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Le projet artistique

Chapitre 46

Concours blanc

Hétéro
Maxime narrateur
La semaine suivante, Elisa eut son frère au téléphone, il lui dit qu’il serait ravi de nous accueillir. En Thuringe, ils ne seraient pas en vacances à ce moment-là donc ça collait. Après, il fallait que la direction de son Gymnasium, les parents des élèves, tous soient d’accord. Mais dans le principe, ça paraissait faisable de son côté. Il pensait nous faire rencontrer sa classe d’Abitur, dans laquelle les élèves avaient 18 ou 19 ans. Dieter trouvait que c’était mieux adapté de travailler avec eux plutôt. Elisa sonda le directeur sur l’éventualité d’un voyage d’études lié au projet artistique en préparation. Il écouta poliment, mais ne parut pas très réceptif à l’idée. En même temps, nous avions déjà eu une chance de tourner dans de vrais décors. Néanmoins, il promit d’aborder le sujet avec le conseil des parents d’élèves et le reste de la direction.
Elisa nous annonça tout cela durant l’atelier du vendredi, le dernier de l’année. A partir de la semaine suivante, nous rentrions dans les dernières révisions avant le Concours Blanc. Nous étions très contents d’apprendre que côté ex-RDA, ça semblait bien s’engager. Par contre, la prudence du directeur nous calma. L’atelier fut consacré à trouver un plan de secours au tournage en ex-RDA. Mais nous n’avions toujours rien de satisfaisant.
La semaine suivante, Elisa eut confirmation par son frère que les élèves de sa classe étaient partants. Leurs familles aussi a priori, car elles voyaient cela comme une ouverture indispensable au nouveau monde qui s’ouvrait à eux. La question du logement serait gérée par les familles : soit au sein des familles, soit ailleurs. Elles étaient prêtes à faire en sorte que nous soyons logés gratuitement. Les responsables de l’académie d’Erfurt semblaient aussi partants, cela donnerait un coup de projecteur positif au Länder.
Du coup, nous apprîmes plus tard que le directeur du Gymnasium de Dieter avait appelé le nôtre. Ils eurent un peu de mal à se comprendre, mais il sembla que l’allemand réussit à convaincre le français de la pertinence d’un tel projet. L’année se finissant, il lui était quand même difficile de lancer ce genre de projet. La décision finale fut reportée juste avant la rentrée. Un courrier fut quand même envoyé à nos parents, leur présentant le projet éducatif d’Elisa, la période visée, les conditions d’accueil. Un point serait de nouveau fait dès la rentrée.
Les choses avançaient bien pour nous. Il fallait que nous réussissions notre Concours Blanc. Les écrits arrivèrent assez vite. Nous étions tous globalement confiants, mais pour cette première série d’épreuves, le stress nous envahissait. Certains de nos parents nous avaient accompagnés. Carine vit qu’ils parlaient entre eux du courrier reçu. Ils n’en parlaient ni en bien ni en mal. C’était déjà ça de mon point de vue.
Suite à nos révisions particulières de français, nous nous posions quelques questions quand même. Pour Sylvie et moi, elle comptait fortement donc nous jouions une bonne part de notre note finale. Mais j’eus l’impression que l’écrit fut une formalité. Pour Amandine, Olivier, Liz et Carine, c’était surtout le grand flou. Le thème choisi était un peu hors des sentiers battus. Enfin, Esteban, Felipe, Marie et Germain avaient du mal à se situer, ils se focalisaient de toute façon surtout sur les matières scientifiques.
Nous retournâmes au lycée pour préparer les oraux ; quelques heures avec nos professeurs étaient disponibles. Nous eûmes une surprise alors que nous sortions du lycée. Nous nous étions dit que prendre un verre dans le café du coin était une bonne idée. Felipe et Esteban virent Graziella devant la maison du gardien. Elle était fortement troublée et inquiète, semblait-il. Elle commença à s’en éloigner quand elle nous vit. La prof de sport baissa la tête et voulut passer :
— Bonjour, les enfants, dit-elle simplement.— Bonjour, répondit le groupe.— Graziella, ça va ? demanda Esteban.— Oui, oui.— Un problème avec papa ? insista Felipe alors qu’elle s’éloignait.— Non, pas de problème avec votre père. C’est... je...
