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Le projet artistique

Chapitre 50

Arrivée

Erotique
Maxime narrateur
Nota : Je mettrai en italique les phrases et les mots prononcés en allemand durant le séjourJe fus réveillé par un contrôleur allemand peu avant d’arriver en gare de Francfort. Paul se leva et lui indiqua que le billet de groupe était à côté. Puis des douaniers allemands firent leur apparition à sa suite. Ils nous demandèrent nos papiers et firent une vérification rapide. Ils passèrent à côté et regardèrent ceux des filles aussi rapidement. Nous laissâmes nos compartiments propres et les couchettes remontées. Arrivés dans la gare, nous suivions Elisa et Paul comme des zombies. Se lever à 5h du matin pour des jeunes comme nous, c’était inhumain. La gare s’éveillait doucement, j’étais tenté par les odeurs de café qui se dégageaient des points de vente de la gare. Même un café à un automate me donnait envie. Mais au lieu de ça, Elisa pressa le pas et prit une sortie. Elle chercha un peu et vit un, car d’un autre âge au milieu d’autres flambants neufs. Elle se dirigea vers lui, le chauffeur descendit et elle lui parla.
C’était bien notre car, l’homme ouvrit les soutes et nous rangeâmes nos bagages puis nous nous installâmes sur les sièges en couple. Je laissai la place côté fenêtre à Amandine, elle se blottit rapidement contre moi et s’endormit. Je ne mis pas longtemps à piquer du nez également.
Ce fut un coup de frein un peu brusque et un juron qui nous réveilla. Une voiture venant de la droite avait grillé la priorité au car. Je regardai autour de moi, les bâtiments, les véhicules étaient bien différents. Il était 9h presque et mon ventre faisait presque autant de bruit que le car. Celui-ci continua sa route quelques minutes, je vis sur certains panneaux que nous étions dans la banlieue d’Erfurt. Encore quelques minutes et le car se gara dans la cour avant d’un grand bâtiment austère et gris. Il y avait là un petit comité d’accueil, nous reconnûmes nos homologues et ce qui devait être leurs parents. Il y avait aussi quelques officiels dans leurs costumes sombres, des professeurs et parmi eux il y avait Dieter. Il n’avait pas trop changé par rapport aux films de famille que nous avions vus. Et ce qui nous plut le plus sur le coup fut le buffet bien garni qui nous attendait.
— Tenez-vous bien, s’il vous plaît. Ne vous jetez pas sur le buffet comme des sauvages, nous avertit Paul.
Il connaissait les besoins des jeunes de notre âge. Quant à Elisa, elle avait les yeux fixés sur son frère. Elle avait les larmes aux yeux de joie. Tout le monde descendit du car, le directeur du Gymnasium nous salua et fit un petit discours. Il le fit dans un allemand assez simple pour que nous puissions comprendre. Un autre officiel qui se présenta comme responsable régional académique ou quelque chose comme ça nous gratifia d’un second discours, plus long et plus complexe à suivre. Le directeur reprit la parole et nous invita à faire connaissance avec les élèves du cours de Dieter autour du buffet.Je ne fus pas des plus loquace avant d’avoir ingurgité deux brioches et deux verres de jus d’orange. Puis je parlai un peu avec Peter, il fit l’effort de me parler en français et moi en allemand :
— Je suis content que vous soyez ici, dit-il un peu hésitant.Oui, je suis content moi aussi. Je suis pressé de commencer.— Oui, lundi nous commencerons cours et film.,Mais aujourd’hui ?— Aujourd’hui, installer dans les chambres et repos. Voyage fatigant.
