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Qui tisse la toile ?

Chapitre unique

SM / Fétichisme
Ils pensaient attirer ce couple et en particulier cette jeune femme dans une soirée échangiste. Mais tout ne se déroule pas vraiment comme prévu.
— Bonjour.
Je viens de lire votre dernier récit sur « Histoires Privées et Erotiques. com » et vous arrivez encore à me surprendre. Je suis un lecteur fidèle et comblé. Vos sujets de prédilection qui tournent souvent sur la découverte d’un couple pour une sexualité "augmentée", sexualité recherchée ou proposée par divers intervenants, souvent à la limite d’un comportement de prédateurs, m’étonnent à chaque fois. Et je ne parle pas des sujets où la domination et la soumission fournissent un cadre encore plus "limite" au plaisir des différents protagonistes.Tout cela pour vous demander, j’imagine que je ne suis pas le seul à poser la question, où trouvez-vous votre inspiration ? Tout sort de votre imagination ?Bien entendu si vous n’avez pas le temps ou ne souhaitiez pas répondre à la question d’un "amateur", je ne vous en voudrai pas et je resterai un lecteur enthousiaste.
Combien de fois avons-nous reçu ce genre de message, message qui passe par l’adresse mail que nous donnons comme auteur ? Non, nous ne nous prenons pas pour des stars, ni comme auteurs, ni comme conseillers conjugaux, bien que neuf fois sur dix, ce sont des hommes qui nous contactent. Parfois des femmes, mais souvent ce sont des hommes qui se dissimulent. Presque toujours, je réponds. Il faut dire que j’ai un péché mignon. J’aime échanger avec des inconnus autre chose que du texte, et je reconnais que tout au long de notre carrière, j’ai croisé de belles personnes. Non, ce n’est pas un jugement de valeur genre "pudibonderie", non je parle de correspondants avec qui j’ai, et parfois aussi Agathe, bavardé et échangé longuement. C’est toujours enrichissant même si la personne a une sexualité classique. Aussi je réponds :
— Merci de votre fidélité et de vos compliments. Mais avez-vous vu sur le site que nous sommes en réalité deux auteurs, car mon épouse est partie prenante dans tout ce qui est publié.— Oh, désolé, nous n’avons pas eu cette curiosité. Nous sommes impardonnables. Je m’en excuse. Cette double écriture explique les remarques de mon épouse comme quoi certaines scènes semblaient vécues avec une approche féminine. — C’est souvent le cas des lecteurs. Oui, mon épouse participe de plus ou moins près en fonction des sujets, à l’écriture. Dans tous les cas, elle est une correctrice exigeante, pas seulement sur la qualité de la rédaction, mais aussi sur la "crédibilité" des scénarios.— Donc, d’une certaine façon, vous venez de répondre à ma première question. Ce sont des récits, "plausibles", mais imaginés.— On peut le dire, nous partons d’une idée, parfois simple, et nous l’habillions de notre vécu. Vous avez remarqué que la plupart du temps, nos récits ont une base de temps qui peut s’étaler sur plusieurs jours, favorisant ainsi plusieurs rencontres. C’est pour rendre plus réalistes nos histoires. Un couple "classique" ne se réveille pas le matin en disant : Tiens ce soir, si on allait dans un club échangiste. Ou une épouse "bien sous tous rapports" ne se transforme pas dans un claquement de doigts en épouse infidèle qui en une heure se donne à un homme qui la transforme en Soumise. — Mais si vous y mettez de votre vécu, avec la diversité des scènes et situations érotiques que vous décrivez, vous devez avoir beaucoup d’expériences sur ces sujets.

Ce qu’il faut, c’est ne pas raconter de mensonges ou même d’enjoliver nos aventures personnelles. Pour établir un vrai contact, celui qui fera que petit à petit, nos correspondants et nous établirons de la confiance, il ne faut pas s’éloigner de la vérité. Sinon, très vite on se prend les pieds dans le tapis.
Je sais que cela surprend lorsque j’avoue avoir été entraîné dans le libertinage par mon épouse Agathe. La vérité est parfois troublante, surtout pour un homme. Évidemment que je devais avoir un terrain favorable pour réagir positivement à l’annonce d’un aveu de libertinage avec son ex et que cela lui manquait, même si je la satisfaisais.
De la même façon qu’au fil de nos rencontres, j’ai découvert qu’un homme n’était pas qu’un sexe, mais que lui aussi pouvait se faire posséder, et pas seulement dans l’intimité de la chambre conjugale avec l’aide de son épouse et de leurs jouets. Une soi-disant transgression qui, même sur le site de « Histoires Privées et Erotiques. com », pouvait se ressentir dans certains commentaires ou notes anonymes très basses.
Quant à notre approche du BDSM, elle était souvent "refusée". Trop c’est trop. Mais il faut expliquer que, c’est par un lent cheminement que nous avons entrouvert cette porte. Il faut rappeler que nous n’avons plus vingt ans et que des années de libertinage procurent une ouverture d’esprit que je souhaite à beaucoup de nos compatriotes. Je rappelle souvent aussi que même les magazines de grandes audiences ont des rubriques "Comment améliorer ou renouveler le désir dans un couple". Que de conseiller de bander les yeux ou de se faire attacher est déjà une proposition de soumission. Là encore, nos confidences choquent certains, même beaucoup. Avouer que je ne suis pas un bon dominant passe encore. Mais dire qu’un autre homme est devenu celui de mon épouse, avec ma bénédiction, est limite. Encore plus lorsque je reconnais qu’ils se rencontrent sans moi. A ce moment de mes confidences, certains pensent qu’on me roule dans la farine et que je suis un faible.
Je ne retrouve grâce à leurs yeux que lorsque je leur annonce avoir demandé à ce que cette relation cesse, car Agathe s’éloignait de moi.
— Eh bien ! Vous en avez de la chance. Avec Émilie, nous sommes bien classiques. Ce n’est pas que nous n’aimons pas faire l’amour, mais l’occasion ne s’est pas présentée. Quoique je ne suis pas certain de savoir me "tenir" dans une soirée échangiste. Je suis du genre timide et Émilie aussi.— Ne soyez pas inquiet. Si vous avez envie, tout se passe bien, même la première fois. Mais chacun dans le couple doit laisser à la porte tout sentiment de jalousie. Mais surtout, surtout, il faut être certain de ses sentiments. Se lancer dans l’échangisme ou tout partage, sans être amoureux de son conjoint ou conjointe, peut mener à des problèmes. De toute façon, vous avez tout le temps devant vous. Ah oui, pour les hommes il ne faut pas avoir peur de la comparaison, savoir que l’on va toujours rencontrer un autre mieux équipé, et surtout plus expérimenté, et si sa femme jouit mieux ou différemment d’avec lui, que ce n’est que du "cul" et que de retour dans le foyer, il ne lui restera qu’un souvenir alors que vous êtes présent.
