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Police polissonne

Chapitre 47

La fin de la dernière formation.

Divers
Il fait encore nuit quand Mathieu, qui a préparé un copieux petit-déjeuner avec des pains au chocolat et des croissants, réveille sa stagiaire en lui caressant le dos et les fesses ; Sonia sort complètement de sa torpeur et dit :
— Bonjour, Mathieu, quel beau réveil !... Hum, que ça sent bon les chocolatines ; c’est trop gentil, lui dit-elle en lui déposant un baiser sur la bouche.
— Tu te lèves, nous déjeunons, nous nous préparons, car les choses sérieuses démarrent juste après.
— Oui, tu ne peux pas savoir comme j’ai hâte de conduire.
— Je m’en doute, à ce propos je t’ai mis dans la salle de bains une combinaison de pilotage qui devrait être à ta taille ; tu seras plus à l’aise, et si tu as conservé les sous-vêtements militaires, je te conseille vivement de les mettre.
— Bien reçu, chef, dit Sonia avec humour.
Le petit-déjeuner avalé, elle se douche et enfile les sous-vêtements militaires qui ont la particularité d’être particulièrement confortables. La tenue lui rappelle celle qui lui avait été prêtée pour le vol de Salon-de-Provence à Villacoublay, à la différence que celui-ci est de couleur bleue ; elle a même le droit à l’écusson de l’école. Son formateur lui explique le déroulement de la journée et des suivantes pendant la première semaine.
— Voilà comment les choses vont se dérouler : tu vas commencer par t’habituer à la voiture en circulant sur le circuit, puis, en fonction de tes réactions je te ferai faire des exercices de contrôle du véhicule sur route mouillée et verglacée, les freinages d’urgence, ainsi que les dérapages. Il faudra que tu sois attentive, concentrée, que tu écoutes mes instructions et que tu les exécutes à la lettre ; n’oublie jamais que sur la route, c’est ta vie et celle des usagers qui sont en jeu ; alors pas d’imprudences.
— Oui, Mathieu, j’ai compris.
— Parfait, alors on y va.
Ils se dirigent vers un parking où sont garées une dizaine de Clio blanche, tout identique. Mathieu plonge la main dans sa poche, en ressort une clé et actionne la télécommande ; un « Bip » se fait entendre et les clignotants de la troisième voiture s’éclairent et elle déverrouille ses portières.
— Allez ! Sonia, à toi de jouer.
Elle ne répond rien, s’installe au volant, inspecte le tableau de bord et attend les instructions.

— Je pense que tu reconnais tous les éléments ?
— Oui, je te les décris ? Volant, commande des clignotants, des feux [...]
La description terminée, le moniteur lui explique comment régler son siège pour adopter une position de conduite optimum. Puis, il lui fait démarrer le moteur et vient le moment des premiers tours de roue, hésitante au début; puis l’assurance arrive, et la vitesse augmente progressivement. Le moniteur la laisse gérer sa conduite pour éviter de la stresser, il lui indique simplement la direction à prendre pour atteindre le circuit et l’emprunter dans le bon sens.
— Eh bien, je constate que tu te débrouilles très bien, tu as déjà conduit ?
— Non jamais, sauf sur les jeux vidéo.
— En tout cas, c’est pas mal.
Au fil des heures et des jours, les exercices se compliquent, ce qui n’est pas pour déplaire à Sonia qui éprouve de plus en plus de plaisir à conduire. Le formateur la met en difficulté en la faisant passer sur des zones où l’aquaplaning est inévitable, ou bien sur d’autres au revêtement imitant le verglas ; à force d’insistance, elle finit par maîtriser toutes les situations. Puis viennent les épreuves de conduite en ville et ses inconvénients, la conduite sur autoroute avec ses risques ; mais là encore, elle fait preuve de sang-froid et de réactivité. Après une semaine de travail intensif, c’est le commandant en personne qui lui fait passer la conduite ; les résultats de Sonia sont excellents, et elle obtient son permis de conduire.
Dimanche, l’élève et son moniteur ont droit à une trêve. Mathieu propose à Sonia d’aller au Tréport pour faire un footing sur la plage, manger au restaurant et visiter les environs.