Malgré son désir de tracer la route, elle venait de stopper. Inconsciemment, elle avait besoin de parler à quelqu’un.
— Tu es sûre ? Tu peux nous dire si quelque chose te tracasse, lui proposa Liz.— Non, c’est... enfin... Allez parler à votre.
Esteban et Felipe devinrent soucieux. Ils voyaient leur paternel heureux depuis quelques mois. Ils avaient espéré qu’il trouve en Graziella une bonne compagne. Et ils espéraient la même chose pour elle. Ils nous demandèrent d’attendre et allèrent dans la maison. Ils y restèrent quelques minutes puis en sortirent l’air toujours soucieux.
— Oh là, ça a l’air grave, dit Sylvie.— Qu’est-ce qui se passe ? ajouta Carine.
Elles s’inquiétaient autant que les jumeaux, elles semblaient tenir à la famille de leurs copains.
— Heu, c’est heu.
Ils n’arrivèrent pas à sortir autre chose de leurs bouches.
— Votre père vous a tout dit ? les interrogea Graziella.— Oui.— Tu peux leur dire ? S’il te plaît ? demanda Esteban. Si tu le veux bien, bien sûr.
Graziella s’était rapprochée d’eux et avait posé une main toute maternelle sur leurs épaules. Elle prit une profonde inspiration et annonça en les regardant :
— Je suis enceinte de Cristian. Je viens de lui dire et que quoiqu’il arrive, je vais garder le bébé. Je ne lui demande rien, pas de reconnaissance de paternité, pas d’aide.
Le choc pour nous fut incroyable. Comment des adultes de plus de 40 ans pouvaient faire ce genre de bêtise ? Le groupe décida de changer ses plans et proposa à Graziella de se poser dans le parc à côté. Elle pourrait ainsi nous raconter plus en détail comment cela était arrivé. Elle hésita un moment, mais comme elle avait besoin de se confier, elle accepta.
* * *


Graziella narratrice
Tout allait très bien avec Cristian depuis que nous sortions ensemble. Il m’avait dit m’avoir remarquée dès la rentrée. Mais il avait véritablement flashé sur moi après que je me sois libérée. Il me trouvait alors plus gaie, plus charmante. Il avait fini par faire une approche alors que je sortais avec des copines un samedi soir. Nous avions fait les fofolles pendant la soirée et nous avions voulu la finir en boîte. Quelle ne fut pas ma surprise de le voir faire la sécurité à l’entrée !
— Tiens Mlle G ? Vous sortez ce soir ?— Oh M S. Vous travaillez aussi ici ?— Oui en extra et seulement le samedi maintenant.— Nous pouvons rentrer ?— Vous êtes quatre femmes ?— Oui, c’est ça.— Allez-y. Amusez-vous bien. Et soyez sages.
Il me fit un clin d’œil moqueur. Je ris comme une gamine. Mes amies me poussèrent dans l’établissement. Elles me taquinèrent une partie de la soirée, me disant que j’avais une touche. Vers deux heures du matin, des idiots éméchés vinrent nous embêter. Nous n’étions pas venus pour draguer ou nous faire draguer. Ils insistèrent lourdement, mais Cristian et deux autres vigiles intervinrent pour les calmer. Cela se fit dans le calme, mais avec fermeté. Les idiots furent exfiltrés de la boîte. Je fus très impressionnée par la force tranquille de Cristian. Nous ne repartîmes qu’un peu avant la fermeture. En nous en allant, je vis Cristian qui surveillait les sorties.
