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Real Humans

Chapitre 9

Erotique
L’audience de Georges, qui ne devait être qu’un banal fait d’hivers parmi tant d’autre, avait presque l’envergure d’une affaire d’état. Il faut dire que le procès d’un homme étant parvenu à engendrer un enfant avec un Hubbot, on ne voit pas ça tous les jours.
Tous les journalistes avaient été conviés par le parti humaniste qui pensait les utiliser pour véhiculer leurs idées : à savoir que ces robots sont une menace, qu’ils s’immiscent dans notre société et qu’ils doivent être éliminés. Espérant pouvoir interviewer la fameuse Eve, tous furent déçus de savoir qu’elle ne rentrerait dans le bâtiment qu’en camion par la porte arrière. A défaut, Ils n’eurent que les réactions d’un Georges dégoûté de ce qui lui arrivait qui ne prononça que : « Je suis innocent je n’ai rien fait de mal ».
Une fois dans la salle d’audience et les magistrats à leur place, ça commença par un défilé de conneries sans nom que fut le réquisitoire des demandeurs. Georges y était décrit comme un terroriste au pire, complice au mieux des agissements de ces machines présentées comme diaboliques. Ça semblait mal parti mais c’était sans compter sur l’avocat de la défense.
Il présenta Georges comme un homme amoureux, amoureux d’une autre personne que la société rejette car elle était née différente. Et c’est cette différence qui faisait peur. Ce procès n’était donc pas celui d’un homme mais celui de la peur de l’inconnu.
L’accusation n’avait guère d’argument concret à présenter, pensant l’affaire déjà pliée face à ce jeune avocat qu’elle pensait casser en dix secondes. Elle se basait surtout sur leur version du principe de précaution consistant à éliminer ce qui représente un danger potentiel, en l’occurrence dans le cas présent, les hubbots qu’ils voyaient comme des envahisseurs, des bombes ambulantes prêtes à exploser. A cela la défense, pour illustrer le ridicule de la démarche, proposa de détruire également les voitures à cause des accidents de la route, L’industrie pétrochimique à cause des empoissonnements qu’elle pouvait provoquer, … A chacun de leurs arguments, l’avocat de la défense avait une riposte appropriée. L’accusation en est ressortie humiliée
Lors des interrogatoires des différents protagonistes, ce n’était pas mieux car Georges était apparu comme un homme ayant connu une douloureuse rupture à cause justement d’un de ces robots. Ça lui faisait une raison de les détester, au départ tout du moins. Quand Gus est arrivé, (le fermier qui avait découvert Eve dans son champ) il exigeant le remboursement de sa grange qu’Eve avait brulée, l’avocat de Georges lui demanda s’il était prêt à lui payer des dommages et intérêts pour viol à répétition au pire ou une amende pour avoir détenu durant plusieurs mois un Hubbot non homologué. Il décida très rapidement de fermer son claque-merde. Quand Alfredo fut convoqué, il dut avouer son adultère avec Eve en détaillant ses rapports avec elle devant sa femme présente qui fit un scandale en claquant la porte mais certifia ne jamais avoir douté de son appartenance au genre humain. La surprise arriva bien sûr de Jean qui accepta de se dévoiler au grand jour, de révéler qui il était et le but poursuivi par la conception d’Eve. L’argument comme quoi les instances internationales mentionnaient que si une intelligence artificielle voyait le jour, la détruire reviendrait à commettre un meurtre semblait avoir fait mouche dans l’esprit de certains. Les Hubbots étaient les créations de l’homme, certains étaient doués de conscience à l’instar de leurs enfants et qu’en tant que tel, ils avaient droit aux respects et à une existence normale.
Tout ceci fut magistralement orchestré par l’avocat de la défense mais encore fallait-il apporter la preuve qu’Eve répondait aux critères d’un être vivant. C’est pour cela qu’elle fut appelée à la barre.
