Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 83 J'aime
  • 23 Commentaires

Police polissonne

Chapitre 73

L'opération.

Divers
#Chapitre 73 : L’opération.
Quand dans le petit bloc de stabilisation elle découvre le corps nu de sa patiente ainsi que son joli visage encore marqué par la peur de ce qu’elle vient de vivre ; elle est émue, d’autant que la jeune femme est plus jeune qu’elle. Elle contrôle tous les paramètres avec la plus grande attention et quand le médecin estime qu’elle peut passer au bloc, il ordonne :
— Bon, ça a l’air d’aller, on lui fait passe un scan et au bloc ! L’ortho a été prévenu ?— Oui Docteur, répond Émilie.
Le manipulateur fait une radiographie et un scanner corps entier. Sans attendre, l’infirmière conduit sa patiente au bloc, et la laisse dans la salle de réveil, une infirmière arrive et lui dit :
— Tiens la chipie ! C’est ta patiente ?— Oui, elle a été gravement blessée par balle à l’épaule ; elle est dans un sale état. Vous faites gaffe.— Ah, mais attends, c’est ta patiente et tu es infirmière bloc ; alors à poil, la douche et tu assistes le chirurgien.— Merde, stérilité stade Zéro ?— T’as tout compris, ordre du chirurgien.— OK j’y vais.
Rapidement, elle rejoint les vestiaires, se déshabille, prend une douche Bétadiné et enfile une tenue jetable, bleue pour le bloc. Ce genre de protection quasiment transparente est devenue obligatoire suite à une infection des blocs opératoires, qui avait contaminé l’intérieur des tenues de bloc. Comme elles se portaient par-dessus la tenue normale ; la contamination fut générale. La direction prit la décision irrévocable de l’obligation d’être nu sous les tenues de bloc, avec l’inconvénient de faire fuir une partie de l’équipe soignante trop pudique.
Émilie qui ne l’est pas du tout s’en amuse, et puis voir son patron par transparence n’est pas pour lui déplaire, car enfiler ce genre de tenue lui fait toujours plaisir. Elle garde quelques souvenirs impérissables de fin d’opération très compliquée qui se poursuivit en une séance très sexy avec le chirurgien. C’était « histoire de décompresser » comme il avait dit, mais elle l’avait un peu cherché.
Quand elle entre au bloc, elle a la surprise de voir le Docteur Bastien Renaud Orthopédiste de renom avec qui elle avait eu une petite aventure.
— Tiens, mais c’est notre chère Chipie qui est là, je vois que tu es toujours là au bon moment et toujours aussi ravissante.— Toujours le mot pour rire, Docteur ; mais je pense que vous allez moins rigoler quand vous allez découvrir ce que je vous apporte. Regardez les radios qui sont affichées sur la vitre.
Le chirurgien s’approche de la vitre où les radios sont affichées à l’extérieur : une procédure suggérée par Émilie pour ne pas infecter le bloc. Il inspecte soigneusement les clichés au format A4 et s’exclame :
— Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je n’ai jamais vu une pareille blessure.— C’est une policière, une arrestation qui a mal tourné.— Non, mais ils ont tiré avec quoi ? Je n’ai jamais vu un tel désastre même sur des militaires qu’on a déjà opérés ici. Bon, alors il y a du travail, il me faut un autre chirurgien ; tout seul, je ne peux pas y arriver.— Désolé Docteur, mais il n’en a pas.— Comment ça, il n’y en a pas ?— Toujours pareil Docteur, la restriction de budget, le manque de personnel ; enfin la merde quoi.— Bon, ils nous font vraiment chier, putain, mais on ne vend pas des cacahuètes ! Bon, on ne va pas avoir le choix, tu vas m’assister.— Moi ? Alors ce sera avec plaisir Docteur...— Bon, Infirmière, tu vas m’appeler Bastien et le TU es obligatoire ; sinon...— Sinon quoi ?— Euh, rien ; bien notre patiente est-elle prête ?
