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Police polissonne

Chapitre 55

La déclaration.

Erotique
   Julien est heureux dans sa nouvelle peau, il constate avec plaisir qu’il n’est pas seul dans ce monde de brut. En arrivant chez Sonia, il n’enlève que ses chaussures et reste ainsi habillé en fille, mais l’heure tourne et Sonia doit partir en mission. Elle lui parle du rendez-vous du lendemain avec son patron.   — Julien, demain nous irons voir mon patron, il ne faut pas que tu sois inquiet ; il va juste chercher à savoir comment tu en es arrivé là. Ne lui parle pas trop de ton mal-être avec ton corps, il est flic, pas psy.  — D’accord, et après que va-t-il se passer ; et s’il ne veut pas ? — Je le connais bien, et je peux te dire qu’il le fera d’autant que maintenant tu as du travail ; enfin si tu le prends ?  — Plus que jamais, c’est une véritable aubaine et je vais pouvoir m’habiller comme je le voudrais ; Sonia, tu es géniale.  — Tu vois que les choses s’arrangent. Mais je voudrais revenir sur un point qui me travaille l’esprit. — Oui, quoi ; tu sais je suis bien avec toi et je te dirai tout ce que tu veux savoir. — Bon…, je ne veux surtout pas que tu te vexes, mais j’ai l’impression que tu te sens presque mieux mentalement quand tu es habillé en fille ?   Surpris pas cette question, il baisse la tête et rougit, se triture les doigts à se les arracher ; Sonia a le sentiment qu’il est en train de se refermer sur lui-même. Elle craint qu’il se bloque, alors elle l’interpelle :   — Julien ! Regarde-moi s’il te plaît, dis-moi la vérité.   Au bord des larmes, il lève les yeux vers elle. En lui, c’est le bouleversement, il hésite à avouer cette chose qui le hante depuis toujours  avec cette sensation permanente d’habiter un corps qui n’est pas le sien ; se sentant acculé il répond :   — Sonia, c’est compliqué, tout est compliqué…, ce matin je me suis regardé nu dans la glace… Sonia, mon corps me fait honte, ce n’est pas le mien. Je voudrais tant ressembler à une femme, comme toi…, dit-il en tremblant. — Eh alors ! Où est le problème, tu viens de te travestir, habillé ainsi tu semblais bien dans tes baskets. Alors que se passe-t-il ?  — En fait je voudrais que cela dure tout le temps, habillé de cette façon j’oublie mon corps de garçon, mais le tourment de ne pas être à ma place dans la société revient.  — Et changer de sexe, tu y as réfléchi ? Car je pense qu’une fois tes papiers en règle la chose sera possible.  — Je ne sais pas, c’est compliqué, et puis il y a ma famille et les gens, les regards et les réflexions. — Ça, je le sais. Mais dis-toi bien que ce ne sont pas les autres qui écrivent ta vie, c’est toi ; et toi seul. Tu es comme un auteur ou un écrivain qui rédige un roman, une thèse ou une autobiographie, c’est lui qui décide de ses propos ; ceux qui aiment c’est parfait et pour ceux qui n’aiment pas, eh bien ils referment le livre. Pour toi, c’est la même chose, tu es le patron et personne, tu entends, personne n’a à te dire quoi que ce soit ; réfléchis à ce que je viens de te dire, c’est important. — Merci Sonia, tu es géniale et tu me fais beaucoup de bien ; je te promets d’y réfléchir. — À la bonne heure, dans ce cas tu as toute la soirée pour y penser ; on en reparle demain avant d’aller voir mon patron.
