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Police polissonne

Chapitre 42

Retour à la caserne.

Divers
Nous sommes le dimanche 1er janvier 2017 et la fête est finie ; le ciel est sombre et la neige tombe dru. Chloé raccompagne Sonia à la base militaire de Sissonne en début d’après-midi. Après ces belles fêtes de fin d’année et le séjour chez Chloé, devenue son amie, avec qui elle a passé de délicieux moments qui ont largement compensé les épreuves que lui a fait subir le sergent Bob. Elle retrouve la caserne et sa vaste chambrée, rien n’a bougé sauf qu’il y fait horriblement froid. Les fenêtres sont grandes ouvertes et les radiateurs à colonnes en fonte, fermés. Elle commence par tout fermer et ouvre les radiateurs à fond. En quelques minutes, l’odeur de chaud se répand dans la pièce et la température remonte progressivement. Elle s’installe nue sur son lit, car il n’y a personne.
Pour s’occuper, elle consulte les photos prises avec son amie lors de leurs jeux érotiques, elle sent déjà sa sève couler entre ses cuisses, éveillant en elle un désir de câlin ; alors, elle passe sa main sur son pubis, puis sur sa chatte trempée de cyprine. Comme elle a fait prévenir le Sergent de son arrivée, elle est certaine de ne pas reste seule bien longtemps. En effet, la porte de la chambrée s’ouvre et le sergent fait son apparition en tenue militaire.
— Bonjour, Sonia, déjà de retour ? dit-il sur un ton faussement surpris.
À ces mots, elle se lève, nue comme un ver ; elle se place au garde-à-vous.
— Bonjour Chef, oui je suis rentrée pour réviser.— Tu n’es pas obligée de m’appeler Chef ; nous sommes entre nous et je venais prendre de tes nouvelles. Et puis, même si tu es ravissante ; tu n’es pas dans la tenue réglementaire et ceci mérite une sanction, continue-t-il en riant.— À vos ordres Chef, je m’habille et je suis prête à exécuter la sanction.— Pas la peine, à genoux et suce-moi ; c’est un ordre !— Sauf que les actes sexuels sont interdits dans la caserne, je vais vous dénoncer, poursuit-elle en riant.
Mais elle s’agenouille de bonne grâce et lui pratique une magnifique fellation, car depuis qu’ils sont séparés, elle voulait sentir l’effet du Prince Albert dans sa bouche. Le prendre entre ses dents, tirer dessus est un réel plaisir partagé par l’homme qui arrive à l’éjaculation. Surprise de l’effet aussi rapide, elle se relève, avale le précieux liquide et sort de son placard le paquet récupéré au sex-shop.
— Tenez Chef, voici un petit cadeau avec tous mes vœux pour la nouvelle année, lui dit-elle avec un joli sourire coquin.— Merci, il ne fallait pas ; mais je n’ai rien pour toi.— Ce n’est pas grave, car vous auriez dû l’avoir à noël, mais il y avait du délai.
Le sergent, ému, défait le papier, ouvre la boîte en carton et découvre emballés dans du papier bulle les moulages du pied et de la main de Sonia. L’homme, très surpris, regarde tour à tour Sonia et le cadeau.
— C’est un moulage de ma main et de mon pied, car vous avez un léger penchant pour ces parties du corps féminin ; alors je me suis dit que cela vous ferait plaisir.— Oh merci, merci beaucoup. Tu es vraiment incroyable, alors si tu le veux bien, ce soir, nous prendrons un dernier verre au mess des sous-officiers, dit-il en caressant les objets.— C’est juste un souvenir, je sais que vous en ferez bon usage, lui dit-elle en souriant.
