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Princesse Touche Minou

Chapitre 1

Erotique
Il était une fois une princesse. Une princesse terriblement belle, élégante et parfaitement accoutumée aux bonnes manières et autres règles de la cour. Elle était l’héritière d’un grand royaume millénaire ayant prospéré sous la direction de sa famille. Encore aujourd’hui, le nom de Hasar était synonyme d’une grande bonté envers le peuple et de sagesse intense. Cette princesse attirait les clameurs du peuple de par son héritage et ses bonnes actions. Du regard de n’importe qui ayant ne serait ce qu’un peu de bon sens, cette princesse avait tout pour plaire.
Malgré cela, son château restait vide. Non pas que celui-ci manquait de meubles. Son intérieur était plus garni encore que sous la coupole de ses prédécesseurs. De larges armoires de bonnes œuvres peuplaient les couloirs, de grandes tapisseries de qualité éclairaient les murs et de nombreux vases, prêt à être renversé par les courses trop fréquentes de la belle, étaient posés un peu partout. Ce n’était également pas le personnel humain qui manquait. Les couloirs grouillaient sans cesse de monde. Que ce soit sa garde, ses conseillers, ses serviteurs ou les quelques membres de la cour qu’elle avait autorisés à rester chez elle, tous causaient sans cesse toutes sortes d’animations. Non, ce n’était pas ce genre de vacuité. C’était un vide qui reflétait la solitude se situant dans son cœur. Il n’y avait personne à ses côtés pour lui baiser la main, et encore moins pour la tenir.
Cela malgré le fait qu’elle avait tout juste dépassé l’âge traditionnel de l’union, propre à la tradition royale.
Et il y avait une raison précise derrière tout cela. Mais avant d’en venir à ce moment, il est nécessaire que l’on pose un regard sur le passé de la princesse pour en savoir comment elle en est venue là. Son parcours était loin d’être banal. Sûrement parce que Mari Hasar elle-même était tout sauf une princesse ordinaire et ce dans tous les sens du terme.
Tout d’abord dans la forme. Certes, elle était une princesse, mais n’était plus nulle fille d’un roi ou d’une reine. Ses parents étaient décédés depuis bien longtemps, elle était bel et bien la dirigeante de son territoire qui était en principe un royaume. L’origine de cette curiosité remonte peu après le décès de sa mère, la reine. Alors que tous les experts étaient en effervescence, s’affairant à veiller au bon déroulement du processus de succession, la princesse trouva son mot à dire.
— Les reines sont d’un ennui, leur titre est vide de sens. Soit elles ne sont qu’un trophée pour leur mari, soit elles ne sont qu’un symbole qui laisse leurs conseillers diriger à leur place. Je ne serais rien de cela. C’est pourquoi je resterai une princesse à vie, avait-elle déclaré la veille de son couronnement.

Cette déclaration retentit comme la foudre dans le château et sema la panique parmi ses conseillers. Ses paroles faisaient désormais loi, toute la cour en était consciente. Si elle ne changeait pas d’avis, alors elle serait effectivement princesse à vie. Cela posait évidemment des problèmes de forme. Tout d’abord comment une princesse pouvait-elle diriger un royaume ? Pour tous les vieillards aigris de la cour attachée aux traditions et au respect des lois du royaume, cela leur parut inconcevable ! Ils tentèrent alors de lui faire changer d’avis, mais Mari ne voulait rien entendre.
Après de nombreux débats échauffés entre eux, les conseillers se résignèrent finalement. Le royaume deviendrait une principauté, dont Mari Hasar serait la princesse. Ce n’était qu’un simple nom après tout, ça n’avait pas plus d’importance que cela. Ce fut assez dur pour ceux d’entre qui étaient les plus attachés à la tradition royale, mais ils se laissèrent convaincre. C’était décidé. Les conseillers s’attelèrent à prendre les mesures nécessaires pour modifier les règles du royaume tandis qu’ils furent en sorte que l’on transmette leur décision au monarque nouveau. Le servant qui leur rapporta à son tour la nouvelle de la souveraine paraissait mal à l’aise, il avait le visage pâle. Les conseillers lui commandèrent de leur donner la réponse. Celui-ci lâcha uniquement, à bouche semi-close : « La princesse vous convoque tous ». Hagards et figés par ses paroles, les conseillers ne lui répliquèrent guère.
Après quelques secondes de récupération, l’un d’entre eux lui fit signe de s’en aller, d’un geste de la main, puis se leva et se mit en route vers la salle du trône en silence. Ses confrères l’imitèrent bientôt.
Arrivés dans la salle du trône, ils s’agenouillèrent comme le veut la procédure. La princesse se tenait là-haut sur son trône. Elle dégageait une aura gracieuse, mais toutefois ferme et déterminée. Sans introduction aucune, elle prit la parole :
— Le nom de principauté résonne comme une chose petite aux oreilles des médisants, or ces terres n’ont rien de petit. Mon royaume ne comporte ni petites gens ni terrains étroits. Nous ne nommerons ainsi mon territoire, annonça-t-elle fermement. Ses conseillers restèrent bouche bée, certains pensèrent à faire entendre leurs objections, mais ils s’abstinrent. Collectivement, tous savaient que c’était un combat perdu d’avance. Puis ce n’était après tout qu’un titre dans l’absolu, combien même, il rentrait en conflit avec la tradition. Sur ce, après un échange de pensées, ils s’attelèrent à faire modifier les lois du royaume, pour que Mari puisse hériter à la couronne sans problème. Ainsi, une princesse fut placée en charge de la direction d’un royaume. Le résultat du premier caprice royal de la princesse, et loin d’être le dernier.

Cette histoire peut paraître anecdotique, mais en réalité, elle reflétait en profondeur le caractère de la jeune femme. Les conseillers et les serviteurs qui l’avaient vue grandir le savaient, Mari pouvait faire preuve de grandes excentricités par rapport aux normes sociales en vigueur. Elle n’en faisait qu’à sa tête, et son attitude pouvait rebuter les moins initiés.

C’est ainsi qu’au plus tôt qu’elle le put, elle avait demandé d’apprendre le maniement des armes. De ce fait, elle savait à ce jour parfaitement utiliser entre autres: la hache, la lance et même le fléau. De la même façon depuis son plus jeune âge, elle traitait tout le monde de la même façon, quel que soit son rang. Cela n’avait en rien changé à travers les 19 printemps de sa vie.
Ainsi, Mari Hasar avait ainsi froissé plus d’un noble en relevant leurs idioties et leur faisant remarquer. Cela, bien entendu en respectant toujours le protocole. Si sa beauté et l’aura sérieuse l’entourant, qui semblaient l’accompagner en permanence, pouvaient faire croire que Sa Majesté soit difficile d’accès, son comportement la rendait au contraire plus abordable, voire plus humaine.
Ce visage qui était le sien n’était pas connu du peuple. Non pas qu’elle le leur dissimulait, mais parce qu’elle avait un profond respect envers l’étiquette royale, elle se tenait toujours de façon très correcte en public. En robe d’un blanc impeccable, adoptant une posture droite et impeccable, elle saluait le peuple d’un sourire charmeur. Elle pressentait une véritable figure royale de la famille Hasar. Elle dérobait le cœur de nombreux hommes, lorsque ceux-ci l’apercevaient de la sorte. Tandis que son cœur à elle restait à prendre, elle n’avait à ce jour jamais connu quelqu’un d’assez agile pour lui subtiliser.