 — D’accord, merci Sonia, tu es une chique fille. — Je vais te laisser, car je dois voir mon chef pour le boulot de ce soir. — Alors bon courage, à demain et j’espère que ça va aller pour toi.    Comme il est dix-neuf heures, et qu’elle voudrait discuter avec son chef de quelle façon il entrevoit cette soirée, mais surtout pourquoi il était de mauvaise humeur ce matin ; elle prend son téléphone et rédige un SMS.   [SMS, Marc] > Salut Marc ! < Oui Sonia, que veux-tu ? > Savoir si tu voulais bien manger avec moi au resto ce soir ? > Et la mission, tu as oublié ? < Non, mais je voulais juste discuter avec toi. > Si tu veux, on se retrouve au resto du port comme d’habitude ? < Oui, et c’est moi qui régale ; j’arrive dans une vingtaine de minutes.   Elle va prendre une rapide douche et s’habille dans sa chambre. Pour l’occasion, elle choisit des dessous classiques, une minijupe noire pas trop serrée, un haut blanc, son blouson en cuir et des mocassins sans talons ; la tenue idéale pour pouvoir bouger au cas où.    C’est avec une certaine impatience qu’elle se prépare, ce genre d’intervention où elle va se retrouver presque enfermée dans une boîte de nuit à tenter d’identifier des têtes, l’excite beaucoup.  Elle s’imagine déjà face celui qu’elle veut arrêter à tout prix, l’action sera rapide et efficace ; avec Marc, ils vont le mettre en tôle dès ce soir. Quand elle gare sa voiture sur un des parkings du port, elle trépigne d’impatience, alors elle court jusqu’au restaurant où son chef l’attend déjà. Il est déjà là, assis à la terrasse du café, il sirote une bière tout en fumant une cigarette ; en la voyant arriver, il lève le bras et se lève pour l’accueillir.   — Tu as fait vite pour te préparer, pressée ? lui dit-il en lui faisant la bise. — Oui Marc, j’ai hâte ; mais avant je voudrais qu’on parle. Dis-moi ce qu’il se passe, pourquoi tu étais énervé ce matin ? — Rien, tout va bien. — C’est faux, je vois que tu me mens ; je croyais que nous étions amis, alors tu peux tout me dire. — OK, on ne peut vraiment rien te cacher. Tu veux savoir ce qui m’ennuie ? Eh bien c’est toi Sonia, tu me fais peur, tu prends trop de risque et ton initiative d’hier ne me plaît pas du tout ; tu es complètement folle d’amener un inconnu chez-toi. — Mais il était en détresse, j’ai voulu juste l’aider et aujourd’hui il va mieux. — Et demain matin tu vas retrouver ton appartement vide, ou être accueillie par des lascars qui vont t’attendre avec un flingue ; je te préviens : demain je te raccompagnerai, et ce n’est pas négociable. — Moi je lui fais confiance, c’est tout. — Comme tu veux, mais ne viens pas te plaindre si ça tourne mal. Bon, on arrête là et on passe commande ? — Oui, c’est mieux. Patron ! La carte s’il vous plaît, demande-t-elle.   Carte en main, ils choisissent un repas simple mais qui tient au corps ; ce soir c’est steak frites. Marc voyant Sonia un peu renfermée sur elle-même reprend la conversation :    — Tu sais Sonia, c’n’est pas pour t’emmerder que je te dis ça ; c’est pour toi, et puis je n’ai pas envie de te perdre à cause d’une connerie. — Pourquoi me perdre ? Ne me dis pas que je compte pour toi ? — Si, et plus que tu crois, lui dit-il d’une voix un peu étranglée.   Sonia le fixe droit dans les yeux et constate qu’ils sont devenus brillants. Cet indice lui fait un peu peur, car elle sait ce qu’il va lui dire, depuis des mois elle le sent se rapprocher d’elle et cette engueulade en est la preuve.   — Marc ? Qu’est-ce que tu me fais ? — Ne me dis pas que tu n’as rien vu, je ne croirai pas ; Sonia, je…   La suite elle la connaît, mais ce n’est pas ce qu’elle veut ; depuis toujours elle le lui a pourtant bien dit qu’elle ne voulait pas s’attacher, à cause de son métier. En entrant dans la police, elle avait demandé qu’on lui mette un stérilet définitif pour ne pas avoir d’enfant. Parce qu’elle a trop souffert au décès de sa mère dont les images du meurtre commis par son père avec cette violence et cet acharnement qu’il avait déployé pour la tuer. Ces images, horribles, sont toujours gravées dans sa mémoire et le resteront à vie. Ce qui l’oblige à refuser toute vie sentimentale, et encore moins à cause de l’objectif qu’elle s’est fixée. Elle regarde Marc dans les yeux et attend la fin de sa phrase ; il glisse sa main sur celle de Sonia posée sur la table,    — Sonia, je tiens énormément à toi, si tu n’avais pas décidé de rentrer dans la BS pour te venger de cet homme, tu ne serais jamais partie faire cette formation ; je t’aurais gardée près de moi. Sonia tu es toute ma vie, Sonia ; je t’aime.    