— Et toi, comment te sens-tu après toutes ces épreuves ?— Je dois vous remercier pour cette semaine, que ce soit l’hôtel, le resto et la boîte ; vous m’avez fait une fois de plus repousser mes limites et sincèrement, je suis certaine que j’aurais pu aller encore plus loin. Maintenant, je sais de quoi je suis capable, je n’ai plus peur de me lancer, d’avoir mal et aussi de le rendre. Quand je serais de nouveau à Marseille, je vais traquer le Bosser et rien ne m’arrêtera ; lorsque je le rencontrerai, je lui ferais payer cher ce qu’il m’a fait. Je le chercherai nuit et jour, et jusqu’au bout du monde s’il le faut, mais je le trouverai. Et tout ça, grâce à vous.— Merci, mais c’est surtout grâce à toi. Sans la ténacité et la détermination dont tu fais preuve, tu n’y serais jamais arrivée. Plus que deux semaines d’effort et tu seras libre et au point. Bien, je vais te laisser, je passe te prendre à midi.— À vos ordres, Chef !— Sonia ! Tu as fini avec ce vouvoiement ?— Non, il faut reprendre les bonnes habitudes ; on ne va pas se tutoyer et je ne vais pas vous tailler une pipe devant les autres. Alors je reprends la vie militaire.— OK, alors repos stagiaire Wolski ; et mettez-moi une tenue décente. Bien, et à part ça, tu t’es bien amusée avec Chloé ? — Oui, mais j’ai aussi travaillé mon Code de la route et j’ai bon espoir de le réussir du premier coup.— Je te le souhaite de tout cœur. Et après, que vas-tu faire ? Je voudrais que tu saches que je me suis ennuyé sans toi ..., Sonia, tu m’as manqué. Je voudrais tant que tu restes ici avec moi ; Sonia. Je t’aime...— Bob..., tu sais que c’est impossible, je ne peux pas rester ici, j’ai une mission à accomplir, je me suis engagée, et il y a des gens qui me font confiance ; la police a besoin de moi. Je n’ai pas le droit de les trahir, et puis on se connaît à peine. Bob, je suis trop volage pour me mettre en couple. Je risque de me lasser avec un seul homme, et j’aime aussi les femmes et puis ..., et merde, répond-elle en baissant les yeux.— Sonia, regarde-moi, lui dit-il en lui levant le menton du bout du doigt.
Le sergent est à peine surpris de voir les yeux rougis et une larme couler le long des joues de Sonia.
— Je ne peux pas, Bob, moi aussi, je crois que je t’aime ; mais tu le sais, je ne veux pas m’attacher, car je ne sais pas comment va finir cette histoire. Je suis consciente que les choses peuvent mal tourner, Bob, je vais entrer en guerre contre ce con. Et toi, tu es bien placé pour savoir que dans ce genre de conflit, tout peut arriver et vite. Vois-tu, j’ai trop souffert au décès de ma mère pour laisser un conjoint dans la peine au cas où les choses tourneraient mal.— Je comprends ta décision, je l’accepte et la respecte, mais tu pourras me donner de tes nouvelles de temps en temps ?— Si tu veux, mais si tu rencontres un jour une femme qui te plaît ; prends-la. Jure-le-moi.— Je te le promets..., je te le jure. Je voudrais que nous mangions ensemble ce soir ; tes camarades ne rentrent théoriquement que demain matin.— D’accord, mais à une condition.— Que tu m’invites dans ta chambre et que tu me fasses l’amour. — Comme un adieu ?
Sonia reste sans réponse, car elle a aussi de la peine à quitter cet homme qui lui correspond parfaitement bien ; mais elle s’est fait une promesse. Même si l’amour l’a rattrapée, elle ne restera pas pour ne pas trahir la confiance du commissaire ; et surtout la promesse qu’elle a faite à sa mère. Elle fait une pirouette pour ne pas trop chagriner le sergent ou peut-être pour se rassurer et dit :
— Écoute Bob, si je mène à bien ma mission, et que tu es encore libre ; alors si je peux, je reviendrais.— Alors je t’attendrais.— Non, fais ta vie sans t’occuper de moi, je ne veux pas que tu laisses passer l’occasion de faire ta vie ; tu sais aussi que je ne pourrais jamais te donner d’enfants. Je voudrais que ce Noël reste gravé dans ma mémoire comme le plus beau des Noëls.— Alors, accorde-moi une faveur, s’il te plaît.— Accordée d’avance.— Non, sérieusement, je voudrais que tu m’accompagnes ce soir, il y a un petit restaurant bien sympa à Sissonne. Nous irons y manger en amoureux, Sonia, fais-moi rêver une dernière fois.— C’est d’accord, et après manger, nous ferons l’amour.— Merci, je viendrai te chercher après les couleurs.— Je serai prête.