— Merci encore pour tout à l’heure.— De rien, c’est mon travail ici. A lundi...— A lundi, mais je retrouverai mon bleu de travail.— Dommage, mais vous êtes toujours très jolie Graziella.— Mer... merci Cristian.
A partir de ce soir-là, Cristian commença à faire des tentatives d’approche dès qu’il me croisait dans le lycée. Au départ, j’avais du mal à me dire qu’un homme pouvait s’intéresser à moi, à moi au naturel. Et puis je finis par entrer dans le jeu de la séduction. Depuis je ne passais pas un jour sans penser à lui et lui à moi. Apprendre que vous étiez ses enfants m’avait fait un choc. Mais je me dis qu’il ne fallait pas que je laisse passer un homme comme ça. Alors je suis restée et je ne l’ai pas regretté.Fin avril, nous sortions tous les deux au restaurant, comme il devait dormir chez moi et que le restaurant était tout près de mon appartement, nous y étions allés à pied. Nous avions fait un dîner formidable et bien arrosé. Cristian était charmant et drôle comme d’habitude. Il me lançait des œillades appuyées, je lui faisais du pied sous la table. J’avais hâte de rentrer chez moi avec lui. D’un coup, il se pencha par-dessus la table et me dit tout bas :
— Nous serions seuls, je t’aurais allongée sur la table et je t’aurais fait l’amour comme un fou.— Cristian ! Cochon ! lui soufflai-je.
Je râlai, mais cela m’avait émoustillée d’être l’objet de son désir. Mes tétons pointèrent et ma culotte s’humidifia un peu. Il dut s’apercevoir de mon émotion :
— On dirait que l’idée ne te déplait pas tant que ça.— Non, j’avoue. Mmmmh et toi elle t’excite à quel point ?
J’ôtai discrètement ma chaussure et tendis le pied pour toucher son entrejambe. Je sentis une bosse prometteuse.
— Graziella !— Mmmh, je crois qu’elle est presque mûre. Il va falloir vite rentrer. Payons et partons !
Nous nous levâmes et payâmes chacun notre part. Comme nous le faisions depuis le début de notre histoire. Une fois dehors, Cristian se jeta sur moi et m’embrassa fougueusement. Il prit mes seins dans ses mains et les pelota fermement. Je ne fus pas en reste et plaquai ma main contre sa braguette. Les passants nous regardèrent d’un drôle d’air. Mais nous nous en fichions, tout le reste du trajet, nous ne cessâmes de nous tripoter, de nous embrasser. Devant mon immeuble, Cristian me colla contre la porte d’entrée du bâtiment. Il me mordilla le cou et passa sa main sous ma jupe. Par-dessus mes collants et ma culotte, il caressa mon sexe. J’eus toutes les difficultés du monde à composer le code. Le clic de la porte l’arrêta juste assez pour que nous puissions rentrer. Dans le hall, il voulut de nouveau me plaquer, mais je fus plus prompte et l’adossai contre les boîtes aux lettres. J’ouvris sa braguette et plongeai ma main à l’intérieur pour palper son engin.
Je sentis qu’il était déjà bien raide. Soudain, le bruit de l’ascenseur se fit entendre. Nous nous séparâmes alors que les portes s’ouvraient. Je vis un de mes voisins sortir son chien pour une dernière promenade et un dernier pipi. Il nous salua et eut un petit sourire en coin. Je compris pourquoi une fois dans l’ascenseur. J’étais échevelée, deux boutons de mon chemiser avaient sauté et ma jupe avait un peu remonté. Cristian avait sa chemise sortie de son pantalon et sa braguette ouverte était bien visible. J’aurais dû avoir honte, mais j’étais trop chauffée par tout ça pour m’arrêter en si bon chemin. Il reprit mon tripotage et sortit mes seins de mon chemisier et de mon soutien-gorge. Il se pencha et les suçota avec amour. De mon côté, je sortis son sexe et le branlai délicatement. Il était bien dur et un peu de liquide perlait déjà du méat. Moi j’avais la culotte complètement trempée. L’ascenseur s’arrêta et mon cœur aussi.