Ce ne fut pas faute d’avoir des proposants qui ont essayé cependant. Elle avait accueilli une myriade de prétendants. Ces derniers se jetaient à ses pieds de par tous ses atours apparents. Dénigrant les mariages de convenance, elle se refusait de laisser les intérêts guider les unions entre personnes. Pourtant, elle-même se sentant vieillir, se sentait également de plus en plus esseulée. C’est pourquoi elle mit en place un ingénieux système de correspondance.
Ainsi pendant un moment, chaque début de mois où elle ouvrait une période pendant laquelle tout homme était autorisé à lui envoyer une lettre, une seule fois. Gueux comme seigneur, bellâtre comme jouvenceau, étranger comme local, tous pouvaient tenter leur chance et beaucoup se hâtèrent de le faire. Une fois la période définie terminée, la princesse lisait alors personnellement chaque lettre après que le membre de sa garde dont c’était le rôle ait vérifié l’absence de poison sur le papier. La princesse interdisait cependant le contrôle du contenu des lettres. Elle ne souhaitait pas que quiconque puisse être puni pour ses propos tant qu’ils respectaient les règles qu’elle avait imposées. À l’inverse, elle plaçait sur sa liste noire ceux qui bafouaient son étiquette. Repérant par exemple très vite ceux qui se croyaient malins et écrivaient plus d’une seule fois, juste en changeant d’adresse.
Les femmes qui lui écrivaient devaient par principe, elles aussi être placées sur sa liste, mais selon les propos que contenait leur lettre, elle pouvait se montrer indulgente. Ceux placés sur sa liste noire ne subissaient pas de représailles immédiates, mais la princesse n’oubliait jamais un nom qui figurait sur sa liste. Si quelqu’un s’y trouvant la sollicitait, ils auraient droit à un traitement sans compassion aucune. Ainsi furent frappés par ce genre de rancœur de longue date : un prince étranger souhaitant établir un traité de collaboration marchande, un baron dont les terres étaient pillées par des nomades provenant de royaumes limitrophes et de nombreux autres.
De l’autre côté de la balance, la princesse répondait à celles qui tout en respectant ses règles, lui avait fait esquisser un sourire, dont les mots avaient charmé son âme ou qui l’avait simplement interloquée. Espiègle, téméraire et percutante dans le choix de ses mots, elle effrayait déjà bien plus d’un chaland. Avec ceux qui s’aventuraient à lui répondre, elle engageait une discussion épistolaire si elle leur en jugeait digne. Elle se plaisait à discuter avec des gens de nombreux horizons, tant qu’ils possédaient un bon sens de la conversation. Cela lui permettait de s’entretenir de façon lettrée avec des individus intéressants, mais aussi de connaître le point de vue qui était le leur, sur les problèmes du royaume ou bien du reste du globe. Son but premier restait cependant de trouver l’être aimé. Elle savait bien que sa quête serait pour elle bien plus compliquée que de régler n’importe quel problème royal. Cependant, elle n’abandonna pas et persista à écrire aux plus volubiles.
Ses efforts semblaient porter leurs fruits.
Son cœur chavira pour la première fois, faute à un flot de mots doux qu’elle imaginait de la couleur du miel. Le responsable de cette chute, celui qui tenait la plume s’appelait Hassel. Il était un simple bûcheron d’une province située dans les hautes plaines du royaume. Il s’était décrit comme un grand blond aux yeux bleus et à la mâchoire forte, dans la force de l’âge. C’était tout à fait au goût de la princesse, mais ce n’était pas cela qui l’avait charmée.
Hassel savait manier la langue comme personne et n’était pas avare en habile compliment. Cela flattait l’ego de la princesse et elle appréciait cela grandement. Il était drôle et n’avait pas peur de la traiter comme une fille normale en étant honnête et fougueux. Encore bien d’autres choses de sa personnalité avaient contribué et faire battre le cœur de Mari, mais quoi qu’il en soit, le résultat était là : elle en était amoureuse. S’étant retrouvée nez à nez avec ses propres sentiments, la princesse savait qu’elle n’avait plus le choix, elle devait le rencontrer. Dans sa dernière lettre à son égard, elle convia Hassel à lui rendre visite au château.
Mari Hasar ne pouvait pas rester en place. Elle savait que dans quelques minutes, celui avec qui elle conversait depuis si longtemps serait là en personne. La princesse ne pouvait s’empêcher d’être nerveuse, alors que cela ne lui arrivait jamais en temps ordinaire. Un messager porta bientôt à sa connaissance l’arrivée imminente du bûcheron. Son cœur sembla battre plus vite que les ailes d’un colibri en pleine forme, pendant un instant. Elle se tenait là, prête à tout, un chaos de diverses pensées tourbillonnant dans la tête. La porte s’ouvrit alors. Sa longue crinière dorée semblait refléter le soleil et la vue de son visage à la mâchoire virile, lui faisait éprouver un sentiment de sécurité. Hassel aperçut la princesse, elle lui sourit. La princesse lui rendit ce sourire. D’un geste, elle fit déguerpir les gardes. Ils engagèrent alors la conversation et ainsi commença la rencontre tant attendue.
Le beau resta avec elle trois jours. Puis il repartit dans sa province sans même écrire à nouveau à la princesse ne serait ce qu’une seule fois. La princesse clamait à ceux qui voulaient bien l’entendre « Hmpf, ce n’était guère un homme capable de sustenir ma grandeur. Il ne sera pas manqué, bon vent ! » C’étaient là les mots que sa bouche formait, mais en son for intérieur, Mari était déçu. Elle n’avait fait qu’être elle-même, comme elle l’avait fait dans ses lettres auparavant, mais cela avait rebuté cet homme. Bien entendu, cela n’avait en rien entaché sa motivation initiale à trouver l’amour. Elle continua avec ardeur les correspondances, dans ce qui était jusque-là son plus grand défi en tant que princesse.
À partir de là, sa vie amoureuse prit une tournure ubuesque. Quelques milliers de lettres échangées, pour quelques centaines de potentiels élus, pour au final plusieurs douzaines de rencontres, toutes soldées par un échec. Pas n’importe quel type d’échec qui plus est. Ce furent tous des échecs fulgurants. Tellement rapide que les servantes n’avaient même pas le temps de médire sur l’éventuel futur promis. Le record de la princesse était deux semaines et trois nuits passées au château. C’était là la durée de sa relation la plus longue avec un homme et elle n’en était pas peu fière ! Avec un certain dénommé Ricardo, un artiste étranger que la plupart auraient trouvé exubérant. Hélas, malgré cela, même lui ne put faire fit du caractère de la princesse. Ce n’était qu’un échec de plus à rajouter à une longue liste, au final.
Et s’il y eut quelques rares entrevues où ce fut, son choix de couper court, soit parce qu’elle fut déçue, soit parce qu’elle trouva le bonhomme peu divertissant en face à face, la quasi-totalité de la fin des rencontres fut décidée par l’autre partie. Elle savait désormais très bien que c’était son comportement qui avait cet effet.
