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Relation toxique

Chapitre 13

Cauchemar carcéral (partie I)

Lesbienne
C’était les titres à sensations pour le Journal de Montréal et le Journal de Québec :
Drame à Saint-Hyacinthe : mort mystérieuse d’une spécialiste médicale
L’hôpital Honoré-Mercier, situé au cœur de la Municipalité régionale de comté des Maskoutains en Montérégie, déplore aujourd’hui le décès de sa chargée du service des Soins intensifs, la Docteure Louise-Josée Fortin. Madame Fortin aurait en effet été victime de vives convulsions dans sa chambre d’hôtel à Saint-Hyacinthe, causant chez elle un arrêt respiratoire. D’après un employé de l’hôtel désirant garder l’anonymat, c’est une de ses collègues travaillant également dans le même centre hospitalier qui, venue lui rendre visite, aurait découvert la spécialiste inanimée. D’autres détails à suivre.
La comparution d’Alicia devant le tribunal en vue d’y recevoir son accusation de meurtre au premier degré sur la personne de Louise-Josée Fortin (Nda : meurtre prémédité, le délit le plus grave prévu par le Code criminel canadien) fut brève. La prévenue ayant évidemment, sur le conseil de son avocat, plaidé non coupable, les plaidoyers sur remise en liberté suivirent immédiatement. S’étant avéré que l’accusée n’avait pas d’antécédent judiciaire et qu’elle ne semblait pas représenter un danger pour la société, la remise en liberté sous caution ne fut finalement qu’une formalité.Ces derniers développements ne manquèrent cependant pas de passer sous la loupe des chroniqueurs judiciaires, ces derniers saisissant l’occasion pour en faire une fois de plus de la presse à sensations :
Triangle amoureux : une femme médecin accusée d’avoir assassiné sa collègue
Nous en savons maintenant davantage concernant la mort tragique de Louise-Josée Fortin, cette spécialiste ayant œuvré à l’hôpital de Saint-Hyacinthe. Nous apprenons ainsi qu’une femme a été accusée de meurtre à son endroit. Il s’agirait d’Alicia LeBel, cette personnalité bien connue dans le monde médical, elle-même responsable des urgences de l’établissement de santé du boulevard Laframboise. D’après les informations découlant de la Cour et d’autres sources voulant garder l’anonymat, l’accusée aurait délibérément cherché à mettre fin aux jours de l’intensiviste afin de se venger des mauvais traitements qu’aurait administrés cette dernière à sa conjointe, laquelle était hospitalisée depuis plusieurs jours à la suite d’un grave accident de la route. D’autres sources, par contre, entendent soutenir la thèse du triangle amoureux auquel aurait voulu mettre fin l’accusée. Le procès qui se tiendra devant juge seul devrait avoir lieu dans les tout prochains jours.

Pénible retour au travail, à la suite des dernières publications journalistiques, pour Docteure Alicia LeBel, cette sommité connue et adulée de plusieurs, la femme devant maintenant faire face à l’opinion, souvent non verbalisée, du public mais surtout, dans l’immédiat, de son entourage professionnel. Une vie privée maintenant mise à nu devant tous : Alicia LeBel, l’urgentologue respectée, la conférencière bien connue, était devenue Alicia LeBel la lesbienne qui, de surcroît, avait une amante.Évitant tout regard, elle fit son entrée, la mine basse, aux urgences dont elle était la gestionnaire, donnant l’impression d’une chienne qui, marchant la queue entre les pattes, aurait été sévèrement réprimandée par son maître pour son comportement répréhensible.Contre toute attente cependant, elle fut l’objet d’une multitude de gestes et de mots de sympathie provenant autant de ses collègues que du personnel en place :
— Ça va, Alicia, lui dit l’assistante-infirmière-chef de l’urgence en lui faisant un câlin. On te connaît et on les connaît, ces salopards de journalistes. Ces articles ne sont que du salissage destiné à ternir ton image.— Vous n’avez pas à vous en faire avec ce qu’on dit, Docteure LeBel, renchérit une jeune infirmière nouvellement embauchée. Je suis gouine moi aussi. Soyons fières de notre orientation sexuelle. Et je vous admire !— Pour moi, tu seras toujours la même, la rassura un autre médecin. Et puis toute cette histoire finira bien par tomber dans l’oubli. D’ailleurs le comportement de Louise-Josée m’avait toujours paru étrange pour ne pas dire bizarre à certains moments.
