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Police polissonne

Chapitre 43

Dernier examen, la mission.

Divers
La sonnerie du branle-bas de ce dernier lundi fait plaisir à toute la section ; plus que quatre jours et c’est la quille ! La joie règne dans la chambrée, mais pas pour longtemps. Le sergent vient de faire son entrée, et de sa douce voix entame un : « Branle-bas... !» À sa grande surprise, tout le monde est déjà levé et en tenue pour aller prendre le petit-déjeuner.
— Bonjour à tous, rectifie-t-il. Je constate avec plaisir que la motivation est là, et il va falloir que vous en ayez : aujourd’hui, c’est examens théoriques, tir et épreuves de sport notées. Je vous rappelle que ces notes comptent pour la moitié du résultat en plus de celles déjà acquises sur la durée de votre formation. Après-demain, vous partez en mission, mais vous en saurez plus demain matin ; je vous demande d’être prêts en tenue de combat et tout votre équipement militaire. Des questions ?— Non, chef ! s’exclament-ils tous à l’unisson.

Dehors, la température est largement descendue au-dessous de zéro degré, la neige est tombée toute la nuit, envahissant la cour, mais aussi les installations de sport. Ils ont la désagréable surprise de voir que le parcours du combattant a disparu sous vingt centimètres de poudreuse. Par chance, une compagnie armée de pelles est déjà à pied d’œuvre pour déblayer le parcours et les autres installations. Les examens théoriques se déroulent dans le calme et la concentration. Pour Sonia, qui grâce à sa mémoire eidétique extrêmement développée, ce n’est qu’une formalité, il lui a suffi de relire tous ses cours dimanche soir pour que tout soit en place dans sa tête. Sa motivation est totale, elle sait que sa carrière dans la police se joue cette semaine et elle ne se donne aucun droit à l’erreur ; alors elle répond aux questions rapidement et avec assurance.
Elle prend le temps de se relire, et constate qu’elle a fait d’énormes progrès en français ; c’est donc avec une certaine fierté et un beau sourire qu’elle rend sa copie au sergent.
— Déjà fini Sonia ? Tu es sûre de tes réponses, tu t’es bien relue ? — Oui, chef ; tout est clair.— Parfait, alors tu peux sortir et commencer à t’échauffer pour le parcours du combattant.

Elle sort et en attendant ses camarades, elle s’échauffe, fais tous les mouvements possibles pour que tout son corps soit prêt à affronter les épreuves physiques. Elle se prépare également mentalement en faisant le vide autour d’elle pour rester concentrée sur l’instant présent. Lorsque ses camarades sortent les uns après les autres, elle les invite à faire comme elle, en bonne manager ; elle donne les ordres pour que tous soient prêts pour la suite. En sortant de la salle d’examen, le sergent n’est pas surpris de voir la section en pleine action d’échauffement.
— Parfait, je vois que vous êtes motivés ; alors direction le parcours du combattant, ordonne-t-il.

Sonia prend la direction de la section et la conduit sur les lieux. Le parcours a été complètement dégagé, au sol, il ne reste qu’une fine couche de neige. Ce parcours, ils l’ont fait des centaines de fois ; mais cette fois, la difficulté est accrue, car il y a un challenge, explique le sergent.
— Bien, cette fois, nous avons ajouté une difficulté. Outre le fait que vous devez effectuer la totalité du parcours, vous devrez battre le soldat de la section concurrente ; et pour garder toute l’impartialité de cette épreuve, vous viendrez tirer dans ce sac le nom de votre adversaire. Stagiaire Wolski, à vous l’honneur.

En face d’eux, une section de six soldats plus ou moins baraqués, et Sonia en remarque un qu’elle connaît déjà pour avoir eu quelques mots avec lui au réfectoire ; elle plonge sa main dans le sac et sort un papier qu’elle tend au sergent, il le déplie et lit : « Soldat Conard ! » vous passez avec la stagiaire Sonia Wolski ; en position.
« Putain, et ce gros con s’appelle Conard ! Comme quoi..., en tout cas, tu n’auras pas le dernier mot avec moi ; je vais t’éclater » se dit-elle.
L’homme qui l’a également reconnu lui jette un regard de défi haineux, et lui dit en s’approchant de la ligne de départ :
— Je vais te faire bouffer la neige, fille de pute.— Soldat, mesurez vos propos ! hurle le sergent qui a tout entendu.