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Nous avons échangé une photo. Je demande toujours très vite une preuve de la "réalité" des correspondants. Oh une photo toute simple, en couple ou séparément, mais récente. Elle est jeune, je dirais 25, mais lui plus près de quarante. Évidemment, à côté, la maturité et nos cinquante balais font moins bien, même si Agathe est encore plus belle qu’avant.Ils ont accepté de nous envoyer des photos intimes, visage flouté, mais je sens bien qu’ils n’ont pas grand-chose à proposer. Comme preuve de notre part, il ne faut jamais oublier qu’eux aussi ont besoin d’être "rassurés" sur notre réalité, j’ai envoyé trois vidéos d’Agathe en Soumise. Elles sont tournées dans des conditions qui font qu’on ne peut pas distinguer son visage, ainsi pas de risque de la retrouver sur le web. Mais si on ne voit pas son visage, on devine le couple et surtout on l’entend couiner sous les assauts de son Maître.
— Waouh ! Quel spectacle ! Heureux homme d’avoir une épouse si "parlante". Je dois vous avouer que vos trois vidéos ont semé l’émoi dans notre chambre. Émilie a été plus que troublée. Rien à voir avec des vidéos érotiques, trop froides et calculées. Cette demi-heure cumulée nous a rendus très, très, enfin vous voyez.— Je vois. Mais si cela vous trouble tant, pourquoi ne pas chercher à le vivre par vous-même. Vous pouvez aller en club juste pour regarder ou faire du "côte à côte". Vous savez ce que c’est ?— Oui. Mais nous ne nous voyons pas dans ce genre de milieu.— Il y a des pièces avec des glaces sans tain qui permettent de voir sans être vu.— Ah ! Oui, mais avec tous ces inconnus !— Je peux vous proposer une autre ambiance. Je vous ai dit que souvent nos récits partaient d’une idée, d’un détail d’un objet. Vous avez apprécié le récit "Psyché" ?— Oui, beaucoup.— Eh bien figurez-vous que cela vient d’un miroir de ce type que nous avons chez nous. Il permet à certains de s’isoler sans perdre la vue ce qui se passe dans notre salon privé où nous recevons des amis pour des soirées libertines. Et si je vous proposais de venir voir cela chez nous ? — Merci, mais nous nous connaissons finalement très peu. Émilie ne voudra pas.— Mais que cela ne tienne. Cher Kevin, je vous donne le 06 de mon épouse. A charge pour vous de la rencontrer. Mieux, proposez-le à Émilie. Entre femmes, elles pourront faire connaissance et je suis persuadé qu’Agathe pourra la rassurer. Je suis malheureusement souvent absent, aussi je ne pourrai probablement pas être avec elle.
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Le décès prématuré de mes parents m’a rendu propriétaire d’une belle résidence en grande banlieue. Vieille maison de maître avec une aile que nous avons aménagée pour pouvoir recevoir nos amis libertins, participants ainsi à cette grande chaîne et nous permettant de sélectionner ceux avec qui nous avions de bons contacts.
Oh il ne faut pas grand-chose. Quelques tentures au mur pour amortir le bruit et proposer un univers feutré. Une petite piste de danse, prétexte à des "frottements" prometteurs. Un bar pour se désaltérer. Des fauteuils, des canapés, un grand lit et deux alcôves pour les "timides".
Pour la salle SM, au contraire, nous avons gardé les murs en pierre apparente. J’avais commencé à la créer lorsque nous avions testé ensemble cette pratique. Comme je l’ai déjà dit, je ne suis pas un bon Dominant. En plus, nos essais débordaient sur notre vie de couple. Difficile de "battre" son épouse dans une pièce et de la traiter avec tout le respect, comme tout mari se le doit, dans la vie de famille. Avec l’arrivée de son Maître, tout a changé. Un peu comme nous l’avons dit dans notre récit "Psyché", pour le couple anglais, je n’étais pas rassuré qu’elle aille sans moi dans des endroits inconnus. L’aménagement plus complet de cette pièce a fourni au Maître les accessoires et objets qu’il pouvait utiliser. Même s’il invitait des amis, j’étais rassuré de la savoir chez nous. Mon travail et mes déplacements ne me permettaient pas d’être toujours présent.
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Ils sont là, devant nous, intimidés. Pourtant Agathe les a rencontrés (moi en déplacement) et ils ont eu un peu de temps pour faire connaissance et être rassurés. Ce n’est pas moi qui peux les intimider, je n’ai pas peur de dire que je suis "quelconque", ni beau, ni laid même si on me dit avoir un certain charme.
La différence d’âge entre eux ne saute pas aux yeux. J’imagine aisément que Kevin cherche à atténuer la différence dans leur couple. Émilie baisse les yeux, c’est chou ! Je m’imagine déjà la faire hurler de plaisir et ses lèvres légèrement soulignées me font espérer une bouche gourmande. Mais je dois m’en tenir à mon rôle.
Nous leur montrons leur chambre.Nous leur laissons le temps de s’installer et lorsqu’ils redescendent, nous leur proposons de visiter la dépendance.La pièce libertine n’est pas impressionnante. De toute façon, je leur avais envoyé quelques photos, avec le miroir. Derrière ce miroir, ils découvrent une toute petite pièce avec juste un canapé. Évidemment que le canapé est installé face au miroir. Un silence ponctue cette découverte.
La pièce SM est bien plus troublante. Quiconque y pénètre pour la première fois en ressent la pression. Les murs de pierres brutes, les anneaux scellés, les poutres d’où descendent des cordes dont il n’est pas difficile d’en deviner l’usage, le grand lit à barreaux où il reste encore des menottes, et le reste, les équipements spécifiques. Ils restent silencieux. Je m’attendais à des questions sur l’usage de certaines choses, sur la diversité des accessoires qui reposent sur des étagères, mais non. Ils regardent manifestement sidérés. Probablement qu’ils n’avaient cru qu’à moitié à nos confidences. Mais ils en ont des preuves sous les yeux. Je vois Émilie s’avancer et s’arrêter devant un rideau. Elle se tourne vers Agathe et dit, doucement, presque craintive :
— C’est ici que vous... Les vidéos que Patrick nous a envoyées.