Avec toutes ces personnes qui étaient rentrées en contact avec le caractère de la princesse, ce dernier avait d’ores et déjà quitté la confidentialité des remparts du château, pour faire l’objet de rumeur à travers tout le royaume. Les bruits qui couraient disaient qu’elle était étrange, colérique, voire même si effrayante qu’elle faisait fuir les hommes, rapportaient certains. Mari n’y portait peu attention, cela ne l’affectait pas le moins du monde. Mais l’ensemble de ses échecs commençaient à peser sur son moral. Pour elle qui était perfectionniste, ça allait à l’encontre de la réussite qu’elle s’était fixée et elle supportait de moins en moins cela. Sur ce point, elle se sentait de plus en plus honteuse à mesure que les jours passaient.
C’est avec une dernière rencontre qui s’était terminée en catastrophe, avec on ne sait trop comment, avec trois ou quatre assiettes brisées au sol après un repas supposé romantique, que la patience de la princesse vola en éclats. Elle décida qu’elle ne ferait plus jamais cela. Si les hommes ne pouvaient supporter sa magnificence, qu’à cela ne tienne, elle resterait seule toute sa vie. Elle n’avait pas besoin de cela au final. C’était décidé, elle serait une femme seule, mais indépendante, se consacrant à sa mission de souveraine. Seul le devoir serait son époux et le Royaume, son enfant. Elle grava la date de ce jour qui, elle le pensait, changerait sa vie à jamais.
Et ce changement se fit voir de manière flamboyante, se réfléchissant à travers le bien-être de son royaume. En l’espace de 3 ans, l’économie du royaume se portait mieux que jamais, l’espérance de vie du peuple était supérieure à ceux des nations voisines, tout comme leur niveau de vie. Le royaume se portait mieux que jamais, et tous ses habitants en étaient ravis. Dans le cœur de tout le monde, Mari avait porté dans les hautes sphères de la vertu le nom de Hasar et avait fait honneur à son héritage.
C’est ainsi qu’avec éclat, elle avait fait s’évanouir toutes les rumeurs sur son comportement hors norme. Elle était désormais adulée par toute la population. Dans les hautes instances, internes comme externe, on se referait à Mari Hasar en tant que « la princesse tournoyante ». Sobriquet qui lui venait à la fois de son hyper-activé sur le plan international, où elle avait multiplié les déplacements et entretiens avec les divers monarques. Mais aussi de par cette manie qu’elle avait de se tourner subitement en faisant légèrement voler sa robe au vent, lorsqu’elle changeait de direction en marchant.
La princesse avait complètement dompté sa solitude et l’avait convertie en énergie qui l’aidait à rendre la vie d’autrui meilleure. Elle n’en était d’ailleurs pas peu fière. Trois ans durant, elle s’était concentrée sur son objectif, en étudiant et lisant de livres provenant de nombreux royaumes et culture différents. Elle avait appris tout ce qu’il fallait que ce soit en termes de guerre, de négociations, de géographie mondiale, d’agriculture et bien d’autres domaines. Elle savait tout ce qu’il y avait à savoir pour être une dirigeante parfaitement adéquate.
Lorsqu’elle prit au départ des décisions qui paraissaient bien étranges aux yeux de ses conseillers, ceux-ci la priaient de reconsidérer ses choix. Bien entendu, la princesse ne revenait jamais sur ces décisions. Et chacune d’entre elles avait prouvé leur pertinence. Si bien que, désormais, quand la princesse donnait des ordres, ses conseillers se contentaient de hocher la tête et de faire en sorte que ses demandes soient exécutées correctement. Tout le monde s’en retrouvait satisfait à chaque fois, il n’y avait donc pour eux aucune raison de rechigner.
Ainsi, on pouvait supposer que tout allait bien, pour tout le royaume comme pour la princesse qui avait réussi exactement ce qu’elle avait déclaré ce jour fatidique où elle avait abandonné toute relation amoureuse. Cependant, il y avait une chose qu’elle n’avait jamais consenti à abandonner : sa sexualité. Mari Hasar avait un appétit sexuel assez ogresque pour en dire peu. Durant ces trois années, elle avait pris un immense intérêt dans l’exploration de son propre corps. Car s’il était inscrit dans le code royal, que la princesse respectait tant, que coucher avec quelqu’un avant l’union était interdit pour l’héritier ou l’héritière du royaume, il en était autrement pour la masturbation. Celle-ci n’était pas défendue, elle était même encouragée selon certaines interprétations doctrinales.
S’il en avait été de même pour la fornication, Mari n’aurait pas hésité un instant à se servir des hommes comme s’ils étaient ses objets pour satisfaire son plaisir personnel, avant de les jeter comme des torchons dont la dégradation en empêcherait un nouvel usage. Mais les choses étaient ce qu’elles étaient et la princesse s’en tenait à cela.
Cependant, depuis le jour où elle s’était fait ce serment à elle-même, la princesse avait développé un véritable art de l’onanisme. Cette dernière exerçait la pratique jusqu’à cinq fois par jour, lorsqu’elle se sentait particulièrement excitée. Elle avait pratiqué moult techniques différentes pour augmenter son bien-être charnel. Un jour, elle se frottait le clitoris avec l’index, l’autre, elle se frottait à un coin de meuble. Tantôt, elle utilisait la paume de sa main, tantôt son oreiller. Elle était également inventive dans les positions où elle le faisait : les jambes croisées pour une stimulation différente, sur le ventre devant son miroir. De même, ses fantasmes pouvaient être abracadabrantesques, personne n’était à l’abri d’être l’objet son désir. En clair, il n’y avait pas de limites à sa créativité en la matière.
Elle ne s’épargnait pas non plus aucun moment ou lieu pour s’auto-gratifier. Que ce soit après un entretien avec un roi d’un pays voisin, avant de s’endormir, derrière les rideaux noirs tirés de sa calèche durant un long trajet, dans les commodités lorsqu’elle avait un moment, après un repas. Il n’y avait pas de lieu ou d’instant où elle se retenait de le faire, à part en public, car cela serait contraire au code royal.
Ses servants et conseillers étaient bien évidemment au courant de ses pratiques, mais aucun ne lui en tenait rigueur. Elle était toujours très aimable et agréable avec les domestiques du château et elle était un formidable monarque. La plupart acceptaient donc cette habitude qui se rajoutait à ses bizarreries moins charnelles. Tout ce que ses conseillers se contentaient de faire était de faire en sorte que les pratiques de la princesse restent confidentielles. L’image de la princesse s’était détachée de toute rumeur et ils voulaient que cela reste en l’état.
La princesse se sentait parfaitement satisfaite sexuellement, mais sa nature curieuse et perfectionniste faisait qu’elle voulait toujours expérimenter plus loin. Dans sa logique, elle se disait que si elle ne pourrait jamais coucher avec quelqu’un, autant qu’elle s’amuse. Alors, au fil des ans, ses pratiques devenaient de plus extrêmes. Elle avait commencé à se masturber avec des légumes, des chandeliers et toutes sortes d’objets phalliques. Elle demanda à plusieurs reprises à ses servants ou servantes se portant volontaire de la masturber comme ils le sentaient, et donnait une récompense à celles et ceux qui arrivaient à la faire jouir. Elle augmentait le nombre de doigts qu’elle fourrait dans son vagin de plus en plus. Faire couler de la cire de bougie chaude sur son corps, pendant l’acte, pour éprouver de nouvelles sensations. « Toujours plus loin, toujours plus haut » pensait-elle à chacun de ses orgasmes.