Le soir venu, elle choisit de porter la robe argentée sans rien dessous en son honneur. Au restaurant, elle fait fureur et attire tous les regards. Elle tient sa promesse, et lui sert un festival de câlins et de caresses pendant tout le repas. Ils se sont installés côte à côte sur la banquette, permettant ainsi au sergent de glisser sa main par la fente de sa robe, et le laissent s’amuser en lui touchant la fente. Après de nombreux attouchements, il s’arrête comme si quelqu’un l’avait démasqué ; mais en réalité, c’est à cause d’une question qui taraude l’esprit du sergent :
— Dis-moi, j’aimerais bien savoir ce que vous vous racontiez avec l’homme dans la boîte, car il t’a fait sourire, et si j’ai bien, vu tu riais.— Ah, Monsieur est curieux, ou inquiet ou peut-être jaloux ?— Non pas du tout, c’est par simple curiosité ; mais si tu ne veux pas en parler, ce n’est pas grave.— Tu parles, je n’ai rien à cacher. Au début, il me complimentait sur mon corps, et puis il s’est mis à fredonner une chanson qui parlait des tétons de Valentine, je n’ai rien compris et là, il m’a fait rire. Il m’a dit en plaisantant que comparé à certaines..., comment il les a appelés ? Ah oui : dondon ! C’est ça dondon ; que j’avais de trop petits seins pour produire du lait à tout un régiment. Alors je lui ai dit que ce n’était pas gentil de se moquer, il m’a répondu qu’il n’était pas là pour être gentil et c’est là qu’il m’a pincé les tétons tellement fort que j’en ai pleuré. Quand il me faisait mal et que les larmes venaient, il s’arrêtait de me fouetter et me disait que je n’avais qu’à en faire autant à mon mec, jusqu’à le faire beugler de douleur ; j’ai alors éclaté de rire en pensant que c’était le Boss qui était à ma place. Tu sais, ce mec m’a donné plein d’idées pour après, voilà tout ; pas de quoi en faire un fromage.— Dommage que je ne sois pas ce fameux Boss...— Je ne crois pas, car je te jure que le jour où je vais le choper, il va, ... Comment vous dites dans l’armée ? Morfler, c’est ça ? Je vais le massacrer, il va prendre cent fois ce que j’ai subi, termine-t-elle avec hargne.— Oui, c’est ça ; alors tu as raison, je vais rester tranquillement ici.
Après le départ du dernier client, elle profite de l’absence du serveur pour se glisser sous la table pour tailler une magistrale pipe, en amenant le sergent à la limite de l’éjaculation. Dans l’urgence, il règle la note, entraîne Sonia sous une porte cochère et la prend debout. Appuyée contre le mur, elle enroule ses jambes autour de la taille du sergent pour qu’il la pénètre au plus profond de son vagin ; cet acte aussi soudain qu’imprévu les emporte dans une jouissance commune. Ils savent tous les deux que cette étreinte est la dernière, alors ils donnent tout pour qu’elle reste gravée à tout jamais dans leur mémoire.
Lorsqu’elle rejoint la chambrée, Olivier et Myriam sont rentrés. En la voyant dans sa robe argentée et les cheveux en bataille, il la harcèle de questions pour savoir ce qu’elle a fait pendant cette semaine et d’où vient cette robe. Myriam lui demande même de l’essayer pour mettre le feu à Olivier.
— Bon, alors raconte-nous ton Noël ? s’impatiente Myriam.— Pas avant que vous m’ayez dit ce que vous avez fait, rétorque-t-elle.— Nous avons passé toutes les fêtes ensemble, nous sommes allés voir nos deux familles et nous allons voir s’il est possible qu’Olivier rejoigne la douane volante à Aix avec moi.— Cool ! Vous êtes amoureux, alors je vous souhaite tout le bonheur du monde ; je suis heureuse pour vous.— Et toi ?— Moi, grâce au sergent, j’ai rencontré plein de monde, je me suis super bien amusée [...] et j’ai aussi travaillé mon code.
Elle ne leur raconte pas en détail ses exploits de la semaine, mais brode autour de la réalité ; ils sont également ravis qu’elle ait pu passer de bons moments. Au fil des heures, la caserne se remplit et la vie militaire reprend le dessus, le clairon sonne les couleurs ; la chambrée s’endort pour se préparer à la dernière phase de la formation.
Il fait encore nuit et le clairon du branle-bas a à peine résonné dans toute la caserne que le sergent est déjà dans la chambrée, sans un regard pour personne ; il hurle de sa voix douce et délicate :
— Branle-bas, branle-bas ; tout le monde debout ! Les vacances sont terminées, vous avez quarante-cinq minutes et pas une de plus pour vous présenter en tenue de combat pour les couleurs ; je vous y attendrais.