Elle a l’œil. Elle a dû regarder plusieurs fois les vidéos pour avoir remarqué ce rideau et deviner que c’est derrière...
— Ouvrez, répond Agathe, un grand sourire aux lèvres.
Un lit. Juste un lit dans une pièce assez petite. Le rideau était fermé. La pièce dans la pénombre. Elle était seule avec son Maître. Une caméra indiscrète filmait pour envoyer au mari. Elle se soumettait, satisfaisait son Maître puis des invités qui attendaient à côté.
Un silence. Ils doivent être comme moi, reconstituant les scènes, captant les cris de jouissance mêlés aux coups, coups juste de principe, mise en scène plus intellectuelle que physique.
Le dîner est léger, presque frugal, buffet où tout le monde bavarde. Nous n’avons invité que cinq couples, des habitués, leur précisant bien que ce nouveau couple est "en visite", mais que nous espérons les séduire.Nous proposons le café dans la pièce libertine, ainsi le passage se fait en douceur.L’atmosphère change dès que je mets de la musique et tamise l’éclairage. J’invite Émilie, Kevin accepte volontiers qu’Agathe fasse de même avec lui. Nous dansons. Autour de nous, les couples se forment aussi. Ils se font et se défont. Nos invités passent dans d’autres bras. Ils ne refusent pas les balancements langoureux, les corps qui se cherchent, des mains qui pour eux restent encore assez sages et pourtant audacieuses. Nos amis se chauffent assez vite. Déjà un chemisier est ouvert sur une belle poitrine. Et puis, comme souvent, c’est Armelle qui donne le départ, Armelle la gourmande qui a libéré le sexe de son partenaire et s’en empare comme une goulue.
Il bande, me susurre Agathe qui vient de danser avec Kevin. Mais il a quitté les bras de ma femme pour retrouver ceux de la sienne. Un moment, ils regardent ce qui commence à ressembler à une soirée libertine. Une minute, je pense qu’ils vont se laisser tenter, mais alors que je croise le regard d’Émilie, son mari l’entraîne. Ils franchissent la porte. Ils sont derrière le miroir.Je n’ai pas le temps de le regretter, qu’on m’invite. Je n’ai alors qu’une ambition et je pense qu’Agathe aussi : leur offrir le plus beau des spectacles, un spectacle si excitant que cela donne envie d’y participer. Je voudrais bien être une petite souris pour être avec eux. Que font-ils ? Que pensent-ils ?
Ils ne sont pas venus nous rejoindre et pourtant tout le monde s’est donné à fond. D’une certaine façon, sans nous le dire, nous sommes restés assez classiques. André a bien fait une tentative de me prendre par mon petit trou alors que j’embrochais sa femme, mais j’ai pensé que c’était peut-être un peu trop pour nos voyeurs. Par contre, je suis persuadé que Kevin n’a pas pu rester insensible lorsqu’Angélique s’est fait prendre en sandwich et que comme souvent elle s’est libérée par la parole. Cela a dû leur rappeler les vidéos.
Mais rien. Nos amis sont partis dans leurs chambres. J’imagine que la nuit n’est pas finie pour certains et que cela va encore chauffer fort.
Rien, mais ils sont encore là, car il n’y a pas d’autre porte.Nous frappons. Une seconde, je me dis que nous aurions peut-être dû passer un slip, mais après tout, à moins d’avoir détourné le regard, il n’y a pas beaucoup de notre corps qu’ils n’aient vu. Ils sont là. Ils se rhabillent. (Donc, ils l’ont fait), je pense. Lui est juste en train de passer son slip. Mais c’est vers Elle que mon regard se pose. Sa tenue est étrange, toute de noire, sorte de résilles reliées entre elles par des sangles élastiques, formant à la fois soutien-gorge et porte-jarretelles dans un puzzle auquel il manque des pièces. Et ces pièces, ce sont celles qui cacheraient la poitrine et son intimité. Elle aussi est en train de passer sa petite culotte, culotte qui ne jure pas avec le reste, un triangle avec des sangles qui semble vouloir se fondre dans le reste de la parure. Le soutien-gorge laisse largement découvrir la poitrine, et on est tout de suite attiré par un tatouage, papillon multicolore entre les deux seins avec les ailes déployées sur chaque côté.
— Tout va bien ?— Oui, merci.
Quelques secondes et je questionne :
— Vous avez aimé ?— Oui, beaucoup, n’est-ce pas Chérie ?— C’est vrai. Je dois reconnaître que...
On dirait qu’elle rougit.
— Vous n’avez pas eu envie de nous rejoindre ?— Si, mais nous avions peur de vous déranger. Une prochaine fois peut-être.
Je vais leur proposer de satisfaire aussitôt leur envie avec nous, mais je me retiens. Parfois il faut savoir attendre. Elle continue :
— Par contre si cela ne vous dérange pas, nous aimerions pouvoir retourner dans votre autre pièce, celle avec tout ce matériel. Nous aimerions pouvoir y passer un petit moment pour bien voir...
Elle ne nous regarde pas, son regard est fuyant, cherchant celui de son ami. Je suis étonné de cette demande, certes ils avaient paru intéressés par la visite, mais sans vraiment montrer de la surprise. Agathe est comme moi, je le sens, mais elle réagit plus rapidement.
— Bien sûr. Faites comme vous l’entendez. Vous voulez que l’on vous accompagne ?— Non, merci, c’est très gentil, mais on aimerait être seuls... Du moins dans un premier temps.
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— Tu as compris quoi dans le " Du moins dans un premier temps " ?
Nous sommes dans notre chambre. Nous les avons laissés devant la porte, n’attendant pas de leur en voir franchir le seuil.
— Comme toi, rien de précis.— Tu crois qu’ils veulent qu’on les rejoigne ? Et si oui, à quel moment ?— Écoute, attendons dix minutes et je vais y faire un tour. Je me ferai discret et on décidera après.— D’accord. J’ai le temps de prendre une douche.
Dix minutes.
— Bon, j’y vais. Si je ne suis pas revenu dans le quart d’heure appelle la police, je me serai fait séquestrer.— Idiot.
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La porte n’est pas fermée. Je prends cet "oubli" pour une invitation et la pousse, cependant le plus discrètement possible. C’est elle que je vois d’abord. Elle a quitté sa robe et je la retrouve avec cet ensemble si étonnant, ensemble qui fait penser qu’elle avait envisagé dès le début de venir nous rejoindre. Alors pourquoi cela ne s’est pas fait ?