La nouvelle concernant l’accusation qui pesait sur l’urgentologue eut toutefois droit à un accueil beaucoup moins jovial de la part de Catherine Blondin. C’est ainsi qu’Alicia se fit froidement accueillir par l’infirmière privée de Sophie après qu’elle l’eut rejointe dans le cubicule qu’occupait la rouquine toujours comateuse :
— C’est quoi cette merde ?! s’exclama la jeune blonde devant l’autre en lui balançant au visage son exemplaire du quotidien.— C’est... c’est très long à expliquer, balbutia une Alicia confuse et penaude. J’ai été conne, voilà tout.— Conne ? Le mot n’est pas assez fort en ce qui me concerne. Idiote, stupide, triple connasse, ça te décrirait mieux, tu trouves pas ? Alors que moi je me fendais le cul pour te ramener ta meuf, toi tu batifolais avec sa spécialiste et t’es même allée jusqu’à déconner avec elle au risque d’encourir une peine à perpète. Non mais c’est quoi l’affaire ? T’as le casque complètement pété, crois-moi !— T’as raison, Cathy. À cent pour cent. Je me suis vraiment fait embarquer dans une sale affaire, reconnut tout bas la femme. Ne me laisse pas, je t’en prie. Plus que jamais, j’ai besoin de toi !
Comme Alicia s’approchait de Catherine afin de recevoir d’elle un certain réconfort physique, celle-ci la repoussa violemment :
— Non, ne me touche pas ! Tu me déçois énormément, Alicia LeBel, et j’ai honte pour toi !
Elle poursuivit en pointant du doigt le lit dans lequel reposait Sophie :
— Mais sache que si je continue avec vous, c’est avant tout pour elle, ta pauvre copine qui ignore encore tout de tes petites frasques. Parce que moi j’suis pas du genre ‘Oh, la belle blonde va bien s’occuper de ma petite biche et pendant ce temps, je pourrai m’épivarder tranquille avec Loulou, donc aucun problème !’ Eh bien, sache, petite conne, que ce n’est pas mon genre !— Non, Cathy, non !! répondit Alicia en éclatant en sanglots. C’est pas vrai ! Je ne voulais pas abuser de toi. Crois-moi, c’est pas vrai !
Sur l’entrefaite, un léger bruit de tapotement se fit entendre en provenance du lit où reposait la fille toujours inconsciente mais respirant librement via sa sonde endotrachéale. Se tournant dans sa direction, les deux femmes virent alors sa main droite se soulever puis retomber sur les draps.
— Docteur Saint-Germain a dit qu’elle pourrait se réveiller d’un jour à l’autre, affirma l’infirmière soignante. On songe même à lui retirer son tube aujourd’hui-même.
Puis, s’étant retournée face à Alicia :
— Vous avez toutes les deux une côte à remonter, une grosse côte chacune. Je vais fournir tous mes efforts pour ta belle. Quant à toi...
Un lourd silence se fit entre les deux femmes dont les regards se croisèrent longuement. Anxieuse de connaître les intentions de l’autre à son égard, Alicia arborait face à celle-ci un aspect pathétique à mourir, noyé dans sa honte et ses remords.
— Quant à toi, reprit Cathy... je veux bien t’aider, toi aussi.