Il n’avait pas tort le garçon. Une fois la collation avalée et les officiels partis depuis longtemps, Dieter et ses élèves se proposèrent de nous accompagner à notre lieu de villégiature pour la semaine qui venait. Tout le monde grimpa dans le car et nous eûmes le temps de nous asseoir, je vis que les allemands étaient un peu surpris de voir que nous formions des couples. Eux s’étaient sagement installés chacun seul. Elisa et Dieter s’étaient assis l’un à côté de l’autre, avec Paul juste derrière. Ils se parlaient tout bas, mais à toute vitesse. Inutile de dire que je ne comprenais rien alors qu’avec Amandine, nous étions les plus près. A peine partis, déjà arrivés. Les yeux de Paul et d’Elisa brillèrent, nous étions devant un ensemble de bâtiments rectangulaires assez banals. Amandine me prit le bras et me souffla :
— Regarde, tu crois que c’est les locaux où tout s’est passé ? Regarde, regarde, on voit des terrains de sport derrière !
Elle était survoltée ma copine, j’entendis des murmures excités derrière moi. Elle ne devait pas être la seule à le croire.

— Am, c’est possible. On leur demandera après. Mais ils ont les yeux qui brillent, alors...
Mais il n’y avait pas le temps de le voir pour l’instant, il fallut décharger les bagages, les six élèves nous aidèrent et nous nous dirigeâmes tous dans un des bâtiments. Au rez-de-chaussée, Dieter nous montra nos chambrées. En fait des chambres de deux lits simples. Chaque chambre était contiguë à une autre et partageait des toilettes et une douche. L’idée me vint tout de suite de coller les deux lits pour partager ma chambre avec Amandine. Trois blocs de deux chambres nous étaient donc réservés.
— Il n’y a que nous ici ? demanda Sylvie.— Oui, les vacances commenceront après départ de vous, répondit Dieter.Et pour les repas ? Ça va se passer comment ? s’enquit Germain.A midi, vous déjeunerez à la cantine du Gymnasium. Pour le matin et le soir, vous devrez vous faire à manger. Venez.
Tous suivirent Dieter. Dans l’autre aile du bâtiment se trouvait un réfectoire d’une trentaine de places et juste derrière la cuisine. Grande, mais assez simple à utiliser. Dieter ouvrit les frigos dévoilant une montagne de nourriture. Ils pensaient quoi ici, que nous étions vingt ogres à venir ?
— Mais on va jamais manger tout ça ! s’exclama Marie.Ça fait beaucoup pour nous quand même précisa Esteban en allemand.— Euh, oui. Ça fait beaucoup, c’est vrai.Vous ne voulez pas venir manger avec nous le soir et le matin aussi ? proposa Olivier aux jeunes Allemands.— Nous habitons pas tous près d’ici, objecta Svenja.— Oui, moi j’ai un train pour rentrer à la maison, nous annonça Wilhelm.Pourquoi vous ne dormez pas ici avec nous ? dit soudainement Carine.Oui, comme ça vous parlerez français avec nous et nous allemand avec vous. Sinon, on va ennuyer un peu ici, tout seuls.
Felipe avait raison en quelque sorte. Mais du coup, c’était râpé pour partager ma chambre avec Amandine. Cela discuta un peu entre les élèves et Dieter. Je compris qu’ils étaient enchantés de la proposition. Mais qu’est-ce qui leur plaisait le plus ? Parler français avec des Français et nous connaître ou bien être loin de papa/maman pendant une semaine. Après, ceux-ci n’avaient pas accepté, ni Elisa et Paul, ni Dieter et sa direction. Néanmoins nos amis allemands partirent avec cette idée en tête, ils nous diraient le lendemain si du côté de leurs familles ça marchait ou non. Dieter en parlerait avec sa direction, mais lui n’y voyait pas d’inconvénients et c’était pareil pour nos profs.Nous nous installâmes donc dans nos chambres. Avec Amandine, nous collâmes nos lits l’un à l’autre pour passer au moins une nuit ensemble. Puis tout le monde rejoignit le réfectoire. C’est que tout cela nous avait creusés.
— Bien, maintenant que tout le monde est installé, nous allons pouvoir préparer le repas pour combien Dieter ?Pardon sœurette ? Ah oui, pour quinze.
Je comptai rapidement, nous étions treize déjà. Qui manquait-il ?
Qui vient ? demanda Germain.— Vous allez voir...