— Tiens regarde qui arrive !
Ce n’est évidemment pas à moi, mais à son mari, sauf que son mari est dans une posture inattendue. En ce lieu, aucune posture n’est vraiment étonnante, c’est plutôt de découvrir Kevin qui l’est.Il est sur le "banc fessée", banc rembourré sur lequel s’allonge celle ou celui qui sera "fessé". Fessé et plus si affinité. En réalité, la personne est à genoux, et seul le torse s’appuie sur le banc. Les jambes et les bras sont immobilisés par des sangles. C’est un banc "rustique" que j’avais choisi. Il en existe bien d’autres, plus modernes, mieux pensés, mieux équipés, mais celui-ci "intimide plus". Et c’est Kevin qui est sur ce banc, attaché...
— Entrez, vous êtes le bienvenu.
Elle doit voir mon étonnement sur mon visage.
— Vous êtes surpris ?— Oui, un peu, je ne m’attendais pas à ce spectacle.— Vous savez pourquoi nous sommes ici ?— Non.— C’est parce que "Monsieur" n’a pas voulu que nous allions vous rejoindre.— Ah !— Oui, pendant que je le suçais, il se délectait de regarder, vous savez, votre amie la blonde qui manifestement adore faire des fellations.— Oui, Armelle.— Voilà. Et ensuite alors qu’il me baisait, il regardait vers vous et j’ai eu l’impression que ce sont les autres femmes qu’il possédait.— C’est le principe du miroir.— Oui, mais quand j’ai proposé que nous allions vous rejoindre, Monsieur a refusé. C’est un égoïste, voilà, un sale égoïste qui mérite d’être puni.— Vous avez raison. Punissez-le.
Je me délecte de cet échange. Je ne le croyais pas possible, en tout cas pas si vite, et surtout pas avec Kevin comme "puni", plutôt Émilie...
— Vous voulez bien m’aider ?— Avec plaisir. Que dois-je faire ?— Chéri tu aimes quand je te suce n’est-ce pas ?
Elle s’adresse à Kevin.
Le oui est comme un souffle, il doit penser que cette question n’est pas anodine.
— Et bien tu vas voir comme c’est agréable. Patrick, tu veux bien qu’il te suce ? — Il l’a déjà fait ?
Je note en passant le tutoiement. Nouvelle preuve qu’Émilie se libère.
— Pas avec un homme, mais souvent avec nos sex-toys. Il se débrouille pas mal. N’est-ce pas Chéri que tu vas bien le faire jouir.
Elle accompagne ses paroles par quelques claques sur les fesses qui rosissent. Je note aussi que ce n’est pas trop violent comme souvent les débutants qui sont, soit trop doux, soit trop forts.
— Oui, je veux bien.
Il n’est pas nécessaire de me guider. Souvent, Agathe a été à sa place. Je suis en slip. Je me déplace face à Kevin. Je connais la tension qu’il doit ressentir alors que je fais apparaître mon sexe. Je suis au repos, mais il m’a vu en majesté. Il doit imaginer ce qui va se produire.Il ouvre la bouche alors que je lui propose mon gland, maintenant la hampe avec une main. Sa langue est agile. Il sait quoi faire. Déjà je me tends et je n’ai plus besoin de soutenir ma queue. Il est comme soudé au banc, sans aucune possibilité de se refuser, mais je ne force pas en avançant trop.
— Vas-y franchement. Il ne se prive pas de me bourrer la gorge...
Je remarque qu’Émilie a bougé. Elle s’est approchée d’une vitrine qu’elle ouvre pour se saisir d’un gode ceinture. Elle croise mon regard. Elle sourit. Sa timidité a disparu, elle semble heureuse de ce qu’elle a mis en route et de ce que le gode fait envisager. Je la vois installer le gode. Elle n’hésite pas et cela me fait penser que ce n’est pas la première fois.Elle se rapproche. Elle se place à côté de moi. Kevin, même si ses yeux sont humides, ne peut pas ne pas voir. Mais aussi, elle se baisse pour lui parler à l’oreille. Cependant c’est assez fort pour que je l’entende.
— C’est bon Chéri, hein que c’est bon !
Elle regarde vers moi et m’encourage.
— N’aie pas peur, attends je vais t’aider.
Je sens sa main se saisir de mes bourses. Elle m’accompagne dans mes mouvements, m’attirant encore plus vers la gorge de son mari.
— Bien, bien.
Je ne sais à qui elle s’adresse, mais lorsqu’elle dit :
— Ton premier foutre. Chéri tu vas être gâté.
Nous savons qui en est le destinataire.Elle se relève. Elle va se placer à l’arrière de son mari. Les fesses rosies sont des phares qui attirent le regard.Elle hésite. Je comprends sa retenue.
— Il y a de la crème dans la vitrine.
En effet. Elle la trouve, revient, enduit le gode, en verse une noix qu’elle pousse dans l’anus de Kevin qui sursaute. Son petit trou ne doit pas être vierge. Il suffit de voir la facilité avec laquelle le gros gode noir avance et disparaît bien vite dans le cul de l’homme. Prudent, je me suis retiré. On n’est pas à l’abri d’un coup de mâchoire intempestif. Mais non. Au contraire, je vois le regard chavirer, la bouche grande ouverte, la salive couler de ses lèvres.
Il est notre Soumis. Son épouse l’a transformé si facilement qu’ils avaient dû en parler ou peut-être même l’essayer avant de venir. Si c’est grâce à nous, alors tous les espoirs nous sont permis.Elle ne le ménage pas. Elle l’enfile avec puissance. Je l’envie de pouvoir le labourer ainsi. J’aimerais mieux me vider dans son cul que dans sa gorge. Mais je n’ose pas intervenir.Je lui baise la gorge. Il ne proteste pas, pourtant les mouvements de son épouse me fascinent et je me sens entraîné malgré moi.Enfin le plaisir arrive. Je me retire un peu avant de lui balancer ma liqueur. Je ne sais si elle dit vrai et que c’est sa première fois, mais à chaque fois que je jute dans la bouche d’un homme, j’ai un plaisir différent de celle d’une femme. C’est comme la madeleine de Proust. Chaque fois, cela me rappelle ce que l’homme m’avait donné à boire la première fois...
La pièce redevient silencieuse.
— Je me demandais pourquoi tu ne revenais pas. Je comprends mieux maintenant.