Etions-nous au bon étage ou était-ce quelqu’un qui l’avait appelé et voulait monter dedans ? Je regardai l’écran, huitième. C’était le bon. La porte s’ouvrit et je retins mon souffle. La lumière sur le palier était éteinte. Je me détendis.
Nous sortîmes de l’ascenseur, moi les seins à l’air et Cristian la queue au vent. En essayant de ne pas trop faire de bruit, j’arrivai devant ma porte, je cherchai mes clés alors que Cristian en profita pour descendre mes collants et mon slip. Il glissa sa main entre mes cuisses et je fondis quand ses doigts trouvèrent mon sexe. Il était déjà bien humide, il devint complètement trempé. Je ne pus ouvrir ma porte tellement j’étais transportée par ses caresses. Il prit les clés et voulut ouvrir la porte. Mais je décidai de me venger un peu, je repris sa queue en main et le masturbai vigoureusement. Il appréciait, mais se contrôlait mieux que moi. Je me penchai et commençai alors à le sucer.
— Ooooh, ouiiiii, souffla-t-il.
Il s’abandonna, ne cherchant même plus à mettre la clé dans la serrure. Nous entendîmes l’ascenseur repartir, je laissai sa queue pour lui permettre d’ouvrir. Quand cela fut fait, nous nous engouffrâmes dans mon appartement. La porte à peine fermée, il se précipita sur moi et plongea sa tête sous ma jupe. Cristian entama un des meilleurs cunnilingus que je n’avais jamais eu. Et pourtant il m’en avait déjà fait. Mais je l’arrêtai et le relevai. Je le tirai par la main pour aller vers la chambre. Notre excitation étant la plus forte, nous n’allâmes pas plus loin que le canapé. Je le plaquai contre le dos du canapé et repris la fellation que j’avais commencée devant ma porte. Cristian me demanda de m’arrêter, j’étais contente de l’état dans lequel je venais de le mettre. En me redressant, il me prit par les hanches et je me retrouvai le buste par-dessus le dossier du canapé, Cristian se plaça derrière moi.
— Oh oui, vas-y prends moi, le suppliai-je.
Il me remonta la jupe au niveau des hanches et écarta mes fesses. Puis il fit glisser de haut en bas son gland le long de ma chatte dégoulinante. Je brûlai qu’il me pénètre, mais il me faisait attendre. Cela décupla mon désir de me faire remplir.
— Mais viens, viens...— Tu es bien pressée... Allez ! Tiens la voilà !
Il me la rentra d’un coup sec et profond.
— Aaaaah, râlai-je de soulagement.
Cristian commença alors à faire ses va-et-vient en moi. Il y mettait tellement d’ardeur que son pubis claqua contre mes fesses, que mes seins, ballotés en tous sens, claquaient contre mon canapé. Il ne nous fallut pas longtemps pour jouir tous les deux dans de grands cris. Je sentis un flot impressionnant envahir mon antre, mon vagin pressant et trayant son membre.
Nous nous remîmes de nos émotions au bout de quelques minutes. Cristian me dit des mots d’amour et moi aussi. L’alcool bu, l’effort fourni et l’heure nous incitèrent à nous coucher rapidement en sous-vêtements et collés l’un à l’autre. Le matin, je fus réveillée par Cristian qui bougeait et par sa queue raide qui cognait contre mon pubis. Ma tête me faisait un peu mal, ma gorge était pâteuse, mais sentir de nouveau Cristian prêt me donna des envies matinales. Je passai sous les draps et pompai son dard. Il se réveilla vite et voulut jouer aussi. Nous fîmes alors l’amour encore une fois. Nous le refîmes même toute la journée du samedi et le dimanche matin avant qu’il ne parte.