Sonia, bien évidemment ravie de cette proposition, accepte avec joie. Mathieu l’informe que c’est elle qui conduira pour inaugurer son précieux sésame. Sa seule consigne : les amener au Tréport dans les meilleures conditions tout en respectant les règles de sécurités fraîchement apprises et appliquées ; Sonia se sent parfaitement à l’aise. Elle suit les panneaux indicateurs, respecte les limitations de vitesse, effectue ses dépassements avec assurance ; et gare la voiture sur le parking du port.
— Voilà qui est parfait, complimente le moniteur. Nous allons boire un café sur le port et ensuite une balade nous fera du bien.
— Oui, et vu le temps plus que frais, un petit footing sur la plage s’impose, car après une semaine assise en cours ou en voiture m’a mis les fesses en compote et les articulations en purée.
— C’est vrai, mais c’est le prix à payer pour que tu réussisses ta formation. Normalement, des séances de sport sont prévues, mais là, nous avons été obligés de supprimer cette activité.
— Je pense que je me lèverai plus tôt la semaine prochaine pour courir un peu.
— Tu as raison, nous le ferons ensemble.
Après le café et un verre d’eau, ils se dirigent, bouteille d’eau à la main, vers la plage de galets en direction de Mers-les-Bains. Courir sur ce genre de revêtement est inconfortable et surtout très fatigant, mais ce n’est pas vraiment un problème pour Sonia. Puis, ils visitent le Tréport et sa terrasse, le plus beau point de vue de la région, avec le plaisir d’y accéder par le funiculaire. Pour conclure cette journée, et avant de rentrer, Mathieu l’emmène déguster un repas au goût du large ; puis c’est le retour vers l’école.
Dès le lundi, les choses se corsent avec la poursuite de l’entraînement à la conduite rapide qui se fait maintenant sur l’une des voitures les plus puissantes de l’école. C’est au volant d’une Subaru Impreza WRX déclassée et dématérialisée de la gendarmerie qu’elle fera ses premières armes, le bruit caractéristique du moteur et de l’échappement de cet engin fait vibrer Sonia.
Aux premiers tours de roue, c’est l’extase. La voiture au moteur survitaminé propulse les deux occupants à 100 kilomètres/h en à peine six secondes, Sonia est aux prises avec une puissante montée d’adrénaline ; elle a envie de crier, mais elle doit se contrôler et c’est avec la plus grande concentration qu’elle boucle les tours de piste de plus en plus vite. La Subaru à la tenue de route irréprochable suit au millimètre près la trajectoire que Sonia lui ordonne. Les tours et les journées se succèdent à un rythme effréné, la conduite de nuit est la suite logique de sa formation, mais cette fois, dans le trafic. Mais un événement important modifie le déroulement de la journée, ils sont convoqués chez le commandant du centre.
— Si je vous ai convoquée, c’est que j’ai besoin de vous. Un groupe d’Anglais a prévu d’organiser une « Cannonball » depuis l’Angleterre, et doit passer sur l’A16 et direction du sud. Nous devons mettre tous les moyens, y compris les élèves doués pour les empêcher de réaliser leur projet ; et Sonia, vous en faites partie. J’ai donc décidé de vous y envoyer pour compléter votre formation.
Elle a du mal à cacher sa joie, et remercie le commandant.
— Nous sommes samedi, elle doit repartir demain à la première heure et il faut valider son stage, explique Mathieu.
— Je sais, et je vous laisse juger de ses capacités ; j’ai regardé vos notes et je pense qu’elle est en très bonne voie. Alors Sonia, à vous de jouer ! Soyez efficace. Vous vous posterez sur l’Aire de la Hetroye en direction d’Amiens.
— Reçu commandant, dit Sonia.
Sans tarder, ils s’équipent. Sonia est au volant de la Subaru qu’elle maîtrise parfaitement bien. Elle prend la direction de l’autoroute, s’y engage et se dirige à la vitesse réglementaire jusqu’à l’aire désignée par commandant. Mathieu lui demande de se stationner à proximité immédiate de la sortie, de façon à pouvoir démarrer et s’engager à la première alerte. Placés à une cinquantaine de mètres des voies de circulations, ils voient parfaitement ce que font les usagers. En attendant, Mathieu donne une mission à son élève :
— Sonia, en attendant l’alerte, tu vas te livrer à un petit exercice. Afin de te donner le réflexe d’observer et de trouver d’éventuelles infractions ; tu vas observer les véhicules qui vont passer et me dire ce que tu constates.
— Ah oui, ça va être amusant, ça...Alors...? La BM noire : téléphone au volant. Camion immatriculé en Pologne : visionnage d’un film sur ordinateur. Distances de sécurité non respectées pour le poids lourd qui le suit. Oh, putain ! Regarde la Mercedes qui est en excès de vitesse !