C’est Agathe qui entre. Depuis combien de temps est-elle présente ? Probablement qu’elle était là au moins depuis assez longtemps pour nous avoir vus avec Kevin. Elle sourit, comprenant que la soirée prend une tournure inattendue, mais pleine de promesses.
— Oh, Agathe. Quel heureux hasard !
Personne n’est dupe.
— J’espère ne pas vous avoir fâché en utilisant vos jouets. Mais vraiment l’occasion était trop belle. Excitante aussi...
Elle est justement en train de libérer Kevin, Kevin qui se relève, et sur qui je découvre, et probablement Laure aussi, que son sexe est dans une cage.
— Et donc Kevin...— Puni pour avoir été égoïste. — Il y a des punitions plus sévères.— Oh, c’est vrai, vous parlez en connaissance de cause. Cette pièce a dû en voir des choses. — On peut dire cela.— Vous voulez bien me montrer ? Je suis admirative de tout ce que contiennent vos vitrines. Tenez...
Émilie s’est approchée de l’armoire. Elle a pris un collier de cuir noir, large.
— J’imagine que c’est pour mettre autour du cou ?— Oui.
Elle le manipule, joue avec le scratch qui permet de l’ajuster. Manifestement, elle regarde les deux anneaux qui sont solidaires du collier.
— J’imagine qu’un des anneaux est pour mettre une laisse ?— Oui.— Mais l’autre... Non ne me dites pas... Je vais trouver...
Elle tourne l’objet quelques secondes et puis :
— Cela ne vous ennuie pas de le passer, cela m’aiderait de le voir sur quelqu’un. — Si vous voulez.— Patrick, vous voulez bien...
Elle me tend le collier. Manifestement, elle veut que ce soit moi qui l’installe.
Nous nous regardons, Agathe et moi. Cette demande qui paraît bien anodine est en réalité très dérangeante. Depuis que mon épouse a abandonné toute soumission à Julien, nous n’avons jamais repris ces jeux. Il est vrai que c’est moi qui ai demandé la fin de cette soumission, car je trouvais que le lien devenait trop fort entre eux deux. Agathe a accepté sans presque protester. Je suis intimement persuadé qu’elle aussi sentait cela, mais dès que Julien apparaissait, elle était subjuguée. Une sorte d’addiction...
Je me demande si finalement c’était une bonne idée de montrer cette pièce à nos invités. Émilie avait raison, elle était imprégnée de tant de choses. Je sais que parfois Agathe venait seule. J’avais conscience de l’effort qu’elle avait dû faire. Je l’avais entourée de tout mon amour et cherché pour elle des partenaires et des soirées pour lui faire oublier.
Mais là, tout remontait à ma mémoire et à celle de mon épouse. J’hésitais. Lui mettre ce collier risquait de... Mais c’est elle qui se tourne pour que je puisse lui passer, et une fois fait, je reçois son sourire comme un soulagement.
— Donc, une laisse ici.
Émilie a pendant ce temps trouvé une laisse sur les étagères. Elle l’accroche à l’anneau bien identifié.
— J’imagine que c’était pour vous humilier. Il vous demandait de vous mettre à quatre pattes ?— Oui... Vous voulez que je vous montre ?
Cette offre m’étonne. C’est comme si...
— Non... Si... Attendez, j’ai une idée.
L’idée est de trouver un autre collier et de le mettre au cou de Kevin. Le voici comme Agathe avec une laisse.
— Voilà, c’est plus équilibré. Kevin, mets-toi à côté d’elle... Bien, à genoux maintenant... Vous aussi Agathe... Ils sont beaux comme ça, n’est-ce pas Patrick ? Avancez un peu pour voir.
Elle tient les deux laisses. Elle fait quelques pas les entraînant derrière elle.
— Ça fait un drôle d’effet ! Je comprends le plaisir du Maître. Tu apprécies mon Chéri ?— C’est étrange, mais oui, surtout avec Agathe comme accompagnatrice...— Alors on pourrait continuer un peu. Vous voulez bien Patrick ? Et vous Agathe ?
Je ne veux pas que ces jeux nous fassent... Mais Agathe dit "Si vous voulez !", alors je ne peux que donner mon accord.Elle les fait se relever. Son regard se promène dans la pièce, s’arrête devant des objets. Je la regarde. Elle n’a rien de l’Émilie qui est arrivée tout à l’heure, même de la femme qui a découvert ce qu’un couple de libertins a mis en place au fil des années pour son plaisir. Elle était presque timide, comme si c’est son ami qui l’avait entraînée. Mais à l’instant, c’est une autre femme. D’abord sa tenue qui lui donne une "classe" folle, mais aussi cette façon de découvrir ce qui l’entoure.
— C’est bien un pilori là-bas ?
Elle nous montre en effet cet objet d’une autre époque, mais que Julien appréciait beaucoup, et il m’en avait fait acheter un. Il avait dit : en bois, surtout en bois. Et sur pieds et bien stable, de façon qu’elle se retrouve au bon niveau. Veille à ce que ce soit tout de même rembourré. Je ne voudrais pas te l’abîmer. Tu verras, tu vas aimer et elle encore plus.Elle avait aimé. D’ailleurs, elle aimait tout avec lui. Mais je reconnais que moi aussi, du moins lorsque j’étais invité. Un comble, invité dans sa propre maison, quand on y pense !!
Émilie se dirige vers le pilori. Elle les entraîne avec elle, n’ayant pas lâché les laisses.
— Chéri cela te dirait ?
Elle est à côté du pilori et en soulève le haut qui pivote autour d’une charnière.
Le Chéri n’a pas l’air emballé.
— Et vous Agathe ? J’imagine que vous avez déjà... Patrick vous ne seriez pas opposé à ce que votre épouse nous montre ?
Dans le regard de ma femme, je vois comme un trouble. Je ne doute pas que ce qui se passe, même en jeu, lui fasse revenir, comme à moi, tout ce qui a pu se passer dans cette pièce. Dans cette pièce et ailleurs... Avec son Maître... Ce Julien qui avait le don de transformer tout ce qu’il créait en plaisir.A nouveau, j’hésite à répondre et c’est Agathe qui répond en avançant.Oh, combien de fois l’ai-je vue, physiquement présent, ou en skype, ou par des vidéos après, se placer ainsi. Une main, puis l’autre, puis la tête, ce placement l’obligeant à se pencher, puis reculant les jambes, les écartant... C’est un ballet bien rodé qu’elle exécute devant nous. Émilie n’a plus qu’à faire redescendre la partie haute, partie qui enferme ma femme. La réalité est moins sévère qu’on le pense. Si la tête ne peut pas être dégagée, les mains peuvent se libérer, et s’il le faut soulever afin que la Soumise se dégage.