Sonia qui ne répond rien pour ne pas envenimer les choses se concentre et est bien décidée à tout donner. Au top départ, elle fonce, plus rapide, elle passe sous le premier obstacle (celui du grillage barbelé à quarante centimètres du sol) avec une facilité déconcertante, car elle a eu la présence d’esprit d’enlever son sac à dos et de le tirer derrière elle. Elle est déjà sortie que son adversaire, gros et visiblement moins tactique en est toujours à mis parcours ; son sac s’accroche dans les barbelés. Elle creuse l’écart à chaque obstacle, et c’est exténuée mais heureuse qu’elle franchit la ligne d’arrivée avec la portée du sac de sable de cinquante kilos ; laissant derrière elle le soldat.
— Alors soldat Connard, la neige était-elle bonne ? lui dit-elle à l’arrivée.

Vexé, l’homme ne répond rien.
Pendant les deux jours, ils refont les mêmes épreuves qu’à leur arrivée. Les notes sont comparées, épluchées et commentées pas tous les formateurs. Reste la dernière partie, la surprise du chef !
Le mercredi matin, le branle-bas est orchestré par le sergent en personne. Il est quatre heures du matin, toute la chambrée dort profondément quand il entre dans la pièce, allume toutes les lumières et hurle :
— Branle-bas, tout le monde debout, tenue de combat et direction le restaurant ; on vous y attend pour le petit-déjeuner !

Après une bonne douche pour réveiller les esprits et aider les corps à sortir de leur torpeur, ils se mettent en tenue et se dirigent vers le restaurant pour y prendre leur petit-déjeuner qui est cette fois particulièrement copieux ; signe prémonitoire d’une journée difficile. La suite est organisée par le sergent, passage à l’armurerie pour y récupérer leurs armes ; cette fois, ils ont droit à la totale. En premier, l’armurier le donne leur HK G36C, puis un PA MAS, un couteau de combat, une paire de jumelles. Mais cette fois, ils n’ont qu’un seul moyen de communication ; Sonia surprise s’inquiète :
— Chef, nous n’avons pas un Talkie chacun ?— Non, car pour cette mission, vous devrez garder le silence ; donc celui-ci ne devra être utilisé qu’en cas d’extrême urgence. Bien, vous allez prendre votre paquetage et je vous attends en bas.

L’action ne dure que peu de temps, car l’équipe est motivée et pressée de terminer cette formation. Devant l’entrée de leur bâtiment, l’éternel TRM les attend avec toujours la même odeur d’huile et de carburant mal brûlé. Sous les ordres, ils embarquent et se laissent conduire vers leur destin. Le trajet est interminable, à l’arrière, l’inconfort est bien présent, les fessiers souffrent sur les bancs en bois à chaque cahot, le vent froid qui s’infiltre par les angles des bâches mal jointes leur glace le visage ; ils ont beau se serrer les uns contre les autres, ils n’arrivent pas à se réchauffer. Quand enfin l’engin s’arrête, toute la section a atteint le point de congélation.
— Nous sommes arrivés, descendez ! ordonne le sergent.

Ils sautent du camion les uns après les autres et découvrent le parking d’un petit restaurant ; le sergent enchaîne :
— Entrez là-dedans, je vais vous offrir un café pour vous réchauffer.— Merci chef, disent-ils en chœur.

Lorsqu’ils pénètrent dans les lieux, ils sont accueillis par la patronne de forte corpulence et au verbe haut.
— Bonjour, entrez et refermez la porte rapidement ; ici, il fait un froid de canard. Déposez votre barda là-bas à côté de la cheminée, et installez-vous à la table juste devant ; je vous prépare un bon café. Ah ! Voilà notre sergent, vous n’avez pas honte de faire sortir ses jeunes par un temps pareil !— Bonjour Maïté, toujours fidèle au poste ? Et pour les jeunes, ne t’inquiète pas ; ils ont la peau dure.

