Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 80 J'aime
  • 39 Commentaires

Police polissonne

Chapitre 75

Au CHU de Marseille.

Divers
Douchées et revêtues de la tenue réglementaire, elles accompagnent le praticien dans le couloir des urgences où le chef de service s’affaire.
— Patron, le Professeur voudrait faire les Transmission avec vous. — Allons dans mon bureau.— Alors Professeur ?— Tout d’abord, je voudrais féliciter le professionnalisme de votre infirmière et de l’aide-soignante. Je n’ai jamais vu une telle efficacité, et je vous suggérerais de leur faire passer des concours pour passer au niveau au-dessus. Je verrai bien Émilie, médecin urgentiste ou chirurgienne ; Martine peut faire le module d’infirmière. Je suis même prêt à les accueillir à la Fac de médecine de Paris, s’il faut les héberger, je m’en occuperai personnellement. Maintenant en ce qui concerne l’intervention où tout s’est merveilleusement bien passé.— Merci Professeur, disent les deux filles à l’unisson.— Ne me remerciez pas, je sais reconnaître la valeur des gens comme il le faut. Bien pour votre patiente, je pense qu’il va falloir la laisser dans le coma artificiel pendant une huitaine de jours, car les chairs ont beaucoup souffert, j’aimerais, à titre strictement personnel, connaître ce qu’il s’est réellement passé. — Je peux appeler son chef, il a tout vu ou presque, dit Émilie.— Alors, faites-le, s’il vous plaît, demande le chirurgien.
Émilie sort pour téléphoner à Marc, car les portables sont brouillés dans la zone des urgences.
— Allô ?— Oui, c’est Émilie, l’infirmière des urgences, est-ce que vous pouvez venir, le chirurgien voudrait vous rencontrer.— Oui, bien sûr et quand ? Et Sonia.— Bon, je vous rassure tout de suite, l’opération s’est bien passée et elle est en réanimation. Et si vous pouvez venir tout de suite, ce serait parfait. Vous venez à l’accueil des urgences et vous me demandez directement à un vigile ; je les préviens. — J’arrive tout de suite...
Le policier ému aux larmes se prépare et fonce vers le CHU.
Dès qu’Émilie sort du bureau, une discussion professionnelle s’engage entre les deux médecins.
— Cher ami, je tiens à m’excuser auprès de vous et de votre personnel si j’ai été un peu trop ... envahissant, si je peux dire. Vous savez que je suis Professeur et donc enseignant, et j’ai malheureusement affaire à des étudiants démotivés et qui n’avancent pas ; il faut souvent montrer les muscles pour se faire entendre. Mais là, je dois vous avouer que j’ai été épaté par vos deux assistantes qui je pense, garderont un très bon souvenir de cette intervention, dit-il en jetant un clin d’œil complice à Martine. — Vous avez pu constater et apprécier leur professionnalisme, vous comprenez pourquoi je vous ai refusé la troupe que vous demandiez.
— Oui, alors j’ai pris une décision. Pour vous aider, je ne prendrais rien pour cette opération qui devrait être facturée à prix d’or, et j’aimerais que nous prenions un peu de temps pour que vous m’expliquiez ce qu’il se passe exactement. — Martine, essaie de me rapporter le dossier de ta patiente, car je vais en avoir besoin.— Tout de suite Docteur.
En attendant que les deux jeunes femmes reviennent, le chef de service se lance dans une longue explication qui détaille ce qu’il a déjà dit.