Tout d’abord, la cour et l’assistance furent étonnées de voir avec quelle aisance elle s’exprimait. Elle savait improviser, faire preuve d’humour et utiliser des métaphores. Chose qu’une machine comme les hubbots classiques ne s’exprimant qu’au premier degré et sans émotion de manière mécanique ne pouvait faire. L’équipe technique et le psychologue mandatés qui l’avaient examiné alors qu’elle était incarcérée étaient formels : elle était physiologiquement différente et possédait un esprit développé aussi complexe que celui de n’importe qui. Avec le temps, elle avait développé une volonté de survie comme un instinct une et conscience de soi et de l’univers autour d’elle qui sont deux des principes de base d’une vie consciente et intelligente. Elle était un modèle unique, un être à part. « Comme n’importe lequel d’entre nous » rétorqua l’avocat. Avec cette expertise, l’avocat de la défense argumenta que, comme l’homme, elle ne pouvait apprendre que par ce qu’elle expérimentait, ce qu’elle voyait et entendait. A cela, les accusateurs insistaient sur le fait qu’elle restait une machines avec un cerveau cousu de fils électriques et de puces électroniques. La défense répondit que le nôtre était similaire sauf que nous les appelons des neurones et des synapses. A cela l’avocat fit passer un test à Eve devant tout le monde : la dégustation de plats à l’aveugle. Les yeux bandés, on lui amena plusieurs plats qu’elle devait reconnaître. Voulant la piéger l’accusation, renversa le contenu entier d’une poivrière dans l’une des assiettes, croyant à une mascarade. Quand elle la goutta, elle recracha en déclarant « qui est le con qui a mis trop de poivre ? ». Ce fut l’hilarité dans la salle de voir l’avocat des plaignants tirer une tronche pas possible de s’être fait traité de con. En finissant certaines assiettes qu’elle avait aimées, L’avocat montrât que comme nous elle se nourrissait et que même si son système digestif était différent, comme nous, elle était tributaire de ce qu’elle ingérait pour survivre.
Quand elle s’est fait interroger sur son vécu, Eve répondait avec sincérité et émotion. Quand elle parlait de sa volonté de se préserver dans un monde qui la rejetterait s’il savait qui elle était, elle faisait vraiment passer sa volonté de vivre. Contrairement aux autres hubbots serviles qui obéissent sans réfléchir, elle avait conscience que ses actes avaient des conséquences. Elle avait conscience de sa vie et voulait la poursuivre, en faire quelque chose, comme n’importe qui présent dans la salle.
Ces arguments, plus le fait qu’elle doive manger pour survivre, comme n’importe quel être vivant, furent le point final de la démonstration de l’avocat de la défense qui semblait avoir fait mouche. Le seul point d’interrogation était ce dispositif de gestation. Construit illégalement, les concepteurs du dispositif original étaient là. Craignant qu’ils ne leur demandent des sommes astronomiques pour utilisation frauduleuse de leur invention, ils ne demandèrent qu’un euro symbolique en échange de toutes les données sur la conception du petit Oscar.
En parlant du bébé, ce cas unique fut également mit sur la table. Selon les médecins qui l’avaient examiné, c’était un petit gars robuste et tout ce qu’il y a de plus normal. Enfin normal, oui et non car si on fait un test génétique, il apparait que Georges en était le père mais également la mère. Fait qui en a fait rire beaucoup dans l’assistance. Toutefois les tests étaient formels, Oscar n’était pas un clone de Georges. Il tenait plus du petit frère génétiquement que du fils mais l’important était que ce n’était pas un clone.
L’avocat de la défense avait été efficace. Il avait le verbe facile et ses arguments marquaient des points à chaque fois. La partie adverse n’imaginait pas que ce jeune diplômé allait être aussi bon. Ils l’avaient clairement sous-estimé et s’en sont mordus les doigts. Quand la cour se retira pour délibérer, même si Georges et ses collègues étaient confiants, personne ne pouvait vraiment être certains du verdict. Il ne restait plus, pour tout le monde, qu’à attendre la décision de la cour. Toutefois l’avocat de Georges tablait sur un autre élément. Le juge étant proche de la retraite, il avait essayé de lui faire passer quelques messages subtils. Ce jugement était le premier du genre et c’était l’occasion rêvée d’inscrire son nom dans l’histoire de la magistrature. Etant donné que ça allait être sa dernière affaire, il espérant qu’il prononce un verdict en la faveur de son client et ainsi marquer les esprits en faisant jurisprudence.
