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Police polissonne

Chapitre 85

La nouvelle vie de Sonia est au bout de la route.

Erotique
Comme prévu, Émile a élu domicile chez Sonia le temps qu’elle redevienne autonome. Quant à elle, Émilie apprécie au plus haut point cette vie naturelle ; et si les gens d’en bas savaient que là-haut sur la terrasse de cet immeuble situé en plein centre de Marseille deux femmes bronzent et profitent du jacuzzi, entièrement nues. Que penseraient-ils ? Que diraient-ils ? Après des heures de rééducation, des journées de recherche, et des centaines de coups de téléphone ; Sonia pense avoir enfin trouvé l’endroit où elle pourra réaliser son projet.
Une dernière visite à l’hôpital pour une ultime radio et un dernier bilan qui lui apprendra que grâce au travail du Kiné, tout semble correct ; même si elle ne retrouvera jamais la totalité de la fonctionnalité de son épaule, elle pourra vivre presque normalement. Pour Sonia, c’est une victoire qu’elle s’empresse d’annoncer par texto à son chéri.
[SMS, Marc, Sonia]> Coucou ça va ? Je viens de sortir de ma visite de contrôle, le toubib dit que je suis bien consolidée.< Oui, ça va ; je suis super content pour toi. Émilie est toujours chez toi ?> Non, elle a repris le boulot ; pourquoi ?< Dans ce cas, ce soir tu te fais belle, et je passe te prendre vers 19 h.> Mmm,... On va où ?< Surprise, à ce soir, bisous ; je t’aime !> Moi aussi je t’aime ; bisous partout. Marc, j’ai envie de toi, je veux sentir ton sexe en moi, te sucer, manger ton jus... Bisous bisous, je t’aime fort fort fort.
Dès qu’elle rentre chez elle, elle fouille dans sa garde-robe et prépare la robe en tissu argenté, légère et fluide comme l’air, avec le côté droit fendu jusqu’en haut de la cuisse et son décolleté large et profond ; c’est celle qu’elle avait portée le soir du réveillon de Noël à Sissonne avec le sergent. Sans rien dessous, elle adore son côté ultra-sexy et provocateur. Elle est persuadée que Marc va lui faire sa demande, elle l’attend depuis si longtemps, depuis le jour où Julien a fait la sienne à Nathalie. Elle appelle Fanny, la coiffeuse pour qu’elle lui fasse une couleur. En attendant que son amie arrive, elle ouvre son ordinateur et regarde ses mails. Une attire son attention, elle provient de la mairie d’un village qu’elle avait sélectionné ; elle lit :
« Bonjour Madame,
j’ai lu votre mail avec une grande attention. Je tiens à vous remercier pour l’intérêt que vous portez à notre village qui a un gros besoin de jeunesse pour le faire revivre. Je suis très intéressé par votre projet de camping à la ferme que j’ai d’ailleurs présenté en conseil municipal et au propriétaire de la ferme. Nous souhaitons vous rencontrer le plus rapidement possible, pour discuter de votre projet et de vous parler du nôtre. Je vous mets mon numéro de téléphone, appelez-moi pour que nous puissions fixer un rendez-vous.
Bien cordialement.M. Jean Rochoit Maire de Rochefourchues.Tel : 06.......... »
Elle saute de joie, car cette ferme fait partie de celles qu’elle a sélectionnées comme coup de cœur. Elle saute sur son téléphone, numérote, attend ; elle trépigne d’impatience, quand :

— Allô ? — Allô bonjour, M. Rochoit ? Je suis Sonia Wolski. Je vous rappelle suite à votre mail.— Ah oui ! Enchanté, je suis ravi de vous entendre et surtout de votre réponse si rapide. — Eh bien je viens de lire votre mail et comme vous le souhaitez, nous pouvons fixer un rendez-vous.— Je vous laisse le choix de la date, car moi je suis toujours là.— Eh bien disons demain, et si vous pouviez me réserver une chambre, je pense rester un jour où deux.— Très bien, par contre vous dormirez chez nous, ici il n’y a pas d’hôtel ; cela fait partie des projets de la municipalité.— Alors je vous dis à demain.— Oui, à demain et je vous envoie par SMS les coordonnées GPS de la mairie.
