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De puceau à maquereau

Chapitre 9

Hétéro
Chloé est partie travailler, fermant la porte derrière elle. Papa et Lucie font la sieste. Nous restons seuls, Annie et moi au milieu du salon. Elle me dévisage d’un regard froid. — Alors ? m’apostrophe-t-elle. — Alors quoi ? — Qu’est-ce que je fais ? Je rentre chez moi ou j’attends le retour de ton beau-frère ? — Il y avait longtemps que tu n’en avais pas parlé, il te fait envie tant que ça ? — Oh ! Comment peux-tu dire ça ! Je pensais juste lui dire bonjour. — Ouais, on sait ce que ça veut dire bonjour avec lui ! — Oh et puis zut ! De toute façon c’est ta faute ! — Ma faute ? — Oui ! Ta faute ! Pendant que nous révisions chez toi, tu ne faisais que reluquer mes seins, mes cuisses ! Tu crois que cela me laissait indifférente ? Je n’aurais rien dit, tu sais… Pourquoi tu ne faisais rien ? — Euh… j’avais peur… — Je sortais de chez toi excitée comme ce n’est pas permis et tu me jetais dans les bras de ton beau-frère. — Moi ? Je t’ai jetée dans ses bras ? — Oui ! J’avais l’impression que cela te faisait plaisir. — Oh ! Comment peux-tu dire ça ! — Qui insistait pour que je le rencontre ? Pour qu’il me raccompagne hein ? Je baisse la tête. Oui j’étais bête… j’étais puceau… — Dans l’état où j’étais je ne pouvais lui résister. Je ricane. — Tu aimerais recommencer n’est-ce pas ? Elle me regarde outrée. — Dis-le franchement si tu veux qu’il me fasse l’amour ! — Eh ! Ne retourne pas la question. Qui en a parlé la première, hein ? Je sens que je frôle le ridicule. C’est plus fort que moi, dès qu’il s’agit de Jacques et Annie, je vois rouge et n’arrive pas à me contrôler. Je tente de me réconcilier. — Excuse-moi ma chérie, je ne devrais pas parler ainsi, te rappeler de mauvais souvenir.
Elle se fait câline. — Si mauvais que ça le souvenir ? — Oh ! Parce que tu t’imagines que cela m’a fait plaisir de te surprendre dans ses bras ? — Je ne parlais pas de ce moment là mais de ce qui a suivi. Je reste immobile anéanti par une évidence. Voilà pourquoi j’ai tant joui, pardon, nous avons tant joui : c’est parce que nous avons fait l’amour immédiatement après. Annie doit être du même avis sinon elle ne m’en aurait pas parlé. — Tu l’aimes tant que ça Jacques ? — Non, pas du tout… enfin si un peu… au début… avant de te connaître… — Tu aimais qu’il te fasse l’amour ? Elle rougit. — A quoi ça rime ces questions ? — Réponds s’il te plait. — Oui, j’aimais bien… Il m’a fait découvrir le plaisir… Mais moins fort que celui que j’ai éprouvé la première fois où nous avons fait l’amour tous les deux… beaucoup, infiniment moins fort. — Mais meilleur que par la suite… N’est-ce pas ? — Euh… Elle se frotte contre moi. De sentir sa peau nue ne me laisse pas indifférent, mais inutile de l’emporter dans ma chambre pour une nouvelle étreinte qui de toute façon sera décevante, je le sais. Plus nous parlons de Jacques plus je me persuade que nous ne jouirons ensemble que si je succède à mon beau-frère dans ses bras. C’est dur à accepter mais la survie de notre couple est à ce prix ! Comment lui faire admettre ? Ce ne devrait pas être difficile après notre conversation. — Tu crois que… Je laisse ma phrase en suspend. — Que veux-tu me faire comprendre ? — Tu crois que tu plais toujours à Jacques ? Elle étouffe un petit rire. — Oh pour ça, j’ai aucun dou… Elle fronce tout à coup les sourcils, son regard me fusille. — Qu’est-ce que tu es en train de me faire dire ? Tu veux me jeter dans les bras de ton beau-frère ?… Oui je le vois bien, c’est ça que tu as derrière la tête ! Ah vous êtes tous pareils dans cette famille ! Pas un pour racheter les autres ! Entre un père lubrique, une fille nymphomane, une infirmière perverse et un mari volage, il ne manquait plus que le garçon proxénète ! Et bien ça y est ! Ce sera sans moi ! Elle se dégage de mes bras et fonce vers ma chambre. Je la rattrape sur le seuil. — Chérie ! — Je t’en ferai des chéris ! Moi qui m’imaginais que tu m’aimais… — Mais si je t’aime, je suis fou d’amour de toi ! — Drôle de façon de me le prouver ! Elle s’abandonne entre mes bras. Oui ! Elle m’aime encore ! Un baiser nous unit… Elle tente de se dégager sans grande conviction. — Laisse-moi… — Je voudrais tant retrouver les instants merveilleux que nous avons passés ensemble… J’en perds le sommeil… ce souvenir hante mes nuits… — Moi aussi, murmure-t-elle. — J’ai beaucoup réfléchi et je suis persuadé que c’est parce que nous avons fait l’amour après l’étreinte avec Jacques que ça a réussi. Au lieu de se récrier, elle pose la tête contre mon épaule. — Tu… tu crois ? murmure-t-elle. — Je ne vois pas d’autre explication et toi ? — Euh… L’idée de baiser avec mon beau-frère ne la fait plus fuir. — Quand même ! Tu te rends compte de ce que tu me demandes ? — Si tu veux, je resterai là. — Tu veux tenir la chandelle ? ricane-t-elle. — Non, quand même pas. Je serai dans la salle de bain. Si tu as des remords tu m’appelles et j’accours. Et puis comme ça je serai plus vite là quand il aura fini. Je la sens perturbée. L’idée fait son chemin dans son esprit… Que va-t-elle décider ? — Embrasse-moi ! C’est gagné !… C’est le moment que choisit Jacques pour faire son entrée. Il sourit en nous découvrant enlacés. — Tiens bonjour Annie ! Il y avait longtemps que je n’avais eu le plaisir de te voir… Tu ne m’embrasses pas ? — Euh… D’autorité il l’attire contre lui. Je fronce les sourcils. Ce n’est pas parce que j’ai décidé de lui offrir Annie que cela empêche la jalousie ! Il me fait un grand sourire et applique deux baisers sonores sur les joues. — Excusez-moi, je me mets à l’aise. Il s’enferme dans sa chambre.