Après de longues minutes de délibération qui paraissaient des heures, la cour revint pour énoncer le verdict. Tout le monde se mit debout et le juge commença à parler.

— Dans l’affaire d’accusation de plainte pour mise en danger de la vie d’autrui à l’encontre du plaignant et d’association de malfaiteur à l’encontre de l’accusé, la cour le déclare …. Innocent. Selon les faits, rien ne permet d’affirmer qu’il ait un quelconque lien avec les prétendus terroristes Hubbots. De plus, le rapport d’expertise est formel, l’accident dans le laboratoire chez HubSec est dû à une erreur humaine. De plus, pour la plainte déposée par l’association des « vrais hommes » demandant la destruction de l’individu nommé Eve, la cour rejette la plainte. Il apparaît qu’elle rassemble toutes les caractéristiques d’un être vivant à l’instar de l’homme. Il est également apparu qu’elle a fait preuve de courage en se dévoilant au grand jour pour sauver les occupants d’un bâtiment et pour cela la cour lui adresse des félicitations. En accord avec le ministère public, la cour lui accorde les mêmes droits civiques que n’importe lequel d’entre nous. Elle recevra des papiers et aura son propre état civil— C’EST UNE PARODIE DE JUSTICE ! cria l’un des hauts représentant du parti humaniste présent dans la salle.— Veuillez-vous taire si vous ne voulez pas être inculpé d’outrage à magistrat. Je termine donc. Toutefois, compte tenu de la nature unique de la situation, la cour exige que le dispositif de gestation artificielle conçu à l’origine par Biotech industries lui soit retiré et remis au responsable du projet ici présent. Le dispositif implanté ayant été conçu illégalement, il ne vous appartient pas. Même si, il n’a pas été conçu pour ça, il représente un danger vis-à-vis des lois internationales contre le clonage humain. L’opération devra se faire dans les meilleurs délais. Je suppose que vous comprenez ? s’adressa-t-il à Georges et Eve qui lui répondirent d’un hochement de tête.— Vous ne l’emporterez pas au paradis moi je vous le dit. Jamais cette … abomination ne s’intégrera, je ferais tout pour que ça n’arrive pas. Déclara le représentant du parti humaniste avant de claquer la porte.
Pendant ce temps-là, Georges et Eve était dans les bras l’un de l’autre. Ils étaient sortis d’affaire, ravi que tout s’arrange. Paul, Jean et l’avocat, qui venait de se rendre célèbre par cette affaire demandèrent à voir Eve en privé. Ils s’isolèrent dans l’arrière salle pendant ce temps, les journalistes avaient envahi la salle et harcelait Georges. Ils sortirent tous et Georges commença à répondre à leurs questions dans le hall du palais de justice.
Ce n’est que plus tard qu’Eve ressortis, annonçant froidement aux journalistes qu’elle ne répondrait à aucune question. Elle se dirigea vers la sortie suivie de près par son homme. C’est en traversant la rue sous le regard des caméras et les flashs des appareils photo que le drame arriva. Au moment où ils traversèrent, un camion banalisé complètement fou leur fonça dessus. Georges n’ayant pas eu le temps de réaliser ce qu’il se passait, Eve le poussa sur le trottoir avant de se faire percuter et se faire trainer sur plusieurs dizaines de mètres. Quand le camion s’arrêta, trois jeunes cagoulés arborant fièrement le brassard rouge des humanistes et tentèrent de terminer le travail à coup de barre de fer sur ce qu’il restait du corps d’Eve, et en s’acharnant sur principalement sur la tête avant de se faire plaquer au sol par les flics en criant « LONGUE VIE AU VRAIS HOMMES ! »
Georges était effondré. Eve lui avait sauvé la vie au dépend de la sienne. Il voyait ce qu’il restait d’elle et savait que rien ne pouvait être récupérable, en particulier la tête déformée qui faisait des étincelles. C’est alors qu’il pleurait que de loin, il voyait les regards satisfait des responsables humanistes. Il leur fonça dessus prêt à les étrangler mais fut arrêté par Paul et Jean.