Elisa avait été mystérieuse, nous dûmes donc préparer le repas en conséquence. Peu avant midi, Dieter sortit à la rencontre de deux silhouettes qui s’avançaient. C’étaient deux femmes, l’une poussait une poussette. Dieter embrassa la femme à la poussette. Il fit des risettes au bébé et fit une accolade à l’autre femme. Nous étions tous à la fenêtre pour voir qui arrivait, nos yeux s’écarquillèrent quand nous reconnûmes Hanna, avec la poussette, et Gitta. Ils entrèrent tout sourire et vinrent vers Elisa et Paul. Elisa avait des larmes plein les yeux encore une fois. Même Paul semblait plus qu’ému de voir Gitta. Elisa et Gitta se mirent à parler allemand à toute vitesse comme si elles voulaient rattraper le temps perdu. J’étais moi aussi assez chamboulé de découvrir trois protagonistes importants de la vie d’Elisa.
Voici donc Hanna, ma femme, et le petit Adrian qui a 18 mois.

Bonjour, Dieter m’a bien parlé de vous nous salua Hanna. Tu dis bonjour Adrian ?

"Jour, bafouilla le petit en se cachant derrière son doudou."Toutes les filles fondirent devant cette petite bouille d’ange blond.
Et moi, on me présente pas ? s’offusqua Gitta.,Mais je ne t’oublie pas. Les enfants, voici Gitta ma meilleure amie.

Bonjour, les jeunes.

Nous saluâmes Gitta. Je regardai les deux femmes et Dieter. Je les trouvais peu changés par rapport aux descriptions et aux photos d’Elisa. Dieter était un peu plus épais que sur les films de famille. Hanna semblait exactement la même, seuls ses cheveux étaient coupés différemment. Enfin, Gitta avait vu ses fesses et ses seins poussés accentuant encore son physique en 8. Mais au-delà du physique, dix mille questions se bousculaient dans ma tête. Aux dernières nouvelles, Dieter et Hanna ne se voyaient pas finir vraiment ensemble et celle-ci ne voulait pas d’enfants. Et Gitta, qu’était-elle devenue ensuite ? Nous nous assîmes autour de la table.
— Je vois que vous êtes plein de questions, s’amusa Paul.— Je vais vous conter ce qui est arrivé après le départ de ma sœur. Si vous voulez ?
Bien sûr que nous voulions ! Dieter se lança dans un récit en allemand pour permettre à Gitta et Hanna de suivre. Cette dernière s’absenta en cours d’histoire pour aller déposer Adrian chez ses parents qui n’habitaient qu’à une dizaine de minutes. Certains des passages décrits par Dieter n’étaient pas pour des enfants. Elle nous rejoignit ensuite, ils avaient prévu de passer tout l’après-midi avec nous.
* * *


Dieter narrateur
Quand nous avons quitté Elisa avec Gitta, nous sommes allés rejoindre mes parents qui étaient arrivés la veille déjà. Ils étaient effondrés par la perte de leur fille. Nous apprîmes en arrivant qu’un sac avec certains de ses papiers, une chaussure, mais surtout des cheveux et beaucoup de sang avaient été retrouvés à deux endroits différents un à près de deux kilomètres en aval et l’autre encore un kilomètre plus loin. Il nous fallut jouer la comédie, la tragédie, pour que les autorités croient à sa noyade. Ils nous demandèrent si Elisa savait nager. Je répondis que oui elle savait nager, mais qu’elle n’était pas une grande nageuse, alors qu’elle nageait bien mieux que moi. Les recherches se poursuivirent un moment, mais au bout d’une semaine, ils abandonnèrent considérant qu’elle avait dû se noyer et son corps emporté vers la Saale puis l’Elbe. Un corps fut retrouvé vers Halle, mais, bien sûr, ce n’était pas elle, plongeant un peu plus mes parents dans la peine.