— Vous savez, cher confrère, qu’ici, tout est compliqué, comme dans certaines sociétés relevant du domaine public, nous travaillons dans une ambiance délétère. Aujourd’hui, c’est le personnel qui dirige, comme il est très difficile de licencier, certains en profitent pour faire ce qu’ils veulent, comme ceux et celle qui vous « Pète un arrêt maladie » comme ils disent, tout ça parce que la cadre a refusé de donner un jour de congé. Certains calculent pour programmer les jours « enfant malade » afin d’allonger de quelques jours des ponts. Et les prises de tête avec les cadres pour les plannings, c’est encore le personnel qui décide, et devient menaçant, si ce que le cadre a programmé ne convient pas. De nos jours, c’est l’entreprise qui doit s’adapter à la vie de l’employé et non l’inverse. Vous voulez d’autres exemples ?— Allez-y, dites.— Certaines filles arrivent à obtenir trois ou quatre mois d’arrêt de travail pour dépression ou simulent un accident de travail et deux ans d’arrêt et après, elles tombent enceintes ; mais en attendant, je ne peux pas la replacer par manque d’argent.— Je vois...— Tenez, si on parle de la conscience professionnelle comme les retards d’une demi-heure voire une heure, sans réel motif valable. Et l’hygiène ! Faire des soins et des pansements avec les cheveux non attachés parce que les charlottes abîment les cheveux, il y a celles qui portent des ongles longs et vernis, sans compter les bijoux et le maquillage ; vous trouvez cela normal ? Ah c’est sûr que de faire la coquette au lieu de s’occuper et de surveiller les patients qui parfois font des conneries ; mais personne ne dit rien, car elles savent que personne ne fera rien, puisqu’on ne peut pas sanctionner. Voyez-vous, il y a des moments, j’ai envie de tout foutre en l’air et d’aller faire de l’humanitaire avec des infirmières et des aides-soignantes motivées comme Émilie et Martine.— Je vois, d’autant que vous en avez deux superbes, je les ai vus à l’œuvre ; et je pense qu’elles iront loin.— De toute façon, on ne peut rien dire, car les hôpitaux marseillais sont une véritable mafia, on ne maîtrise plus rien ; il faudrait mettre un coup de pied dans toute cette fourmilière et faire le ménage.— Écoutez, bien que je ne partage pas ses convictions politiques, le ministre de la Santé est un de mes amis et je vais vous aider à le mettre ce coup de pied. Si vous le permettez, je voudrais faire le tour des services et de noter ce qu’il ne va pas ; on pourrait me faire passer pour un inspecteur sanitaire.— C’est une très bonne idée, je vais vous faire accompagner par un brancardier, car pour moi, c’est compliqué ; j’ai une patiente à surveiller.
Le commissaire Marc Morard, précédé de l’infirmière entre dans le bureau du chef de service. Ils se saluent, et aussitôt, le professeur interroge le policier sur les circonstances de cet acte dramatique.
— Monsieur le commissaire, j’aimerais comprendre pourquoi la blessure de cette patiente est-elle si grave et comment cela est arrivé ; pouvez-vous nous expliquer cela ?— Naturellement, répond le commissaire. En ce qui concerne les circonstances, il faut savoir qu’elle était en mission d’infiltration de très haute importance et je ne vous dirai pas pourquoi elle a été choisie, car pour le moment, rien ne doit être dévoilé. Elle était sous protection rapprochée, tout avait été prévu pour que tout se passe en douceur, et il y avait peu de risque qu’une telle chose arrive. Mais malheureusement, il y a toujours un grain de sable pour enrayer la machine. Nous attendons les résultats des analyses de ce que vous avez ôté pour savoir de quelle munition il s’agit exactement.— Puis-je vous montrer les photos que j’ai prises de la blessure ? dit le professeur en tendant son téléphone portable.
Tout en écoutant les explications des médecins, Marc regarde avec surprise et étonnement les photos de la plaie ouverte montrant les chaires à vif et l’articulation de l’épaule disloquée. Puis à son tour, il d’écrit les faits intéressants pour les médecins en passant sous silence les actes sexuels et les coups portés par Sonia. Pour la blessure, le commissaire émet l’hypothèse qu’il s’agit d’une balle explosive et avoue être heureux de savoir Sonia encore en vie, puis il demande à voir Sonia.
Marc accompagné par Émilie peut aller voir l’amour de sa vie. Émilie lui explique qu’elle va être maintenue encore quelques jours dans ce coma artificiel de façon à éviter les douleurs. En la voyant, il ne peut s’empêcher de laisser couler quelques larmes, accompagnées de reproches qu’il se fait, car il se sent coupable de l’avoir laissée seule ; ce qui a conduit Sonia à se retrouver à l’hôpital.
