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Portia

Chapitre 1

On meurt de toi.

Lesbienne
    Portia déambulait dans les rues de la ville, une cigarette à la main, la laisse de son husky dans l’autre, une effluve de Calvin Klein se dissipant dans son sillage. Un parfum acheté sur un coup de tête, pour les beaux yeux de son égérie.     La majeure partie de la vie de cette trentenaire s’était décidée sur des coups de tête : sa carrière, ses couples, ses ruptures, ses achats. Les fruits de l’impulsivité. En traversant le parc Montsouris, elle poursuivait un autre de ses coups de tête, une belle plante qui l’attendait dans un studio surplombant le bar-tabac de la rue Liard.     Portia habitait de l’autre côté du parc. Elle aimait ce quartier, qu’importe si son salaire était englouti par le loyer, elle voulait vivre et vieillir dans sa maison du square Montsouris.     La femme traversa le parc sur toute sa longueur avant d’arriver face au bar-tabac. En levant ses yeux clairs vers le ciel, elle aperçu une poitrine nue, enveloppée de volutes, pointer du balcon du cinquième étage. Alice n’avait jamais été pudique. C’était ce qui avait amusé et plu à Portia en premier lieu. La gamine, comme elle se plaisait à l’appeler, était une thésarde en cinéma de onze ans sa cadette. Une petite parisienne trop bridée dans son enfance pour pouvoir devenir une jeune femme sage.     La pluie se mit à tomber sur Montsouris et le décolleté de Portia. Il était 17h. Elles avaient deux heures avant que Portia n’ait à retrouver un quelconque associé, client ou ami dans un aussi quelconque restaurant, bar ou bureau.
    Alice ouvrit la porte et offrit à Portia un sourire dévoilant une rangée de dents blanches qui contrastaient avec le mat de sa peau. L’aînée passa un index à la phalange tatouée sur la commissure des lèvres de l’autre. Un baiser. Les souffles qui s’entrechoquent et des cœurs qui battent plus fort derrière les seins subitement dressés.     Portia laissa glisser sa langue sur les lèvres, les dents, la langue d’Alice et sa main chuter jusque la poitrine nue. Ses doigts se mirent à faire rouler le téton sombre, à le pincer entre le pouce et l’index jusqu’à ce qu’elle soit sûre qu’il soit endolori. Alice aimait se faire malmener les seins. C’était une certitude et un non-dit. Portia fît glisser son amante sur le canapé pour glisser sa bouche jusque la pointe charnue qui se dressait en son honneur.     Sans un mot, Portia se déshabilla. Sa chemise blanche, sa jupe, ses longues chaussettes grises, son soutien-gorge et sa culotte, elle finit uniquement vêtue de ses tatouages, une armure pour ne jamais avoir à se mettre à nu.    Le petit sein d’Alice avait trouvé sa place dans les lèvres rougies de maquillage de Portia quand cette dernière releva les yeux pour remarquer un porno qui tournait sur l’ordinateur qui peuplait un coin de la pièce. Elle sourit tout en faisant dévaler sa langue sur le ventre et le pubis de l’autre. Ses origines, que Portia ne savait pas exactement définir, avaient donné à la peau d’Alice une délicieuse couleur matte et de longs cheveux noirs. Portia avait envie de la mordre, pour goûter la chair, se l’approprier, la marquer pour que jamais elle ne s’en aille.
    Alice fermait les yeux en offrant son corps gémissant à la langue expérimentée de cette femme à l’air sévère et pervers. Elle passait sa main dans les cheveux châtains, sur la mâchoire quelque peu saillante, sur les seins lourds, sur ses épaules, son dos, et quand le visage de Portia atteint son sexe rougie par le désir, Alice laissa s’échapper un miaulement, un petit cri d’abandon qui voulait dire fais-moi jouir.      Portia perdit son nez dans une toison brune sentant la femme et le propre. Sa langue s’agita sur le clitoris dressé, la pointe se glissa entre les grosses et petites lèvres. Elle lui embrassa le sexe comme s’il eut été sa bouche. Un french kiss qui fît dresser, à son tour, la peau d’Alice. Une chair de poule qui partit des bras et contamina son corps jusqu’à atteindre son pubis.    L’aînée laissa entrer un de ses doigts manucurés dans la fente humide et brûlante de son amante. Sans détour, elle s’attaqua au point préféré d’Alice. Celui qui lui faisait grimper au rideau à coup sûr. Deux doigts en crochet pour frotter vigoureusement le plafond de ce sexe affamé, juste de l’autre côté du pubis.    Alice se mit à s’agiter à son tour, à se masturber contre la langue, les lèvres et le menton de Portia tout en agrippant un sein. Le premier mot de la soirée fût expulsé.
Portia !
    Comme si le prénom avait suffit à combler Alice, son ventre se contracta et son corps convulsa pour laisser s’échapper un, puis plusieurs, jets de cyprine dans la bouche de Portia. Le goût fort, presque animal avait toujours su la mettre dans tous ses états. Elle sortit ses doigts d’Alice pour les plonger dans sa propre vulve, dégoulinante de désir, sans grande élégance face à l’excitation qui lui rongeait le ventre.     Elle continua son cunnilingus de manière plus brutale, presque violente, tout en se masturbant. Alice quémandait un second orgasme, plaquait le visage de Portia contre son sexe. Portia, elle, commença à rugir à son tour et c’est la bouche et le menton humides de nouveaux jets qu’elle jouit à son tour. Son cri fît couler le liquide de sa bouche à ses seins, ses cheveux étaient assombris par l’humidité et Portia laissa son nez se coller au clitoris de l’autre pour en humer une dernière fois le parfum.

    Alice se serra contre Portia, le visage entre les seins, et se mit à pleurer. Une larme dévala le sein de l’aînée qui avait récupéré l’air un peu sévère qu’elle arborait en arrivant. Elle passa la main droite dans le dos et sur les fesses rondes de l’autre tout en s’allumant une cigarette de la gauche.

    Alice était jeune, Alice était belle et Alice pleurait chaque fois que Portia lui faisait l’amour.
   
    Dans un coin de la pièce, le chien de Portia l’observait avec un sourcil levé vers le ciel, habitué au spectacle de sa maîtresse occupée à butiner tandis qu’il récupérait de sa balade à Montsouris.  
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