— Démarre, prends-la en chasse, on va la calmer, ordonne le formateur.
Au même moment, la radio grésille : Objectif dans deux minutes au niveau de l’Aire de la Hetroye ! Préparez-vous à les ralentir.
— Sonia fonce ! Tu me rattrapes la Mercedes sans la dépasser, tu le colleras au cul ; moi je m’occupe du reste.
— Reçu, Chef !
Aussitôt, elle démarre le moteur, enclenche la première et écrase la pédale d’accélérateur. La voiture part comme une fusée, la vitesse augmente, Sonia monte les rapports. En à peine vingt secondes, le monstre frôle les 200 kilomètres/h, l’écart avec la Mercedes diminue ; derrière, les bolides se rapprochent. Grisée par la vitesse, l’excitation de Sonia ne connaît pas son pareil, en elle, l’adrénaline monte ; les yeux fixés sur l’arrière de la voiture, elle se concentre et s’exclame :
— Mathieu, elle a de fausses plaques, aucune immatriculation ne comporte de O et de I !
— Exacte, je mets le bleu et tu te positionnes à sa hauteur ; fais gaffe, il va sans doute essayer de t’échapper.
Mais la Mercedes ralentit, Sonia se décale ; Mathieu rend compte à la radio :
— Nous avons en visu une Mercedes avec de fausses plaques, derrière nous, les Anglais qui se tiennent à bonne distance.
— Donnez l’immat de la voiture, nous fermons l’autoroute au niveau de la sortie 20 à cause d’un accident ; nous intercepterons la Mercedes au péage : ne la lâchez pas.
— Reçu, immat : AA-010-IO, terminé, dit Mathieu.
— Terminé. Nous vérifions.
Sonia s’est placée à côté de la Mercedes qui visiblement cherche une échappatoire ; elle zigzague pour tenter de fuir ; mais Sonia lui barre le passage. Arrivée au péage, la gendarmerie intercepte la voiture et interpelle les passagers ; les Anglais sont contrôlés et verbalisés pour excès de vitesse. Sur la route du retour, ils reçoivent les félicitations pour avoir participé à l’arrestation de trafiquants de drogue qui descendaient de Belgique.
— Bravo Sonia, ta première victoire ! Je vais valider ton stage et demander que tu suives des entraînements sur circuit pour te parfaire. Allez, en route, il se fait tard et demain matin tu as un train à prendre.
Après un rapide repas pris dans un Fast-food, il lui reste juste le temps de se coucher et de s’endormir. La puissance des émotions qu’elle vient de subir l’a complètement vidée. Pour leur dernière nuit, Mathieu l’invite à dormir avec lui. Au petit matin, c’est Mathieu qui la réveille avec un joli petit câlin, mais le temps presse, il leur faut se rendre à Amiens afin qu’elle puisse prendre le TGV qui l’emportera directement jusqu’à Marseille. Elle a tout juste le temps de déjeuner, de se doucher, de boucler sa valise, et de se faire accompagner jusqu’à la gare.
Dans le TGV qui file à toute vitesse en direction de Marseille, Sonia somnole ; mais son esprit est en ébullition. Elle se remémore ces quelques mois qui ont bouleversé sa vie. De délinquante, elle est devenue une jeune femme forte et déterminée, tous ces entraînements et les épreuves que lui a fait subir le sergent l’ont transformée. Elle se dit qu’elle était sans doute un peu folle de se laisser entraîner dans les plaisirs sadomasochistes, mais en revoyant toutes les scènes qu’elle a vécues, son ventre lui donne la réponse. La semaine qu’elle a partagée avec Chloé était un pur délice, elle regrette de lui avoir imposé des scènes sans doute trop hard, car après, Chloé lui a prouvé que la douceur féminine qu’elles ont partagée dans l’acte d’amour n’avait rien de comparable. Mais elle garde à l’esprit les adieux poignants avec Bob; tout au fond d’elle, l’envie de le revoir diminue, car une image revient encore.
C’est la frimousse d’Amélia, et ses cinq ans ; malgré la chaleur qui règne dans le train, un frisson la parcourt de la tête aux pieds. Ces visions à répétition l’intriguent, car elles les ramènent à chaque fois chez sa grand-mère, en Pologne, où toute la famille était réunie pour son anniversaire.