Il leur fallut faire un enterrement sans corps. Quelque temps plus tard, avec l’aide de Gitta, je leur appris la vérité quand je fus à peu près sûr qu’Elisa avait bien franchi la frontière et que les autorités ne soupçonnaient rien. Ils eurent beaucoup de mal à nous croire. Nous évitâmes de parler des films que nous avions faits, mais je racontai la rencontre d’Elisa avec Paul, leur coup de foudre et son désir impérieux de le rejoindre. Elisa avait fait des petits boulots en cachette pour se procurer de l’argent pour de faux papiers. Pour finir de les convaincre, je sortis le petit mot qu’Elisa avait écrit pour eux chez Herman et qu’elle nous avait donné. On y reconnaissait bien son écriture, ils pleurèrent de joie cette fois. Ils passèrent le reste de leur vie à dire qu’elle était passée dans un monde meilleur.
Un jour Gitta me prit à part :
— Je suis triste de perdre mon amie, mais heureuse pour elle. Je me dois de tenir ma promesse, car je vois bien toi et Hanna continuer votre petit jeu.— Quel petit jeu ?— Votre jeu d’hypocrite, votre pseudo relation uniquement basée sur le sexe.— Ça te gêne ?— Non, tu penses bien. Mais ce n’est plus la relation que vous avez. Avoue-le.— Tu dis n’importe quoi.— Penses-y tu verras.
Elle m’emmerdait Gitta avec ça. Car pour moi elle avait tort. D’ailleurs, je voyais Hanna le samedi suivant pour un nouveau tournage chez Thiemo. Celui-ci était triste d’avoir perdu une de ses meilleures actrices et sa camerawoman. J’arrivai le dernier chez lui. Karl et Hanna étaient déjà là. Je ne me rappelai plus trop du scénario, mais nous devions baiser Hanna avec Karl. Après un dialogue assez insipide, Hanna se mit à nous sucer tous les deux. Dans le scénario, je devais caresser le torse de Karl et lui le mien. Il fallait aussi nous embrasser. Mais je focalisai mon attention sur Hanna. J’avais l’impression qu’elle prenait plus de soin à me sucer qu’à sucer Karl. Qu’elle me regardait plus dans les yeux que lui. Je ne comprenais plus vraiment mes sentiments pour elle alors que nous étions là à tourner pour Thiemo.
Je me disais que c’était un job et que c’était pour ça que je n’éprouvais pas de jalousie envers Karl qui profitait de la bouche d’Hanna et aussi parce que nous savions tous les deux que notre relation ne devait pas durer très longtemps.
Thiemo nous fit changer de position, il voulait qu’Hanna continue de sucer l’un de nous pendant que l’autre la prendrait en levrette. Hanna dit à Karl de se mettre devant elle et par conséquent je passai derrière. Je pénétrai Hanna sous l’œil de la caméra. Elle gémissait sous mes coups de reins alors qu’elle avait la queue de Karl dans la bouche. J’oubliai les quelques phrases de dialogue que nous avions, Thiemo dut me les souffler. Karl éjacula dans la bouche de ma copine, elle laissa échapper un peu de sperme face caméra. Moi je devais continuer encore un peu à la pénétrer le temps que Thiemo se place correctement puis je lâchai mon jus sur ses fesses. Alors qu’Hanna allait à la salle de bain, Thiemo me prit à part :
— Bah alors, Dieter ? Un problème aujourd’hui ?— Non, enfin j’arrivais pas à me concentrer.— C’est à cause de la disparition d’Elisa ? Ça nous chamboule tous. Je comprends.— Oui en partie, mais il n’y avait pas que ça.— Mmmmhh ? C’est Hanna ? Tu es en train de devenir accro à elle ?— Oui... non... peut-être. Je ne sais pas. Et puis elle, elle est pas le trip relation amoureuse...— Mouais, tu veux que je te dise, ça fait quelque temps qu’elle ne tourne plus que des films lesbiens ou alors elle ne fait plus que des fellations. Il n’y a plus que toi qui la pénètres...
Il voulait m’en dire plus, mais Karl n’était pas loin et Hanna ressortit. Je passai dans la salle de bain après Karl. Une fois propre, Hanna me dit qu’elle repassait chez ses parents avant de me rejoindre au cinéma le soir même. Karl partit un peu après et Thiemo me retint encore un peu :
— Bon, on joue cartes sur table. Je sais qu’Elisa était ta sœur. J’ai eu un doute assez vite alors j’ai demandé des infos à mon père via l’académie. C’est bizarre ce que vous avez fait, mais je m’en fous, vous étiez top tous les deux. Je comprends que tu as des soucis à cause de sa disparition.— Merde, nous qui pensions avoir bien gardé le secret... Merci de n’avoir rien dit. Oui, ça doit me perturber plus que je le pensais.