— Lâchez-moi, je vais les faire payer. Même si ce sont des sous-fifres qui ont fait ça, ils sont responsables et doivent payer.— Du calme. Ça ne te servira à rien de les frapper. A taper dans la merde tu risquerais de te salir. Ils vont payer, soit patient.
Mécontent de ce que ces types endimanchés venaient d’entendre, ils répliquèrent.
— C’est nous que vous traitez de merde ?— Oui C’est vous car vous venez de faire une belle connerie. Répondit Paul pendant que Jean éloignait Georges, inconsolable, pour qu’il se calme.— A oui et quoi comme connerie ? Personne n’a jamais été condamné pour avoir cassé une télé. Moi, par exemple, Je n’ai jamais pleuré quand ma voiture est partie dans le fossé l’année dernière.— Sauf que vous oubliez une chose. Eve avait acquis des droits civiques. Ce qui veut dire que les trois petits cons qui viennent de se faire embarquer par les flics ont commis un meurtre de sang-froid. Je ne serais pas surpris qu’ils l’aient fait sur votre ordre d’ailleurs. Allez, je vous laisse vous préparer pour la prison. Bonne chance.
Cet événement avait jeté un froid et les média le relataient comme une tragédie. Les mouvements anti-hubbot de toutes sortent étaient désormais montrés du doigt. Suite à cela Georges n’est jamais retourné travailler. Il a pris ses affaires et s’est volatilisé pour protéger son fils et changer de vie.
Un mois plus tard, au siège parisien de la branche française d’HubSec, dans un laboratoire au sous-sol, un scientifique venait de terminer l’examen du corps d’Eve et attendait son patron car il devait lui parler.
— Bonjour Jean-Yves. Alors, vous vouliez me parler au sujet d’Eve ?— Oui, j’ai fait une découverte mais je vous en laisse la surprise. Regardez et dites-moi si vous remarquez quelque chose.— Mmmhh ! Voyons voir …… Non je ne vois rien de particulier ….. On dirait un Hubbot tout à fait normal.— C’est bien ça le problème.— Comment ça ?— Eve a été examinée avant le procès. Il a été mentionné des différences qu’on ne retrouve pas ici.— Attendez …. Vous voulez dire qu’on ne nous a pas donné le bon ?— Ah si. Ce hubbot est bien celui qui s’est pris le camion sur le parvis du palais de justice. Mais ce n’est pas Eve. J’ai cherché et comme vous le savez chaque pièce est référencée pour chaque unité. Chacune des pièces de cette unité ont été limées pour effacer les numéros de série, toutes sauf quelques-unes. J’ai fini par trouver une référence sur un piston qui a été monté sur un modèle « secrétaire de direction ». Ce modèle a ensuite été vendue à, je vous le donne ne mille : Biotech technologies.— Vous voulez dire quoi en gros ? Que Biotech ne voulait pas que leur prototype ? Qu’ils voulaient Eve toute entière ?— Sans aller jusque-là, je pense surtout qu’ils ont protégé sa fuite en collant le visage d’Eve sur un autre hubbot, craignant pour sa sécurité. Et, au vu de ce qu’il s’est passé ils ont eu raison. En regardant les vidéos de l’audience on constate que celle qui sort du palais est froide et rigide dans son comportement alors que celle qui s’est exprimée était beaucoup plus humaine. Je pense aussi que Georges n’était pas au courant, vu sa réaction.— Mais alors elle est où Eve ?— Ça qui peut le dire.
