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À la recherche d’un nouvel équilibre

Chapitre 14

L'adaptation

Hétéro
Laura a attaqué son deuxième mois de grossesse. Depuis son « débourrage », comme elle aime à le qualifier, elle a énormément changé.
D’abord, évidemment, en raison de cette gestation et du maelström hormonal qu’elle suscite.
Sur le plan physique, le principal signe visible est le quasi-doublement du volume de ses seins, à son grand désarroi. Elle dit avoir l’impression d’être devenue « une vache laitière » (sic). Il faut dire qu’ils ont perdu leur adorable forme de poire couronnée d’un téton pointant insolemment vers le haut pour adopter l’apparence de deux grosses demi-sphères parcourues d’un réseau de veines bleutées et prolongées par une véritable tétine foncée. Elles espère vivement que cette évolution spectaculaire va s’arrêter là.
Ce n’est vraiment pas mon cas, car je peux m’adonner à deux pratiques que je ne pouvais pas envisager auparavant : la branlette espagnole et la cravate de notaire. Et je ne m’en prive pas, puisque ça ne durera probablement qu’un temps. Même si c’est un peu désagréable pour elle compte tenu de la sensibilité nouvelle de cette partie de son anatomie, Laura me laisse faire bien volontiers aussi souvent que je le lui demande. Coulisser entre ses globes fermes et doux en la chevauchant jusqu’à lui arroser le visage, ou le ventre pendant qu’elle me lèche l’anus, est un plaisir que je découvre avec délectation et dont je ne me lasse pas. Plein d’arrières pensées totalement assumées, je l’encourage d’ailleurs à allaiter notre futur enfant aussi longtemps que possible alors qu’elle n’a pas encore pris sa décision sur le sujet. Elle n’est pas dupe…
À l’occasion de son dernier passage chez le coiffeur, elle a également radicalement changé de look, en adoptant une coupe de cheveux extrêmement courte, à la garçonne. Si elle lui va remarquablement bien, elle a tendance à accentuer notablement ses traits : elle en met en valeur la douceur quand elle se comporte en bonne soumise, mais en souligne la dureté quand il lui prend l’envie de laisser libre court à ses pulsions dominatrices.
Sur le plan psychologique, elle est sujette à des changements d’humeur aussi soudains que violents : douce et caressante à un instant, froide et distante quelques secondes plus tard. C’est très déstabilisant non seulement pour moi, mais aussi pour elle qui en est parfaitement consciente sans toutefois pouvoir rien y faire.
Ce bouleversement physiologique exacerbe certainement la transformation liée à sa récente « mue ». Leurs effets semblent se cumuler.
Mais l’évolution peut-être la plus surprenante est sa capacité à enchaîner désormais les orgasmes, qu’elle extériorise de surcroît sans aucune retenue. Heureusement que nous ne vivons plus en appartement... Alors qu’elle avait énormément de mal à jouir deux fois d’affilée à intervalles rapprochés, tout se passe maintenant comme si un plafond qui l’aurait bloquée jusqu’ici s’était évaporé par magie.
Notre vie de couple se trouve impactée par ce chamboulement. Si, au quotidien, nos rapports ont peu changé (encore que, si j’osais y réfléchir d’un peu plus près…), il n’en va pas de même sur le plan sexuel. Tenaillée par des envies et même des besoins de plus en plus fréquents, Laura ne cherche pas à les réfréner. Elle n’a plus aucun tabou. Elle se place désormais fréquemment dans la position d’une soumise totalement décomplexée et terriblement exigeante avec moi, qu’elle gratifie du qualificatif de Maître à l’occasion, quand les pulsions qui la tourmentent sont les plus impérieuses. Quand elle m’interpelle de cette manière, je sais que je ne vais pas devoir mollir…
Mais je ne suis pas prêt dans ma tête pour assumer ce rôle. Et pas formé non plus. Je ne me sens pas légitime sur ce terrain : entre laisser libre court à mes instincts dominateurs en lui demandant des faveurs sexuelles un peu hard mais somme toute « classiques » et assurer un rôle de Maître, il y a un monde.
Du coup, si sur le fond j’apprécie cette situation, je ne suis pas en mesure de la suivre sur tous les chemins. De mon côté, je n’ai pas opéré une telle transformation, qui me permettrait de me laisser aller à mes penchants sans tabous ni blocages. Je m’interroge de plus en plus sérieusement sur la manière d’y arriver afin de pouvoir la rejoindre. Mais aussi sur l’opportunité de le faire…
J’ai par ailleurs encore plus de mal à endosser le rôle du parfait soumis. Quand je ne me montre pas à la hauteur de ses attentes, elle n’hésite pas à rappeler le piètre Maître que je suis à ses devoirs dans une inversion des rôles… pédagogique. Elle est désormais capable de se transformer en dominatrice décomplexée et particulièrement sévère.
Heureusement pour moi, la Laura soumise prend le plus souvent le pas sur la Laura dominatrice. Car si j’apprécie de temps à autres de subir ses quatre volontés et des sévices… modérés, cela confirme, s’il le fallait, que mon inclination naturelle me porte incontestablement vers la situation inverse.

