. Lorsqu’elle le saisit, elle est surprise par sa légèreté ; son gabarit lui avait laissé présager un court instant qu’elle devait être très lourde. Arme en main, elle rejoint dans une autre salle ses camarades déjà installés devant une sorte d’établi. Ils ne sont pas seuls : outre le sergent qui supervise les opérations, un instructeur placé derrière une table face à eux, et une arme identique posée dessus. Chaque stagiaire est rejoint par un militaire qui sera là pour les guider. L’instructeur explique :
— Bonjour à tous ; je suis le Sergent Dimitri, chargé d’instruire et de surveiller les exercices de tir. Pour vous accompagner, vous aurez chacun et à chaque séance d’entraînement un aide-instructeur qui sera là pour vous épauler ; n’hésitez pas à lui poser des questions si besoin est. Nous n’avons que peu de temps pour vous former à l’utilisation de cette arme, alors je vous demanderai d’être très attentifs. Des questions ?— ...— Non ? Bien, je vais donc vous présenter cette arme et vous montrer comment la démonter et la remonter. Ce fusil d’assaut est utilisé par l’armée et par toutes les forces de police ; vous aurez donc à vous en servir au cours de certaines de vos missions.
Devant le sérieux de l’instruction, tous écoutent avec une très grande attention.
— Cette arme est donc un fusil d’assaut Heckler & Koch G36C, plus couramment appelé HK G36C. Cette arme est très légère, vous l’avez remarqué : elle ne pèse que 2,8 kilos pour 75 centimètres de long, donc particulièrement efficace en combat de rue ; vous le constaterez à l’utilisation. Elle est simple à utiliser, précise, et très redoutable. Pour info, elle a une portée de 3200 m et reste très efficace à 600 m. Quoi d’autre ? Les munitions : 5,56 × 45 mm normes OTAN, donc munitions communes à tous les pays faisant partie de l’OTAN. Des questions ?
Toute l’équipe, captivée par toutes ces informations, ne répond rien.
— Alors maintenant je vous montre comment la démonter et la remonter. Ensuite, ce sera à votre tour.
En à peine trois minutes l’arme est démontée puis remontée. Ils restent tous bouche bée devant la rapidité de la démonstration. Les aides-instructeurs conseillent les stagiaires jusqu’à ce que les gestes deviennent automatiques. Ils y arrivent tous rapidement, mais sont légèrement devancés par Sonia qui a donc la primeur de suivre son premier cours de visée. L’instructeur annonce :
— Bien. Maintenant vous allez vous familiariser avec cette arme par un premier tir en rafale, ce qui va vous permettre d’évaluer la vitesse de tir ; les chargeurs comptent trente munitions. Je vous laisse découvrir.
Dirigés par leur instructeur personnel, tous procèdent à ce premier tir, et en deux secondes et demie les trente cartouches sortent de l’arme pour aller perforer la cible placée à une vingtaine de mètres. Ils sont tous surpris par la rapidité de tir de cette arme, et leur habitude du tir au pistolet leur permet d’obtenir de bons résultats à la deuxième partie de cet atelier.
Sonia savoure ses résultats au tir de précision en coup par coup et en entendant les compliments du formateur, le sergent Dimitri :
— C’est parfait. Je pense que vous pourrez passer au tir longue distance dans peu de temps. Qu’en penses-tu ? demande-t-il au sergent Bogdan Gorki.— Affirmatif ; nous allons préparer cela. Caporal, emmenez-les là où vous savez.
Le caporal les conduit vers un endroit que la section ignorait jusqu’à présent ; il s’agit d’un chenil. Le sergent les rejoint et arrive au volant d’un 4x4 Peugeot. Il ouvre l’arrière et s’adresse à la section :
— Nous allons faire le dernier atelier de la journée. Caporal, faites venir les molosses !
L’homme se dirige vers un bâtiment sans étage où des aboiements se font entendre dès qu’il ouvre la porte. Quand il réapparaît, c’est accompagné de deux militaires tenant en laisse deux énormes chiens qui montrent les dents et aboient violemment en voyant les stagiaires. Le sergent reprend la parole :
— Vous viendrez ici autant de fois qu’il sera nécessaire pour arriver à maîtriser ce genre de bestiole, car vous y serez sans doute confrontés un jour ou l’autre. Et il vaut mieux savoir comment s’y prendre pour ne pas se faire dévorer...
En voyant les chiens, ils sont tous inquiets sur la suite des événements ; la plus mal à l’aise, c’est Sonia qui a une peur bleue des chiens. Le stress commence à l’envahir quand le sergent l’appelle :
— Sonia, approche ; tu vas enfiler ça, lui dit-il en lui tendant une tenue de protection réservée au dressage des chiens d’attaque.— Qu’est-ce que vous allez me faire ? interroge-t-elle d’une voix tremblante.— Juste voir si tu es à son goût : il adore manger les filles. Approche !— Non, Sergent, je vous en supplie... ne faites pas ça, implore-t-elle en joignant les deux mains devant son visage larmoyant.
Le caporal vient à la rescousse du sergent et l’aide à faire enfiler la combinaison matelassée. Sonia implore à nouveau :
— Non, Sergent, pitié... J’ai peur des chiens, je vais mourir !— Tu as peur ? C’est bien de le reconnaître. Oui, tu vas mourir un jour, comme tout le monde ; mais ce n’est pas aujourd’hui, fais-moi confiance. Tu sais comment ça fait s’il te mord ?— Non, répond-elle en tremblant de tous ses membres.— Eh bien tu sentiras de la chaleur couler le long de ton corps : ce sera du sang. À ce moment-là tu pourras t’inquiéter, mais ce n’est pas pour maintenant. Lâchez le chien !
Au bout de sa longe, le molosse se jette en grognant sur la manche droite de la tenue et la secoue avec violence. Sonia a l’estomac noué par la peur et reste tétanisée devant l’attaque de la bête en furie. Le sergent en rajoute :
— Regarde-le droit dans les yeux ; montre-lui que tu n’as pas peur de lui. La prochaine fois, c’est toi qui vas le coucher. Allez, fixe-le !
Elle sait que ce n’est pas un jeu et qu’elle va être obligée de relever ce nouveau défi, qui pour le moment lui semble insurmontable. Alors elle regarde le molosse droit dans les yeux avec défiance ; il faut qu’elle maîtrise cette peur si elle veut continuer à avancer.
— Stop ! Ramène le chien. C’est bien, Sonia, je suis fier de toi. Enlève la tenue. Au suivant !
Tous passent à l’exercice, et c’est Myriam qui ferme la marche. Le serpat’ ordonne :
— Fin de l’exercice et fin de la journée. Vous pouvez rentrer tranquillement à la chambrée pour décompresser et vous préparer pour les exercices de demain.

[À suivre]
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