Ce n’est que le dimanche soir que je m’aperçus que je n’avais pas pris ma pilule depuis le jeudi soir. Je finis ma plaquette normalement pensant qu’avec mon âge, je ne prenais pas trop de risque. Mais je me trompais. Je n’avais eu aucune nausée ou signe annonciateur avant de me rendre compte que mes règles, mi-mai, ne vinrent pas comme prévu. Je m’étais persuadé alors que ce pouvait être les prémices de la ménopause, mais mon médecin me dit que non, j’étais bien enceinte. Il m’avait fallu une semaine pour avoir le courage de l’annoncer à Cristian.
* * *


Maxime narrateur
Graziella avait fait son récit d’une traite, sans trop regarder les jumeaux. Ceux-ci l’écoutèrent sans rien dire, sans paraître en colère ou surpris ou joyeux. Ils essayaient de comprendre la situation tout simplement.
— Voilà, maintenant je veux le garder. Je ne m’étais jamais posé la question de savoir si je pouvais avoir des enfants. Aujourd’hui qu’il est là, je vois que c’est ma seule chance d’avoir un enfant d’un homme bon, gentil, drôle, rassurant. Alors même si Cristian ne veut pas le reconnaitre, j’irai au bout. Et je ne lui demande rien. Je voulais juste être honnête avec lui et le prévenir.
Graziella semblait soulagée de ses aveux, d’avoir partagé son histoire avec nous. Nous ne pouvions pas faire grand-chose pour elle sinon lui dire qu’elle ferait une très bonne mère. Ce que firent les filles. Je les vis tout de suite aux petits soins et pleines d’attention pour Graziella. Esteban et Felipe n’avaient toujours rien dit, Germain leur demanda ce qu’ils en pensaient.
— Heu, le récit de Graziella correspond à ce que nous a dit notre paternel. A ceci près qu’il se sent responsable de son état puisque c’est par sa faute, pense-t-il, qu’elle n’a pas pris sa pilule, commença Esteban.— Pour le reste, il était encore sous le choc de l’annonce. Il n’a pas été capable de dire ce qu’il comptait faire.— Mais, et vous ? insista Germain.
Il y eut un blanc, un long blanc.
— Nous ne sommes que spectateurs de cette histoire. Et euh, comment dire ? Euh, Fil ?— Bon, alors euh, si ça fait ton bonheur, on est contents pour toi. Et je crois que nous serions contents d’avoir un petit frère ou une petite sœur.— Après, on ne sait pas si ça se fera comme ça. Je peux comprendre mon père s’il ne veut pas être mêlé à ta grossesse et au bébé. C’est spécial comme annonce surprise.— Oui, je sais, mais si vous ressemblez à votre père alors, peut-être...
Graziella laissa sa phrase en suspens comme pour maintenir l’espoir d’une fin heureuse. Elle nous remercia et partit. Je restai étonné de ce rebondissement dans les relations entre Graziella et Cristian. Les mecs se demandaient comment ils pourraient bien réagir à une telle nouvelle. Les filles avaient posé la main sur leurs ventres et le regardaient. Visiblement elles se demandaient ce que cela pouvait bien faire d’avoir un petit être dans le ventre.
En fin de semaine, nos oraux commencèrent, tout le monde passa entre le jeudi et le mardi suivant. Dans l’oral de français, j’étais tombé sur le texte que je redoutais le plus. Mais l’aide de Sylvie s’était avérée payante puisque je m’en sortis très bien. Sylvie n’avait pas eu de difficultés non plus. C’était normal pour nous en littéraire, mais surtout nous visions une note excellente pour prendre un maximum de points. Amandine, Carine, Liz et Olivier s’en sortirent bien de leurs points de vue. Marie, Germain, Esteban et Felipe avaient l’impression d’avoir eu des fortunes diverses. Esteban était le plus pessimiste des quatre.