Tout est dans le symbole, m’avait indiqué Julien, un jour où il était en verve. Ta femme, comme les autres, Soumise ou Soumis, savent très bien qu’ils peuvent se rebeller. D’un mot, d’un geste, même lorsqu’ils sont seuls et attachés. Les liens ne sont jamais trop serrés. En réalité, c’est eux qui créent leur propre prison. Tout est dans l’imaginaire, le fantasme. A toi le Dominant de savoir les mettre en scène. C’est la condition indispensable pour qu’ils se laissent aller. J’ai connu une fois une femme qui ne pouvait jamais jouir normalement. Son mari avait tout essayé, et crois-moi, ce n’était pas un « manche ». Mais dès que je la mettais en condition, elle réagissait au quart de tour. Pourtant je n’avais pas le droit de la prendre ou la faire prendre. Elle le savait et pourtant couchée, attachée, aveuglée, alors qu’elle savait pertinemment que ce ne pouvait être que son mari qui la besognait, elle jouissait.
A la fin, il me suffisait de l’envoyer « en mission », nue sous sa robe, et parfois nue sous un manteau, le cul occupé avec un plug, la chatte avec un œuf vibrant, la commandant à travers son téléphone, et une oreillette pour qu’elle « séduise » un inconnu, en réalité, son mari, et qu’ils baisent. Elle jouissait. Tu vois, il suffit de peu...
Le peu est tout de même mon épouse dans cette position.
— J’ai trouvé, annonce Émilie.
— J’ai trouvé à quoi peut servir le deuxième anneau.
Elle va vers l’armoire et en sort un objet brillant. En effet, elle a compris !Elle avance vers Agathe pour lui montrer.Elle passe derrière elle pour l’installer. Le tube de gel est à portée de sa main. Elle s’en saisit et enduit consciencieusement la boule métallique. La tige lui sert de prise et la boule force facilement le petit trou de ma femme. La courbure du métal dont la boule est une extrémité fait qu’il épouse la forme des reins et se redresse un peu plus loin. L’anneau qui en ferme l’autre extrémité est prolongé par un cordage élastique. C’est ce cordage qui va s’accrocher à l’anneau du collier.
C’est toute la perversité de cet objet. Chaque mouvement du corps fait bouger la boule qui occupe le petit trou. Émilie joue avec. Elle tire sur l’élastique, elle passe la main sur les reins pour se saisir de la barre de métal qui brille d’une lueur démoniaque. Nous entendons Agathe gémir. Je ne peux me retenir d’aller voir son visage. Elle a les yeux fermés, « dégustant » ce moment. Je réalise, mais tout au fond de moi je le savais, qu’elle revit ces instants avec Julien et que manifestement elle regrette que ce soit terminé. Je réalise que ma demande de tout arrêter lui a demandé un effort énorme et a été une preuve d’amour magnifique.
Émilie croise mon regard. J’ai l’impression qu’elle comprend. Elle me sourit. Toujours placée derrière mon épouse ,elle la caresse. Ses mains enveloppent les hanches, effleurent les reins, les cuisses, l’intérieur des cuisses, et j’en vois une se plaquer contre la fente. Agathe réagit. Elle bouge, manifestement en veux plus...
Elle est étonnante. Elle semble à l’aise. Cette jeune femme est pleine de surprise. Si jeune, si naturelle, spontanée, prenant des initiatives, comme si elle était chez elle...
— Vous l’avez vue ainsi avec Julien ?
C’est évidemment à moi qu’elle s’adresse.
— Oui, plusieurs fois. En vrai et en vidéo.— Avec Kevin, on ne croyait pas que vous les laissez seuls. C’est étonnant n’est-ce pas ?— Je me déplace beaucoup pour mon travail. Je n’étais pas toujours libre. Mais j’avais confiance. Et toujours, je savais ce qui s’était passé. Je crois aussi qu’Agathe était plus "libérée" si je n’étais pas là.— C’est vrai ce qu’il dit ?
Je vois mon épouse lever la tête croiser mon regard puis le quitter.
— Oui.— Vous préfériez si votre mari était absent. — Oui, mais je savais qu’il verrait. Julien filmait tout. Ça me libérait, mais aussi ça m’excitait. Parfois on regardait la vidéo ensemble. C’était magique.— Vous regrettez cette époque ?
A nouveau ce regard, à nouveau cette lueur de honte et pourtant...
— Oui. — Et vous Patrick ?
J’hésite à répondre. C’est si difficile à expliquer.
— Oui.— Alors, pourquoi avoir demandé de tout arrêter ?— Petit à petit, Julien débordait sur notre vie de couple. Il était toujours présent par la pensée. On organisait tout autour de ses demandes et puis je sentais qu’Agathe devenait accro.— A ce point ? Vous confirmez, Agathe ?— Oui, c’est vrai.— J’ai l’impression, mais je me fais peut-être une idée fausse, que vous êtes particulièrement sensible actuellement. Ça vous manque ?
La réponse est faite avec retard et d’une voix basse, comme si elle avait honte.
— Oui. — Vous entendez Patrick ? Votre épouse aimerait... Elle est vraiment... Elle mériterait... Si j’osais... Vous me permettez de jouer un peu... C’est si excitant... Elle est si belle ainsi. N’est-ce pas Chéri ?
Le Chéri est d’accord.
— C’est à elle qu’il faut demander. La soumission doit être acceptée, même pour jouer... Agathe, tu as entendu ?— Oui.— Qu’est-ce que tu en penses ?— C’est toi qui décides. Je ferai ce que tu voudras.— Ce qu’Émilie voudra ?— Oui.
Je me tourne vers Émilie qui vient de recevoir notre accord.
— Merci... Vous savez parmi tout ce que vous nous avez envoyé, il y a une chose qui nous a vraiment "troublés", c’est cette vidéo où on entendait plus qu’on ne voyait Agathe avec ce fameux Julien. C’est dans l’alcôve.
Elle montre la fameuse pièce qui n’a qu’un lit et est fermée par un rideau.
— N’est-ce pas Kevin ?— Oh que oui, d’ailleurs, je vous l’avais dit.— Cela te plairait Chéri de remplacer ce Julien ?— Tu veux dire comme...— Oui. Patrick et moi resterons ici et nous écouterons. Tu te sens de taille ?— Remplacer ce Julien ?
Il regarde Agathe, toujours immobilisée.