Un beau jour, elle sortit en douce la nuit, comme elle le faisait souvent, lorsqu’elle voulait voir de plus près les conditions de vie de la populace. Mais ce soir-là, elle avait une autre idée en tête. Comme toujours, elle était encapuchonnée, vêtue d’un pantalon culotte et de bottes hautes à boucle. Le tout accompagné d’une épée sur son côté droit et d’une petite sacoche sur la hanche gauche. Le déguisement était parfait pour que l’on se méprenne pour son genre et donc sur son identité.
Mari se dirigea d’un pas gaillard vers le marché nocturne qui se trouvait en bordure de la capitale. Une de ses servantes qui avait participé à une des « séances » de la princesse était également versée en apothicairerie spirituelle. Cette servante glissa un mot sur les nombreux aphrodisiaques de qualité disponible dans la capitale, en pensant que cela pourrait intéresser la princesse. Elle avait vu juste, la curiosité de Mari avait été piquée. À tel point qu’elle avait préféré aller voir d’elle-même de quoi il s’agissait réellement. Elle avait demandé à la servante la localisation de la meilleure boutique d’aphrodisiaque qu’elle connaissait. Le soir même, elle était déjà en route.
Elle arriva rapidement dans le marché, reconnaissable entre mille grâce à son entrée. C’était une petite arche avec l’inscription « Ici renaissent ceux qui ont été forcés à l’exil par la lumière » gravée sur sa surface. À peine arrivée, la princesse fut frappée par l’agitation ambiante. Les marchands criaient à plein poumon, les gens se chahutaient, se bousculaient. Il y avait des jongleurs de couteaux, des tailleurs de corps, des cracheurs de feu. C’était un spectacle impressionnant, la princesse sentait son cœur battre à cent à l’heure.
Mari avait bien entendu connaissance, du marché en tant que dirigeante. L’économie prétendument parallèle du marché était en réalité bénéfique à la ville et les commerçants nocturnes ne dérangeaient personne étant donné la localisation de l’événement. Elle avait donc, comme ses prédécesseurs, fermé les yeux sur son existence. C’était cependant la première fois qu’elle y mettait les pieds en personne et cela restait très impressionnant.
Se faufilant à travers la cohue, la princesse trouva son chemin vers un cabanon en retrait par rapport au centre du marché. Il n’y avait aucun nom, ni indication que ce cabanon était une boutique, mais il correspondait à la description que lui en avait fait sa servante. Elle poussa la porte grinçante de la petite cabane et y entra. C’était bien une boutique en apparence, ou du moins c’en était un simulacre, car elle comportait un comptoir. Le cabanon était rempli de bocaux contenant des liquides de diverses couleurs, posés çà et là. Des racines et des herbes pendaient au plafond. Une odeur étrangement charmante émanait du lieu.
Soudain, un curieux personnage apparut depuis une porte au-delà du comptoir. C’était un vieil homme bossu et borgne, qui cependant avait les plus beaux cheveux que Mari avait eu la chance de voir. Ils étaient longs et noirs comme la nuit malgré l’apparent âge avancé du personnage.
— Bonsoir, que puis-je pour vous jeune homme ? questionna-t-il.
Le vieil homme passa en revue la princesse toujours encapuchonnée, de son œil unique, puis se reprit.
— Ou plutôt devrais-je dire mademoiselle.
La princesse ne fit pas suite à sa remarque malgré sa surprise et répondit :
— Un aphrodisiaque, exigea-t-elle d’une voix qu’elle tentait de rendre plus grave.— Je vois, on veut plus d’excitation dans son couple. À moins que ce soit pour vous toute seule ?— Oui pour moi toute seule... Tout seul, se reprit-elle.
Le marchand leva les sourcils bien hauts sur son front, pendant un instant. Mari commençait à se sentir nerveuse et avait peur qu’il la reconnaisse. Le vieillard lui fit un geste de l’index, puis retourna dans l’arrière-boutique. Quelques instants après, l’homme posa un flacon et un tube, tous deux remplis de liquide, sur le comptoir.
— Voilà ce que je vous conseille, déclara-t-il en montrant du doigt le flacon. Si vous êtes nouvelle en matière d’aphrodisiaque, ça sera ce qu’il vous faut. Ça pimentera juste ce qu’il faut votre masturbation. C’est à mettre sur vos doigts juste avant de passer à l’acte. Ça agira aussi comme de la vaseline et lubrifiera naturellement. Pensez à bien vous laver les mains après usage et surtout ne vous touchez pas les yeux si vous ne l’avez pas fait.— Et celui-là ? questionna la princesse tout en montrant le tube.— Celui-là, c’est le plus fort que j’ai. Ça transportera votre esprit plus loin que vous ne pourrez jamais l’imaginer et éveillera une sexualité nouvelle pour vous. C’est à prendre le soir juste avant de dormir. Mais attention, il ne faut pas boire plus d’une goutte par soir, c’est capital.
La princesse acquiesça.« Alors, lequel voudrez-vous prendre ? " reprit le marchand.La princesse sortit une petite bourse de sa sacoche et la déposa sur le comptoir.« Les deux. Je pense que cela suffira. »Le vieillard ouvrit la bourse pour y découvrir que l’intégralité du contenu était constituée de pièces de platine. Un sourire se dessina presque naturellement sur son visage.
— C’est plus que suffisant. Avec ça, je vous offre un autre flacon et une pipette pour utiliser le tube de façon adéquate.
Il alla chercher ce qui était promis et posa le tout sur le comptoir. Mari fourra alors le tout dans sa sacoche.
    Merci, en espérant vous revoir. Et ne vous en faites pas, la confidentialité est de mise dans cette boutique, mademoiselle.
Sur ces mots, le marchand disparut à nouveau dans l’arrière-boutique. La princesse pensa un instant qu’il y avait une possibilité qu’elle fut démasquée, mais elle avait confiance en son silence. Sa mission accomplie, elle sortit de la boutique et se mit en route vers le château.

Une fois rentrée, la princesse se plaça sur son lit et s’apprêta à tester immédiatement ses nouveaux jouets. Elle était excitée comme une puce et redoublait d’agitation. Suivant les instructions qui lui avaient été données, elle appliqua le liquide d’un des flacons sur ses doigts et commença à se toucher. Elle pouvait directement sentir l’effet du liquide. Au contact de ses parties intimes, le liquide les réchauffait et les faisait paraître plus sensible. Elle sentait une chaleur envahir son corps tout entier, son clitoris se durcit, son vagin se contractait autour de ses doigts. Mari était plus excitée que jamais. Plus elle continuait, plus elle sentait le plaisir grandir exponentiellement en elle. Jusqu’à un moment où elle atteignit ce qu’elle estimait être l’orgasme le plus intense qu’elle eut de sa vie. C’était incroyable l’effet que ce liquide avait eu sur son corps. Elle avait désormais hâte de tester l’autre liquide.