De nouveau en larmes, Alicia sauta au cou de celle qui lui manifestait maintenant un amour fortement teinté de mansuétude :
— Merci, Cathy, merci ! Tu ne peux pas savoir le bien que tu me fais !— Ça va, ma grande, ça va, répondit doucement l’autre dans une tendre et saphique étreinte. Tu sais comme je vous aime toutes les deux. Première étape, ramener Sophie parmi nous. On ne sait pas encore dans quel état mental elle nous reviendra avec tout ce que Docteure Fortin lui a fait subir comme traitements. Ensuite, vous raccorder toi et elle, l’une à l’autre.
Ce soir-là, Alicia se remit au lit le cœur un peu plus léger. Non seulement son entourage professionnel ne la condamnait pas mais, fait encore plus réconfortant, sa deuxième amie de cœur semblait disposée à passer l’éponge sur sa conduite aussi imprudente qu’impudente.La nuit tombée, son esprit ne tarda toutefois pas à connaître de nouvelles perturbations.Violemment tirée de son sommeil par une nouvelle visite des agents policiers, elle fut rapidement conduite au Palais de Justice pour y faire face à un nouveau chef d’accusation, en l’occurrence, celui de menace de mort à l’endroit de son patron le Docteur François Gauthier. Dorénavant privée de son droit de liberté provisoire en attendant la tenue du procès, elle fut immédiatement conduite à la prison Tanguay pour femmes, à Montréal.Une première porte grillagée se referma bruyamment derrière la nouvelle détenue.
— Déshabillez-vous complètement, fouille à nu, lui intima l’agente correctionnelle qui l’avait accompagnée depuis son entrée dans l’établissement carcéral.— Mais Madame, je n’ai absolument rien à cacher !— À poil, qu’on te dit ! rétorqua une deuxième agente, d’une forte corpulence, qui venait à son tour d’intégrer la pièce.
Lentement, Alicia s’exécuta. Ayant d’abord retiré son chemisier puis sa jupe, elle ralentit inconsciemment les gestes subséquents.
— Ça paraît que c’est une p’tite nouvelle, fit remarquer la plus bâtie des deux agentes qui l’observaient avec avidité.— Ouais, t’as raison. Un p’tit coup de main, chérie ? fit l’autre en arrachant littéralement le soutif d’Alicia, exposant une poitrine aux mamelons turgescents à la vue des deux gardiennes.
Maintenant rouge de gêne, la jeune femme avait lentement fait glisser son tanga jusqu’aux genoux lorsque :
- Criss, c’est pas un strip-tease qu’on t’a demandé, bébé, s’objecta la grosse en achevant de descendre jusqu’aux chevilles, à l’aide de sa botte de travail, la petite culotte d’Alicia. Ton strip, tu le feras devant Curly Jo, OK ?
Un à un, les vêtements de la pauvre fille furent fouillés. Les deux inspectrices s’approchèrent ensuite, mains gantées, de la prisonnière qui maintenant appréhendait pour elle le pire.
— Allez, penche-toi, ma chérie, qu’on t’examine le minou. Écarte un peu les jambes. Ouais, comme ça. Ah, ce qu’elle est chaude, cette petite chatte ! Dis donc, arrivais-tu d’une baise, t’es toute mouillée en-dedans ?
La larme à l’œil, la fille ne répondit pas, gardant les yeux clos.
— Pas bavarde, en tout cas, fit remarquer l’agente numéro un. — Laisse-la, fit l’autre. Peut-être qu’elle veut reposer ses cordes vocales après avoir jappé tous ses cris de jouissance ! Mais comme elle a une belle petite paire de nichons ! Tu vois comme ils se balancent bien quand elle est penchée de même ?— La salope, je l’imagine déjà avec la gang d’ici, en train de se lamenter pour avoir un cunni. Penche un peu plus, trésor.
Alors qu’une agente s’appuyait sur son dos afin de la forcer à s’incliner au maximum, Alicia connut la désagréable surprise de sentir un doigt indélicat lui explorer impunément le fondement en effectuant plusieurs mouvements de rotation.
