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Pornoville, ma famille et moi

Chapitre 3

Enfin seuls, un gisement gazier et la voisine cochonne

Voyeur / Exhibition
Ça fait du bien d’être seule après ce qu’il s’est passé aujourd’hui. Tout le monde a sorti ses cartons. Beau-père et maman cuisinent ensemble. J’adore cette sensation quand tu es dans ton lit et que tu sens le fumet du repas. J’en salive. En même temps, c’est juste trop bien d’être là, sur son lit, allongée confortablement sans rien faire.

Je jette un coup d’œil à mon carton de peluches. C’est con mais j’assume pas. J’ai pourtant des copines plus âgées que moi qui dorment avec sans complexer. Moi, je trouve que ça fait gamine. Le problème c’est que je peux pas m’endormir sans. C’est peut-être la différence entre moi et les autres. Ces peluches, j’en ai besoin, c’est pas juste un gadget de vieil enfant. Mes peluches, c’est une partie de moi. J’en ai les larmes aux yeux. C’est trop la honte. Je suis folle. J’ai failli me faire cramer par Florian en plus. J’étais dix ans en arrière dans ma tête. Il cherchait tout le temps à voler mes jouets. Je souris tristement. C’était une époque cool. J’étais fière de mes peluches. J’avais rien à cacher.
— Tout le monde descend !
Vas-y comme ça m’énerve putain. Il pouvait pas dire “à table” comme tout le monde ? C’est la troisième fois qu’il prononce cette phrase aujourd’hui, malgré tous les souvenirs qui y sont associés. Quel connard. Je suis sûr qu’il le fait exprès, pour qu’on y pense et qu’on parle de cette expérience dégueulasse dans la voiture. Je m’en fous. Aujourd’hui tout est permis. Je me remplis une assiette dans la cuisine et je me casse. Je subirais pas l’attablée en famille la plus malaisante de l’Histoire.
*
Je ricane, seul dans ma chambre. Je sais ce qu’il y a dans son carton. C’est amusant qu’elle soit gênée pour ça après ce qu’il s’est passé. C’est bon quoi, je m’en doute bien qu’elle a des sextoys. Je soupire. Je n’y arriverai jamais. Comment la rendre amoureuse ? Elle m’a toujours méprisé, comme mon père. Il faut que je me sorte cette idée de la tête. 
Je prends les escaliers et descends dans la salle à manger. Papa et Valentine mangent déjà. Lila n’est pas là.
— Eh, pourquoi vous m’avez pas attendu ? Et elle est où Lila ?— Ta sœur s’est pris une assiette. Elle mange dans sa chambre, répond mon père.— Ma belle-sœur.— Quoi ? réagit-il, interloqué.— Euh… oui, bon, on mange ensemble d’habitude ! C’est nul, là. On est une famille ou pas ?
Mon père sourit. 
— C’est ça ! On est une famille. Tu ne trouves pas qu’on a assez resserré les liens pour aujourd’hui ? 
J’y crois pas, comment il ose, puisque c’est comme ça je vais prendre une assiette et monter à l’étage aussi.
*
Enfin seuls. Main dans la main, nous nous regardons dans les yeux, ma femme et moi. Valentine est inquiète. 
— Chérie, ne t’inquiète pas. Demain, je mène mon enquête. Tu vas voir. Des dingueries pareilles, c’est une grosse indemnisation à la clé.
Valentine me regarde scandalisée.
— Tu es incroyable ! Nos enfants vont avoir l’image de leur mère qui suce leur père gravée dans leur esprit à vie et toi, tu me parles d’argent ?— Ne sois pas ridicule ! J’ai surpris mes parents en levrette quand j’avais cinq ans, je n’en suis pas mort. Ils sont majeurs en plus ! — Justement ! Quand tu as cinq ans c’est pas pareil ! Tu es innocent. Il n’y a rien de sexuel ! J’ai entendu ma fille gémir de plaisir pendant que je te suçais et je suis sûre que ton fils se branlait ! Je ne m’en remettrais jamais.— Ils s’en remettront !— Et moi, si je m’en remets, ça ne compte pas pour toi ?— Oh, arrête, tu t’en remettras. Et puis de toute façon tu montes tout en épingle. Il aurait pu se passer n’importe quoi. Tu es vraiment fragile.