Elle partit se rincer les mains comme on lui avait indiqué. Mari prit la pipette et la remplit du liquide que contenait le tube. Tirant la langue, elle pressa délicatement la pipette et avala une goutte. Ceci étant fait, elle s’allongea sur son lit et se prépara à dormir. Fatiguée par tout son petit périple, elle ferma vite les yeux pour sombrer lentement dans un sommeil profond.
Ce soir-là, elle fit un rêve. Elle vit un homme à la peau couleur de bronze se tenir devant elle. Il était nu, mais coiffé d’une couronne végétale à laquelle étaient mêlés quelques morceaux de métal. Il avait un corps musclé, en particulier ses jambes dont cuisses et le mollet étaient d’une circonférence impressionnante. En s’examinant de plus près, et elle aussi était nue, mais avait conservé sa couronne. Elle était persuadée de se trouver sur une sorte de plage puisqu’elle entend le mou et le remous des vagues, mais avait plus l’impression de se trouver dans le ciel. Tout était d’un bleu céleste autour d’eux et elle pouvait sentir l’air frais sur sa peau nue. Mais curieusement, elle n’avait pas froid. C’était une sensation spéciale, elle se sentait plus légère que jamais.
Elle tourna sur elle-même plusieurs fois, comme si elle entamait une danse endiablée. L’homme lui, ne bougeait pas et se contentait de la fixer. Mari s’approcha de lui et voulut lui parler, mais lorsqu’elle essaya, aucun son ne sortait de sa bouche. La communication était impossible, c’était embêtant. Mari posa sa main sur le torse musclé de l’homme. Ses pectoraux étaient aussi durs que les diamants de sa couronne. À ce moment-là, l’homme détourna son regard et tourna sa tête. Il paraissait gêné. La princesse trouva son comportement adorable. Pour le taquiner, elle posa ses deux mains sur les fesses de l’apollon. Il fit une petite grimace en réaction de l’attaque osée de la femme dénudée. Mari de son côté esquissa un sourire satisfait. Cependant, bientôt, le membre de l’homme rentra en érection. La princesse s’apercevant de cela et frémissant d’excitation. Le gaillard tenta de cacher son excitation à lui avec ses mains.
La princesse lui fit une tape sur la main droite, suivie d’un geste de l’index qui signifiait universellement « non ». L’homme comprit immédiatement et retira ses mains. La princesse effectua un hochement de tête marquant sa satisfaction.
La princesse s’éloigna de l’homme et s’allongea sur la surface mystérieuse. Et lui fit un signe approximatif, signifiant dans son esprit, de ne pas bouger. Fixant la verge de l’étranger, elle commença à se toucher avec vigueur. Le plaisir montait très rapidement, alors qu’elle venait de débuter. Elle le sentait l’envahir à une vitesse ahurissante. Quelques instants plus tard, elle jouissait déjà.
Mari se réveilla alors en sursaut. Elle eut la mauvaise surprise de voir que ses vêtements étaient mouillés. Cela ne s’arrêtait pas qu’à ses vêtements en réalité, puisque ses draps étaient trempés. La princesse ne tarda pas à comprendre que la cause était sûrement un mélange de sueur et de liquide corporel. Sa chaîne était encore plus trempée vers le bas que le reste des endroits. Ses mains un peu visqueuses, elle avait dû se caresser dans son sommeil. Le plaisir intense qu’elle avait ressenti dans ses rêves était en fait réel. Elle bâilla soudainement. Mari se sentait fatiguée, comme si elle n’avait pas que peu dormi.
— Quel étrange et pourtant doux rêve ! laissa-t-elle échapper à haute voix. Elle savait que c’était cet aphrodisiaque qui avait dû le déclencher. Cela avait été une expérience, certes intense et épuisante, mais pourtant très agréable. Mari avait déjà hâte de remettre ça la nuit suivante.

La princesse se leva et alla quérir une domestique, pour lui rapporter des changes pour elles et des draps propres. Poussant la porte de sa chambre, elle sursauta quand elle vit un rassemblement composé de servantes et divers conseillers dans le couloir. « Princesse, vous allez bien ? » s’écria son conseiller chargé des relations entre royaumes, tout en lui saisissant les épaules. Mari fut prise de court. Voyant sa tenue, une de ses servantes lui plaça une couverture pour cacher son corps qui était devenu semi-visible derrière sa chainse. La princesse laissa tout de suite tomber cette couverture, retira les mains de son conseiller de ses épaules et prit la parole d’une voix forte « Cessez ! Je vais parfaitement bien. Quelle est donc la raison de ce capharnaüm devant mes quartiers ?»
Le conseiller lui expliqua qu’en fin de nuit, elle avait commencé à pousser des hurlements terribles, qui avaient résonné jusque par-delà l’enceinte du château. Les domestiques avaient appelé la garde, pour intervenir, mais elle était seule et toujours endormie. Ils avaient tenté de la réveiller pendant un moment, mais rien n’y faisait. C’est alors qu’ils s’étaient aperçus que ses mains s’activaient sous sa chainse. Les gardes et servants sortirent immédiatement et étaient partis quérir les membres du conseil restreint, résidant dans l’enceinte du château. À leur tour, ceux-ci avaient à leur tour tenté de la réveiller puis avaient évalué la situation. Il n’y avait rien à faire, elle avait continué de crier de plaisir pendant des heures. Les conseillers placèrent des gardes devant sa porte et ils se relayaient chacun leur tour personnellement au cas où un changement interviendrait. La princesse fut surprise à nouveau.
Elle n’avait soit pas eu le sommeil paisible, mais en aucun cas, elle n’avait eu l’impression de crier ou de s’agiter. « Très bien, ne vous inquiétez pas, ce n’était rien. Activez-vous et dégagez le passage à présent », ordonna-t-elle.
Le soir même, après s’être accoutrée, elle retourna au marché nocturne, pour voir le marchand. Elle rentra dans le cabanon et tapa sur le comptoir pour signifier sa présence.
— Ah vous revoilà, jeune femme. Vous êtes de retour bien vite. Qu’est-ce qui vous amène ? — J’exige des explications ! Après un correct usage de votre produit, ma personne est entrée dans une forte transe dans laquelle j’ai poussé des hurlements d’horreur. — Comme je vous l’ai dit, c’est ce que j’ai de plus fort, les réactions sont puissantes. De plus, chacun réagit différemment. Il n’y a pas grand-chose à faire, à part arrêter d’en prendre. Je pourrai éventuellement vous rembourser ou vous l’échanger contre quelque chose de moins fort...». Mari lui tourna le dos et sortit de la boutique sans un mot.
Rentrant à nouveau dans ses quartiers, en escaladant les remparts avec agilité, elle pensait à ce qu’elle allait faire. Ses effets secondaires étaient fort regrettables et elle pouvait s’en tenir au flacon qui était déjà pas mal, mais d’un autre côté, la sensation si réelle du rêve, l’extase qu’elle avait ressentie. Tout cela était trop précieux à ses yeux pour devoir y renoncer si facilement.