L’annonce de l’arrêt en gare d’Aix-en-Provence la sort de ses pensées. Malgré l’hiver, le soleil est haut et réchauffe la vitre, maculée des traces engendrées par la pluie et la poussière. Le paysage défile à nouveau, le train accélère ; c’est la dernière pointe à 300 kilomètres/h, mais moins impressionnante qu’à 200 avec la Subaru sur l’autoroute. Dans la poche de son blouson en cuir, son téléphone vibre, elle regarde :
Message 1 : Marc.
[SMS, Sonia, Marc]
> Coucou Sonia, c’est Marc ; je t’attends sur le quai.
< Coucou Marc, comme je suis heureuse de te revoir. Bisous !
Dans sa poitrine, son cœur bat très fort, voilà plus de six mois qu’elle est coupée, isolée de tous ceux qu’elle chérit le plus ; ceux qui l’ont aidée à sortir du gouffre dans lequel elle avait plongé tête la première. Quand le train ralentit et que la voix de la cheffe de train annonce l’arrivée à Marseille, gare Saint Charles ; elle se lève d’un bond, enfile son blouson qui, vu la température extérieure, sera de trop; mais comme il contient le résultat de tous ces mois d’effort et de souffrance parfois ; elle préfère le garder sur elle.
Sur les marches du train, elle repère immédiatement l’inspecteur Morard qui dévisage déjà les premiers passagers. Pour créer la surprise, Sonia se fond dans la foule et arrive auprès de l’homme avant même qu’il ait pu la détecter. En lui sautant au cou, elle le surprend, l’étreinte est franchement amicale.
— Ah, te voilà enfin ; comme je suis content de te revoir ! Allez, viens. As-tu mangé au moins ?
— Non, pas encore ; et toi comment vas-tu ?
— Bien, je n’ai pas encore mangé ; alors je t’offre le resto. On a plein de choses à nous raconter. Donne-moi ton sac, dit-il en le prenant d’autorité.
Il l’accompagne en voiture jusqu’au vieux port où il a ses habitudes dans un petit restaurant, qui selon lui, fait la meilleure cuisine de tout Marseille. Situé sur les quais « Le Bar de la Marine » fait partie des incontournables lieux touristiques de la ville. A l’intérieur, on y découvre des photos de M. Raimu, on y parle comme Marius, on y tape la belote en parlant fort ; avec l’accent chantant de cette ville. Marc hèle le patron :
— Hello Marius ! Tu as une table pour moi et la demoiselle ?
— Eh oui, j’en ai toujours une pour toi. Oh ! Tu me présentes à cette jolie demoiselle ! demande le patron.
— OK, je te présente Sonia, ma coéquipière et amie.
— Hé bé, tu les choisis plutôt jeunes et jolies, tes coéquipières. Té, tu te mets où tu veux !
Le mistral souffle fort et siffle dans les haubans des bateaux qui roulent sous l’effet de la houle. Marc entre dans l’établissement, Sonia découvre une salle hors du temps, restée presque intacte après la trilogie de Monsieur Pagnol ! Ils s’installent à une table.
— Je suis content de te revoir, tu as bien changé...Je constate que le sport t’a fait le plus grand bien, tu es magnifique. Nous avons reçu tout le compte rendu et tes notes, et je te félicite pour tes résultats ; j’ai eu raison de te faire confiance, tu sais.
— Merci Marc. Oh ! Tu sais, j’ai eu des moments difficiles, des trous et des doutes ; mais j’ai eu la chance d’avoir des camarades hypersympathiques qui m’ont bien aidée. Et avec le sergent qui me poussait toujours et encore, je n’avais pas vraiment le choix ; avant je ne savais pas ce qu’était le dépassement de soi. Maintenant, j’ai compris et je te garantis que je vais tout mettre en œuvre pour faire mon boulot à fond. On commence quand ?
— Tout d’abord, nous allons trinquer à ton retour, puis casser la croûte. Aujourd’hui, c’est relâche; tu vas t’installer dans le studio que tu connais en attendant de prendre un appartement ; j’en ai déjà trouvé qui pourraient te convenir.
— Mais je ne peux pas rester au studio ?
— Si, mais je te le déconseille ; il faut que tu sortes du cadre du travail, que tu aies ton « chez-toi » que tu aménageras à ton goût ; c’est important.
— OK ! Alors, commençons par fêter mon retour, conclut Sonia.
[A suivre]
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