Une larme coule le long de la joue de Marc ; le menton de Sonia tremble. La phrase qu’elle redoutait tant, vient de lui transpercer le cœur. Il lui serre la main avec ce genre d’étreinte qui est capable de transmettre en une fraction de seconde des millions d’informations et des tonnes de sentiments ; d’un geste vif, elle se dégage et court vers les toilettes. Debout devant la glace du lavabo sur lequel elle cramponne le rebord, elle se regarde, elle est rouge, horrible, elle se laisse aller et éclate en sanglots.    « Fais chier, Marc tu me fais chier avec tes conneries ; ce n’est pas ce que je veux ! Putain de merde ! » se dit-elle.   Elle ouvre le robinet d’eau froide en grand et s’asperge le visage pour tenter de se calmer, mais on frappe à la porte, c’est le patron :   — Ça va Sonia ? Ouvre-moi s’il te plaît.   Elle déverrouille la porte et le patron lui dit avec son accent marseillais :   — Eh alors ma petite, qu’est-ce qu’il se passe ? C’est Marc que te rend comme ça, peuchère ? Ah il est amoureux tu sais, et de toi je parie ; tu as bien de la chance de trouver un garçon comme lui. Tu sais je le connais depuis qu’il est tout petit. Comme toi, petit, il a eu beaucoup de problèmes, mais c’est un bon garçon tu verras, lui dit-il en la poussant vers la terrasse. — Hé Marius, tu as fini d’embêter cette petite, il y a du travail ici, hurle la patronne du fond de sa cuisine. — Té, et ça va être de ma faute maintenant ! dit le patron en tirant la chaise de Sonia.   Elle se réinstalle, prend la main de Marc, pour une fois elle à du mal à dissimuler ce qui se passe en elle et lui dit :   — Désolé Marc, je ne m’y attendais pas, cache-t-elle maladroitement. Je me doutais que tu m’aimais bien, mais de là à tomber amoureux de moi c’est trop. Tu sais que je ne peux pas avoir d’enfant, que ma vie sera celle d’une fliquette qui va passer son temps à traquer les voyous jusqu’au jour où elle se fera piéger. Alors non je ne peux pas tomber amoureuse de toi, je ne le veux pas. — Sonia, ta voix et tes yeux te trahissent, ne cherche pas à cacher l’évidence ; moi ; je ne veux que notre bonheur. Je veux conquérir ton amour et avoir une belle vie de parents. — Mais tu sais que je ne peux plus avoir d’enfants. — Ça, c’est ce que tu crois, mais la réalité est différente ; le stérilet qui t’a été implanté peut être retiré et tu retrouveras un fonctionnement normal de tout ton organisme.    Une fois de plus les paroles de Marc viennent de faire mouche, Sonia est presque contente de cette nouvelle ; mais il reste un point très important, l’arrestation tant désirée.   — Tu vas encore me dire qu’il y a l’arrestation du Boss, pour ça je suis là et tu ne seras pas seule. Je ne sais pas si le patron t’en a parlé mais nous avons pensé que tu pourrais infiltrer le réseau. — Et je fais comment ? — J’ai une idée. Nous avons arrêté plusieurs go-fasts ses derniers temps et nous pensons qu’ils sont en manque de chauffeurs performants. Donc en faisant le tour des boîtes, il va falloir essayer d’écouter les conversations pour trouver l’un des organisateurs de ces go-fasts, et c’est là que tu interviens. Tu essaies de te mêler à la conversation en disant que tu cherches du boulot car tu as besoin de fric, de beaucoup de fric. Tu peux leur dire que tu as déjà une voiture mais il faut la payer. — Quoi la Mégane ?  — Non nous sommes en train de préparer une voiture saisie aux trafiquants, c’est une Audi A6 V6 break dont le moteur de 3 L a été poussé à 400 ch est capable de la monter à plus 300 Km/h. Avec ça tu passes tous les radars sans soucis, si tu es OK, il va falloir la maîtriser et tu le ferras sur le circuit de Paul RICARD et après sur autoroute. Je te préviens il y a des risques. Tu seras équipée de tous les moyens de communication possible, mais en réalité ton rôle sera simple ; il faudra que tu ailles là où ils te diront d’aller. L’équipe de surveillance s’occupera de te suivre et de marquer tous tes points d’arrêt. Comme tu vas te révéler une excellente pilote, nous organiserons des courses-poursuites pour les tromper et toi tu fonces.  — Ah, oui, pas con ton plan ; et le Boss là-dedans ? — Comme tu vas être une pilote hors pair le patron voudra te rencontrer, c’est obligé. Après ce sera à toi de jouer. Les choses peuvent aller très vite comme elles peuvent mettre des mois, mais nous serons toujours derrière toi au cas où. — Là tu m’intéresses, donc ce soir il faudrait que je trouve du boulot. — C’est ça, Sonia, je suis désolé de t’avoir fait pleurer, mais ça fait trop longtemps que je voulais te le dire. — Je comprends, mais je dois avouer que tu m’as prise par surprise, répond-elle faussement — Dis, je peux garder espoir ? — Bon, si on a fini de manger, je paie et on va faire un tour sur le port en attendant que la boîte ouvre, dit-elle en se dirigeant vers la caisse.   Quand ils quittent la terrasse du restaurant, Sonia est sur un nuage, la chose qu’elle redoutait tant vient d’arriver ; mais prise par cette idée obsessionnelle d’arrestation, elle avait mis de côté sa vie sentimentale en refusant tout. L’annonce de Marc concernant le moyen de contraception qu’elle porte en elle vient de tout bousculer dans son esprit. Elle glisse sa main dans celle de Marc le temps de faire le chemin jusqu’au parc Émile Duclaux (physicien, biologiste et chimiste français). Ses larmes de bonheur ont séché, le petit nuage de coton est toujours là, elle est bien ; ce 17 Mai 2017 est devenu le jour qu’elle marquera d’une croix blanche. Alors qu’ils approchent du parc, elle entrevoit une autre façon d’orientée sa vie ; mais à ce moment précis elle a autre chose en tête.    Elle tire Marc vers un banc en bois et le force à s’asseoir, elle prend place à côté de lui, appuie sa tête sur son épaule et reste un instant ainsi sans bouger ; le temps semble s’arrêter, elle n’a encore jamais ressenti une chose pareille. Une tempête traverse tout son corps, son cœur bât à cent cinquante, elle a les mains moites, transpire, le regarde dans les yeux, avance son visage vers celui de Marc, leurs bouches se rapprochent doucement jusqu’au contact. Le baiser devenu inévitable dégage toute la tendresse et l’amour de ces deux êtres, il est fougueux, leurs langues s’emmêlent dans leur bouche, elles jouent aux jeux de l’Amour. Dans cette excitation, Sonia caresse le torse de Marc, puis elle grimpe sur ces genoux en se plaçant à califourchon face à lui, sa minijupe remonte très haut sur ses cuisses ainsi mises à nu ; il ne peut s’empêcher de lui caresser, de glisser ses doigts jusqu’au tissu de sa petite culotte déjà humide de désir. Il en écarte le bord, ses doigts se glissent sous le tissu et suivent la fente féminine, déjà ouverte au désir ; puis il rencontre le piercing du clito qui pointe d’excitation ; Sonia est en transe. Elle ne tient plus, elle veut qu’il l’aime maintenant, alors d’un bond elle se lève et l’entraîne dans une ruelle ; il la plaque contre le bois d’une porte cochère à peine éclairée. Impatiente, elle sort le membre de Marc gonflé d’amour, lui saute au cou, enroule ses jambes autour de la taille de son amant, se hisse ; Marc dirige l’objet du désir là où il faut et la belle se laisse glisser sur le membre en érection. Elle gémit doucement de plaisir en dévorant la langue de cet homme que son cœur désire tant ; son orgasme arrive, rapide et puissant ; mais elle n’est pas rassasiée, alors elle lui dit.   — Je t’aime, Marc, je te veux, je ne veux plus que toi pour toujours.  — Moi aussi je t’aime, moi aussi je te veux pour toujours.   Ils se rajustent et elle poursuit :   — Nous allons régler cette affaire et après je serai tout à toi.  — Alors allons-y, la boîte doit être ouverte. — Oui, et tout à l’heure tu me raccompagneras chez moi, je veux sentir ton corps contre le mien et nous ferons l’amour.   [À suivre]
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