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La quatrième

Chapitre 1

Deux amis

Erotique
Thomas et Anaïs se connaissaient depuis longtemps et s’étaient toujours appréciés, mais cela n’était que depuis quelques mois qu’ils étaient vraiment devenus amis. Rencontrés au lycée, ils avaient pensé tous les deux que l’autre ne resterait qu’un pote d’adolescence qu’ils ne reverraient pas maintenant qu’ils étaient dans le supérieur.
Mais, purement par hasard, ils se trouvèrent un nouveau point commun : la même salle de sport. Vieille habitude pour Anaïs qui avait toujours habité au centre-ville, bonne résolution de rentrée pour Thomas qui venait d’y emménager, ils étaient ravis de s’être trouvé un partenaire de sport : c’est toujours plus motivant et agréable. Les mois passèrent, et au rythme de deux ou trois séances par semaine, une amitié bien plus forte qu’au lycée se noua. Thomas raccompagnait Anaïs chez elle après une séance en soirée, où Anaïs venait squatter chez Thomas, habitant à deux pas de l’université, après une séance matinale pour attendre le début de leurs cours respectifs. Et à chaque fois, ils se racontaient leurs vies, leurs problèmes, et commencèrent à partager d’autres choses en dehors du sport. Au printemps, ils étaient meilleurs amis l’un pour l’autre.
Vous pensez que mon histoire va se contenter de raconter comment les deux amis tombèrent amoureux. Tout le contraire. Leur amitié était absolument platonique, ils l’avaient acté : ils seraient amis pour le plus longtemps possible, mais jamais rien de plus, aucun sentiment amoureux d’un côté comme de l’autre. De toute manière, Anaïs était en couple depuis plusieurs années avec un copain, Hugo, qui la comblait. Quant à Thomas, il était assez occupé à courtiser les nombreuses demoiselles charmantes de la faculté de droit – avec un résultat mitigé, il faut bien l’avouer. À part quelques relations d’enfances anecdotiques, il n’avait eu qu’une seule vraie expérience amoureuse et sexuelle, à la fin du lycée. Quelques mois de relations, quelques timides rapports sexuels, et puis le couple s’était brisé sur les écueils des confinements covid. Pratiquement un an plus tard, Thomas commençait à se sentir seul.
Notre histoire commence un vendredi soir de mars, à la sortie de la salle de sport, comme d’habitude. Mais Anaïs n’avait pas vraiment envie de se faire raccompagner.
— J’ai telllleeement la flemme de rentrer chez moi, le climat est vraiment lourd en ce moment... c’est vraiment une famille de tarés depuis quelques jours.— Il s’est passé quelque chose ? demanda Thomas.— Ma mère accuse mon père de l’avoir trompée, et mon frère traîne avec des types chelous... du coup l’ambiance chauffe, tout le monde est à cran, et je me suis encore engueulé avec eux hier soir parce que j’aimerai partir en vacances chez les parents d’Hugo. En fait, je préférerais encore ne pas rentrer chez moi ce soir.— Tu veux venir chez moi ? Je peux t’héberger sans problèmes.— Si ça te dérange pas ouais je veux bien, ça me fera vraiment du bien de pas voir mes parents se crier dessus une soirée de plus...— Alors on fait ça, y a pas de soucis !
Changement de programme donc, ils se dirigèrent vers le studio de Thomas qui était à une dizaine de minutes de marche. En chemin, Anaïs parla de ses problèmes familiaux. Ça faisait quelques semaines qu’elle avait gardé tout ça pour elle, pensant que ça allait s’arranger et ne voulant pas embêter son copain qui était en pleine révision d’un concours crucial. Elle déballa tout ce qu’elle avait sur le cœur et ça lui fit un bien fou. Thomas n’avait pas vraiment d’aide à apporter si ce n’était de l’écouter et la décharger de ce fardeau solitaire. Une fois chez lui, Anaïs se sentait déjà plus légère et détendue. Après une dernière plainte sur sa mère poule (alors qu’elle avait 18 ans) et sur son père infidèle (alors qu’il n’était même pas beau gosse, c’était à n’y rien comprendre), elle en eut terminé. Après s’être jetée sur le lit de Thomas, elle souffla un grand coup en s’étirant.
— Eh bien ça va mieux en le disant ! Merci beaucoup de m’avoir écoutée me plaindre.
Thomas, assis sur sa chaise de bureau en face d’elle, rigola franchement.
— Si je peux rendre service juste en écoutant, tant mieux hein ! J’espère que ça va s’arranger. Et puis si ça s’arrange pas, t’auras qu’à ramener une brosse à dents ici au cas où.
Ce fut au tour d’Anaïs de rire franchement. Elle s’allongea sur le flanc et demanda :
— Bon, et toi ? Comment ça va ? — Pour faire court, ça va pas trop mal.— Et pour faire long ?
Thomas eut un sourire désabusé.