Le brancard de la patiente entre dans le bloc avec une AS. L’opération peut commencer et le chirurgien explique le déroulement de l’opération :
— Mais où sont les autres.— Il n’y en a pas, Bastien ; je l’ai dit tout à l’heure.— Écoutez-moi : nous allons jouer les plombiers en réparant l’artère et la veine pulmonaire, je ne vous cache pas que c’est l’opération de la dernière chance ; je veux que tout le monde se concentre.— Oui Docteur, répondent les deux femmes.
L’opération est effectivement très délicate, et le résultat très incertain, car Sonia est toujours sous assistance cardiaque et respiratoire.
L’équipe du bloc a travaillé toute une partie de la nuit pour tenter de réparer le circuit vasculaire et nettoyer les ravages faits par la balle. La bonne nouvelle est que Sonia est en vie, avec un pronostic vital désengagé, mais il reste son épaule. Au fur et à mesure de l’avancement de l’intervention, le chirurgien eut la surprise de constater le professionnalisme d’Émilie, et surtout de l’intérêt qu’elle porte à ce qu’il se passe.
— Alors Bastien, cette épaule ?— Je crains qu’on n’arrive pas à la sauver, il va falloir l’amputer.— Non, mais ce n’est pas possible, il doit bien avoir un moyen de réparer ça ? Comme mettre une prothèse.— Oui, je viens d’y penser, dit le chirurgien en retournant observer les radios.
Devant le cliché des épaules, il regarde, se gratte la tête puis se tient le menton en marmonnant des phrases incompréhensibles, du bout du doigt, il dessine ; il semble satisfait. Il appuie sur le bouton de l’interphone relié avec l’accueil des urgences et une voix répond :
— Oui, Docteur ?— Il me faut en urgence une prothèse inversée côté droit pour ma patiente, vous transmettez la radio et tenez-moi au courant.— Bien Docteur ; je m’en occupe immédiatement.
Dix minutes plus tard, l’interphone grésille.
— Docteur ? Il n’y en a pas, la seule solution que j’ai trouvée, c’est un modèle expérimental mis au point par le Professeur Lacdure, mais c’est lui qui la mettra en place...— Ah, je connais ses travaux, et son caractère autoritaire ne me plaît pas beaucoup ; et puis à Marseille, on n’aime pas beaucoup les envahisseurs. Autrement quels sont les délais ?— Trois jours minimum, autrement avec le Professeur, c’est deux heures.— Bon, comme nous n’avons pas le choix, je prends.— Bien Sonia, nous allons avoir du boulot...— Bastien ! Elle se réveille !— Hou là... Ce n’est pas le moment ! Mais c’est une bonne nouvelle, mais il ne faut pas qu’elle bouge, appelle l’anesthésiste pour qu’il la rendorme.
Elle s’approche de l’interphone et ordonne :
— Un anesthésiste est demandé en urgence au bloc 1 ! Je répète : un anesthésiste bloc 1 d’urgence.
Dans la seconde qui suit, le médecin arrive.
— Bonjour, je suis là.— Ah, salut, il faut plonger cette patiente dans un coma artificiel deux ou trois jours, il ne faut pas qu’elle bouge et surtout qu’elle n’ait pas mal, car j’espère pouvoir sauver son épaule en mettant une prothèse.— OK, Bastien, je m’en occupe tout de suite. Elle est à jeun, je suppose, et combien elle pèse ?— Elle a dû manger vers vingt heures hier et pour le poids, je dirais dans les soixante-dix ou quinze kilos, elle est bien costaude ; et ce n’est pas de la graisse.— Parfait, dit le médecin en injectant le médicament dans la perfusion.