Paradoxe de l’état actuel de notre relation : alors qu’elle ne m’a jamais autant appartenu, ce n’est plus vraiment ma Laura. J’ai l’impression qu’elle n’a jamais été aussi indépendante. Et je me demande souvent qui est le maître et qui est l’esclave au sein de notre couple… Mais je ne l’en aime que plus et j’ai la faiblesse de penser que la réciproque est vraie. Pour combien de temps si je ne parviens pas à la rejoindre ?
Le bon côté des choses, c’est que nous connaissons de plus en plus souvent non seulement des orgasmes fantastiques, mais aussi les moments fusionnels que j’appelais de mes vœux. Mais que se passera-t-il quand notre enfant sera né ? Devrons-nous revenir à une vie « normale » ? En aura-t-on envie ? Le pourrons-nous ? Ces questions me hantent fréquemment. Je les garde pour moi parce que je trouve inutile d’inquiéter Laura dans sa situation. Et puis mon côté optimiste me souffle que, habités par un amour réciproque si fort, nous arriverons à évoluer ensemble.
Je me suis mis à me documenter sur le sujet des relations BDSM. Car il ne faut pas se voiler la face : sous l’impulsion d’une Laura transfigurée par mes bons soins et finalement à mon corps défendant, ce type de relation semble bien être devenu la norme au sein de notre couple. Nous n’y pouvons plus rien, le retour en arrière paraît impossible, à quoi bon me torturer, d’autant que Laura ne semble pas se poser toutes ce questions.
Si j’en crois les sites, les blogs spécialisés et autres forums, il semblerait que nous soyons un couple « switch », c’est-à-dire chacun capable d’endosser alternativement les rôles de dominant ou de soumis. Mais des « switch » ayant chacun une nette inclination préférentielle. Le fait que cette situation soit connue et documentée me rassure, quelque part. Notre cas n’est peut-être pas désespéré…
Bref, en résumé, nous apprenons à vivre avec ces deux bouleversements majeurs qui sont en marche.
Il y a quelques jours, assurément consciente de ma difficulté certaine à la suivre et à comprendre ses attentes, Laura m’a suggéré de lui offrir deux colliers pour me faciliter la tâche : un qui serait le signe de son désir de soumission, un autre qui serait celui de sa volonté passagère de domination. Ainsi, propose-t-elle, elle pourrait m’envoyer à tout moment des messages clairs. L’absence de port ou le port d’un autre bijou indiquerait la volonté d’une relation… équilibrée, dans la continuité de celle que nous connaissions avant. Elle a précisé avec un air malicieux que les deux devraient pouvoir être portés en public, en n’éveillant éventuellement les soupçons que de personnes très au faîte des pratiques BDSM, et donc d’une certaine… tenue. Laura a toujours eu le goût sûr…
Même si je reconnais que cette démarche faciliterait ma compréhension de ses besoins pour le moins complexes en ce moment, au moins pour les sept ou huit mois à venir qui s’annoncent un peu « spéciaux », elle me gêne. Cela enlèverait toute spontanéité à notre relation. Et puis surtout, ce faisant, je lui confierais quelque part le leadership sur notre vie amoureuse, ce qui n’est pas du tout dans mon tempérament. Je lui ai donc promis d’y réfléchir sans partager mes réserves avec elle.
Finalement, après deux jours de réflexion, d’hésitations et de longues recherches, je me suis résolu à tenter l’expérience, sans lui faire part de ma décision. Je compte lui en faire la surprise avec une certaine solennité le moment venu.
Pour le collier de soumise, mon choix s’arrête sur un fin torque plat ras de cou supportant un pendentif en forme d’anneau de Möbius circulaire, le tout en or jaune. L’ensemble est superbe, classe, discret tout en respectant la symbolique recherchée.
Pour le collier de dominatrice, c’est un peu plus compliqué. Je recherche quelque chose de plus imposant, plus sauvage. Mon choix finit par se porter sur une chaîne assez épaisse et un pendentif en forme de triskèle, le tout en argent. Moins classe, moins de tenue… je me dis en souriant que ça la dissuadera peut-être de le porter trop souvent.
Enfin, je décide d’approvisionner deux accessoires supplémentaires afin de pouvoir mener à bien le plan que j’ai imaginé.
Je passe commande sur les divers sites que j’ai répertoriés, en me faisant toujours livrer au point relais proche de mon lieu de travail.
Après que j’ai enfin récupéré la totalité des colis, je confectionne soigneusement deux paquets cadeaux distincts pour les colliers, avant de les dissimuler avec les deux autres objets. Puis je réserve une table dans un restaurant réputé de la région pour le samedi suivant.
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