— Tu veux vraiment la version longue ? — Bien sûr, tu m’as écouté me plaindre pendant vingt longues minutes, alors c’est à ton tour. De toute façon, on a toute la soirée.— Très bien, très bien. Alors comme je te disais, de manière générale ça va pas trop mal. Mes études se passent bien, j’ai la vie de rêve dans mon studio, je peux voir ma famille de temps en temps, j’ai plein d’amis géniaux toi y compris, j’ai des loisirs cool, mais il me manque UN truc et ça commence vraiment à me peser...— Une copine, compléta Anaïs.— Évidemment. En début d’année, j’étais encore un peu dégoûté de ma rupture si tu te rappelles, ça m’intéressait plus trop. Puis j’ai un peu flirté avec plusieurs filles de la fac, je t’ai déjà raconté l’essentiel.— Des anecdotes bien croustillantes, acquiesça son amie.— Voilà, au début je m’amusais bien, et ça a bien failli aboutir avec Émilie, mais finalement ça a rien donné nulle part et ça fait un mois que c’est le calme plat en drague. Et le tout commence à me peser. J’irais pas dire que je suis en manque de sexe, mais quand même un peu, ça va faire un an ; et dans un mois, ça fera aussi un an que je serais célibataire. Et depuis quelques jours, je suis un peu chagriné par tout ça, et j’ai un peu la sensation d’être en manque d’amour. Ça m’atteignait pas jusqu’à maintenant, mais là ça me mine.— Mooooh, fit Anaïs, tu veux un câlin mon choupinou ?
Thomas eut un petit rire, sans savoir s’il devait le prendre au premier degré ou si ce n’était qu’une taquinerie. Elle sembla déceler le doute parce qu’elle ajouta immédiatement après :
— Je suis très sérieuse par contre, si tu veux un câlin pour te remonter le moral je suis là.
Au fond, Thomas était un peu gêné. Il n’avait jamais été très câlin avec ses amis. Mais là, sur le moment, il devait avouer que ça lui disait bien, même si sa timidité ressortait.
— On s’en est jamais fait...— Bah faut bien une première fois à tout ! Allez viens. Ça te fera du bien. Sauf si tu veux vraiment vraiment pas.
Thomas accepta. Il se mit à genoux sur le lit face à Anaïs qui se redressa et fit de même. Ils se serrèrent dans une longue étreinte qui fit, comme promis, un bien fou à Thomas. Anaïs aussi était aux anges, elle qui n’avait pas vu son copain depuis deux longs mois. Collés l’un à l’autre, ils restèrent comme ça plusieurs minutes, la tête de chacun sur l’épaule de l’autre et leurs bras enserrant leurs corps. Thomas respirait les longs cheveux bruns d’Anaïs. Ils étaient propres, lisses, sentaient bon, et étaient encore un petit peu humides de la douche prise à la salle de sport.
Et puis, lentement, Anaïs se détacha, souriante. Thomas laissa faire. Ils se retrouvèrent face à face, les joues un peu empourprées et tous les deux attendris.
— Du coup... fit Anaïs, un peu gênée, si à un moment t’as besoin d’un câlin tu me dis, ça me fait plaisir aussi...— Ça marche, acquiesça Thomas. J’ai juste pas trop l’habitude de demander ça à mes amis, c’est... bizarre je trouve.— C’est une question d’habitude, approuva-t-elle. Juste... aussi...
Elle avait du mal à trouver ses mots et elle rougissait. Thomas devina qu’elle avait quelque chose d’important à dire, mais qu’elle n’osait pas.
— Qu’est-ce qu’il y a ? — Eh bien... je peux t’aider si t’as besoin d’un câlin... mais aussi si t’as... besoin de plus...
Anaïs ne soutint pas le regard ébahi de son ami et détourna vite les yeux. Mais ça y est, c’était dit. Pour Thomas, c’était comme si elle venait de lui annoncer qu’elle avait tué quelqu’un. C’était inconcevable, interdit par leur accord commun qu’ils ne seraient jamais plus qu’amis. Tellement de réponses se bousculaient dans sa tête qu’il mit du temps avant d’en choisir une.
— Mais... Que... Et... Et Hugo déjà ?
Anaïs ne répondit pas et regardait le sol, gêné. Mais elle prit une grande inspiration et se lança dans ses explications.
— Pour faire court, ça va faire quatre ans qu’Hugo et moi on est en couple, trois ans qu’on couche ensemble, ça se passe super bien, je t’ai déjà raconté. Et ça fait depuis à peu près un an qu’on voudrait tester d’autres trucs, surtout un plan à trois. Le problème c’est que Hugo et moi on se voit plus trop depuis qu’il est parti pour sa prépa. Ces quatre derniers mois, on s’est vus deux fois, Noël et Saint Valentin, et on a même pas pu baiser à la Saint Valentin. Du coup, on commence un peu à péter les plombs. — Attends, mais tu veux pas le quitter quand même ? interrompit Thomas, qui avait peur de se retrouver dans un triangle amoureux, bourbier qui pourrait bien pu lui coûter son amie ; et puis, il avait du respect et de l’affection pour Hugo.— Non, bien sûr que non ! Laisse-moi finir. On veut pas se séparer du tout, on s’aime toujours autant. Mais... on s’est dit qu’on allait passer dans un couple plus libre. En gros... pour éviter de péter les plombs et éviter de vraiment finir infidèles, on s’est dit qu’on allait pouvoir un peu flirter et baiser ailleurs tant qu’on se disait tout et que c’était juste du cul. Et ça nous permettrait même de pouvoir faire un truc à trois plus tard. Du coup, ça fait trois semaines qu’il voit une fille de sa prépa juste pour baiser de temps à autre, et ça me va très bien, et j’aimerais aussi me trouver quelqu’un avec qui juste baiser...