Sonia plonge aussitôt dans un sommeil profond et reste immobile.— Bastien, je suis contente qu’elle se soit réveillée toute seule ; c’est bon signe, ça !— Oui, et même très bon signe. En attendant que la prothèse arrive, nous allons tout préparer ; mais si tu te sens fatiguée, tu as une heure devant toi pour récupérer.— OK, mais normalement, je termine dans une demi-heure.— Si tu ne veux pas continuer, je ne t’en voudrais pas, car ce n’est pas ton boulot.— Non, au contraire, c’est juste que pour le planning.— Si ce n’est qu’une question de planning, je verrai cela avec la cadre infirmière. Je pense que tu as mieux à faire que de rester infirmière. J’en ai déjà parlé avec ton patron des U et nous sommes du même avis, tu dois faire le module de médecin, car tu en es capable.— C’est gentil, mais il faut que je bouge.— Alors, fais médecin urgentiste, et là, tu vas bouger, c’est moi qui te le dis.— C’est une idée, je crois que je vais y réfléchir.
Émilie sort du bloc, se rend au vestiaire pour se changer, mais là, c’est la surprise ; sa tenue a disparu et il ne reste qu’une blouse qui a du mal à contenir les rondeurs de l’infirmière. C’est donc nue sous sa combinaison de bloc qu’elle se rend dans une chambre réservée aux internes. Elle se couche.
ooOoo
Marc, complètement abattu, vient d’arriver chez Sonia et trouve ses amis déprimés, il n’a pas franchi le seuil de la porte qu’ils lui sautent dessus.
— Alors, comment va-t-elle, qu’est-ce qu’il s’est passé, c’est grave.— Bon, laissez-moi respirer un peu, et servez-moi à boire ; j’ai soif !— Tu veux quoi ? On était au champagne.— Va pour le champagne, et deux ou trois trucs à manger s’il y a.— Alors, qu’est-il arrivé ? interroge Julien.— Tout ça est de ma faute, je n’aurais jamais dû la laisser seule pour cette mission, je m’en veux terriblement, et si elle ne s’en sort pas, je crois que je n’y survivrais pas.— Mais c’est si grave que ça ? Demande Fanny,— Oui, elle est entre la vie et la mort, j’attends que l’hôpital me rappelle ; je sais qu’ils doivent la passer au bloc ?— Il faut garder espoir, elle est forte et c’est une battante, et peut-être que ce n’est pas si grave ; même si ça saignait beaucoup.
Mais rien n’y fait et tous sont pennés, la pièce est tout à coup plongée dans un silence de mort, personne ne dit plus rien, sauf Julien qui suggère :
— Bon, je pense qu’on n’a plus qu’à aller se coucher, rester là à attendre n’avancera à rien, et demain, il faut allez bosser, Marc, on te laisse, ça va aller ?— Oui, partez, je vais me coucher aussi.
Il laisse Marc seul, et la mort dans l’âme, ils rentrent chez eux. Mais la nuit est longue chez les jumelles comme chez Nathalie et Julien, les quelques caresses qu’ils se font n’arrivent pas à tromper l’inquiétude. Alors que faire ? Ils tournent en rond et échangent quelques banalités, mais rien n’y fait. Plus le temps passe et plus l’inquiétude de voir disparaître leur amie grandit, avec le téléphone qui est resté muet toute la nuit et le jour qui se lève ; l’angoisse est devenue pesante.
Le petit réveil en plastique blanc, posé sur le meuble télé égraine les secondes qui paraissent durer des heures, le tic-tac résonne comme dans une cathédrale et le son devient stressant ; tous attendent... Quand la sonnerie du téléphone de Marc sonne, tous sursautent : Julien serre les poings, Nathalie lui attrape l’avant-bras et lui serre si fort que ses ongles s’impriment dans la peau du jeune homme. Quant aux jumelles, elles se tiennent par les mains, leurs bouts de doigts blanchissent sous la pression des mains contractées. Marc attrape l’appareil.