— Alors toujours d’accord ? — C’est pour toi que je le fais, me répond-elle. — Pour nous, je rectifie. Je te laisse avec lui. N’oublie pas, tu appelles si nécessaire. Je fonce dans ma chambre dont je laisse la porte ouvert. Dans la salle de bain, j’installe un tabouret derrière le battant. En me penchant un peu je verrai le lit. J’espère que Jacques sera trop occupé pour regarder autour de lui. Plusieurs minutes passent. Que fait-il ? Il ne va pas nous laisser tomber, ce serait trop bête ! — Tiens ! Tu es seule ? Où est Jean ? Ouf ! Il est sorti de sa chambre. — Euh… il… euh… (« Dis quelque chose Annie, dis quelque chose ! Ou il va se méfier. »)— Il… euh…il est sorti… euh… pour faire une course. (« Ouf ! ») — Il en a pour longtemps ? — Euh… je sais pas… euh… si, je crois. (« Elle s’est rattrapé à temps ! ») — Et Antoine ? Que fait-il ? — Il fait la sieste avec Lucie. — Nous sommes seuls alors ? — Euh… Oui. Des bruits indistincts… puis la voix d’Annie. — Je t’en prie Jacques… (« Ça y est c’est parti ! A coup sûr il tente de l’enlacer. ») — Non, pas ça !… Jea… euh… Antoine peut nous surprendre. — Oh ça ne le gênera pas. — Moi ça me gênera ! (« Bien dit ! ») — Allons dans ma chambre, nous y serons plus tranquilles, propose-t-il. (« Ah non pas ça ! »)— Je préfère dans la chambre de Jean. — Tiens donc ! — Oui, c’est là que j’ai mes affaires. Jean a dit qu’il en avait pour une petite heure. — Tiens ? je croyais que tu ne savais pas combien de temps il sortait ? — Euh… Ça vient de me revenir. — Une petite heure tu dis ? Tout le temps pour… euh… bavarder. Une ombre, les voilà qui entrent. Je n’ose risquer un œil de peur de me faire surprendre. Je dois attendre qu’ils soient couchés sur le lit. Le sommier gémit. — Assieds-toi là… A côté de moi… Je te fais peur ? Je me penche un peu. Je ne vois que les fesses d’Annie. (« Tu devrais aller de l’autre côté que Jacques ne regarde pas dans ma direction »). Je me retire en espérant que mon geste passe inaperçu… J’arrête de respirer… Ouf ! Jacques n’a rien remarqué. — Tu sais, poursuit-il. Tu m’as manqué. Et toi ? Est-ce que je t’ai manqué ? — Pas du tout ! — Pas même un tout petit peu ? Elle ne répond pas. Il n’insiste pas. — Je suis heureux vraiment heureux que tu sois revenue. Regarde ! La respiration d’Annie s’accélère. Que lui fait-il ? — Oui tu peux… Mmmh !… Oui ! Je suis sur des charbons ardents. Il faut que voie ! En mettant la tête au ras du sol, il ne m’apercevra pas… euh… J’espère. Jacques me tourne le dos. Merci Annie ! Je m’installe sur le tabouret. Elle tient la queue de mon beau-frère dans la main. Voilà pourquoi il soupire. Je le comprends, les doigts d’Annie sont d’une douceur ! Que fait-elle ? Elle se lève ! Quelle idée ! Elle va me faire remarquer. Non, elle s’accroupit entre les genoux de Jacques. Pourquoi ? — Oui ! Montre-moi que tu n’as rien oublié. Elle se penche. Est-ce que par hasard… — Ah ! Ta bouche est un délice. Elle le suce ! Tout comme Lucie m’avait sucé le lendemain de notre première étreinte. Annie s’active sur le glaive de chair dont je n’aperçois que le gland lorsqu’elle le sort de la bouche pour lécher la hampe. Jacques ferme les yeux (« Tant mieux ») et exhale son plaisir. — Aah !… Ouii !… Sssh !… Ma verge est raide comme un bout de bois. J’envie mon beau-frère à qui Annie prodigue la caresse que je n’ai jamais osé réclamer. Ma main se referme sur la tige. J’essaie d’imaginer la langue de ma copine en titiller le bout. Je ferme les yeux… Non ! Je dois regarder ! — Aaah !… Tu pompes comme une déesse… Ouiii !… Mmmh ! (« Hé ! Il ne va pas décharger dans sa bouche ? Ah non ! Ce n’est pas prévu ça ! Il doit la baiser ! ») Tout à coup il soulève le menton d’Annie. — Tu… Tu ne veux plus ? s’étonne celle-ci. — Ce n’est pas ta bouche que je désire maintenant, c’est ton corps. (« Ouf ! J’aime mieux ça »).
A suivre...
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