— Elle est si belle. Oui.— Alors elle est à toi.
Émilie me fixe avec insistance, cherchant manifestement mon accord. Je suis étonné. Je m’attendais à un jeu qui continuerait avec le pilori, mais non. Il est vrai que cette vidéo, première fois où Julien a pris "possession" de sa Soumise, en ma présence, du moins retenu derrière le rideau, regardant par un espace libre, devinant dans la pénombre, écoutant chaque respiration, chaque gémissement, oui cette vidéo est chargée pour moi et Agathe d’une intensité rarement reproduite.
Alors j’acquiesce de la tête. Alors Émilie soulève la fermeture du pilori et aide ma femme à se relever. D’un geste un peu théâtral, elle se saisit de la laisse et la tend à son ami. Un ami qui approche. Je remarque qu’il a enlevé la cage et le collier. Il prend la laisse. Il l’entraîne. Je réalise que nous n’avons plus interrogé Agathe depuis son "oui" chargé de honte. Je vais la questionner, bien qu’elle soit en situation de refuser. En Soumise, elle connaît la règle. Je ne l’ai jamais entendue prononcer un "non" tout au long de cette période de Soumission. Mais elle en avait toujours la possibilité.
Mais ce n’est pas nécessaire. Elle tourne la tête dans notre direction alors que le couple franchit la porte en repoussant le rideau. Elle tourne le visage vers nous, vers moi. Son sourire illumine son visage. Mon Dieu, elle aussi veut revivre. Mais n’est-ce pas dangereux de lui laisser croire que tout pourrait recommencer. Trop tard, le rideau se referme.
— On s’approche ? Ne soyez pas inquiet, avec Kevin nous avons joué plus d’une fois à reproduire cette vidéo. Il saura comment faire. Vous avez vu comme votre femme a semblé apprécier ? Venez... Donnez-moi votre main... Vous sentez comme je suis excitée ? J’ai le cœur qui bat la chamade.
Elle a posé ma main sur son cœur, sur son sein. Elle m’entraîne, mais s’arrête.
— Vous devriez baisser l’éclairage dans la pièce. Si mon souvenir est exact, il fait assez sombre vers eux. Il ne faudrait pas que nous les dérangions.
Elle a raison. Je vais vers les interrupteurs, éteins la majorité des lampes, ne gardant que l’éclairage diffus. Je vais repousser un peu le rideau pour pouvoir regarder.
— Non, pas tout de suite. Écoutons d’abord.
Je m’appelle comment ?
— Kevin.
La claque est forte, la fesse doit en rougir. Je suis rassuré. Agathe sait pertinemment qu’il fallait répondre "Maître" et si elle ne l’a pas fait, c’est par choix. Je l’imagine, à peine surprise par la claque, souriante comme si elle se jouait d’elle-même.
— Pardon, Maître.— Suce-moi. On m’a dit que tu étais experte.— Oui, Maître.
Alors commence la plus agréable des musiques. Musique faite de bruissements, de respirations, de gargouillis qui parlent à l’imaginaire, des petits mots de Kevin, enfin tout ce qui fait que de ne pas voir permet à notre cerveau de constituer des images.Je bande et la main d’Émilie en fait la découverte. Elle est ma lumière, mon épouse dans la pénombre. Elle paraît si jeune, et pourtant cette tenue que je ne saurais décrire avec précision qui sublime sa beauté, son corps, ses seins, ses fesses, montre qu’elle est loin d’être aussi innocente qu’elle veut bien le faire paraître. La preuve, la façon dont elle a mis en scène tout ce qui se passe dans cette pièce... Des fesses qu’elle vient appuyer contre moi, contre ma verge, contre mon bâton. Je la caresse. Je me frotte à elle. Je fléchis les jambes dans l’intention de la posséder, mais elle se retourne, dépose un baiser sur mes lèvres et :
— Pas tout de suite. Attendons. Lorsqu’il la possédera. Alors tu pourras...
A nouveau, ce tutoiement est comme une promesse. Elle se retourne, reprend sa position. Je l’enlace, mes mains partent à la découverte de ce corps magnifique, ses seins si fermes, et, le reste, tout le reste. Elle n’est pas insensible et ronronne.
— Allonge-toi... Sur le dos... La tête, tout au bord... Voilà, tu comprends. Tu sais ce que je vais faire ?— Oui.— Alors, dis-le que ton mari et mon amie le sachent.— Il va me prendre la gorge, la tête en arrière...— Et tu aimes ?— Oui.
Je l’imagine. Je vois ses lèvres se séparer, se refermer sur le gland, sur la hampe alors que la queue avance, avance, inexorablement. Et puis cet instant où elle reprend sa respiration avant que le bâton revienne.Je vois Émilie, la bouche entrouverte, mimant ce que mon épouse fait. Je passe ma main sur son visage, pousse deux doigts qu’elle gobe et suce avec avidité. Elle est excitée, et si je n’ai pas le droit de la posséder, rien ne m’empêche de vérifier qu’elle mouille.Elle mouille. Je déplace ma queue, la glissant entre ses cuisses. Au moins si je n’entre pas, pas encore, sa fente doit en sentir la présence.
A côté, le silence est déchiré par tous ces bruits. Le gargouillis de la queue qui baise la gorge de mon épouse est magnifique. Libertin depuis tant d’années, mari de Soumise, je ne me lasse pas de ces moments. Oh, mon Dieu, c’est vrai que cela me manque aussi. Ses mises en scène, géniales ! La capacité de cet homme à transformer une simple baise, en un moment transgressif, sans parler de son intelligence mise au service d’une imagination sans limites.
— Je vais jouir dans ta gorge. Tu sais que ton mari a vérifié que nous étions clean, Émilie et moi ? Oui, tu le sais. Ensuite tu vas avaler... Comme une gentille petite salope que tu es. Tu es une salope n’est-ce pas ? Dis-le que tout le monde entende.— Je suis une salope.
La voix n’est pas assurée, mais je sais que sa gorge est pleine de salive et que les mouvements de la queue ont "troublé" sa prononciation. Ma queue glisse, simulant une possession. Mes mains caressent ce corps magnifique.
— Je viens... Oui, je viens... Ouvre bien la bouche... Garde le gland... Oui comme ça... Mets ta langue... Continue... Ouiiiiiiii.
Émilie se frotte à moi. Un instant, je crois qu’elle va se posséder avec mon pieu, mais elle résiste. Elle respire fort. Elle ouvre et ferme la bouche, mimant sans probablement s’en apercevoir, mimant la bouche d’une femme qui recueille le jus de son amant...
