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Police polissonne

Chapitre 27

Une nouvelle étape de franchie.

Divers
Au branle-bas Sonia émerge très difficilement, car sa nuit fut très mauvaise. Si elle a mal dormi, c’est à cause de la foultitude de questions qu’elle s’est posée sur elle, et sur son avenir durant toute la nuit. L’épreuve avec les chiens et les commentaires du sergent sur le fait de devoir apprendre à maîtriser ce genre de fauve, lui ont semble-t-il montré ses limites. Elle n’a personne sur qui s’appuyer, pas même la médaille qu’elle porte autour de son cou et encore moins les promesses de soutien de ses camarades ; rien n’arrive à lui redonner confiance en elle.
Comme cela lui arrive de temps en temps, le sergent entre dans la chambrée pour voir si son équipe est prête et en forme pour de nouvelles épreuves. Tous semblent parés pour une nouvelle journée d’entraînement, sauf Sonia. Elle est assise sur son lit aux prises avec son pantalon de treillis qui semble-t-il refuse de monter plus haut que ses genoux. Le sous-officier découvre le visage triste de la jeune femme et visiblement en manque total de motivation. Il s’avance et se place près d’elle et l’interroge :
— Sonia, que se passe-t-il ce matin, ça ne va pas ?— Non, Sergent, je crois que je vais partir, l’épreuve avec les chiens m’a fait trop peur ; sincèrement j’ai cru que j’allais mourir, je ne pourrais pas les combattre non plus. Je suis certaine que la suite sera encore plus dure, répond-elle au bord des larmes.
Le sergent se rend compte de la détresse de la jeune femme qui l’attriste profondément. Il voudrait l’aider, non pas par soucis de réussite personnelle, mais pour Sonia, pour ce qu’elle est, pour sa fougue et son volontarisme. Il est aussi parfaitement conscient que ces épreuves sont difficiles mais pas insurmontables, la preuve est que lui aussi est passé par là. Il tente alors un dialogue avec elle :
— As-tu déjeuné ?— Non, et de toute façon ; je n’ai pas faim.— Caporal, allez lui chercher un copieux petit-déjeuner, et vous autres, allez déjeuner.
Une fois seul avec Sonia, il pose un genou au sol et l’aide à monter son pantalon. De là où il est, il peut admirer le pubis et l’entrejambe de la belle moulée dans le boxer militaire. Sonia se lève du lit et cette fois l’homme se retrouve avec le sous-vêtement à cinq centimètres de son visage. Une terrible envie de plonger son nez dans cet entrecuisse le traverse. Il se relève en accompagnant à deux mains la ceinture du pantalon en effleurant la peau douce des cuisses de Sonia, l’érection est inévitable. Il pourrait la coucher sur le lit, lui arracher sa culotte noire, et la prendre comme une bête, mais il se ressaisit et s’assied sur le lit. La main tendue, il invite Sonia à s’installer à ses côtés ; elle se laisse faire.
— Sonia, écoute-moi. Je voudrais t’aider à aller jusqu’au bout de cette formation, mais je sens en toi que quelque chose ne tourne pas rond. De toi, je sais que tu as fait de la prison, je ne te juge pas, et je ne me permettrai pas de le faire. Je pense que quelque chose te manque, alors si tu veux bien m’en parler ; cela me permettra de comprendre ce qui ne va pas.
À ces mots, Sonia saisit cette main tendue, elle brosse rapidement son passé en détaillant ses souffrances, sa déchéance, le « Boss » et tout ce qui en a découlé. L’homme l’écoute sans rien dire, il comprend maintenant pourquoi elle est là et décide de l’aider.
— Sonia, je vais tout faire pour que tu sortes vainqueur de cette formation, sache que je ne vais pas te mettre inutilement en danger ; il faut que tu me fasses confiance et que tu suives à la lettre les consignes que je te donnerais. Je te demande d’essayer encore quelques jours.
Elle lève le nez vers lui en croisant son regard, elle se sent rassurée ; elle pense avoir trouvé celui qui la soutiendra pour le reste de cette formation. La volonté de retrouver ce Boss et de l’arrêter est soudain encore plus forte ; son instinct de guerrière et de nouveau présent en elle.
— D’accord Sergent, si vraiment vous me soutenez, alors je vais m’accrocher ...
Le caporal fait son entrée avec un plateau garni de tout ce qu’il faut pour alimenter la section complète.
— Déjeune correctement, tu vas en avoir besoin. Caporal ! Vous préparerez la section en tenue de combat complète et avec arme.— À vos ordres, Sergent !
