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Police polissonne

Chapitre 51

La confession de Julien

Divers
  
 Après cette bonne douche relaxante, notre naïade prépare tout ce qu’il faut sur la table basse de la terrasse, en  fer forgé, avec un plateau rond en verre car facile à entretenir ; Sonia l’a achetée pas cher dans une brocante ; elle y dispose les verres et quelques alcools, du jus de fruit et de quoi grignoter. Puis en attendant l’arrivée de Julien, elle s’allonge sur un des deux transats pour se laisser caresser par les rayons du soleil afin de renforcer le bronzage de sa peau à peine hâlée ; c’est toujours pour elle son moment de détente. Quand Julien apparaît dans l’embrasure de la porte-fenêtre, elle découvre un jeune homme de la même taille qu’elle, un petit peu rondouillard. Torse nu et imberbe, ses pectoraux font plus penser à la poitrine  naissante d’une jeune adolescente, avec les traits fins de son visage qui lui confèrent une allure presque féminine, ses cheveux bruns mi-longs et ses yeux marron, trahissent ses origines espagnoles. Timidement il avance avec sa serviette blanche humide par endroits, nouée autour de sa taille ; quelques gouttes ruissellent de son front à son torse comme s’il sortait d’un hammam. Sonia le trouve assez beau et attirant, et plus elle le regarde et plus elle se dit que la soirée va se terminer dans son lit où elle appliquera la méthode qu’Anne avait utilisée pour la faire parler après son arrestation. Cela fait plusieurs semaines qu’elle n’a pas eu de vrais orgasmes, car les contacts avec Marc sont rares à cause de son rôle de « Chasseur d’anguille » qui ne lui laisse pas un seul instant de répit ; sans compter les longues et épuisantes journées qui la laissent KO le soir. Mais en ce moment sa chatte la démange malgré son câlin matinal qui ne lui suffit plus, la vue du jeune homme nu lui donne des idées, ce soir ; il lui faut une belle pénétration qui la fasse jouir à en crier de bonheur. Alors elle l’invite à la rejoindre :   — Allez vient, n’ai pas peur, je ne vais pas te manger ; installe-toi là sur le transat. Je te sers à boire ? J’ai du whisky, de la vodka ou du jus d’orange, tu veux quoi ? — Je ne sais pas, comme vous voulez. — Bon, je vais te faire un petit cocktail : vodka/orange /glaçons. — Si vous voulez. — OK, je vais chercher des glaçons.   Quand elle revient avec son bol de cubes congelés, elle trouve son invité allongé sur le transat avec un côté de la serviette qui a glissé en laissant tout un côté du corps du jeune homme nu. En le voyant elle sourit mais ne dit rien, confectionne deux verres de vodka/orange avec glace et interpelle Julien.   — Tiens, à ta santé et à notre rencontre. — À votre santé, dit-il en s’asseyant sur le bord du transat. — Dis-moi, tu ne pourrais pas remplacer le « vous » par le « tu » ; ce serait plus sympa. Tu ne trouves pas ? — Si mais c’est compliqué, dit-il en buvant une gorgée du breuvage. — Dis-moi, tout à l’heure, tu m’as demandé de t’aider et j’ai senti que c’était un appel au secours ; je me trompe ?  — Non, j’avais la trouille, ils m’ont dit que si je ne vendais pas plus ; ils me buteraient, et quand vous êtes arrivé, j’ai cru que c’en était fini pour moi. Poursuit-il en buvant une grande gorgée.   Sonia le laisse faire, car elle sait que parfois l’alcool aide à se libérer ; elle espère qu’il va se confier, alors elle continue :   — Si tu veux je vais parler un peu de moi et tu vas vite comprendre que moi aussi j’ai eu des galères ; mais maintenant je m’en suis sortie et ce, grâce à des gens qui m’ont tendu la main et qui m’ont fait confiance. Aujourd’hui c’est à mon tour d’aider et le sort a décidé que c’était toi.  — Oui, mais c’est compliqué, tout est compliqué ; je ne vais pas y arriver. — Si, et je vais t’aider : tu vas t’allonger sur le transat, tu vas fermer les yeux, te laisser faire et répondre à mes questions ; allez allonge-toi.  