Ravie, Sonia raccroche ; enfin une réponse et un rendez-vous !
« Yes !... yes, yes ! ... C’est bon ça ! » s’exclame-t-elle.
C’est dans la joie qu’elle se prépare pour la soirée. À dix-neuf heures précises, Marc sonne à l’interphone d’en bas. Elle appuie sur le bouton de la gâche électrique, il monte. Quand elle lui ouvre la porte de son appartement, il lui offre un bouquet de roses rouges, en l’embrassant dit :
— Je t’aime mon amour, je suis fier de toi ; tu es magnifique. J’ai envie de te croquer tout de suite. Tiens c’est pour toi.— Merci, moi aussi je t’aime ; et tout ceci c’est pourquoi ?— Tu le verras tout à l’heure, viens.
Elle a tout juste le temps de mettre les roses dans un vase, d’attraper sa pochette et de fermer sa porte. Après cinq minutes de voiture, il se retrouve sur la terrasse d’un des plus grands restaurants de Marseille. Le serveur les installe côte à côte à une table ronde, la meilleure, celle qui est au bout de l’endroit, un peu à l’écart, face à la mer et abritée du soleil par une toile triangulaire en tissu orange. Elle est accrochée par des cordes, ou des bouts comme disent les marins, à des poteaux en bois plantés volontairement de travers dans le sol. Il fait encore chaud en cette fin de journée de printemps, le coucher de soleil sera magnifique. Le serveur s’approche et demande :
— Bonsoir, désirez-vous un apéritif ?— Oui, mais sans trop d’alcool, précise Sonia qui veut rester sobre.— Deux cocktails maison, dit Marc en désignant sur la carte le « Bélini ». Et après ça..., dit Marc en désignant un plat sur la carte.— Très bien Monsieur.
Le serveur repart en emportant la carte. Marc qui depuis leur départ de chez Sonia mate dans le décolleté généreusement ouvert et dit :
— Alors, ma chérie, ce projet ?— J’ai rendez-vous et je vais y aller demain ou après-demain, car il faut que je me trouve une voiture automatique à cause de mon épaule ; c’est à deux cent cinquante kilomètres à peu près et j’ai peur de fatiguer trop vite.— Sage décision, je vais demander s’il n’y a pas ça dans les voitures saisies. Attends une seconde.
Il prend son téléphone et appelle puis s’adresse à Sonia.
— Il y a un BM ou un 4x4 Toyota...— Va pour le 4x4, c’est mieux à cause de la route.— Allô ? Préparez-moi le 4x4, c’est pour Sonia, dit-il en raccrochant.
Le serveur revient avec les apéros et les amuse-bouches.
— Voici, pour le vin, je vous mets celui qui est préconisé avec le plat ?— S’il vous plaît, dit Marc. Bon, Sonia tu me racontes ?— Oui, on trinque, et à quoi ?— Oh, pardon ma chérie, dit-il en sortant un petit écrin de sa poche. Tu sais, je ne suis pas très doué pour les déclarations, mais voilà : je voudrais savoir si tu es d’accord de faire ta vie avec moi. Alors je t’ai trouvé ça en pensant que tu serais heureuse de devenir ma femme.
Même si Sonia n’est pas du genre à se laisser envahir par les sentiments, l’émotion se voit sur son visage et elle lui répond :
— Oh, oui mon chéri, depuis tout ce temps...
Elle l’embrasse, et c’est avec une larme au coin de l’œil qu’elle tend à Marc l’annulaire de sa main gauche ; il y glisse délicatement la bague montée d’un diamant.