Arrivée dans sa chambre, elle se changea, s’assit sur son lit et joua avec le tube d’aphrodisiaque en le faisant passer entre ses doigts. Réfléchissant au pour et au contre de son usage. Elle laissa tomber son dos sur son lit et fixa longuement le liquide bleu. Elle s’était décidée, les autres n’auraient qu’à supporter les cris de leur princesse bienfaisante. C’était pratiquement un honneur qu’elle leur faisait de leur laisser entendre. Elle se fichait de ce qu’on pourrait dire sur elle, rien de ce qu’elle faisait n’était contraire aux réglés du royaume. Ce faisant, elle prit la pipette et absorba le liquide par son intermédiaire, avant d’en déposer délicatement une goutte sur sa langue. Mari s’installa alors pour dormir, elle avait hâte de découvrir ce que le rêve de cette nuit lui réserverait. Elle ferma les yeux et partit pour une nouvelle aventure.
Le bleu autour d’elle lui était familier. Elle était revenue au même endroit ! Elle tourna la tête comme si elle cherchait un point de repère. Très vite, son regard en trouva un en la matière du prince à la couronne végétal. Lorsque leurs yeux se croisèrent, ils se sourirent mutuellement. Cette réaction plut à Mari qui instinctivement, laissa échapper un ricanement muet. Elle se rapprocha puis enlaça l’homme, qui ne sut pas comment réagir et ne lui rendit pas l’étreinte. Mari ferma les yeux, étrangement, elle se sentait rassurée par sa présence. Elle se retira et partit s’allonger, comme elle l’avait fait la fois suivante puis commença à se caresser. Seulement cette fois-ci, après avoir commencé, elle invita l’inconnu à venir s’installer à côté d’elle, d’un geste de la main.
L’homme s’exécuta timidement et vint s’allonger à proximité de Mari. Celle-ci fut satisfaite et se remit à faire plaisir à son propre corps. Elle s’attelait à la tâche, quand elle s’aperçut qu’à côté d’elle, l’homme d’ébène s’adonnait également à l’auto satisfaction. Mari trouva ça mignon et flatteur pour une raison qu’elle-même n’était pas sûre de comprendre. Elle tendit sa main gauche pour joindre la main de l’homme dont elle ignorait le nom. Celui-ci eut un léger geste de surprise, retirant sa main pendant un court instant, mais il comprit vite l’intention de la princesse. Il prit alors la main de la princesse et la serra délicatement. Côte à côte, en se tenant la main, ils se satisfirent chacun de leur côté jusqu’à l’extase.
C’était le matin, les draps étaient encore trempés et elle était encore épuisée. Elle s’y attendait bien entendu, les choses seraient comme ça à chaque usage, mais il était toujours peu plaisant de se réveiller dans ces conditions. Elle entendait du brouhaha devant sa porte, elle avait sans doute crié de nouveau. « Ces rêves paraissent si réels. Je m’en souviens parfaitement et j’ai l’air d’avoir le plein contrôle de mes actions durant leur cours. Quel est cet endroit qui semble céleste ? Et qui est cet homme mystérieux, qui semble si vivant, si humain ? Est-il l’idée que mon esprit que se fait de l’homme idéal ? » se demanda Mari en son for intérieur. Toutes ces questions, elle avait pensé un instant à les poser à l’apothicaire, mais se ravisa, pensant que le mystère rendait en réalité l’expérience bien plus plaisante.
Mari se leva et poussa la porte de sa chambre. Le regard des quelques servants, des gardes et des conseillers se tourna immédiatement vers elle. Avant même que quelqu’un ne puisse prendre la parole, elle déclara :
— Ce qui s’est passé cette nuit et la précédente, se reproduira très souvent. Habituez-vous-y. — Mais princesse, les rumeurs » objecta un conseiller.— Je me fiche des rumeurs. Si cela vous dérange, faites de votre mieux, pour les contenir. Rien ne va m’arriver, vous arrêterez désormais de venir troubler la tranquillité de mon couloir. Que l’on m’apporte un change. Et faites place. Disant cela, la princesse prit la direction de la salle du trône, laissant les spectateurs de son discours, hagard dans la foulée.

La troisième nuit confirma son hypothèse. Elle était toujours au même endroit et heureusement, il était toujours là. Aussi longtemps qu’elle prendrait cet aphrodisiaque, la situation serait sûrement la même. Cette fois-ci, c’est l’homme qui prit les devants et vint embrasser la princesse. À son tour, elle serra fort ce corps si musclé. Elle avait réellement l’impression qu’elle arrivait à construire une relation de confiance avec l’homme, même sans un seul mot. Quand elle pensa qu’il n’était sûrement qu’une construction de son cerveau, la tristesse l’envahit soudainement. Après tout dans la réalité, elle faisait fuir tout homme dans l’instant.
Chassant ces idées noires, Mari commença à caresser sensuellement le corps de l’homme, comme si elle y cherchait du réconfort. L’homme parut hésitant à l’imiter, la princesse guida donc les mains viriles du musclé, en les déposant sur ses seins, pour lui montrer son consentement. Ils explorèrent donc le corps de l’un l’autre attentivement. Ils se tâtèrent mutuellement comme si chacun d’eux souhaite trouver son chemin dans la nuit noire. L’organe d’amour de celui qui lui était auparavant inconnu se durcissant, Mari y posa ses mains. Elle commença maladroitement à caresser l’extrémité de la verge de l’apollon noir, avec la paume de sa main. L’efficacité du geste se lisait sur le visage de l’homme. Ne se laissant pas attendre, ce dernier passa à son tour à l’offensive et inséra ses doigts dans l’antre vierge de la princesse. Ils se fixèrent alors dans les yeux, chacun instiguant l’autre à succomber au plaisir.
Juste avant de se sentir partir, Mari baisa tendrement les lèvres de son prince.
Et ainsi, chaque nuit, la princesse déposait une gouttelette sur sa langue pour se rendre dans ce lieu onirique, où l’attendait son complice de rêve, et une scène similaire se produisait. Les nuits passèrent et leur relation paraissait devenir de plus en plus profonde. À tel point que pendant certains soirs, il n’y a avait plus aucune masturbation impliquée dans leur contact. Ils s’asseyaient juste côte à côte, tentant de communiquer via des gestes leurs émotions et histoires respectives.
Elle apprit à le connaître à travers ses réactions, ses mimiques et gestes. Plus elle le côtoyait, plus elle pensait que le fait qu’il soit réel soit une possibilité, et qu’il était simplement transporté dans ce lieu étrange, tout comme elle l’était. Elle pouvait ressentir ses aspirations, voir ses défauts et tout simplement entrevoir la vie dans ses yeux. Elle restait très attentive à ses histoires racontées par gestes, pour en tirer un maximum d’informations sur lui. De ce qu’elle avait compris, il était quelqu’un d’important, dans un endroit qui se trouvait prêt de la mer. Elle voulait vraiment y croire, parce que chacun de ses sourires réchauffait son cœur. Mari se trouvait davantage sous son charme de nuit en nuit.
Autre chose qui se faisait sentir de plus en plus chaque jour, était les effets secondaires de l’aphrodisiaque. La princesse qui avait pris la médecine chaque jour, de façon consistante, commençait à se sentir de plus en plus fatiguée. Elle avait cependant gardé son efficacité de dirigeante modèle. Elle était juste un tantinet plus irritable. Ces nuits comblaient cependant tout son appétit sexuel et elle ne ressentait plus le besoin de s’y prendre en pleine journée.