— Ça va, fit l’inspectrice, son examen terminé, alors que la deuxième tendait une boîte de Kleenex à l’intention de la femme cavalièrement ainsi traitée. Et dis-nous pas que t’as pas apprécié. Des petites putes comme toi, on en a déjà vues.— Pour sûr, approuva l’autre. Je dirais même qu’elle s’est retenue de se trémousser pendant que tu lui enfonçais le doigt jusqu’au fond du cul !
Une nouvelle porte grillagée se referma derrière la femme portant maintenant sa tenue de détention. Son ‘accompagnatrice’ la guida jusque devant une cellule.
— Salut, Curly. Voici de la compagnie pour toi.— Merde ! fit cette dernière en se levant de sa couchette. Vous le savez que j’aime pas la visite !— C’est pas pour longtemps, chérie. Son procès est dans quelques jours. Et fais-y attention : ta nouvelle copine est toubib.— Fait chier, câlisse !— Come on, je te refilerai d’autres clopes pour le service.— Ça va, ça va, balance-moi la nana, qu’on en finisse.
La lourde porte métallique se referma sur les deux femmes incarcérées. La plus ancienne toisa longuement sa nouvelle ‘coloc’. Curly Jo était une femme de taille moyenne, dans la trentaine, arborant sous son uniforme une poitrine raisonnable et des fesses quelque peu rebondies. Ses bras abondamment tatoués lui donnaient une fière allure de garçon manqué. Ses cheveux étaient d’un rouge tirant sur le violet, grossièrement bouclés d’où le surnom dont toutes ici l’affublaient.
— C’est quoi ton nom ? fit-elle, attaquant une singulière conversation avec la nouvelle détenue.— Alicia, répondit l’autre en s’assoyant sur son nouveau matelas.— Tu t’assois quand je te le dis, connasse ! l’interdit l’autre. T’es pas n’importe où, icitte. Ici, c’est chez moi ! Tu demandes d’abord la permission.— Je... je vous demande pardon. Puis-je m’asseoir ?— Voilà qui est mieux. Oui, pose tes belles fesses sur ton lit et dis-moi ce que tu as fait pour aboutir ici.— J’ai... j’ai rien fait, absolument rien !— Ici, la moitié des filles disent qu’elles ont rien fait. Les autres disent ne pas regretter ce qu’elles ont fait. De quoi on t’accuse, d’abord ?— On m’accuse d’avoir tué une femme.— Une femme ? Ta belle-sœur, ta boss, la meuf de ton amant ?— C’était mon... amante.— Oh, histoire de cœur. Intéressant ! V’là une autre gouine, alors bienvenue dans le Club !
Muette d’étonnement et surtout, perplexe face à ces propos bizarres, Alicia laissa l’autre poursuivre :
— Ici, dans l’unité B, c’est presque toutes des lesbiennes alors je crois pas qu’on va s’ennuyer avec toi, chérie, moi la première en tout cas. Donc t’es une toubib...
Curly Jo se tut et dévisagea longuement la nouvelle venue.
— Attends un peu, toi, mais... tu es celle qu’on voit à la télé!? La Docteure Labelle ?— LeBel, corrigea l’autre.— Me semblait aussi, fit, maintenant songeuse, la femme aux cheveux rouges. Approche, ma grande.
S’étant toutes deux levées, Alicia se fit audacieusement peloter seins et fesses par l’autre femme. Cherchant à se défendre, elle se fit rapidement remettre à l’ordre :
— Écoute, bébé, ici c’est moi la boss. Si tu es sage et que tu te laisses faire, tu bénéficieras de ma protection. Autrement tu risques de te retrouver avec des filles un peu moins délicates que moi. De vraies tueuses. Des tueuses de mecs. Alors t’as pas intérêt à te refuser ni à moi ni à celles que je récompenserai en te prêtant à elles.
(À venir : Cauchemar carcéral (partie II)
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