— Dites-moi : va-t-elle récupérer son bras et s’en servir normalement ? demande le commissaire en prenant la main de Sonia, ému, il la serre et la couvre de baisers.— Il est trop tôt pour faire un pronostic, nous avons procédé à deux opérations, la première hier a duré quatre heures, car il a fallu nettoyer et enlever tout ce qui n’avait rien à faire là. Ensuite, je pense que vous avez compris que le professeur que vous avez vu est venu spécialement de Paris avec une prothèse nouvelle génération, et là, nous avons passé six heures pour adapter et mettre en place l’articulation. Maintenant, il faut attendre le réveil pour voir si les sensations et les mouvements sont présents. Mais ne vous faites pas de fausses idées, car avant de pouvoir se servir de son bras, elle devra faire beaucoup de rééducation ; il va falloir être patient, très patient.— Oui, je m’en doute, elle va être déçue de ne plus pouvoir exercer son métier.— Elle fera autre chose, et puis elle est vivante. Vous savez, nous avons failli la perdre plusieurs fois. Alors vous devrez vous occuper d’elle, car si j’ai bien compris, vous êtes ensemble.— Oui, c’est cela. Je vais pouvoir rassurer ses amis et je vais rechercher sa famille ; enfin ce qu’il en reste.— Ah, pourquoi ?— Eh bien, sa mère est morte assassinée par son père, il y a pas mal de temps, il est en prison. Donc il n’est pas question de le prévenir parce qu’elle ne veut plus le voir.— Comme vous êtes dans la police, vous pouvez sans doute les retrouver facilement.— Bien sûr, et si cela peut aider, je m’y mets tout de suite. Je vous remercie pour ce que vous avez fait pour elle, dit-il en embrassant et en caressant les cheveux de sa chérie.
Émilie retourne saluer son chef et le professeur avant de rentrer chez elle pour se reposer. Le commissaire regagne le commissariat, avant de débuter les recherches pour retrouver Amélia, il contacte Julien,
— Allô, Julien ?— Oui Marc, bonjour, tu as des nouvelles de Sonia ?— Oui, les nouvelles sont plutôt bonnes ; elle a passé une nuit et au bloc. Ils ont été obligés de lui mettre une prothèse pour remplacer l’articulation de son épaule droite, mais d’après l’infirmière qui a participé à l’opération, ils ont bien failli la perdre. Actuellement, elle est en réanimation, mais toujours plongée dans un coma artificiel, j’ai réussi à la voir et à l’embrasser.— Ouf... ! J’espère qu’elle va se remettre rapidement. Je vais prévenir les autres.— Bon, je te laisse, j’ai du boulot, car il faut que je retrouve sa cousine.
Il se met au travail et rédige à l’ordinateur une fiche d’avis de recherche. Pour lui, le plus rapide serait de retrouver la trace de la mère d’Amélia. Dans les cases, il indique successivement :
– Nom : Wolski– Prénom : Inconnu– Adresse/dernier lieu connu : Gładków– Pays : Pologne. :– Ajouter les ascendants/descendants, il coche la case « tous » dans la rubrique et il envoie la requête.
Il n’a à peine le temps de commencer son rapport sur l’intervention que l’écran affiche une vingtaine de profils, il les scrute un à un jusqu’à ce qu’il en rencontre un où est indiqué :
Wolski Cécilya, née le 2 janvier 1969 à Gładków (Pologne).Marié à : Yves Charpiot ; Lieu de naissance : Madagascar.Descendant : Amélia Charpiot ; née le 3 janvier 1997 à Strasbourg.
Dernière localisation téléphone portable n° 0606023156 à Strasbourg.
Le commissaire se frotte déjà les mains, car il est persuadé d’avoir, grâce à son flair de policier qu’il a trouvé les bonnes personnes. Il prend aussitôt son téléphone et appelle.