Le sergent et le caporal s’éclipsent, laissant Sonia seule devant son petit-déjeuner. Elle se sent bien et rassurée, elle a même la surprise de ressentir un léger picotement à son entrejambe ; signe révélateur d’une envie de sexe, sans doute due aux effleurements du sergent. Alors pour ne pas déroger à ces habitudes, elle ouvre son pantalon et glisse sa main dans son caleçon et titille son clito. Une douce sensation de bien-être l’envahit, une chaude coulée humide enrobe ses doigts. Tout en déjeunant elle se titille le bouton, l’envie d’un orgasme augmente et arrive quand elle s’enfonce les doigts dans le vagin. Elle sourit à son bol de café, qui s’en moque éperdument, elle regarde les auréoles de beurre nager à la surface et avale d’un trait le breuvage. Elle vient tout juste de terminer quand le reste de la section arrive en compagnie du caporal.
— Approchez ! ordonne le gradé. Vous vous préparez rapidement en tenue de combat complète, puis nous irons à l’armurerie.— Nous allons marcher ? interroge Christian.— Oui, et pour un bon moment.
Personne ne cherche à en savoir plus, et tout le monde se prépare rapidement. Le sergent les attend à la sortie de l’armurerie, campé à côté d’un « TRM 2000 et d’un P4* » bariolés aux couleurs de l’armée.
* Le TRM 2000 est un petit camion 4x4 Renault bâché de deux tonnes de charge utile servant au transport de matériel et de personnel. Le Peugeot P4 est un 4x4 réservé au transport des commandants d’opération.
À l’intérieur des véhicules se trouvent déjà des militaires, trois à l’avant du camion et trois dans le 4x4 léger dont la place conducteur est libre. À la vue de sa section, il ordonne :
— Embarquez le matériel et montez, je vous emmène faire une balade.
Tous se coordonnent et chargent de lourdes caisses métalliques, appelées aussi « cantine », puis ils s’installent sur le banc central dos-à-dos. Le moteur du véhicule démarre dans un nuage de fumée bleu à l’odeur d’huile et de gasoil mal brûlée et s’ébranle. Les passagers, bien que chaudement habillés grelottent de froid à cause de l’absence totale d’étanchéité et de chauffage. Pendant plus d’une heure, ils sont bringuebalés dans tous les sens, le banc fait de lattes de bois espacées maltraite les derrières. C’est après un brutal virage à gauche, et une multitude de secousses dans un chemin jonché d’ornières que le véhicule s’immobilise enfin.
— Descendez ! ordonne le serpat’.
Une fois pied à terre, le camion et le 4x4 repartent en rugissant pour attaquer une côte au fort pourcentage, ils gravissent la pente en se dandinant de l’arrière à chaque fois que les roues glissent dans les ornières, ou en sautant au passage de branche et de rochers. Le sergent reprend :
— Je vous offre une petite balade de santé qui va vous faire le plus grand bien, prenez vos sacs à dos, l’arme devant ; comme ceci, explique-t-il en démontrant la position sur Sonia. N’oubliez pas que vous devez toujours l’avoir à portée de main, un soldat sans arme est un soldat mort d’avance ; mettez-vous ça bien dans le crâne. Suivez-moi !
Le sergent sac à dos sur le dos ouvre la marche. La colonne s’ébranle et tout comme les véhicules ils doivent gravir la pente, mais pour eux c’est à travers bois. Toute la section découvre, après une bonne heure de marche en montée, une magnifique vallée encaissée où dans son creux coule une rivière.
— Admirez ce magnifique paysage, approchez-vous près du bord et vous verrez la rivière qui coule au fond.
Si Sonia trouve le spectacle grandiose, elle n’apprécie pas du tout la profondeur du précipice. Elle a toujours eu deux phobies particulièrement stressantes qui peuvent la conduire à de véritables peurs paniques, ce sont : les chiens et le vide.
— Nous allons chercher de l’eau à la rivière en passant par là, indique-t-il en désignant du doigt le précipice. Nous allons descendre en rappel, il n’y a qu’une centaine de mètres ; vous serez retenu par les militaires que voici.
Masqués par un énorme rocher, sortent quatre hommes dont un porte à la main un baudrier ; ils saluent toute l’équipe. À ces paroles, Sonia sent déjà son estomac se nouer, la peur l’envahit à nouveau ; elle se met à trembler et le sergent s’en aperçoit :
— Sonia, ça ne va pas ?— J’ai peur du vide, je ne vais pas y arriver...— Qui n’a pas peur parmi vous ?— Moi ! s’exclame fièrement Simon. Je vais passer en premier.— Parfait, nous verrons cela tout à l’heure, car les ordres : c’est moi qui les donne ! Soldats, équipez-la, poursuit-il en désignant la plus stressée de tous. Je vais passer en premier, approchez-vous du bord et regardez comment je fais pour descendre, dit-il en s’équipant.