Je ne pouvais lui avouer le destin réel de ma sœur. Il savait garder un secret, mais je ne le connaissais pas en dehors des films.
— Bon, pour Hanna. C’est autre chose. Elle est sortie avec Karl avant toi, mais elle n’a jamais fait cette restriction comme pour toi. Alors vous devriez mettre les choses au clair entre vous.
Voilà que Thiemo me mettait le nez dans nos contradictions. Il fallait que j’en parle avec Hanna le soir même.Je la retrouvai devant le cinéma, elle m’attendait, je la trouvais belle comme à chaque fois. Je n’étais pas en avance, elle avait déjà pris les places. Nous nous installâmes dans les fauteuils et nous regardâmes le film. Sur une longue séquence romantique du film, je me surpris à lui prendre la main. Enfin, je me surpris de l’avoir déjà. Nos doigts étaient entrelacés et Hanna regardait le film avec un léger sourire. Elle vit que je la regardai et elle me sourit d’autant plus. Puis elle revint au film et moi aussi. Mais avec si peu d’attention que je ne compris la fin que par bribes. Je repassai dans ma tête la première fois que nous nous étions vus et jusqu’à aujourd’hui. Quand la séance se termina, elle me proposa d’aller quelque part boire un verre, mais je voulais lui parler dans un endroit calme. Hanna suggéra qu’on finisse la soirée dans son petit studio. Une fois chez elle, je me jetai à l’eau :
— Hanna, il faut qu’on parle.— Ah et de quoi ?
Elle allait se moquer gentiment de moi, mais elle vit mon air inquiet et son joli minois se renfrogna.
— Alors ça y est ? On passe à autre chose tous les deux ?— Ça te rendrait triste ?— Oui, je t’aime... bien. Tu es mignon, gentil et on baise bien, non ?— Oui, on baise bien, mais j’ai réfléchi et je crois qu’on ne baise plus depuis un moment.— Ah, c’est nouveau ça ? Et aujourd’hui tu appelles ça comment ? Et il y a trois jours ici même ?— Chez Thiemo, c’est autre chose, c’est un travail. Et il y a trois jours, je te le dis on a pas baisé, on a... On a fait l’amour.— L’amour ? Tu plaisantes, j’espère ? Ça voudrait dire que...— Qu’on s’aime Hanna. Qu’on s’aime plus que pour simplement baiser.— Mais non enfin...— Ecoute, tout le monde le voit autour de nous. J’avais eu une remarque d’Elisa. Gitta et Thiemo m’en ont parlé aussi. On va être les seuls à rester aveugles ?
Elle ne répondit pas alors je commençai ma démonstration.
— On sort ensemble comme un couple. Au cinéma, au parc. Parfois juste pour se retrouver sans même l’idée d’avoir une relation sexuelle ensuite. Et puis tu fais quoi maintenant pour Thiemo ? Seulement du lesbien et tu ne te fais plus baiser que par moi. Cet après-midi, j’ai bien vu, tu t’appliquais plus avec moi qu’avec Karl, tu me regardais dans les yeux et pas lui. Et puis moi, je pense à toi tout le temps maintenant.
Je repris mon souffle après ma tirade. Hanna était bouleversée par mes paroles. Elle prenait conscience de la réalité des choses ou c’était moi qui me fourvoyais complètement ? Je me décidai à sauter dans le vide.