 Il s’allonge, ferme les yeux ; elle pose la première question :   — On va commencer par le début : moi, c’est Sonia Wolski, je suis flic et là pour t’aider, et toi c’est quoi ton nom ? — Moi, je m’appelle Julien Gonzalez, je suis d’origine espagnole… — Et tu as une famille, tes parents ils ont où ? Tu as des frères, des sœurs ? Car tu vois, je n’ai ni frères ni sœur, ma mère est morte et mon père en prison.   Julien ouvre les yeux l’espace d’un instant et échange avec Sonia un regard compatissant, puis les referme, Sonia s’approche et pose une fesse sur le transat en touchant le côté dénudé de Julien.    — Alors, ta famille, elle est où ?  — Sonia, j’suis pas bien ici ; je voudrais rentrer à l’intérieur. — D’accord, tu veux aller où, dans le noir ? — Oui… — OK, alors laisse-moi deux minutes.   Elle va dans sa chambre, allume les bougies et le diffuseur de parfum ; puis elle retourne sur la terrasse.   — Viens dans ma chambre, j’ai préparé un truc ; tu vas voir … — Non, je ne veux pas faire l’amour, je ne peux pas faire ça. Je préfère partir. — Bon OK, on ne fera rien, juste discuter. Parce que là, il faut que tu m’expliques. Je prends les verres et on va dans la chambre et tu t’allonges sur le lit.   Quand Julien se décide à pénétrer dans la pièce, il découvre un grand lit, une commode et des tables de chevet. Sur les meubles sont disposés des bougies, au fond de la pièce une sortent de vase émet une vapeur faiblement éclairée par une lumière sortant de nulle part et changeant de couleur en permanence. Une petite musique douce accompagne agréablement une légère odeur de menthe, de camphre et d’eucalyptus, l’ambiance l’apaise ; il se sent bien. C’est sans complexe qu’il s’allonge sur le lit, il ferme les yeux et se laisse emporter par la musique ; il pense à cette fille magnifique qui, semble vouloir l’aider. Pour lui se confier à une inconnue va être une opération insurmontable, il cherche les mots dans sa tête, essaie de mettre de l’ordre, quoi dire et comment ; le stress monte à nouveau.   Il n’entend pas Sonia entrer et sursaute quand elle lui dit :   — Tiens Julien, bois un coup. — Madame, j’ai la trouille ; ma vie est foutue… — Mais non, laisse-moi faire, allonge-toi sur le dos, ferme les yeux et détends-toi.   Elle emploi exactement la même méthode qu’Anne lors de son interrogatoire sauf que là rien ne sort de Julien ; alors elle doit l’aider en lui posant des questions.   — Donc tu t’appelles Julien Gonzalez et après, tu en étais à tes parents… — Oui, Madame.    Agacée, elle lui dit :   — Humm…Écoute-moi, tu vas me faire le plaisir de ne plus m’appeler Madame, mon prénom c’est Sonia et tu me dis tu ! Compris ? — Oui, Sonia je vous demande pardon. — Bon, c’est déjà mieux. Donc tu es espagnol, et ça fait longtemps que tu es en France ? — Non depuis un an à peu près. — Mais comment se fait-il que tu parles si bien le français ? — Je l’ai appris à l’école et depuis que je suis ici je le parle tout le temps. — Et pourquoi tu es venu en France ? Il faudrait que tu y mettes un peu du tien pour me raconter, car je ne veux pas transformer ça en interrogatoire de police. — Ah, c’est vrai tu es flic…et si je te raconte, tu vas faire quoi de moi après ? — T’aider, si c’est possible ; mais pour t’aider il faut que je sache ce qu’il se passe. Attends, je vais mettre un truc.   Elle se lève attrape le flacon de Chiiyam s’en met un tout petit peu sur le bout de son doigt et enduit le dessus de la lèvre supérieure de Julien. Il respire la douce odeur mentholée, et les seize essences que compose ce produit commencent à faire leur effet. Il se détend doucement.   — Ça va Julien ?  — Oui, ça sent bon et je suis bien ; je crois que ça va aller. — À la bonne heure, dit-elle s’asseyant en tailleur derrière lui.   