Tous observent la prestation du sergent lors de cette descente de démonstration, qui effectue le parcours en un temps record ; arrivé en bas, il crie :
— À Sonia de descendre, et si elle ne veut pas y aller ; alors, poussez-la !
À ces mots elle est prise de peur, elle joint ses mains et supplie les militaires qui sont en train de l’équiper :
— Pitié, ne faites pas ça, je vais descendre ; mais tenez-moi bien, implore-t-elle.— N’aies crainte, nous on exécute les ordres, confirme le militaire qui termine de verrouiller les mousquetons.— Alors, ça vient ! Je n’ai pas que ça à foutre, hurle une nouvelle fois le sergent.
Tremblante de peur elle met un pied dans le vide et se cramponne désespérément au bord de la falaise. Les militaires qui l’assurent, lâchent la corde d’un coup ; Sonia descend de trois mètres et hurle :
— Tenez-moi, je vais tomber, j’ai peur ; je vais mourir !— Non ! Tu ne vas pas mourir, crie le sergent. Assieds-toi plutôt dans le baudrier et mets tes jambes à l’équerre et marche à reculons contre la paroi. Voilà, comme ça, ... Descends, ... Très bien.
Au final elle arrive en bas de la falaise, tremblante de peur elle regarde en l’air et dit :
— C’est haut, je peux m’asseoir, sergent ? J’ai les jambes en coton, je crois que je vais tomber.— T’asseoir ? Certainement pas, sache qu’un soldat assis est un soldat mort ; alors tu vois le rocher là-bas ? — Oui ?— Eh bien tu y vas en courant, tu le touches et tu reviens. Allez !
Pendant que les autres font l’exercice, Sonia court toucher le rocher et revient.
— Alors, tu as toujours envie de t’asseoir ?— Non, Sergent.— Alors, tu vois bien que j’ai raison.
Une fois que tous sont en bas, le sergent les invite à remplir leur gourde dans le petit torrent qui dévale la pente depuis le haut de la montagne. Il alimente parfois une végétation luxuriante, mais le plus souvent, il joue à saute-mouton sur les rochers en formant par moments des tourbillons dans les trous formés entre les rochers. Son eau est limpide et tellement fraîche qu’elle vous glace le gosier à la première gorgée. Les gourdes pleines le sergent intervient :
— Tout le monde a rempli sa gourde ? Sonia, vient avec moi, tu remontes !
Résignée, elle s’approche et laisse le sergent l’équiper et se plaint :
— Sergent, j’ai peur.— Tu as peur ? Eh bien cette peur tu vas t’en servir pour escalader la paroi, tu vas voir comment elle va te pousser vers le haut. Tu vas monter en faisant très attention en prenant tes appuis ; n’oublie pas : toujours trois points et ne regardent pas en bas ; toujours en haut. Le jour où tu pourras te permettre de regarder en bas, c’est que tu seras guérie.
Tout en bloquant le nœud double huit sur le baudrier, il poursuit :
— C’est moi qui vais tenir la corde pour t’assurer, alors fais-moi confiance.
Sonia rassurée commence l’escalade de la montagne. Centimètres par centimètre, elle gravit la difficulté, concentrée sur chacun de ses gestes, à l’écoute permanente du sergent qui d’en bas la guide à la voix de façon à ce qu’elle trouve les bons appuis. Elle déploie toute l’énergie qu’elle a en elle pour réussir à monter jusqu’en haut. À chaque mètre, elle ressent une victoire sur elle-même, et une montée d’adrénaline qui la pousse à jeter un regard furtif vers le bas. À cette hauteur vertigineuse l’effet est « flippant », elle se souvient de la parole du sergent : « Le jour où tu pourras te permettre de regarder en bas, c’est que tu seras guérie ». Elle veut guérir et cette fois se force à regarder en bas, à cent mètres de haut, elle voit la toute petite silhouette du sergent qui s’en aperçoit mais ne dit rien.
Arrivée en haut les militaires la réceptionnent et la félicitent. Elle est ravie de son résultat, et même plus encore : les paroles du sergent ont été bénéfiques, la volonté est enfin revenue ; elle se risque même une question :
— Nous allons le refaire ? demande-t-elle au militaire.— Si les autres vont suffisamment vite, je pense.