— Hanna, je t’aime aujourd’hui. Je t’aimerai demain, dans un an, dans dix ans.— Mais, j’ai trois ans de plus que toi. Toi, tu veux des enfants, mais moi je ne veux pas.— Eh bien, on n’aura pas d’enfants et puis c’est tout. Je préfère être avec toi que sans toi.— Mais et les tournages, ça te...— Ça me choque ? Bien sûr que non, enfin. Je les fais aussi. Hanna...— Dieter, je t’aime aussi, mais...— Mais quoi ?— Mais j’aime tourner aussi. J’ai pas envie de m’arrêter.— Moi non plus. Au moins pour l’instant. Après on verra.— C’est vrai ? Tu le penses aussi ?— Mais oui, mon amour.— Mon amour ? C’est la première fois que tu le dis.— Et pas la dernière.
Je m’approchai et l’embrassais. Elle me rendit mon baiser de façon passionnée. Je sentis Hanna fondre sous mes doigts. Elle me poussa sur son petit lit et défit ma ceinture, elle extirpa mon sexe de son carcan et entreprit la meilleure pipe qu’elle ne m’avait jamais faite. Je ne tardai pas à venir dans sa bouche. Elle pompa jusqu’à la dernière goutte puis se redressa pour m’embrasser. Elle avait encore mon sperme dans sa bouche. Elle força un peu l’entrée de mes lèvres et me partagea sa récolte. J’avalai malgré moi mon propre jus. Hanna se recula et me regarda :
— Maintenant on partage tout, d’accord ? Et pour les tournages, si un jour tu veux arrêter j’arrêterai avec toi. Je t’aime Dieter.— D’accord, on partage tout. D’accord pour les tournages. D’accord pour tout ce que tu veux.
Je me devais de lui rendre la pareille. Je me baissai entre ses jambes et lui enlevai pantalon et slip. Je l’allongeai et commençai un cunnilingus. Je m’appliquai comme jamais je ne l’avais fait. Hanna était déjà humide au départ, elle devint rapidement trempée, ondulant sous mes coups de langue. Elle jouit très vite, m’aspergeant le visage de petits jets de mouille. J’en récoltai un peu et allai le partager avec Hanna dans un baiser langoureux.
— On partage tout, lui dis-je.— Oui, mon chéri.— Mon chéri ?— Oui. Reste dormir chez moi.
C’était la première fois qu’elle me demandait de rester dormir. Elle avait bien dit dormir, dormir l’un contre l’autre, juste pour sentir une présence aimée. Nous nous déshabillâmes et nous couchâmes serrés sur le petit lit, enlacés et heureux.Au matin, je fus réveillé par un camion. J’ouvris les yeux et vis Hanna qui me regardait. Elle était belle au réveil, les cheveux un peu en bataille. J’en étais sûr maintenant, je l’aimais. Plus que tout je l’aimais. Dans ses yeux je vis le même amour.
— Bonjour mon chéri, bien dormi ?— Oui mon amour. Et toi aussi ?— Oui. J’ai passé une merveilleuse nuit.
Hanna se rapprocha de moi et m’embrassa. Nous restâmes au lit assez longtemps à nous embrasser, nous caresser, nous câliner.
* * *


Maxime narrateur
Dieter venait de finir son récit. Ce n’était pas banal comme façon de tomber amoureux. Baiser et tourner des films pornos avant d’être amoureux.
— Et vous avez fait quoi ensuite ? demanda Felipe.Ensuite. Pas grand-chose de nouveau tout de suite. J’étais étudiant et Hanna secrétaire. Nous ne pouvions vivre ensemble.

"Nous avons aménagé dès que Dieter a été professeur en Gymnasium. Mais avant cela, nous avions arrêté les tournages. Il y avait cette histoire de SIDA qui commençait à apparaître. Alors cela nous a décidés à stopper. Et puis, c’est vrai que cela devenait plus difficile de tourner à cause de tracasseries administratives. Nous avions un peu envie de passer à autre chose, et Dieter devenant professeur, il valait mieux laisser passer quelques années entre son dernier film et son début de carrière."",Mais, Hanna, je croyais que tu ne voulais pas d’enfants. Pourquoi as-tu changé d’avis ? demanda Amandine."
Le temps, il a juste fait son œuvre sur moi. J’ai fini par ressentir un vide en moi. Alors nous avons fait un enfant avec Dieter, le petit Adrian que vous avez vu.