Le phénomène le plus intéressant restait cependant ses cris nocturnes. Fort persistants, ils troublaient non seulement le sommeil de tout résidant de la cour, mais pouvaient aussi être entendus à l’extérieur du château si on tendait bien l’oreille. Très vite, les rumeurs inévitables commencèrent à se répandre à travers la capitale, dans un premier temps, puis dans le royaume tout entier dans un second. Au début, on avait pensé que la princesse était en peine, atteinte d’une maladie qui la faisait hurler de douleur la nuit. Elle paraissait également de plus en plus fatiguée lorsqu’elle apparaissait en public. De nombreux questionnements à ce sujet étaient adressés envers l’administration royale, qui restait silencieuse aux interrogations.
Puis bien vite, quelqu’un qui était à coup sûr en contact direct avec la princesse vendit la mèche. Ce n’étaient pas des cris de douleur, mais de plaisir que la princesse émettait. Cette version, qui commençait à se diffuser, paraissait à beaucoup être sans aucun sens. Comment leur princesse au comportement parfait pouvait-elle agir de manière aussi osée ? C’est alors que les rumeurs sur son comportement étrange en privé refirent surface. Mais le dernier clou dans le cercueil fut inséré par la princesse elle-même qui avait déclaré en public adressant la situation : " L’on m’a fait paraître que certains dires courent à travers le royaume. Votre princesse serait souffrante et diminuée. Je vous offre donc ces mots dans l’espoir d’apaiser vos âmes : Mari Hasar ne s’est jamais aussi bien portée qu’en cette saison de sa vie. Nous n’en sommes qu’à l’commencement de mon règne."
Avec le temps qui passait et la princesse aussi active qu’auparavant dans ses déplacements, ne montrant en effet aucun signe d’affaiblissement, semblaient confirmer ses paroles. Ainsi de plus en plus avaient accepté la version de la rumeur évoquant des cris de plaisir.
Certains s’indignèrent, il était honteux pour quelqu’un de la famille Hasar d’agir de la sorte. Une vague de moqueries centrée sur la princesse inonda le royaume et de là apparut le doux sobriquet de princesse touche minou. Si les plus innocents pensaient à l’entente de ce surnom qu’elle ne faisait qu’aimer particulièrement les félins, les esprits plus tordus en comprenaient la signification exacte. Ce n’était pas là le signe d’une insatisfaction envers la princesse qui après tout était toujours un excellent monarque, mais plus une réponse du peuple à un comportement qu’ils ne comprenaient pas.
C’était également formé un étrange club d’individu qui avait remarqué que le cri final de la nuit, poussé par la princesse avait toujours lui au même moment. Chaque fois, douze minutes après l’aube, la princesse poussait un dernier cri qui paraissait venir du plus profond d’elle-même. Celui-ci était clairement audible même à l’extérieur du château. Ils se rassemblaient alors trente minutes, voire une heure, pour certains avant l’aube, à l’ouest de l’extérieur du château, pour écouter ensemble le gémissement de leur princesse.
Ce rassemblement comportait curieux, pervers, lève-tôt, vieillards venus raconter des histoires paillardes et marchands qui tentaient de rentabiliser sur le cours des événements. Lorsque l’aube venait, ils entraient tous dans un silence de culte et attendaient le gémissement royal comme s’il était leur propre cri du coq. Une fois entendu, certains badauds faisaient quelques commentaires, puis la foule commençait à se disperser naturellement. C’était un curieux phénomène de mode, mais ils étaient inoffensifs, donc les gardes les toléraient.
Le comportement de la princesse avait donc déclenché un ensemble de réactions différentes. Au point que cela eut des répercussions dans ses relations avec les autres royaumes. Elle sentait des regards différents se portant sur elle. Elle entendait des remarques. Mais elle n’en tenait pas compte. Personne ne pouvait comprendre ce qu’elle vivait après tout. Tout ce qui comptait pour elle était de pouvoir revoir celui qu’elle considérait comme son prince à la peau de bronze et de pouvoir passer un moment avec lui. C’était sa seule obsession, peut-être même plus que de s’occuper de son royaume, pensait-elle parfois.
Un soir, plus vite qu’elle ne l’aurait imaginé, elle se rendit compte que son tube était vide. Il fallait qu’elle se rende à nouveau à la boutique du marché nocturne pour se réapprovisionner. Le soir suivant, elle se travestit de nouveau et alla chercher son passage pour un autre tube. Lorsqu’elle arriva devant la boutique, il y avait un parchemin avec inscrit : « Cabanon à vendre. À voir avec le marchand en chef. » Mari fut prise d’un choc. L’apothicaire avait-il décidé de changer d’emplacement ou de partir dans une autre ville ? Cela faisait longtemps qu’elle n’était plus venue ici, mais l’homme semblait assez enraciné dans sa boutique, elle ne s’attendait pas à ce qu’il parte comme cela.
Elle demanda à un marchand d’algues où se trouvait le marchand en chef pour obtenir plus de détails sur le sujet. On lui indiqua la grande chaumière qui se trouvait tout au fond du marché. Elle prit immédiatement sa direction. Mari entra, salua l’homme et lui demanda ce qu’il était advenu du vieil homme. « Ah Migri, t’veux dire ? On l’a retrouvé mort dans son sommeil. L’était pas tout jeune, mais c’fait toujours un choc d’voir quelqu’un s’envoler comme ça t’vois. C’tait l’seul apothicaire du marché et il était là d’puis l’début, en plus. Comme il avait pas d’famille en plus, on a dû vendre toutes ses babioles. Reste plus qu’la cabane maintenant.»
Mari resta sans voix, elle se tourna sans même remercier le marchand et sortit de la chaumière. Elle avait perdu sa seule source d’aphrodisiaque et donc sa seule connexion avec son prince. De plus, ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle se rendit compte, qu’elle ne connaissait ni les ingrédients ni le nom de la médecine. La princesse eut un instant d’angoisse. Est-ce que c’était vraiment la fin, ça se terminerait comme ça ? Elle ne reverrait plus jamais son prince. « Non. Ce ne sera fini que quand je le déciderai ! » s’exclama-t-elle à elle-même. Elle était à la tête d’un royaume et avec du personnel compétent, elle pourrait sûrement retrouver le médicament quelque part dans le royaume.
Ce soir, il n’y eut aucun cri provenant de la chambre de la princesse. L’aube se leva et le chant de la princesse ne retentit pas. Le culte du gémissement, rassemblé à l’ouest des remparts fut désemparé. Tous se regardèrent les yeux dans les yeux, ne pouvant s’empêcher de penser qu’il y avait clairement un problème. Est-ce qu’il était arrivé quelque chose à la princesse ?Mari, elle avait mal dormi, mais pas pour les mêmes raisons que d’habitude. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à son prince. Penserait-il qu’elle avait voulu arrêter de le voir ? Lui pardonnerait-elle d’avoir raté une de leur rencontre ? Mille et une questions du genre lui venaient à l’esprit dès l’instant où elle fermait les yeux.
Cependant, elle n’avait pas le temps de se morfondre. Les premiers rayons de soleil venus, elle se leva et alla mettre en place son plan pour trouver. Si quelqu’un d’autre avait ce médicament. En premier lieu, elle convoqua sa servante adepte d’apothicairerie spirituelle pour lui demander si elle avait connaissance du nom de l’aphrodisiaque.