Valentine prend son sac à main, met son manteau et sort de la maison. Je déteste quand elle fait ça. 
*
La nuit commence à tomber. Le ciel est magnifique. Les couleurs sont si vives. C’est quand même beau ici. Le quartier en lui-même est un peu banal, les maisons se ressemblent toutes: de la pelouse partout, des maisons neuves à un étage identiques alignées les unes après les autres. Le promoteur a manqué d’imagination. Cependant, il suffit de lever un peu les yeux. La vue sur les montagnes est splendide et puis, malgré toute la volonté des urbanistes pour aseptiser le lieu, le laisser-aller des gens laisse une place à la poésie. Du lierre grimpant sur une façade, des tags sur un mur et de la mousse sur une brouette abandonnée attirent mon attention. 
Ça me fait du bien de marcher quand je me sens mal. Je peux être en colère, attristée, malade, indisposée, la marche a presque toujours un effet miraculeux sur mon état. C’est encore mieux quand il y a tant de choses à découvrir. Je sens monter en moi une énergie nouvelle. Je ne pensais pas que déménager me ferait autant de bien. Quel dommage que les précédents événements viennent gâcher la fête. J’avais tout un film dans ma tête, il est irréalisable à présent. Je rêvais de pureté. Nous serions la famille recomposée parfaite. Je voyais des choses banales dans le fond, mais cette banalité était rassurante. Comment atteindre cette banalité heureuse après cette journée surréaliste ? Je n’ai même plus envie de former une famille, alors que j’en rêvais ce matin. Je ne veux plus voir Cassandro, son fils ou même ma fille. Des désirs contradictoires se bousculent dans ma tête. Abandonner tout le monde, choyer ma fille, l’abandonner, choyer tout le monde. Ça bouillonne.
Je me suis apparemment bien éloignée du cœur du quartier résidentiel. J’atteins un bistrot. Il y a pas mal de monde. Je suis sur le point de rebrousser chemin quand j’aperçois le voisin qui boit une bière en terrasse. Je dois lui poser des questions. Quand il est passé en début de soirée, j’étais désemparée et il est parti trop vite. Je dois en savoir plus.
— Ah, mais qui voilà ! C’est la voisine qui a besoin de rien, je me trompe ? Venez, venez ! Je vous paie un verre.
Je n’ai pas envie d’accepter mais je n’ai pas le choix. Enfin, quoi, n’importe-quoi Valentine, bien sûr que tu as le choix. Il ne t’inspire pas ce monsieur. Fais attention.
— Non merci. Je…
Je m’interromps. Et s’il n’en savait rien ? Si j’avais mal interprété son clin d’œil ? On juge trop vite les gens en fonction du contexte. Avec une journée pareille, pas étonnant que je me fasse des idées.
— Tout va bien madame ? Vous n’avez pas l’air dans votre assiette, prenez un verre d’eau au moins !— O...oui, d’accord.
C’est vrai que je me sens bizarre. J’ai chaud, mais ce n’est pas un coup de chaleur comme quand j’ai mes règles, c’est autre chose. Ça suffit, il faut que je sache.
— Vous savez, je viens d’aménager avec ma famille. Nous sommes arrivés en voiture et juste après le panneau d’entrée de ville, nous nous sommes senti très mal, tous en même temps, et nous sommes quatre. Nous avons pensé à un accident industriel, une fuite de gaz peut-être. Vous auriez une idée de ce que ça pourrait être ?   
Une bonne partie de l’assemblée présente dans les lieux se met à rire. Je suis extrêmement gênée. C’est la journée de la honte, on dirait. 
— Écoutez madame, c’est la ville qui fait ça. Si ça ne vous plait pas, vous feriez mieux de vous en aller au plus vite parce que ça ne va pas s’arranger.
C’est insensé.
— Mais qu’est-ce que vous me racontez ? Vous me prenez pour une conne ! J’en ai marre, j’ai eu une journée assez difficile comme ça. Je veux des explications.
Le voisin change de visage et de ton. Il est visiblement agacé. 
— Calmez vous, madame. Un peu de respect. Je vous manque de respect, moi ? Non.
Il fait mine de m’ignorer. Il joue mal. C’est particulièrement ridicule. Tout le monde m’observe en silence autour. C’est intenable. Je pars en marche rapide.
— Attendez !
Je n’ai fait que quelques pas. Un jeune homme m’interpelle. Je prends peur.