"Elisa, tu ne l’avais pas vu encore ton neveu ?"",Mais si Marie. Nous sommes venus une semaine quelque temps après sa naissance. Ce séjour rapide m’a permis de reprendre contact avec mon frère au-delà de simples lettres et coups de téléphone. Mais je n’ai pu voir Gitta cette fois-là."En fait, Paul et Elisa étaient revenus deux fois encore après cela. Mais ce ne fut qu’au troisième séjour que Gitta et Elisa avaient pu se retrouver."Et toi Gitta ? Peux-tu nous dire ce que tu es devenue ? demanda Carine."
Moi ? Pas grand-chose de particulier. J’ai continué ma vie après le départ d’Elisa. J’ai été contente de voir Hanna et Dieter ensemble officiellement. J’ai eu l’impression d’avoir accompli ma tâche. Ensuite, j’ai continué à tourner pour Thiemo pendant encore un an. Puis j’ai rencontré un jeune homme de qui je suis tombée amoureuse. J’ai arrêté les tournages pour lui et parce que sans Elisa, cela m’amusait moins. Nous sommes restés ensemble de nombreuses années. Moi, j’aurais bien voulu continuer à m’amuser en dehors de notre couple, inviter une autre fille, un autre garçon. Varier un peu les plaisirs, quoi. Mais lui ne voulait pas alors je me suis pliée de bonne grâce à ses désirs, car il me comblait. Mais c’est lui qui au final n’a pas tenu parole question fidélité. Il a couché avec une grognasse du service du personnel de son entreprise. Alors je l’ai viré après m’être vengé.

"Et comment tu t’y es prise ? demandai-je."
Quand j’ai su qui était la femme, je me suis débrouillée pour trouver son mari et lui dire la vérité. Il était en rage, mais quand je lui ai proposé une petite vengeance, il m’a écouté. Nous sommes allés dans l’entreprise et sommes allés retrouver nos conjoints respectifs, pour leur faire une surprise. Nous devions nous débrouiller pour les amener dans le réfectoire, il fallait qu’ils aient les yeux bandés en prétextant une surprise. Puis nous les avons assis puis attachés en silence sur une chaise. J’ai sorti la bite de mon homme et l’ai sucé. Le mari trompé a écarté les cuisses de sa femme et l’a léché. Une fois qu’ils étaient tous deux bien chauds, nous avons arrêté. Nous leur avons enlevé le bandeau et nous leur avons dit que nous savions qu’ils avaient couché ensemble. Ils n’ont même pas essayé de nier et ont baissé la tête. Alors nous sommes passés à la deuxième étape, nous nous sommes mutuellement déshabillés et j’ai sucé l’homme. Il n’a pas arrêté d’humilier sa femme en disant que je suçais mieux qu’elle, que moi je savais y faire... Puis on inversa les rôles, il me lécha la chatte devant eux. A mon tour, je dis combien il le faisait mieux que mon mec, que je prenais mon pied. Et c’était vrai en plus. Même si j’en rajoutai un peu. Avant de jouir, je le redressai et je m’appuyai sur une table en lui offrant ma croupe à baiser. Il ne se fit pas prier et me pénétra avec fougue. C’était vraiment un bon baiseur le gars. Je ne comprenais pas comment l’autre femme avait pu préférer mon mec. Nous disions tous deux des mots crus, obscènes. Nous en rajoutions un peu dans nos effusions pour les humilier. Cela marchait très bien vu leurs têtes. Mais il ne fallait pas trop traîner, nous risquions d’être surpris. Alors le cocu accéléra le rythme et finit par jouir en moi. Moi aussi, j’ai pris mon pied en me vengeant. Pour finir, nous nous sommes rhabillés et sommes partis. Ils ont été retrouvés une heure plus tard la queue et la chatte à l’air. J’ai continué à voir le cocu quelque temps et puis nos chemins se sont séparés naturellement.

Donc Gitta était toujours seule aujourd’hui. Nous continuâmes à parler de tout et de rien une bonne partie de l’après-midi. Soudain, la question que je m’étais posée avec Amandine me revint en tête :
Au fait, est-ce que c’est le lieu de votre rencontre ? demandai-je à nos profs.Oui, c’est bien là confirma Elisa.