Pendant que la patronne prépare le café, ils profitent de la chaleur du bon feu de bois pour se réchauffer ; le sergent leur dévoile le but de leur mission :
— Je vais vous expliquer en quoi va consister votre mission, soyez attentifs, car nous ne nous reverrons qu’à la fin pour juger si elle peut ou pas être validée. Le scénario est le suivant : un agent secret a été capturé par un groupe armé et il est actuellement retenu prisonnier dans ce qui semble être une bergerie ; votre rôle est de l’exfiltrer afin de le ramener à la base. Est-ce que c’est clair ?— Oui, répond Sonia.— Bien, en premier lieu, Sonia sera la cheffe de groupe et sera la seule décisionnaire des actions à mener ; cela ne vous empêchera pas de suggérer d’autres solutions si vous jugez que cela a un intérêt pour la mission ou la sécurité du groupe ; tout chef de groupe a besoin de ses subalternes. Voici une carte et une boussole, vous êtes ici et vous allez devoir vous rendre à ce point-là, dit-il en désignant une croix sur la carte. — C’est loin ? interroge Myriam.— Tout dépend de ce qu’on appelle loin, ce qui est certain, c’est que vous devrez être vigilants ; n’oubliez pas que le but est de délivrer cet agent vivant. Nous sommes certains qu’il se trouve actuellement à cet endroit, car nous avons obtenu de ce point grâce à la géolocalisation de son téléphone ; mais il est impossible d’intervenir par un moyen aérien ; opération trop risquée. Avec l’aide de caméras thermiques à très haute précision embarquées sur un hélico, nous avons pu déterminer qu’il y aurait six gardes, probablement des mercenaires ; prenez toutes ces informations au conditionnel, car nous ne sommes sûrs de rien. Compte tenu du terrain, il vous faudra deux ou trois jours pour atteindre votre but et mener un assaut, mais plus vous irez vite, et plus vous aurez de chance de le récupérer. Je vous conseille de mener l’assaut de nuit après un bon repérage et en appliquant les règles apprises pour le combat en zone urbaine. — Est-ce qu’on sait quelque chose sur les lieux de la détention ? s’informe Sonia.— Oui, c’est une ancienne bergerie en pleine forêt, mais le problème est que nous ne savons pas comment elle est faite à l’intérieur. Encore un conseil, ne prenez pas les chemins qui vous paraîtront les plus faciles, car vous risquez de rencontrer l’ennemi et si vous êtes démasqués, vous perdrez l’otage ; il faut qu’il soit vivant pour que la mission soit réussie.— Mais, sergent, ils ont de vraies munitions ? s’inquiète Sonia.— Bien évidemment non, ils ont les mêmes que vous, ce sont des balles avec du colorant rouge, celui qui est touché est considéré comme mort et sort de la mission. Je ne devrais pas vous le dire, mais je tiens à ce que vous sachiez qu’en face de vous, vous rencontrerez de vrais mercenaires en entraînement, leur mission est de vous empêcher de récupérer leur prisonnier. Vous avez un avantage, la surprise, car eux ne savent pas si une tentative de libération est organisée ou pas et donc pas de dates ni d’heure ; ils vont être vigilants et surveiller étroitement les alentours. Des questions ?— Sergent, et nous serons aussi surveillés ? demande Olivier.— Oui, mais je ne vous dis pas comment ; c’est secret-défense.