Cette interrogation est restée un mystère pour les gens de chez HubSec qui gardèrent cette information pour eux. Durant les mois qui suivirent plusieurs décrets lois furent votés permettant aux hubbots dits conscients qui le souhaitaient d’obtenir des papiers et des droits, après de nombreux tests psychologiques afin de prouver leur indépendance et leur degré de conscience. Les responsables de chez HubSec voulurent interroger Jean mais après avoir été l’un des premiers à avoir obtenu son état civil, il partit chez Biotech pour travailler chez eux. Quand à Paul, il ne révéla aucune info sur la localisation de Georges. Le ton de sa voix laissa toutefois sous-entendre qu’elle avait effectivement bénéficié d’une sortie protégée et qu’il y aurait participé.
O O O
Depuis cette histoire, au bout de plusieurs années, de nombreuses unions homme-robot avaient été célébrés. Aussi controversé et génétiquement stérile que l’était un mariage gay, ces couples mixtes commençaient à s’intégrer difficilement dans la société et pas seulement en France.
Quelque part au Canada, un jeune journaliste à la recherche du scoop de sa vie se dirigea vers une région reculée au nord de la province. D’après de nombreux témoignages locaux, un homme correspondant au signalement de Georges aurait été vu travaillant dans une exploitation forestière, curieusement en bordure d’un site appartenant à la fameuse entreprise Biotech.
Malgré toutes ses tentatives d’interview, il n’est parvenu qu’à l’apercevoir de loin mais jamais à l’interroger. Persuadé d’avoir retrouvé le fameux Georges, il tenta sa chance en allant directement toquer chez lui mais il se heurta à un immense grillage avec un panneau Propriété privée et le logo de Biotech dans un coin. En longeant la clôture il trouva un coin à l’abri des regards et coupa le grillage pour pouvoir entrer.
A quelques dizaines de mètres de la maison, il se hissa en haut d’un arbre pour mieux observer ce qu’il se passait. Armé d’une caméra à téléobjectif et d’un micro parabolique, il parvint à enregistrer tout ce qu’il se passait dans la maison. Il apprit que l’homme se faisait appelé Richard, que la femme s’appelait Caroline et qu’ils avaient aussi un petit garçon nommé Oscar ; Hormis le nom de cet homme et le fait qu’il ait refait sa vie avec une autre, tout correspondait, il était sûr de lui il avait retrouvé Georges. Il dut cependant faire profil bas quand il vit une patrouille débarquer, son intrusion ayant été remarquée. La nuit tomba et il continua son observation. Il avait une vue partielle sur la chambre à coucher du couple. Avec le son et les ombres chinoises sur les rideaux il allait pouvoir jouer les voyeurs.
La nuit tomba et il voyait les parents se déshabiller et commencer à se tripoter. Depuis son arbre avec sa caméra il les voyait se caresser et avec son micro il entendait tout. Puis madame se mit à genou devant son homme et au bruit de succion qu’il percevait, il savait que monsieur passait un bon moment. Il l’a fit s’arrêter pour l’allonger sur le lit puis commença à la lécher tout en lui malaxant les seins. Ensuite, la femme se mit en position et son homme commença à la prendre en levrette.
La scène était chaude et le petit voyeur dans son arbre ne pouvait résister à l’envie de se tripoter. Il s’astiquait la nouille et se mit à jouir du haut de sa branche. Alors qu’il était en train de s’essuyer le bout avec un mouchoir, le couple avait changé de position et c’est là qu’il entendit L’homme faire une grosse erreur.
— Oh oui c’est bon … Oui Eve, ne t’arrête pas.— Georges, Tu le sais moi c’est Caroline désormais.— Je sais mais même si ton visage a changé, pour moi tu restes ma belle et tendre Eve, la mère de mon fils.
Le journaleux n’en croyait pas ses oreilles. Non seulement il avait retrouvé George mais en plus Eve que tous croyait morte était là. L’information comme quoi le corps qui était passé sous un camion n’était pas le bon n’avait jamais été rendue publique. « Oh putin c’est le scoop du siecle » s’écria-t-il. Il était tellement excité par ce qu’il venait de découvrir qu’il ne s’était pas rendu compte que la branche sur laquelle il était assis était en train de céder. Georges était en train de pilonner joyeusement l’entrejambe de sa femme, quand, au moment où il allait jouir, un grand crac et un cri de douleur se fit entendre dehors. Le couple se rhabilla et Georges sorti avec son fusil.