Elle pose sur ses chevilles croisées un coussin puis lui demande d’y poser sa tête. Elle lui masse les tempes avec une huile de massage relaxante pour les muscles, cette fois il se détendant complètement.   — Alors qu’est-ce qu’il se passe ?  Tu es mal dans ta peau ? Tu as des soucis d’argent, tu as une famille, ta mère… — Non…ne me parle pas d’elle, je ne veux pas en parler.   Ses mains quittent les tempes pour descendre sur les joues, le cou du jeune homme, puis remontent à l’endroit où elles étaient puis recommencent le mouvement.   — Tu me dis ce qu’il se passe. — Oui, je suis mal dans mon corps, il ne me plaît pas. — Pourquoi tu dis ça ? Bon, tu as un peu de gras en trop ; mais ce n’est pas une catastrophe.  — Ce n’est pas ça, ce corps …, ce corps, ce n’est pas moi. — Tu n’aimes pas ce corps de garçon ? Tu aurais préféré être une fille ? — Oui, c’est ça…   Il fait une pause, Sonia commence à comprendre ce qu’il arrive à ce garçon, elle redouble d’attention sur le massage qu’elle lui fait ; elle descend encore plus bas sur son ventre. Elle intensifie ses caresses sur les pectoraux en espérant un mouvement, un soupir de plaisir ; mais rien. Elle sait alors que ce n’est pas par le sexe qu’elle obtiendra un résultat, mais par la douceur de ses mouvements et le son de sa voix. Elle prend une voix aussi douce et sensuelle qu’elle peut et lui chuchote :   — Détends-toi, fait le vide dans ta tête et raconte-moi comment ça a commencé. Parle, cela va te faire du bien ; fais-moi confiance, je suis ton amie.   Il soupire, place les mains le long de son corps, et marque une longue pause.   ** Ce qui suit, mis à part les interventions de Sonia, est la confession de mon ami **   — Quand je suis né, mes parents étaient mariés et avaient deux filles. De ce que je me souvienne tout se passait assez bien au début, je voyais bien que ma mère s’occupait plus de mes sœurs ; je pensais que c’était normal. Puis un jour tout a basculé, je m’en souviens comme si c’était hier ; j’avais neuf ans. Alors que je faisais mes devoirs ma mère est venue dans ma chambre avec du linge pour le ranger dans mon placard, quand elle l’ouvrit ; elle poussa un cri d’horreur en disant :    « Mais c’est quoi ce bordel ! Tu ne peux pas faire attention quand tu prends quelque chose ! J’n’aurai pas dû écouter ton père, je voulais avorter ! Moi je ne voulais que des filles et non un rejeton bordélique comme toi ! Tu m’emmerdes, tu comprends ça, tu m’emmerdes ! »  — J’aurais pris un ballon de foot en pleine figure que ça n’aurait été rien à côté de ce qu’elle venait de dire, j’ai senti comme un coran glacial me traverser tout le corps. Je me suis mis à pleurer, et j’ai cassé le stylo que j’avais en main. Après elle était comme folle, elle m’a dit que si j’étais là c’était à cause de mon père qui lui avait demandé de me garder et que j’avais de la chance qu’à l’époque elle l’aimait et que mes deux sœurs la renieraient si elle faisait ça ; alors elle avait cédé.    À l’écoute de cette révélation, Sonia se prend, elle aussi, une claque ; l’affaire est grave et elle se sent obligée de faire quelque chose pour ce garçon.   — Et ensuite que c’est-il passé ? — Ensuite ? Elle m’a dit qu’elle ne m’aimait pas et ne m’avait jamais aimé, et qu’elle n’aimait que mes sœurs. Elle est partie en claquant la porte, me laissant comme ça avec mes larmes et mon tas de linge ; je suis resté là, seul et complètement désemparé. Ce soir-là je n’ai pas mangé et j’ai pleuré toute la nuit. Depuis ce jour elle s’est désintéressée moi, et a dit à mes sœurs de s’occuper de moi pour les devoirs et le reste. Quand elles ne pouvaient pas, c’était mon père ou ma tante qui prenaient le relais. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me détester mon corps de garçon et d’aujourd’hui d’hommes et j’ai aussi totalement perdu confiance en moi et avec le temps la timidité à elle aussi fait son apparition. À l’école primaire ma mère m’a mis dans une classe spécialisée, les autres élèves voyaient que je n’avais pas confiance en moi et que j’étais timide ; ils n’ont pas hésité une seconde à me harceler à volonté. J’étais mal dans ma peau et mal dans mon corps, j’avais peur de tout le monde, je n’osais rien dire lorsque les garçons de l’école me chahutaient. Ils me traitaient de fille, de pleurnicheuse. Un jour, ils m’ont même mis tout nu pour voir si je n’étais pas une fille déguisée en garçon.  — Mais tu n’en as pas parlé au prof ou à tes parents ? — Non, j’avais trop peur d’en parler, et puis ma mère s’en foutait. Sonia, en m’écoutant tu me redonnes espoir, et je vais tout te dire. — Et tu me tutoies en plus, c’est génial, dit-elle en reprenant son massage. — Tu comprends maintenant pourquoi j’étais terrorisé tout à l’heure, et mon calvaire a continué. Au collège je suis aussi rentré dans une section spécialisée, et ça a recommencé j’ai été tabassé par les autres élèves ; ils m’ont mis dans une benne à ordure en me disant que je n’étais qu’une merde, qu’un sale pédé. Le pire a été au lycée professionnel où j’ai eu un check-up complet, j’ai passé je ne sais pas combien de temps tout nu devant les médecins et infirmiers ; ils voulaient comprendre ce qu’il m’arrivait. Malheureusement pour moi et à mon plus grand désespoir ils ne trouvèrent rien.    — Waouh… ! Ça craint ton histoire, si tu veux arrêter, tu le dis. — Non, maintenant que j’ai commencé, je vais jusqu’au bout ; et en plus, ça me fait du bien d’en parler. Mais si tu ne veux plus entendre, je comprendrai.   Elle change de position pour se placer à côté de lui, afin de lui masser les jambes et le ventre.   — Non, continue. — Vers treize ans, j’ai eu une idée complètement folle. J’espérais retrouver l’amour de ma mère en me déguisant en fille, mes sœurs étaient parties faire leur vie ; je restais seul avec mes parents. Je suis allé fouiller dans les affaires de ma mère, j’essayai ses robes, ses jupes, enfin tout ; j’y prenais goût, je me sentais bien ainsi. À cause de ma timidité, je n’osais pas me montrer à elle dans ces tenues ; jusqu’au jour où elle m’a surpris. J’avais seize ans. J’ai tenté de lui expliquer, après avoir tenté tout un tas d’excuses idiotes, j’ai fini par lui avouer que si je fais ça ; c’était pour retrouver son amour. Que j’étais persuadé qui si je m’habillais en fille, elle m’aimerait à nouveau. Elle m’envoya une paire de claques à me décrocher la tête, mes oreilles me faisaient mal, j’étais devenu sourd. Elle était dans une colère noire, alors comme toute réponse, elle ferma définitivement son armoire à clé et m’envoya en pension dans un lycée professionnel en menuiserie. Là, j’ai eu mon examen et j’ai trouvé du travail, j’ai pris un appartement, mais j’ai été viré à cause de mon manque d’assurance et ma timidité. Je me suis retrouvé à la rue avec mon dernier salaire en poche, mais je me suis rapidement retrouvé sans argent, alors j’ai décidé de partir loin et je me suis retrouvé à Marseille. J’ai rencontré un mec qui m’a proposé de la drogue, j’ai refusé car je n’avais pas assez d’argent. Mais si j’avais pu, j’en aurai acheté plein et un truc fort qui m’aurait foutu en l’air ; il paraît qu’on voit des trucs super-bien. Alors le mec m’a dit que je pouvais me faire un max de tunes, comme il disait. Et me voilà en train de te raconter mon histoire à la con, et toi qui me fait du bien avec tes caresses. — Et maintenant tu en es où avec ta mère et ton père ? — Au jour d’aujourd’hui mes parents ont divorcé, j’ai renié ma mère à vie. Avec tout le mal qu’elle m’a fait, je ne veux plus la voir, plus jamais ; quant à mes sœurs, elles ne me parlent plus vu qu’elles se sont rangées du côté de ma mère. Il ne me reste donc plus que mon père comme membre de ma famille proche. Voilà Sonia, maintenant tu sais tout de mon passé , ou presque.   [À suivre]
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