— C’est un numéro masqué ! dit-il en décrochant.— Allô, dit une voix féminine.— Oui, bonjour ?— Je suis Émilie, l’infirmière qui a pris Sonia Wolsky en charge.— Oui, vous avez des nouvelles ? demande-t-il d’une voix fébrile alors que tous sont suspendus aux paroles qui s’échangent.— Oui, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne est que nous avons réussi à la récupérer de justesse, mais elle est vivante et autonome, son cœur est reparti et elle respire normalement.— Et la mauvaise ? Interroge Julien.— C’est qu’elle s’est pris une balle dans l’articulation de l’épaule qui a fait beaucoup de dégâts, nous n’avons jamais vu une telle catastrophe ; c’est à croire qu’on lui a tiré dessus au canon. Si on n’arrive pas à lui poser un implant, nous serons obligés de l’amputer ; je ne vous cache pas que nous sommes très inquiets. Sa veine et son artère pulmonaire ont été sectionnées et elle a perdu énormément de sang et nous avons failli la perdre. L’opération à venir est compliquée et risquée. Un professeur est parti de Paris en avion sanitaire avec ce qu’il faut. Voilà, je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, il faut attendre demain ou après-demain ; je vous tiendrai au courant et je vous en dirais plus...— Et quand pourra-t-on la voir ? demande Marc.— Je ne sais pas, c’est le médecin qui décidera ; il faudrait aussi essayer de prévenir sa famille si elle en a une... Je vous laisse, bonne fine de journée, dit l’IDE en raccrochant.
Les cinq amis sont alors complètement abasourdis par ce qu’ils viennent d’entendre. Leur amie si dévouée, trépidante, courageuse et sexy, se retrouve à l’hôpital dans un état catastrophique ; la vision est pour tous totalement irréelle. Les visages se sont fermés et personne ne peut parler, seul Julien rompt le silence :
— Marc, tu y étais, qu’est-ce qu’il s’est passé ?— Vous savez, je ne sais pas tout, car je suis arrivé juste un peu trop tard, et croyez bien que je le regrette et que je m’en veux de l’avoir envoyée seule dans ce merdier ; je crois que si elle ne s’en relève pas, je m’en voudrais toute ma vie... Je ne sais même pas si je tiendrais le coup, vivre sans elle ne sera pas possible.— Non, Marc, il ne faut pas penser à ça, elle va s’en sortir ; c’est une battante et il faut qu’on trouve le moyen de l’aider ; mais comment ? dit Nathalie.— J’sais pas, mais l’infirmière a parlé de prévenir sa famille, quelqu’un sait s’il a de la famille ? demande Fanny.— Je crois qu’elle n’a personne, car je connais son passé. Sa mère est morte, et son père en prison, et je ne pense pas que ce soit une bonne solution de lui en parler, explique Marc.— Pourquoi ? C’est son père malgré tout, plaide Cathy.— Je vois que vous n’êtes pas au courant, alors je vais vous dire quelque chose : si son père est en prison, c’est parce qu’il a tué sa mère de façon horrible ; donc je ne me vois pas faire une demande de sortie pour qu’il vienne la voir.— Non, c’est pas possible ! s’exclament-ils tous d’une seule voix.— C’est pas vrai ! La pauvre, apprendre que son propre père a tué sa mère doit être une chose horrible ; j’y crois pas... dit Julien.— C’est pire que ça, elle a assisté à la scène, reprend Marc.— Non ! La pauvre, c’est vrai qu’on ne sait rien d’elle ; mais tu la connais bien, dit Nathalie.— Oui, et la première fois où je l’ai arrêté, c’était juste après le meurtre de sa mère ; il avait fui par peur de subir le même sort et..., mais bon Dieu c’est bien sûr !... Le dossier de cette affaire ! Je suis certain de retrouver tous les membres de sa famille. Je vais me coucher un peu et je m’y attaque ; et vous feriez bien d’aller dormir aussi.— Oui, et il faut ouvrir le magasin dans... quatre heures ! constate Nathalie en regardant sa montre.
[À suivre]
Diffuse en direct !
Regarder son live