Anaïs, un peu plus détendue, mais toujours gênée, releva les yeux et regarda son ami. On aurait dit une collégienne qui venait de faire sa déclaration à son amoureux.
Thomas, lui, ne savait pas trop où se mettre. Évidemment qu’honnêtement il était aussi en manque de sexe, mais la proposition le gênait pas mal. Il faut dire qu’il avait fait tellement d’efforts pour ne jamais avoir de sentiments envers Anaïs, qui était une fille géniale, très belle et bien formée, que maintenant qu’elle lui proposait subitement de coucher ensemble il ne savait pas quoi répondre.
— Juste pour préciser, ajouta Anaïs qui semblait reprendre en main la situation, ça changerait rien à notre amitié. On serait juste plan cul en plus. De très bons sexfriends, quoi. Et évidemment, je sais pas du tout si t’en as envie. Moi je te trouve vraiment sympa et mignon, on s’entend bien, donc quand Hugo a parlé de pouvoir baiser ailleurs j’ai pensé à toi. Mais peut-être qu’un plan cul ça te dit rien, ou juste que je t’intéresse pas du tout, bien sûr, je comprendrais totalement...— Non, c’est pas ça, c’est que...
Mais les mots se perdirent dans la bouche de Thomas. Il n’arrivait que difficilement à expliciter son sentiment. Mais après quelques secondes, il reprit :
— Tu es une très belle fille, avec de sérieux atouts dans tous les sens du terme, et honnêtement j’ai déjà fantasmé sur toi, mais c’était pas des fantasmes sérieux... C’est les fantasmes dont on sait qu’ils ne se réaliseront jamais et ça convient très bien... Là je sais pas trop quoi en penser... — Prends les choses à l’envers, suggéra Anaïs qui avait complètement renversé la situation à son avantage et semblait maintenant chasser une proie. « Regarde-moi. En sachant que ça aura aucune conséquence sur notre amitié ni sur mon couple, t’as envie de me baiser ou pas ?
Thomas obéit et regarda Anaïs. Eh oui, c’était vrai, assise comme ça sur son lit, cette petite brune aguicheuse lui faisait furieusement envie. Anaïs son amie disparaissait peu à peu. C’était en train de devenir une meuf baisable. Une sexfriend. Et alors que, par décence, il s’était toujours interdit à regarder la poitrine de son amie, il se mit à plonger son regard dans son soutien-gorge. Et cette courte évaluation finit de convaincre ses pulsions animales.
— Tu sais quoi, dit soudainement Anaïs en se relevant. Je vais appeler Hugo comme chaque soir, j’en ai pour cinq, dix minutes. Pendant ce temps, je te laisse réfléchir et éventuellement te préparer. Quand je reviens, soit on fera comme si je t’avais rien dit et on reste amis comme avant – ce qui me va très bien parce que j’ai rarement eu un pote comme toi – soit t’acceptes et on se saute dessus.
Anaïs tira un tout petit bout de langue en sortant pour s’en aller téléphoner sur le palier. Avant que Thomas n’ait eu le temps de répondre, la porte était déjà claquée.
Il s’assit. Non, en fait, il se releva et alla chercher un verre d’eau. Bien frais. Mais rien à faire : une longue gorgée plus tard, il avait toujours autant envie de la baiser.Au fond de lui, deux avis s’affrontaient. L’un voulait sauter sur l’occasion. L’animal en lui voulait profiter de cette possibilité de sexe qu’elle lui offrait. Qu’est-ce qu’il en avait envie. Et puis ça ne porterait pas à conséquences. Ça pourrait même devenir régulier. Il se plaignait d’être seul, et elle tombait du ciel pour lui proposer de résoudre ça. Sauf qu’il y avait une part de lui qui ne le sentait pas. C’était mal. C’était censé être juste une amie... Elle a un copain...Oui, mais ça restera une amie. Et son copain est d’accord. En fait, plus il y réfléchissait, plus ses réticences tombaient. Il avait envie d’elle. Il s’était privé de la regarder comme femme jusqu’ici pour ne la considérer que comme une amie, mais oui, elle était carrément attirante. Sa décision était prise.
Et soudain, l’on toqua à la porte. Thomas se précipita pour ouvrir à Anaïs. Elle avait un large sourire aux lèvres.
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