Ce que le sergent ne dit pas, c’est que la balise GPS qui a été implantée dans le dos de Sonia lors de son hospitalisation à la suite du faux meurtre organisé au début de son entrée dans la police est maintenant active. Pendant toute sa formation, les services de la DGA (Direction Générale de l’Armement) ont peaufiné la mise au point d’un système de localisation par satellite. Si le système s’avère efficace, il pourra être utilisé sur des personnels militaires pour les missions à haut risque ; Sonia en est en quelque sorte le cobaye. Ce système hyperpuissant est capable de localiser la puce jusqu’à deux mètres sous terre avec une précision d’un mètre ; il est capable de tracer le parcours, la vitesse, les arrêts et tous les mouvements de celui qui le porte en le reportant sur une carte du format état-major.
Le système est associé à des écrans de surveillance en donnant aux ingénieurs de la mise au point du système les informations envoyées par des drones automatiques ; ils sont chargés de transmettre de jour comme de nuit les évolutions du sujet. Dans ce cas, trois drones se relaieront pour assurer la mission de surveillance, lorsque le premier sera en limite d’autonomie, il sera relayé par le second le temps de rentrer sur sa base et de recharger ses batteries. Pour l’occasion, une base a été installée non loin de là, où toute une équipe de techniciens et de hauts responsables assureront la surveillance et effectueront les réglages nécessaires au parfait fonctionnement du système ; le sergent et le capitaine de la compagnie en feront partie.
Mais l’heure est au casse-croûte. Le sergent annonce :
— Je vous laisse une demi-heure, le temps que le fourgon de vivres et de munitions soit en place.

Sonia en bon chef de groupe prend sa mission avec sérieux, car elle sait qu’elle a une très grande importance pour tous. Elle motive son équipe en leur demandant de bien rester concentrés, d’être vigilants, et de faire preuve de cohésion ; tous acquiescent ; les visages se ferment et chacun entre dans sa bulle.
Le départ est donné. Le choix de ne pas suivre les routes forestières a été pris par toute l’équipe, et c’est lourdement chargés qu’ils s’enfoncent dans la forêt profonde des Ardennes. Elle semble endormie sous son manteau blanc qui ne leur facilite pas la tâche, les ronces qui jonchent le sentier griffent les visages ; sournoisement, des blocs de neige accumulés sur des branches leur tombe dessus. Au bout d’une demi-heure de combat contre les éléments, Olivier et Christian ouvrent la marche en dégageant à coups de machette le passage. Après une heure de marche, le vrombissement d’un moteur les alerte, Sonia stoppe la colonne ; le bruit est proche ; alors ils se cachent dans les buissons et voient un 4x4 blanc rouler à vive allure sur le chemin forestier trop proche d’eux. Quand le véhicule passe à leur hauteur, elle risque un regard et aperçoit un homme en treillis qui, trop préoccupé par son pilotage, ne la voit pas ; pour elle, la prudence est de mise, elle ordonne :
— Nous allons nous enfoncer un peu plus dans la forêt, il y a un autre sentier ici, dit-elle en le désignant sur la carte. Les garçons, vous restez devant, puis nous nous relaierons pour dégager le sentier.

La colonne reprend sa progression. Dans la forêt profonde, il n’y a pas un bruit, tout semble endormi ; seul le cri de quelques rapaces en quête de proies résonne au loin. Il ne reste que le craquement des branches mortes sous leurs pas et le sifflement des coups de machette. La colonne avance lentement avec prudence, chacun est aux abois en guettant le moindre mouvement et bruit suspect. Les rations militaires seront leur seule nourriture et froide pour éviter d’allumer un feu au risque de se faire repérer.
À la base, la tension est à son maximum, car la réussite de cette opération de surveillance permettra de mettre en place de nouvelles tactiques en cas de conflit. Les drones se relaient comme prévu et retransmettent en permanence les images de la progression de la section. Les commentaires vont bon train sur la stratégie employée par Sonia pour éviter de se faire prendre par l’adversaire en se frayant un chemin parallèle à la route forestière ; ce qui lui permet d’anticiper en cas d’alerte. Le sergent observe sa pouliche et prend des notes.
À la nuit tombante, elle et son équipe se trouvent confrontées à une difficulté de taille ; ils se retrouvent au bord d’une falaise dont aucun n’arrive à estimer la hauteur. Alors elle décide de passer la nuit à cet endroit.

[À suivre]
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