Quelques secondes où même le silence est excitant et puis :
— C’est bien. Tu es une gentille Soumise. Je comprends ce Julien...
Je dois sursauter d’entendre, dans ces conditions, le prénom de celui que justement je veux faire oublier et que cette "reconstitution" ne peut que rappeler. Émilie le remarque. Elle tourne son visage vers moi et je l’entends dire :
— Excuse-le. Il ne peut pas comprendre combien cet homme a "marqué" votre couple.
Décidément, cette femme, malgré sa jeunesse, paraît avoir déjà vécu "mille" vies. Mais déjà de l’autre côté de ce léger tissu, son ami continue.
— Je bande encore. Tu vois tu m’inspires. Lève-toi. Tourne-toi. En levrette. Oui, comme ça. Tu as envie que je te prenne ?— Oui. (A nouveau une claque. A nouveau, je sais qu’elle l’a fait exprès. A nouveau, je sens la force de son envie, de cette addiction qui nous poursuit. Mais au moins, c’est avec un autre homme, pas Julien, et pour un jeu bien différent.) Oui, Maître.
Émilie tire un peu le rideau. Juste un peu, mais suffisamment pour que nous puissions voir. Kevin a placé Agathe exactement de la même façon que dans la vidéo, comme Julien. Julien s’arrangeait toujours, que je sois présent ou pas, pour que sa Soumise soit bien visible...
La position n’a rien d’extraordinaire, si ce n’est le collier et la boule crochet. Kevin est debout derrière elle. On voit bien son sexe qu’il guide d’une main. On peut faire confiance à ma femme pour faire ce qu’il faut afin que le mandrin trouve facilement sa chatte et une fente que j’imagine déjà très humide.
J’ai raison, le : tu es toute mouillée, cochonne, alors qu’il disparaît d’une poussée régulière, en est la preuve.Kevin est collé contre les fesses.Je sens que son amie tient sa promesse. Elle aussi guide un mandrin vers sa fente, et en deux secondes, je suis dans un fourreau chaud et humide.Depuis leur arrivée, je rêvais de posséder cette jeune femme, mais pas dans cette situation, plutôt avec nos amis. Mais elle en a décidé autrement. La puissance de cette pièce tout entière dédiée à la luxure et une sexualité particulière, a fait son effet.
Je l’enfile. Elle s’est appuyée contre le mur. Elle s’est penchée un peu en avant, écartant ses cuisses. Je la baise. Ses hanches ont une forme parfaite afin que mes mains s’y maintiennent.A côté, par la fente, nous voyons Kevin baiser tout en puissance sa Soumise d’un soir. Il dit sentir la boule qui occupe le cul. Il demande à Agathe de parler pour que nous entendions et elle le fait. Elle le fait d’autant mieux qu’elle nous a vus.
Oui, elle nous a vus et malgré la pénombre, j’ai vu son sourire. Celui de mon épouse, heureuse...
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(Patrick, je suis passé dans votre chambre, j’ai essayé de te joindre plusieurs fois, mais tu ne réponds pas. Juste pour te dire que lorsque tu nous as présenté le couple, j’ai eu l’impression d’avoir déjà vu la jeune femme. Depuis j’ai fait le lien. Elle est connue, et cela ne va pas du tout avec la façon dont tout nous l’a présentée : première soirée coquine, couple "timide" à ménager pour séduire...Je te mets un lien. Tu auras ainsi toutes les informations. Tiens-moi au courant.https://wwwdominatrice..............)
C’est elle. Même si son visage est partiellement dissimulé derrière un masque noir, c’est bien elle. Le papillon tatoué entre ses deux seins avec chaque aile qui remonte un peu sur la chair tendre donnant l’impression d’un envol est assez caractéristique pour la dénoncer. C’est elle, le doute n’est pas possible. Quelques photos la montrent en tenue de dominatrice, et le fouet qu’elle tient en main oblige déjà au respect.Je lis sa "profession de foi".
Homme, femme, couple, si vous cherchez une Maîtresse pour de simples jeux de domination, je crains de ne pas être la bonne personne.Mais si, homme, femme, couple, recherchez plus qu’une Dominatrice, alors je peux vous aider. Venez avec un fantasme qui vient s’ajouter à votre envie et je pourrai vous aider. Vous voulez plus qu’une simple séance alors, je peux vous aider.Si vous ne recherchez qu’une rencontre, alors je ne suis pas la bonne personne. Mais si vous pensez à une relation qui nous laisse le temps de nous connaître alors, je peux vous aider. Si vous acceptez de vous mouler dans un personnage afin qu’ensemble nous formions un couple en recherche de nouveautés, alors je serai à votre côté.Je peux également me faire assister par un partenaire et vous vivrez des moments inoubliables.
À côté de "partenaire", il y a un lien pour quelques photos qui montrent l’homme. Cet homme, c’est Julien. Il n’y a aucun doute. Lui aussi est trahi par ses tatouages, tatouages qui couvrent tout un bras.Émilie et Julien se connaissent ! Est-ce un hasard si Émilie et son mari ? Mais non, pas "mari", à la lumière de l’annonce, Kevin est un Soumis qui se laisse guider par Émilie. A moins qu’il soit un complice ? J’y perds mon latin. Julien chassé par la porte chercherait à revenir par la fenêtre ? Ou bien, conscient de l’addiction d’Agathe à son pouvoir ou au moins à un goût pour la soumission, nous proposerait une autre alternative que Lui. Maintenant je comprends l’impression qui se dégageait, qu’Emilie n’avait rien d’une jeune femme à la recherche de sensations. Elle savait. Elle avait l’expérience.
Que dois-je faire ?Couper court et refuser de la revoir ?La questionner pour savoir son but, si elle travaille en sous-main pour Julien ou juste pour elle ?Ne rien faire et voir venir. Oui, mais si Agathe replonge ? En tout cas cette fois-ci, rien ne se ferait sans ma présence. Une Maîtresse, pourquoi pas ? Elle a su la diriger. Il est indéniable qu’Agathe a apprécié. Son regard parlait pour elle. Ses cris et gémissements m’avaient rappelé les grands moments avec son Maître.Une Maîtresse, pourquoi pas ? Je pourrais retrouver ce plaisir pervers, mais si bon de voir Agathe en Soumise. Une Maîtresse doit avoir une approche différente. Et ma foi, je me vois bien satisfaire la Maîtresse pendant qu’elle s’occupe de ma femme...
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