— Laissez-moi tranquille, monsieur ! J’en ai eu assez pour aujourd’hui. — S’il vous plait, je ne vous veux aucun mal. Il faut que vous compreniez. C’est la vérité. C’est un lieu spécial ici. 
Je l’ignore. Je m’éloigne mais il me poursuit, la poisse. 
— S’il vous plaît, madame. Ne me faites pas courir, je suis asthmatique. — Elle est bonne celle-là ! C’est vous qui m’importunez !— Allez, je ne sais pas ce que vous avez fait dans cette voiture mais, avouez, c’était sexuel non ?
Soit cet homme est dérangé et je suis en danger, soit il sait quelque chose. De toute façon, je suis piégée. Je ne me sentirais pas plus en sécurité dans ce bistro et je suis trop loin de la maison.
— Qu’est-ce que vous savez ? Allez droit au but, je ne vous donnerais pas de deuxième chance.
Le jeune homme ne perd pas de temps et continue la conversation. Il reste à distance alors que j’arrête ma marche. Ça me rassure un peu.
— Je suis désolé de me répéter mais ce n’est pas une blague. Il n’y a pas d’industrie ici. Les gens qui s’en vont n’en parlent pas car de toute façon personne ne les prendrait au sérieux. Ceux qui restent gardent le secret car ils aiment la situation telle qu’elle est. Ils ont peur que, si ça s’ébruite, les choses changent.   — Mais de quoi vous parlez enfin ?— Oh, mais vous savez, hein ! Je ne sais pas qui baisait avec qui dans cette voiture mais vous y avez pris du plaisir, ça, c’est sûr. Ici, le sexe n’a pas de frontières, c’est comme ça. Personne ne baise avec personne contre son gré, on n’est pas des sauvages. Mais quand deux individus consentants ont envie l’un de l’autre, eh bien, ça se sait et les choses se passent tout de suite, c’est comme ça. Je ne fais pas de littérature ou de science, alors, si mon explication n’est pas assez claire ou savante pour vous, allez voir ailleurs. Je vous ai dit tout ce que je savais. J’ai la conscience tranquille. Alors, maintenant, prenez votre pied ou barrez vous !
Le jeune homme s’éloigne. Je suis atterrée. C’est fou tout ce que les gens peuvent inventer. J’ai un renseignement au moins. Ce n’est pas un événement ponctuel. Et s’il n’y a pas d’industrie dans le coin, c’est peut-être un phénomène naturel, oui. Bon sang, Valentine, pourquoi tu n’y as pas pensé plus tôt. Bien-sûr qu’il y a du gaz ici, beaucoup de gaz. C’est trop beau pour être vrai. Je dois rattraper le jeune homme.
— Attendez !
Le jeune homme n’est pas allé bien loin. Il se retourne. Il est visiblement surpris. Il faut dire que je cache mal mon enthousiasme. Il doit me prendre pour une folle.
— Depuis combien de temps ?— Comment ça ? m’interroge-t-il en retour, perplexe.— Excusez-moi. Je veux dire, depuis combien de temps est-ce que les choses sont comme ça ici ?— Vous voulez dire, le sexe ? Ça vous intéresse tout d’un coup ? Vous me faites peur, pourquoi vous êtes contente maintenant ?— Je vous fais peur parce que je suis contente ?— Écoutez, j’ai été poli, je vous ai aidée. Il se fait tard, je vais rentrer chez moi maintenant.— Je vous en prie ! S’il vous plait, depuis combien de temps ?
Il me dévisage.
— Vous êtes pas normale vous ! Vous allez vous plaire ici, je vous le dit.  
Il s’apprête à me tourner le dos mais se ravise devant mon regard.
— C’est bon ! Ça fait vingt ans. Après c’est ce qu’on m’a dit, je suis pas là depuis tant.
Vingt ans. C’est impossible.
— Bon, vous me lâchez maintenant madame ! Au Revoir.
L’homme s’éloigne. Je suis amusée. C’est vraiment n’importe quoi cette ville. Une chose est sûre, le gaz qui se répand ici est un neurotoxique qui n’est pas mortel, du moins pas dans ses proportions actuelles dans l’air. Au vu de ses effets, ce gaz est une curiosité qui vaut le détour. La fuite ne doit pas être bien grande. J’imagine qu’il doit exister quelque chose comme une secte qui y va de ses explications et fait de la rétention d’informations ici. C’est ma chance. Un gisement gazier de cette nature et de cette ampleur, si j’arrive à le localiser, il va lancer ma carrière.