— C’est oui alors ?— C’est un grand oui. Oh ! Si tu savais comment tu remplis mon cœur de bonheur. Je t’aime très fort et je voudrais tant que tu viennes avec moi.
Elle regarde le bijou avec amour, et ils s’embrassent pendant un long moment. Marc découvre que sa belle ne porte ni culotte ni soutien-gorge, alors il en profite pour explorer l’endroit qu’il n’a pas visité depuis trop longtemps déjà. Ils trinquent à eux, à l’avenir, au projet de Sonia, à l’Amour... Le serveur apporte le plat préféré de Sonia : un plateau de fruits de mer.
— Alors qu’as-tu trouvé ?— Tu sais je n’ai vu que quelques photos, mais le maire du village m’a appelée, il semble très emballé par mon projet et semble avoir une proposition à me faire. — Je serai bien allé avec toi, mais j’ai une enquête sur le dos, et en plus à cause de toi ... Bon, je plaisante, j’attendrai demain. Et après ce très bon plateau de fruits de mer, que veux-tu faire, aller en boîte, rentrer ?
Sans dire un mot, elle lui prend la main qu’elle dirige directement vers sa fente humide de désir. Le baiser qui accompagne le geste est tout aussi explicite. Leur repas se termine sur la magnifique image du soleil couchant enflammant le ciel. Sonia est pressée de rentrer chez elle, car elle compte bien concrétiser la déclaration de Marc par une belle fin de soirée sensuelle. Pensant qu’il reste du champagne dans son frigo, elle insiste pour qu’ils prennent un verre ensemble, en tête-à-tête sur la terrasse. Marc qui a lui aussi envie d’honorer sa belle, règle l’addition et entraîne sa promise vers la sortie.
Alors qu’elle vient à peine de refermer la porte d’entrée, il la serre avec précaution contre le mur de la petite entrée et l’embrasse avec une fougue qu’il n’a encore jamais déployée. La robe légère souffre, et son épaule lui fait mal, elle le repousse en disant :
— Arrête, tu me fais mal ; tu ne vas pas me casser... Viens plutôt sur la terrasse ou sur le canapé ; je vais chercher de quoi boire.
Dehors le vent s’est levé, alors Marc préfère le salon avec ses deux canapés, un à deux places et l’autre trois places avec repose-pieds escamotables à commande électrique. Sonia revient avec une bouteille de champagne deux flûtes et quelques petits gâteaux.
— Tu sais que cette robe me rend dingue, elle est si belle et ...— Sexy ? C’est pour cela que je l’ai achetée. Tu vois, je savais que ce soir serait le plus beau jour de ma vie, alors j’ai voulu mettre ce que j’avais de mieux. Je sais qu’elle fait tourner les têtes et sans doute bander les hommes. Bon, on s’installe ; tu disais ?— Ma chérie, mais ce que je suis en train de vivre me donne des envies, Sonia, ma chérie, j’ai envie de te prendre dans mes bras, de te caresser et de lécher ton corps. Tu as été si courageuse, si imprévisible pendant toute cette période d’infiltration. Je te suivais presque en permanence, tu m’as rendu fou, fou de désir et aussi de jalousie. Je te l’avoue, j’ai été jaloux de ce Mike qui a profité de toi, de ton corps. Peu à peu, j’ai compris comment tu arriverais à coincer ce salopard, j’espérais que cela aille vite, et tu l’as fait.— Je sais, moi aussi ça m’a coûté, mais j’ai vite compris que ce qui intéressait Mike, c’était le fric et le cul. Heureusement que tout n’a pas été filmé dans la voiture ni dans les chambres des hôtels où nous nous sommes arrêtés. Un jour, ce porc m’a dit qu’il aimait baiser dans des endroits hors norme comme dans les chiottes d’aire d’autoroute au dernier voyage. Je voulais m’en faire un allié, au cas où ; mais je me suis trompée, et ça a failli me coûter très cher. — Oui, c’est vrai, mais tu es une battante et tu t’en es sortie ; je pense que dans quelques mois, ton épaule fonctionnera comme tu le souhaites. Et que ta vie sera merveilleuse.— C’est vrai surtout avec toi, mon chéri. Vois-tu, j’ai eu le temps de réfléchir sur mon lit d’hôpital et j’ai aussi beaucoup discuté avec Anne et Pierre qui m’ont fortement conseillé de quitter la police. De toute façon, je ne peux plus y retourner, car ils ne signeront jamais mon attestation de reprise. Et cette idée de camping leur plaît aussi, alors je vais changer de vie et je vais devenir sage.— Toi sage ? Alors là, je demande à voir. — Si tu m’aimes vraiment, tu vas quitter la police et tu vas venir avec moi, tu vas voir, nous allons faire de grandes choses ensemble. Ce projet est formidable.— J’ai l’impression que tu ne me dis pas tout sur ce projet, mais je te comprends ; tu peux me parler de cette histoire de cette soudaine décision de sagesse ? Car là tu commences à me faire peur.— N’aie pas peur, dit-elle en levant son verre et en s’approchant encore plus de Marc.