Alors elle va le refaire et pour vaincre cette peur, elle décide de se placer au bord du précipice en fixant la rivière en contrebas. À tout petits pas elle avance jusqu’à ce que la pointe de ses chaussures soit dans le vide. D’en bas, le sergent la voit et lui crie :
— Sonia ! Que fais-tu ? — Je vais sauter, Sergent ; vous me rattrapez ?— Tu es folle, je ne pourrais pas ! Recule !
Elle n’avait pas l’intention de sauter mais de se tester, alors elle demande à une des militaires de lui apprendre comment descendre seul en rappel. Il lui explique, lui fait répéter les gestes autant de fois que nécessaire. Et quand tous ses camarades sont remontés, elle se place au bord de la falaise et crie au sergent :
— Sergent, je redescends !
L’homme n’a pas le temps de répondre qu’elle à déjà parcourut une dizaine de mètres le long de la paroi. Elle maîtrise les gestes avec détermination et assurance, arrivée en bas le sergent l’accueil avec une grande tape dans le dos et lui dit :
— C’est bien ma fille, je suis fière de toi.— Merci Sergent, maintenant vous m’assurez et je remonte.— OK, lui répond simplement l’homme.
Elle se hisse le long de la paroi avec une volonté de fer, les prises d’appuis sont précises et assurées. Elle monte sous le regard attentif de l’homme qui laisse couler entre ses mains la corde le reliant à cette jeune femme ; dont la détermination revient à chaque pas de cette ascension. Arrivée en haut, elle est accueillie par une salve d’applaudissements.
— D’autres volontaires ? crie le sergent.— Oui Sergent, tous, répondent un militaire via un talkie-walkie. — Alors qu’ils recommencent et nous répéterons l’exercice ! ordonne-t-il pour avoir le dernier mot.
Tous refont la descente en rappel et la remontée en escaladant la roche. Le sergent est s’attifait de ces résultats et laisse se prolonger la séance jusqu’à l’heure de manger. Il les conduit dans les bois où un groupe de trois militaires les attendent à côté d’une cantine.
— Vous pouvez vous considérer comme de vrais militaires, et vu que vous mettez tous de l’entrain et du sérieux ; je reviens à ma façon de vous faire travailler d’avant l’incident. Pour moi l’affaire est close, et je vous autorise à m’appeler chef. Nous mangeons et passerons à un nouvel exercice.
Ils découvrent les rations de guerre et les moyens de les consommer, comme de l’utilisation des réchauds à usage unique. Le sergent leur explique que cette ration est la seule nourriture qu’ils auront pour les vingt-quatre prochaines heures. Tous font bonne figure et acceptent le traitement de bonne grâce.
Sonia qui est passée de la peur panique à une détermination sans faille dévore son repas, qui ni bon ni mauvais ; mais en tout cas bien moins pire que certains aliments qu’elle avait dû se forcer à ingurgiter pour survivre par le passé.
— Pas le temps de flâner, s’exclame le sergent. Nous reprenons notre route vers l’épreuve suivante, elle doit être terminée avant la nuit.
Après deux heures de marches intensives dans des chemins escarpés et caillouteux, les corps fatiguent. Le sergent leur propose de faire une pause tout en haut d’une falaise afin d’admirer le paysage, et la vallée en contrebas ; ils acceptent avec enthousiasme.
— Regardez ce magnifique paysage et comme vous avez les bras engourdis, vous allez jouer au cochon pendu, informe-t-il en désignant un endroit.
Ils s’approchent et découvrent un câble solidement attaché à un rocher qui surplombe le vallon. Il semble même se perdre dans le brouillard.
— Voici le dernier exercice de la journée : pour ceux qui apprécient les attractions aux sensations fortes, vous allez être servis ; pour les autres il va falloir vous accrocher.
Tous sont impressionnés par la descente qui s’annonce vertigineuse, et comme le disait le sergent les garçons sont enchantés par cette nouvelle épreuve ; les deux filles beaucoup moins. Sonia dont la détermination à repris le dessus, n’en est pas moins rassurée ; alors pour couper court à ses angoisses, elle demande de passer en première.
— Chef, si c’est possible ; je voudrais passer la première.— C’est tout à ton honneur, alors c’est d’accord. Approche, pose ton arme et ôte ton sac à dos.