Le hasard faisait bien les choses. Dieter nous dévoila quand même que la configuration des pièces n’était plus la même, les bâtiments ayant été rénovés en 86. Il se faisait tard maintenant, Dieter et Hanna partirent reprendre leur fils. Gitta s’attarda un peu avec Paul et Elisa dans leur chambre avant de nous laisser aussi. Nous nous sentîmes bien seuls dans ce grand bâtiment vide. Le temps devenait frais en cette fin d’après-midi et n’était pas propice à la balade. Et puis nous piquions tous un peu du nez. Chacun prit le temps de vider sa valise ou son sac dans les armoires, de faire le lit. Nous prîmes une bonne douche également avant le dîner. Nous avions tous besoin de nous sentir plus propres après le voyage en train et en car. Nous étions de retour dans le réfectoire, ne sachant trop quoi faire en attendant de manger quand Olivier nous rappela un problème :
— C’est bien gentil d’avoir invité les Allemands, mais du coup il va falloir qu’on refasse des chambres garçons et des chambres filles.— Pfff, c’est vrai. Mais ils vont faire comment eux ? Il y a 3 de chaque, souleva Germain.— Mais vous êtes 5 de chaque vous, objecta Paul.
En effet, ça n’était prévu comme ça dans l’organisation de notre séjour par nos responsables, même si dormir dans la même chambre pour Paul et Elisa ne posait pas de problème évidemment. Ça réglait le problème, mais ça m’embêtait quand même. J’aurais bien passé la semaine avec Amandine moi. Je voyais bien que les autres gars avaient la même mine déconfite que moi.
— Il y a pourtant une autre solution, susurra Liz. Vous n’avez rien vu ?
Amandine et les autres nanas avaient l’air d’être au courant, mais ni les profs ni nous n’avions rien vu de spécial. Pour Elisa et Paul, la joie de revoir des proches était sans doute l’explication. Pour nous...
— Ah, les mecs. Vous ne verriez pas un éléphant dans un couloir, se lamenta Sylvie.— Pour résumer la situation que vous avez ratée : Wilhelm et Svenja bavent l’un sur l’autre, Stephan et Ida sont clairement en couple, Peter et Jutta se cherchent aussi, s’ils ne se sont pas déjà trouvés.
Marie me scotcha sur ma chaise. Elles avaient vraiment vu tout ça ? J’avais du mal à y croire.
— Vous vous fichez de nous ? rétorqua Esteban.— Non, c’est vrai. On a demandé à Dieter si nos intuitions étaient bonnes. Et c’est bien le cas. Bon, j’avoue que pour Peter et Jutta on ne sait pas trop où ils en sont ni Dieter d’ailleurs, avoua Amandine.— Et alors ? Oh vous allez les inciter à ce que les couples ou futurs couples dorment ensemble ? s’exclama soudain Germain.— Pour Stephan et Ida, ils vont sauter sur l’occasion, je pense. Il ne sera sûrement pas nécessaire de trop pousser Peter et Jutta non plus, commença Carine.— Pour les derniers, on va les laisser tranquilles. Ils dormiront seuls dans une chambre. Si ça se trouve, ils se retrouveront ensemble à la fin de la semaine, argua Liz.
Je m’inclinai devant tant de fourberie sentimentale.
— Mais ils ne vont pas tiquer avec des profs à côté ? s’inquiéta Paul.— Non, s’ils voient que vous ne dites rien pour nous alors ça devrait aller, supposa Marie.
C’était à espérer en tout cas. Il était temps de passer à table, nous n’avions pas spécialement faim, nous nous contentâmes de trucs rapides. Il y avait une télévision dans une salle de repos. Nous nous y entassâmes pour regarder des émissions allemandes. Nous avions trop de mal à suivre avec la fatigue accumulée. Finalement nous nous couchâmes assez tôt. A peine étais-je couché près d’Amandine que je sentis le sommeil me rattraper.
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