Toute l’équipe se presse pour être dans les temps, et après la traditionnelle cérémonie des couleurs, le sergent ordonne de se rendre en salle de cours sous le commandement de Sonia. Il leur présente le programme de cette fin de stage.
— J’espère que vous êtes tous en pleine forme et bien reposés. Il vous reste deux semaines pour terminer cette formation, je tiens à vous préciser que je veux obtenir un cent pour cent de réussite ; je serais intransigeant et ne vous laisserais pas le droit à l’erreur. Des questions ?
Devant le silence de mort qui règne dans la salle, le sergent reprend :
— Comme je vois que tout le monde est d’accord, voici comment va se dérouler cette fin de stage. Durant la première semaine, sport le matin et entraînement à la guérilla urbaine. Les deux premiers jours de la seconde semaine seront uniquement consacrés à la notation des épreuves sportives et théoriques. Pour les deux ou trois derniers jours, tout dépendra de vous, vous aurez à accomplir une mission qui consistera à la libération d’un otage. Des questions ?— Sergent, intervient Myriam ; vous pouvez en dire plus sur cette mission ?— Non, je vous en informerai au tout dernier moment ; mettez-vous bien dans le crâne que vous serez en situation réelle de combat. Autre chose ?— ...— Dernier point, par décision du Commandant, Sonia Wolski assurera le commandement de la section durant ces deux semaines ; ne prenez pas ceci pour du favoritisme. Cette décision a été prise en fonction du rôle qu’elle jouera dans la BS où elle est affectée. Si vous n’avez pas de questions, je vous conseille vivement de réussir ; alors ?— Oui, je dois prendre cette promotion comme une faveur ou une corvée ?— Rompez, Sonia, tu restes, j’ai à te parler.
La section sort de la salle de cours et le sergent reprend avec Sonia.
— Sonia, tu prends ça comme tu veux, mais je veux que tu mènes à bien cette mission. Je ne devrais pas te le dire, mais l’implant que tu as dans le dos va être activé à partir de la semaine prochaine et va servir à expérimenter un système de repérage et de guidage. — Qui est ?— Écoute, je t’en ai déjà trop dit, alors je ne t’en dirais pas plus ; et je compte sur ta discrétion.— À vos ordres, chef !— Rompez, et emmenez-moi votre section à l’armurerie ; stagiaire Wolski.
Elle conduit de main de Maître sa section à l’armurerie, les ordres sont autoritaires, courts, et précis. Avec le paquetage complet et l’armement, les entraînements sont difficiles, fatigants, surtout les marches de vingt kilomètres avec plus de vingt kilos, armes en plus ; les corps souffrent. Il en est de même pour les entraînements à la guérilla urbaine, les prises d’assaut des maisons pour y déloger des tireurs embusqués, les formateurs sont sans pitié ; la pression sous les ordres est forte. On entend très souvent des phrases comme :
— Bougez-vous ! — Ne restez pas à découvert !
Ou encore :
— Les erreurs, c’est maintenant qu’il faut les faire, quand vous serez sortis ; il sera trop tard ! »
Mais tous encaissent sans broncher, tout le monde s’applique ; mais la plus malmenée, c’est Sonia qui malgré les entraînements des dernières semaines et pas encore habituée au commandement commet des erreurs. Elle n’a plus le temps de penser à la baise, ni au sergent, elle rentre dans sa bulle et fonce, chaque minute qui passe la rapproche de la victoire ; c’est pour elle tout ce qui compte maintenant. Elle sait aussi que le week-end qui approche de jour en jour sera deux jours de repos et de récupération.
Ce samedi commence par une grâce matinée bien méritée. Le repas de midi remplace le petit-déjeuner. Pendant le repas, ses camarades proposent une virée en ville pour fêter ensemble la nouvelle année, elle accepte pour ne pas les vexer, mais le cœur n’y est pas ; quelque chose lui manque, mais elle fait bonne figure. En fin de soirée, ils décident de remettre ça le dimanche, mais cette fois, elle décline l’invitation et prétextant un besoin de repos.