— Allô oui, dit une voix douce et juvénile.— Allô bonjour, je suis le commissaire Morard de la police de Marseille, et je suis à la recherche d’une personne du nom d’Amélia, ne craignez rien ; tout va bien.— Oui, c’est moi ; et que me voulez-vous ?— Avant de continuer et pour éviter que je vous fasse perdre votre temps, je voudrais que vous me disiez si vous avez une cousine qui porte le prénom de Sonia ?— Oui, j’ai une cousine, mais elle se prénomme Katia, Sonia c’est le prénom de ma tante, sa mère. Pourquoi ces questions, vous savez où elles sont ? Ma mère a beaucoup de chagrin d’avoir brutalement perdu tout contact avec elles depuis déjà plusieurs années. Mais comment vous nous avez trouvées ?— Vous savez, je suis commissaire de police et grâce à l’informatique, il est très facile de retrouver l’identité d’une personne et aussi son adresse. Je sais par exemple que vous êtes à Strasbourg, mais cela importe peu.— Donc vous savez où se trouvent ma tante et ma cousine, et comment vont-elles ?— Quel âge avez-vous ?— Vingt et un an, pourquoi ?— Dans ce cas, je préférerais parler à votre mère, est-elle là ?— Non, elle travaille, mais pourquoi voulez-vous lui parler ; quelque chose de grave est arrivé ? Vous savez, vous pouvez me parler ; je suis très forte. Je fais des études de médecine.— Comme vous voulez, mais au téléphone, je n’aime pas trop ça ; c’est délicat.— J’insiste, à moins qu’on puisse se rencontrer, car je suis effectivement à Strasbourg, et vous ?— Moi ? À Marseille, donc c’est plus compliqué, mais de toute façon, il va falloir que vous veniez très rapidement avec votre mère.— Oui, OK ; mais alors, dit Amélia agacée.— Bon, comme vous voudrez, mais ce que je vais vous dire est extrêmement grave. Katia a eu un grave accident...— Et ma tante aussi ?— Oui, si l’on peut dire ça comme ça ; je suis désolé, mais votre tante est décédée et votre cousine vient d’être opérée et ne va pas très bien.— Je savais que quelque chose de grave était arrivé ; expliquez-moi ce qu’il s’est passé.— Écoutez, je préférerais le faire de vive voix. Je voudrais que vous descendiez à Marseille aussi vite que possible. S’il le faut, nous prendrons les billets d’avion et je viendrai vous chercher à l’aéroport.
À l’autre bout du fil, la jeune femme semble encaisser le coup, et malgré une voix étranglée, elle poursuit avec aplomb.
— Oui, c’est d’accord... Mais est-ce que cela peut attendre une journée, car je suis en FAC de médecine, et demain matin, je dois donner le nom de l’hôpital où je désire faire mon stage d’orientation ; dans lequel est-elle ?— Elle est à la Timone— Cool, il est dans la liste, j’ai un numéro de téléphone. J’insiste, mais que lui est-il arrivé ? Il faut que j’en sache un peu plus pour le dire à ma mère.—Bon, si vous insistez, elle est avec moi dans la police et elle a pris une balle dans l’épaule lors d’une arrestation. Elle a bien failli mourir et ils lui ont mis une prothèse.— Mince, et ma tante ?— Je vous l’ai dit, elle est morte, assassinée.— Non... ! Par qui ?— J’aurais voulu vous le dire de vive voix, c’est une bien triste histoire... C’est son mari.— Le salaud... ! Bon, je préviens ma mère tout de suite ; pour les billets, c’est gentil, et comment fait-on ?— Dès qu’on aura raccroché, je vais appeler notre service qui gère les transports, cela vous laissera le temps de prévenir votre mère. Notre service vous rappellera pour les formalités, dès que vous embarquez dans l’avion, vous me prévenez de l’heure d’arrivée du vol. Je vous attendrai avec une pancarte avec votre nom ; ça va aller ? Notez, je vous donne mon numéro : 06........ Appelez-moi si besoin.— Oui, ça va aller ; vous savez, on les croyait mortes toutes les deux.— Bien, je vous dis à bientôt et courage.— Merci Monsieur.
Quand Marc raccroche, il est content d’avoir trouvé la bonne personne, mais il est peiné pour elles. Il appelle aussitôt le service des transports et le voyage s’organise. En attendant, il se met au travail et rédige son rapport d’intervention.
[À suivre]
Diffuse en direct !
Regarder son live