Elle s’exécute, approche du point de départ de la tyrolienne, dépose au sol arme et sac ; un militaire s’approche d’elle avec un harnais en mains. Il l’équipe pendant que le sergent donne les consignes :
— Vous allez descendre en vous suspendant par les bras aux barres qui sont là sur le chariot. La descente va être très rapide et ne durera qu’une quinzaine de secondes. Tenez solidement la barre, si vous lâchez, c’est la chute et vous n’aurez pas de seconde chance.
Sonia écoute le sergent avec une certaine appréhension, et ne s’aperçoit pas que le militaire lui installe un câble de sécurité relié au câble porteur par un mousqueton verrouillé ; ainsi si elle lâche les barres, elle se retrouvera suspendue. Le militaire lui remet son sac à dos et son arme ; le sergent lui serre fortement les sangles du sac à dos en lui disant :
— Sonia, la victoire est en bas, profite du spectacle ; je suis fier de toi. Puis il s’adresse au groupe : À l’arrivée, soyez vigilant ; considérez vous en temps de guerre, et vous ne savez pas ce qu’il vous attend en bas. Sonia tu es prête ? Ouvre grand les yeux, le spectacle va être grandiose. Allez, c’est quand tu veux ; fonce.
Sans attendre un instant elle verrouille ses mains sur la barre, et d’un bond s’élance dans le vide. Tout va très vite. Elle a la sensation de descendre à la verticale, une puissante montée d’adrénaline envahie tout son corps. Le vent siffle, elle croit que c’est dans le chariot. L’air est glacial, et lui single le visage ; autour d’elle le spectacle est gigantesque. Elle traverse une nappe de brouillard, aveugle, elle craint le pire ; mais en ressort aussitôt. Elle ralentit, une forêt se rapproche, et elle ralentit encore ; elle aperçoit des hommes. Dans sa tête elle se prépare à toucher le sol et à riposter au cas où. Au contact du sol, elle lâche les barres et saisit son arme ; mais quelque chose la retient. Elle se retourne et aperçoit le câble de sécurité la reliant au filin, elle se sent rassurée, mais ses jambes tremblent. Elle manque de s’écrouler, un militaire la rattrape et lui demande :
— Ça va ?— Oui, j’ai les jambes en cotons mais quel pied !— Ça t’a plu ? — J’ai eu la trouille de ma vie, mais c’était terrible ; j’espère que nous le referons.— Je pense que oui, et si tu veux encore plus d’adrénaline je peux te proposer de sauter en parachute en tandem avec moi.— Humm, ... Ce serait cool, j’aimerais bien mais ma formation se termine en janvier. Et puis, je suppose que c’est à peu près la même chose que ce que je viens de faire, en plus long.— C’est vrai, mais il y a des trucs encore plus excitants...— Comme ... ?— Sauter à poil et baiser pendant la chute, ça, c’est le panard ...— Tu voudrais me sauter pendant la chute et à poil en plus ?— C’est ça et j’ai entendu dire que tu es une chaudasse, alors voilà. — Eh bien toi, tu n’y vas pas par quatre chemins...
L’homme prend son Talkie Walkie et appelle :
— Ici Tango, premier personnel réceptionné ; paré pour le suivant.— Reçu, suivant envoyé !
L’homme remet l’appareil dans sa poche et interpelle Sonia :
— Alors ?— Alors, je suis open ; file-moi ton 06.— Tu as de quoi noter ? — Pas la peine, j’ai une très bonne mémoire, et pour un truc comme ça ; je n’oublierai pas.
Toute la section est passée, le sergent inclus ; il demande :
— Alors Sonia, ça va ?— Chef, je suis guérie.— C’est parfait, tu as eu raison de t’accrocher ; je savais que tu y arriverais. Bien, vu le travail accompli, je vais vous récompenser : ce soir vous dormirez au chaud et je vous offre pizza ou pizza. Est-ce que cela vous convient ?— Merci Chef ! acclament-ils tous en chœur.— Alors en route, suivez le caporal.
Au bout de deux heures de marche, ils atteignent une petite maison en pierre. Elle ressemble à ces maisons de sorcière que l’on trouve dans les contes. À l’intérieur une grande table et des paillasses pour passer une nuit à peu près confortable. Tous s’activent pour allumer le feu en chantant :
« Allumer le feu, allumer le feuEt faire danser les diables et les dieuxAllumer le feu, allumer le feuEt voir grandir la flamme dans vos yeuxAllumer le feu, »
Ce que ne sait pas Sonia, c’est que depuis que ces exercices ont débuté ; le centre de recherche a activé la balise GPS qui lui a été implantée, afin de vérifier la fiabilité des informations de position.
[À suivre]
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