Dernière semaine de juin, nous retournâmes au lycée pour voir la publication des résultats. Chacun chercha fébrilement ses notes dans la liste. Nous tournions tous entre 13 et 15 de moyenne générale. Mais les notes de français attirèrent plus notre attention, à cause de ces révisions si particulières. Je me trouvai : 16 à l’écrit et 15 à l’oral. Typiquement le genre de notes que je visai. Sur la feuille d’à côté, Sylvie poussa un petit cri de victoire : 16 et 16. Nous rejoignîmes les autres. Amandine : 13 et12, Olivier : 12 et 14 (il avait eu le livre qu’il connaissait déjà), Carine : 12 et 12, Liz : 13 et 11. Marie : 11 et 12, Germain : 13 et 10, Felipe : 11 et 11, Esteban : 11 et 10. C’était pour eux des notes très bonnes, qui leur faisaient prendre quelques petits points d’avance et pouvaient leur faire gagner quelques places dans de vrais concours. Il nous fallait fêter ça d’une façon ou d’une autre. Nous nous dirigeâmes vers notre café.
Nous y retrouvâmes avec joie Paul et Elisa. Ils avaient voulu nous faire la surprise de nous voir avant les vacances.Ils nous félicitèrent tous les deux de nos notes. Elisa nous dit que ces bons résultats, au regard du niveau et des objectifs de chacun, allaient jouer en notre faveur à la rentrée.
— Et j’ai eu Dieter, de son côté la direction académique est très motivée pour nous recevoir et même participer au documentaire d’une façon ou d’une autre. Vous pensez promouvoir un projet qui montre à quel point l’ancien régime était mauvais, ils espèrent tous se faire bien voir du nouveau gouvernement avec ça.
J’étais un peu navré de la nature humaine, mais sa bassesse m’arrangeait bien pour le coup. Ça nous mettait en confiance pour la rentrée. Sylvie et Carine racontèrent aux profs les dernières nouvelles concernant Graziella et Cristian. Ils tombèrent des nues. En tout cas, cette histoire les passionna. Esteban et Felipe ne savaient d’ailleurs pas ce que leur père allait faire. Ils n’étaient pas certains qu’il le sache lui-même. Nous nous séparâmes sur ces dernières nouvelles.Je raccompagnai Amandine chez elle, sur le chemin, elle parla plus à elle-même qu’à moi :
— Je me demande ce que doit ressentir Elisa. e l’ai vue triste encore quand elle a appris que Graziella était enceinte.— Ah ? Je n’avais rien vu moi.— Ça m’étonne pas. Et puis je la comprends, je ne sais pas comment je serais si je savais que je ne pouvais pas avoir d’enfants.
Elle fit une pause puis reprit son propos :
— Moi j’espère avoir des enfants, tu sais Max.
Elle fit une nouvelle pause puis me demanda :
— Euh, dis Max. Euh tu aimerais avoir des enfants toi ?
Je le sentais venir gros comme une maison et ça n’avait pas raté. En même temps, j’avais eu le temps de me poser la question alors je lui dis la vérité :
— Oui.— C’est vrai ? Je suis contente !
Amandine m’embrassa et se jeta à mon cou. On aurait cru que je venais de la demander en mariage.
— Du calme. J’ai pas dit tout de suite, hein ?— Non, non, bien sûr. Bien sûr.
Arrivés devant chez elle, elle m’embrassa de nouveau et rentra.Les jours suivants, j’eus Olivier et Esteban au téléphone. Apparemment, toutes les filles avaient posé la même question qu’Amandine. C’était Olivier qui avait eu Germain, et Esteban savait évidemment pour Felipe. Et ils leur avaient tous répondu affirmativement. C’était étrange pour moi qu’elles aient toutes eu ce soudain désir de nous parler. Mais sans doute l’annonce de Graziella et la tristesse d’Elisa les avaient un peu chamboulées. Surtout je m’étonnais de notre réponse à tous les cinq.
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