La nuit fut agitée et le réveil difficile. Les autres sont déjà partis en lui laissant du café et des pains au chocolat, et un petit mot où est marqué : Bonne journée chef ! Et plein de cœurs tout autour. Elle se lève, déjeune, se douche, enfile un short, une brassière et ses baskets ; elle dévale les escaliers et fonce vers les gravières. Le froid est vif et lui single les joues, elle court à s’en couper le souffle ; arrivée devant le petit lac, elle se déshabille et va pour plonger dans l’eau glacée, mais elle s’aperçoit qu’il est recouvert de neige et dessous, c’est le la glace qui accueille ses pieds. Déçue, elle se roule dans la neige, mais elle est prise d’une violente envie d’orgasme, alors elle se masturbe avec force jusqu’à se faire crier ; l’orgasme arrive et l’envie part aussitôt avec. Alors elle se rhabille et repart en sens inverse ; arrivée à son bâtiment, elle prend une douche bien chaude et s’allonge en survêtement sur son lit.
Les mains croisées sous sa nuque, le regard lointain ; elle laisse divaguer son esprit. Petit à petit, des images et des sons apparaissent, en fermant les yeux, elle se revoit dans une fête foraine. Les images deviennent plus précises, elle sait ; c’était pour ses dix ans. Sa mère y avait trouvé du travail grâce à une amie. Elle ne sait plus dans quoi, mais c’est au manège qu’elle passait ses après-midi et parfois ses journées, car la patronne était tombée amoureuse de sa petite bouille et de sa chevelure dorée, elle l’appelait « Ma Princesse » ; elle avait proposé à sa mère de la garder pendant qu’elle travaillait. Elle entend encore la musique et la voix d’une chanteuse des années cinquante, tout comme le manège. Puis son esprit voyage, elle revoit la maison de sa grand-mère là-bas en Pologne, le gâteau, les bougies il y en a dix ; c’est son anniversaire.
Amélia est là avec sa mère Katarina, mais il y a aussi sa mère qui attend avec impatience qu’elle souffle ses bougies avant de lui offrir son cadeau ; une poupée toute blonde comme elle. C’était le 3 août 2005, il faisait très chaud ; sa mère et sa tante avaient installé un grand baquet dehors au soleil. Elle se revoit patauger dans l’eau chaude avec sa cousine et s’arroser coup de seau de plage rempli d’eau en poussant de grands cris de joie stridents. Après avoir joué, elle se revoit allongée, toute nue sur une serviette avec Amélia ; elles passèrent toute la soirée dans cette tenue.
Sa gorge se serre, elle a mal, des larmes coulent le long de ses joues ; le cafard l’envahit. Elle pleure toutes les larmes de son corps. Brutalement, elle se met à pleurer sur ce vide qui l’entoure, le manque de sa famille, ou du moins ce qui l’en reste. Des profondeurs, le visage d’Amélia revient, elle semble lui parler et faire des gestes de la main ; que veut-elle lui dire ? Elle s’assoit sur son lit, enserre ses jambes de ses bras et pose son front sur ses genoux ; elle fouille dans sa mémoire pour essayer de comprendre. Elle revoit juste sa mère, sa tante et sa grand-mère s’installer autour d’une table ronde, puis elles placent leurs mains de façon à faire un cercle en faisant toucher les pouces aux auriculaires ; puis elles cherchent à appeler l’esprit d’un aïeul. Lors de ces séances de spiritisme, les deux cousines avaient toujours un peu peur quand l’esprit répondait et que la table se mettait à trembler ; c’était ce soir du 3 août.
Elles partirent en courant se réfugier dans leur chambre et après avoir chahuté, elles s’endormirent blotties l’une contre l’autre.
Elle pense comprendre pourquoi ses apparitions à répétition viennent troubler son esprit et bouleverser son cœur : sa famille doit la chercher. Elle en est maintenant convaincue, mais tout un tas de questions se bousculent dans sa tête, où sont-elles ? Comment les retrouver ? Et la grand-mère, comment va-t-elle ? Elle est peut-être morte...
Alors elle se lève d’un bond et court vers la salle de boxe Thaï, enfile des gants et tape sur les punching-balls, elle frappe comme une furie pour évacuer son chagrin transformé en colère. À bout de souffle, elle s’écroule sur le tapis. C’est le prof de boxe qui la trouve, assise sur le tatami et la tête entre ses gants.
— Alors Sonia, ça ne va pas ?
Quand elle lève la tête, il comprend que rien ne va.
— Va prendre une bonne douche et après, on va boire un coup au foyer, et si tu veux me parler ; je suis là.— Merci, mais ça va aller ; je n’ai pas envie de parler de mes petits soucis.— Bon, comme tu veux ; mais on va boire un coup pour cette nouvelle année ?— Si c’est pour la nouvelle année, alors c’est d’accord.
[À suivre]
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