Le journaliste se tenait la jambe qui devait être cassée. Il l’emmena à l’intérieur et l’allongea sur le divan.
— Bon t’es qui ?— Je suis journaliste et je vous cherchais Georges. Mais je ne m’attendais pas à trouvé Eve également. Ça c’est la surprise. Et ne me jouez pas le coup du « vous vous trompez ». Je vous ai entendu depuis votre chambre.— Bon j’appelle la sécurité. C’est avec elle que vous discuterez.
Le journaliste se fit embarqué par la sécurité de chez Biotech. Il fut relâché au bout de quelques jours mais sans son matériel. Travaillant pour un tabloïd de bazar, le genre à publier qu’Elvis travaillait en cuisine dans un fast food dans le désert avec Mickael Jackson à la ciasse et Lady Di au service en salle, sans preuve, personne ne l’aurait cru. Il comprit bien vite que Georges et Eve collaborait avec cette boite pour breveter certains nouveaux systèmes robotiques. C’est Eve qui avait négocié ça en plus d’une vie sécurisée pour eux. C’était elle aussi qui négocia sa sortie et qui eut l’idée d’utiliser trois jeunes du mouvement humaniste , en plus les discréditer au passage, recrutés par Paul pour s’attaquer à sa doublure : un hubbot servile sans âme et programmé pour l’occasion. Georges avait tant fait pour elle qu’elle y a vu une occasion de lui rendre la pareille et de se prémunir d’éventuelles agressions après une telle affaire. Autant vous dire, qu’une semaine plus tard, chez Biotech quand il fut convoqué, les retrouvailles avec Eve qui l’y attendait, avec un nouveau visage, furent plus qu’agitées.
S’associer avec cette multinationale était aussi le moyen pour elle de maintenir en état son système et tenter un petit frère pour Oscar. En échange de quoi, Eve devait leur fournir toutes les données relatives au processus car ils allaient en avoir besoin. En effet, depuis plus d’un an maintenant une baisse fulgurante de la natalité a été enregistrée dans tous les pays du monde. A l’instar de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (la maladie de la vache folle), le virus qui avait affecté la fécondité du cheptel bovin mondial quelques années auparavant était passé à l’homme. Pris au dépourvu, et les scientifiques ayant du mal à trouver un vaccin, les instances internationales se tournèrent vers Biotech et leur incubateur comme pour une solution de secours le temps de trouver une solution.
Que ça plaise ou non, Eve avait fini par faire accepter le fait qu’elle et ses semblables n’étaient pas que des esclaves. Beaucoup d’entre eux, une fois reconnus comme des individus à part entière, se sont mis au service de la collectivité. Par exemple, pour les pompiers, il était très utile d’avoir dans l’équipe, des partenaires n’ayant pas besoin de respirer lors de dégagements toxiques ou de grosses fumées et pouvant faire preuve d’initiative. De même, Paul était ravi de ses nouvelles recrues qui allaient pouvoir affronter à égalité les fameux terroristes Hubbots dont certains étaient responsables de la propagation du virus affectant la natalité. A l’instar des droits de l’homme, de la femme, de l’enfant et des animaux, ils eurent également leurs pages dans le code civil.
Désormais en dehors de tout ça , Eve et Georges, ainsi qu’Oscar et la petite sœur en route vivaient à l’abri dans une propriété au nord du Québec généreusement cédé et surveillée par Biotech. Georges travaillait comme Bucheron et Eve jouait la parfaite mère de famille. Chaque soir, elle savait faire en sorte que Georges n’ait rien à faire à part mettre les pieds sous la table et jouer avec son fils. Une fois l’avoir couché, Elle se donnait à lui sans condition dans des ébats torrides, quoique partiellement entravés par sa grossesse. Eve avait fait ce qu’elle avait à faire et aujourd’hui, elle pouvait penser à elle. Certes, sa petite famille allait vieillir contrairement à elle mais ça tout le monde le savait. Ils allaient avoir tout le temps pour y penser.
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