*
C’est trop nul. Manger seul sur son bureau, c’est pas mon truc. Ça sent le neuf ici. Je déteste ça. J’ouvre la fenêtre et m’appuie sur le rebord. Il fait nuit et la mère de Lila, ma belle-sœur, n’est toujours pas rentrée. C’est un peu inquiétant quand même. Soudain, une lumière s’allume dans la maison d’en face. Aucun mot n’est assez fort pour décrire ma stupéfaction. Je suis en train de vivre une journée dingue, mais vraiment. Chapitre I, masturbation en famille, chapitre II, fellation parentale et maintenant, voisine cochonne. C’est pas possible, c’est Pornoville ici. 
Une femme, la trentaine je pense, a allumé la lumière et me montre ses seins de derrière sa fenêtre. C’est pas juste qu’elle est nue, non. Elle prend ses seins par le dessous et me les montre ostensiblement. J’ai plus envie de rire que de bander. Elle se pose ensuite sur une chaise de sorte à ce que je vois tout son corps. Elle écarte les jambes, complètement nue, et écarte les lèvres de sa vulve avec ses doigts. C’est juste absurde, je ne réagis pas par un geste mais mon regard appuyé en dit long. Je ne loupe pas une miette de la scène et elle le voit. 
Elle met un doigt dans son vagin puis un autre dans sa bouche. Elle mime une fellation avec son doigt en en faisant le tour avec sa langue avant de le sucer lentement puis plus vite, tout en suivant mon regard. Mon étonnement est brutalement chassé par une excitation grandissante qui m’envoie des papillons dans le ventre et du sang dans les veines. Mon pénis commence à durcir. C’est alors qu’elle descend de sa chaise et écrit au gros feutre sur une pancarte: “MONTRE TA BITE ET EXCITE MOI”. Elle plaque la pancarte contre la vitre de sorte à ce que je puisse lire distinctement le message puis attend. 
J’ai du mal à croire ce qu’il se passe mais cède immédiatement à sa demande, à mon propre étonnement. C’est comme un réflexe primaire quoique motivé par le désir de ne pas rater cette occasion unique. Je commence à me déshabiller et elle m’applaudit en souriant. Elle ne m’applaudit pas vraiment pour ainsi dire. Elle mime l’applaudissement en ralentissant ses gestes pour qu’ils soient bien visibles. C’est un peu étrange mais efficace. Il n’y a pas de doute. Elle a l’habitude de communiquer à distance depuis sa fenêtre. 
Je n’ai jamais fait ça. Je n’ai pas trop d’idées alors je me contente de mimer peu ou prou ce que j’ai vu. Je prends une chaise et me place entièrement nu, accroupi et les jambes écartées, au niveau de ma fenêtre. Je me branle lentement pour que le jus ne parte pas trop vite dans mon état de fébrilité. Je tremble. C’est excitant de s’exhiber ainsi et en même temps je suis nerveux. Je joue le jeu de me montrer à une inconnue qui s’est montrée elle aussi mais, et si d’autres voisins m’observaient ? La peur que je ressens à cette pensée renforce mon excitation. Je découvre une nouvelle façon de prendre du plaisir. La mystérieuse voisine remue une main puis dessine un V avec ses doigts dont elle lèche le creux avec sa langue. Je comprends. Le jeu consiste à mimer des rapports sexuels à distance. 
Je prends alors un plaisir enfantin à réfléchir à des mimes avec mes mains. Je dessine un O avec mes doigts et glisse ma langue dans le creux. C’est un peu raté. J’éclate de rire et elle aussi. La masturbation tourne au spectacle de clown. C’est plaisant d’une autre manière. Après quelques gesticulations plus ou moins obscènes et ridicules de ma part, la voisine, un sourire radieux sur ses lèvres, ferme un poing et lève le pouce en signe d’approbation. Elle met ensuite ses mains à plat, une main superposée sur l’autre, puis se penche sur le côté et couche sa tête sur ses mains en fermant les yeux. Je comprends qu’elle part se coucher. Elle éteint la lumière. Pour la deuxième fois dans la même journée, je tombe amoureux.     
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