Ce que lui confia la servante ne fit qu’accroître son désarroi. Déjà, il ne lui était jamais ne serait-ce que venu acheter cet aphrodisiaque, parce qu’il était bien au-dessus de ses moyens. Ensuite, selon elle, les remèdes et médecines de chaque apothicaire spirituel sont fortement personnels. Ce sont des recettes élaborées via l’expérimentation et qui sont gardées secrètes à travers les générations de leur lignée professionnelle. Alors, à moins qu’il ait eu un apprenti, c’était fort possible que la princesse ne puisse jamais remettre la main sur un remède qui ait exactement les mêmes effets.
Remerciant sa servante, elle la congédia. Ce fut un autre coup au moral de la princesse, mais étant de nature obstinée, elle ne comptait pas s’arrêter là. Elle adopta alors une nouvelle ligne d’attaque. Elle fit passer un message conviant tous les plus grands apothicaires spirituels du monde connu à une rencontre avec elle à la cour, promettant d’intéressantes opportunités et récompenses pour ceux qui s’y joindraient.
Le jour convenu, quatorze femmes et hommes se présentèrent à elle. Elle leur expliqua qu’elle voulait qu’ils essayent de recréer un aphrodisiaque aux effets précis. Ceux qui accepteraient d’essayer de recréer le médicament auraient d’office le droit à 10 pièces de platine, après avoir délivré un tube d’aphrodisiaque même s’il n’avait pas l’effet convenu. Ceux qui réussiraient à récréer la médecine se verraient récompenser de 100 pièces de platine. Ils seraient en attendant confinés dans le château, avec des assistants à leur disposition, les frais pour les ingrédients de leur premier essai couvert et complètement nourri.
Bien évidemment, tout le monde accepta immédiatement l’offre, qui représentait peu de risques financiers à leur égard. La princesse expliqua alors précisément aux 14 apothicaires, la couleur, la substance, le dosage nécessaire, le mode d’administration et surtout l’effet que le médicament avait eu sur elle.Certains apothicaires trouvèrent cela ridicule, il n’existait aucun aphrodisiaque capable de telles choses, à leur connaissance. Mais ils jouèrent quand même le jeu, appâtés par les 10 pièces de platines qui les attendaient.
Encore une fois, le bruit qui court faisant son effet, la nouvelle avait atteint l’extérieur du château. Le peuple trouva cela étrange, la princesse dilapiderait le trésor royal pour obtenir des drogues de la part d’apothicaire ? Une opposition naissante à la princesse se fit alors entendre.Mari était trop concentrée sur son projet pour écouter qui que ce soit. Que ce soit le peuple ou ses propres conseillers.
Cependant, essai après essai, les aphrodisiaques étaient des échecs. Ils avaient tous des effets différents entre eux, pour la plupart très agréable, mais à des années du plaisir et de l’effet recherché. Certains apothicaires se retirèrent immédiatement après avoir déposé leur premier tube. D’autres restèrent beaucoup plus longtemps, que ce soit par défi personnel, ou par l’attrait des cent pièces de platine qui pourraient possiblement atterrir dans leurs mains. Quoi qu’il en soit, ils ne produisaient que des échecs.
Après un certain temps, la princesse rentra dans une crise de colère subite, chassant de son château tous les apothicaires restants, après leur avoir donné leurs 10 pièces de platine. « Ce sont des bons à rien. Plus le temps s’écoule, plus mon prince s’éloigne. Pourquoi ne le comprennent-ils pas ? »
La princesse était envahie d’un mélange de tristesse, de colère et de dépit. Est-ce que le destin lui signifiait qu’elle devait abandonner ces recherches et qu’elle devait renoncer à son prince ? C’est alors qu’elle pensa à quelque chose. Si son prince était une personne réelle qui avait juste voyagé dans un rêve qui leur était commun, elle pourrait directement le trouver dans la réalité ! Cette pensée raviva la flamme de combattante qui était en elle. Il y avait encore une chance.
Tout de suite, elle se mit à recouper les informations qu’elle avait sur lui. Il avait la peau couleur bronze, il possédait une couronne faite de plantes et d’acier. C’était des informations dont elle était sûre. Ensuite, il était probable qu’il vive dans un endroit près de la mer, avec une position assez importante.
La couleur de sa peau était un facteur déterminant, il y avait peu de personnes avec cette pigmentation dans le monde connu. À part les Amoukhi. Mais ces derniers vivaient sur les montagnes affalées. Or, il n’y avait aucune végétation là-bas, et les Amoukhi vivaient selon un conglomérat oligarchique. Il n’était pas de leur coutume de couronner quelqu’un non plus. Ils ne pouvaient pas venir de là-bas.
S’il y avait un lieu où il pourrait vivre, ça serait bien aux alentours de la terre prohibée. Ce continent était un véritable tabou pour la population du monde connu, depuis les événements de la frappe solaire à Gunieyemar. Mais s’il y avait, ne serait-ce qu’une chance, Mari sentait qu’elle devait y aller et au plus vite. C’était sur le moment la seule chose qui importait à ses yeux.S’étant décidé de son départ, elle alla porter la nouvelle à son conseil. Pour la première fois depuis longtemps, des cris de mécontentement et d’indignation se firent entendre parmi eux.
— Princesse, vous ne pouvez pas abandonner le royaume, pour aller chasser, je ne sais quelle chimère. C’est insensé, vous seriez la risée de toute la lignée des Hasar ! De plus, vous désobéiriez aux règles royales qui prévoient que le monarque ne doit pas s’absenter de la capitale plus d’une semaine. Reprenez-vous enfin !
Mari se fichait de l’image qu’auraient les gens d’elle. Mais érudit comme elle est, elle opposa à cette règle royale, une vieille coutume encore active qui évoquait la possibilité pour le roi de s’absenter jusqu’à six mois si une urgence survient. La nature de l’urgence n’ayant jamais été définie, ce que vivait la princesse en ce moment pouvait être considéré en tant que tel.
— Mais c’est du n’importe quoi ! cria un autre conseiller. Ce à quoi Mari répliqua : « Non, c’est la loi royale et mes mots suffisent pour leur donner autorité. En la présente, j’en ai assez de vos jérémiades. Moi, Mari Hasar, en ma qualité de princesse, je nomme conseiller Aya ci-présent comme responsable du royaume durant mon absence. Maintenant, faites-moi immédiatement dépêcher une dizaine de chevaliers volontaire, pour m’accompagner dans mon périple. Mon départ s’effectuera demain à l’aube. » Sur ces mots, Mari quitta la pièce et partit se préparer.

Le lendemain, elle se trouvait, à l’extérieur du château, habillée en armure intégrale marquée du blason royal. Elle chevauchait Mina, sa fidèle jument blanche, que l’on disait rapide comme le vent. Accompagnée par les volontaires qu’elle avait demandés, ils se dirigèrent vers l’ouest, là où se trouvaient les terres prohibées. Mari n’avait pas idée que son périple serait beaucoup plus long que ce qu’elle avait prévu et aussi beaucoup plus agité. C’était une aventure qui allait marquer son esprit et la changer à jamais.
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