Il peut maintenant contempler facilement la poitrine nue de sa belle, à peine masquée par le tissu léger du décolleté. En réalité, il ne cache quasiment rien de l’anatomie parfaite de sa chérie ; par le décolleté, il voit ses seins, son ventre et même son pubis. Cette vision si excitante lui procure une douce érection. Ils échangent un nouveau baiser et Sonia poursuit :
— Si ce que tu m’as demandé tout à l’heure se concrétise et que tu me suives ; je vais effectivement devenir sage, mon corps n’appartiendra plus qu’à toi. Fini les grosses partouzes et les parties du cul démesurées et surtout pas dans des lieux bizarres. — Même avec les filles ?— Hum... Je vais peut-être garder les câlins avec les filles, j’aime bien ça et toi aussi si je ne me trompe pas... lui dit-elle avec un sourire coquin au coin des lèvres.— C’est vrai que j’aime ça, regarder deux filles faire l’amour a quelque chose de très sensuel et d’excitant, je l’avoue ; mais il n’y a pas que ça ?— T’es pas flic pour rien, toi. Donc je disais que si tu viens habiter et travailler avec moi, je t’offrirais quelque chose dont j’ai maintenant très envie et qui demandera beaucoup de sagesse. — C’est quoi ? Tu es en train de me rendre fou...— Alors, tu n’as pas une petite idée ? — Non, je ne vois pas du tout ce qui pourrait nous faire envie à ce point ; à moins qu’un bébé ... mais ?— Eh bien tu t’améliores, tu y es ; mon cadeau le voici : j’ai fait remplacer le stérilet définitif par un amovible. Marc, je veux que tu me fasses un bébé.— Je t’aime ma chérie, tu ne peux pas savoir ce que cela représente pour moi, lui dit-il en passant sa main sur la cuisse nue de Sonia.
Cette fois, c’est Marc qui est ému, lui le policer que rien n’arrête se retrouve cloué sur le canapé ; presque ridicule avec son verre à la main. Incapable de dire un seul mot, c’est Sonia qui l’entraîne dans la chambre.
Ils se déshabillent tous les deux et s’allongent sur le lit. Sans un mot, elle vient se blottir contre lui, place sa jambe droite sur les cuisses musclées, puis elle caresse du bout des doigts de sa main droite le torse velu de son homme. Elle vient chercher le tendre baiser qui se transforme rapidement en préliminaires passionnés, où leurs corps se mélangent, se frottent, se caressent, se lèchent partout et même aux endroits les plus secrets, les plus privés. Elle ne compte plus les orgasmes, parfois doux et parfois puissants, son corps vibre tout entier ; comme celui de Marc qui lui offre un Amour audacieux.
Jusqu’à tard dans la nuit, ils s’aimeront comme jamais ils l’ont fait jusqu’alors.
[À suivre]
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