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Relation toxique

Chapitre 16

Tranche de vie perdue

Lesbienne
— Tu n’es qu’à ta deuxième année de médecine et moi en première de psycho !
Ces quelques mots que venait de prononcer Sophie confrontèrent ses deux amies de cœur à la brutale mais pourtant redoutée réalité :
— Oh non, c’est pas vrai ! laissa tomber, en désarroi, Alicia en s’adressant à Catherine qui s’avançait de nouveau lentement vers le lit.— Je pense comme toi, Ali, convint celle-ci à son tour. Le norbutanyl... l’amnésie...
Toujours dans la confusion reliée à son réveil récent, la jeune rousse qui luttait contre sa désorientation manifesta de nouveau clairement son irritation :
— C’est quoi que vous marmonnez toutes les deux ? Allez-vous enfin me dire ce que je ne sais pas mais que je devrais savoir ?— Chérie, il faut que tu saches...
Peinant à trouver les mots appropriés, Alicia se fit brusquement couper la parole :
— Depuis quand tu m’appelles ’chérie’? D’habitude je suis ta ‘biche’ ou ta ‘belle’ mais jamais ta ‘chérie’!— Hum... Ma biche, se reprit l’autre, c’est qu’il s’est passé... quelque chose pendant que tu étais inconsciente.
Sur l’entrefaite, Catherine s’était davantage rapprochée de la fille alitée. Un peu trop, peut-être :
— Ali, dis à cette jeune chipie de s’éloigner de moi. Quand j’ai rouvert les yeux, elle m’a collée et s’est mise à m’embrasser comme si j’étais sa sœur !— C’est une bonne infirmière, la défendit Alicia. Elle s’est occupée de toi tout le temps que tu étais dans le coma et elle s’est attachée à toi. S’il te plaît, sois gentille avec elle.— OK, mais tu sais comment je déteste qu’on me fasse des attouchements ! On ne m’a pas appelée la sainte-nitouche à l’école pour rien !— Ça va, Sophie. Catherine fera attention. Maintenant, dis-moi, en quelle année sommes-nous ?— Ben voyons, Ali, s’étonna celle qui se sentait maintenant observée telle une bête de cirque, on est en 2016! Et merde ! Mais j’ai un travail de session à remettre, moi ! On est quel mois ? Eh, où vas-tu, Ali ? T’en va pas !
Alicia, qui s’était rapidement éclipsée de la pièce, revint aussitôt, un calendrier mural à la main.
— 2022?? s’exclama-t-elle en lisant le chiffre correspondant à l’année en cours. Tu veux dire que... Quoi ? Mais dis-moi, Ali, qu’est-ce qui m’est arrivé?!— Certains médicaments que tu as reçus ces dernières semaines peuvent avoir perturbé ta mémoire. Mais ça va se replacer, t’en fais pas, ajouta la femme-médecin qui était tout sauf certaine de la véracité de sa dernière affirmation.
Comme toutes étaient encore sous le choc, s’ouvrit la porte de la petite pièce, laissant entrer Luc Saint-Germain, l’intensiviste ayant pris, dans le cas de Sophie, la relève de Louise-Josée Fortin.
— Ah, voilà que la jolie princesse est sortie de son sommeil ! se réjouit-il devant les trois femmes réunies.— Monsieur, en quelle année sommes-nous ? fit d’entrée de jeu sa nouvelle patiente à l’adresse du médecin.— En 2022. Ça va pour toi ?— Ça va pas pantoute, rétorqua sa jeune cliente. Moi je suis en 2016!— Oh oh ! Comprit rapidement le jeune spécialiste. Je vois... — Voici le Docteur Saint-Germain, le présenta Alicia. C’est celui qui s’occupe de toi, ici.— Qu’est-ce que j’ai, à la fin, Docteur ? reprit l’autre en retombant en sanglots. Je suis toute perdue !— Ne crains rien, chère, voulut la rassurer le spécialiste. Ce sont les effets secondaires de certains médicaments que tu as reçus.
Se tournant ensuite vers les deux autres femmes, il ajouta :
— Elle a sûrement un foie exceptionnel pour avoir réussi à survivre à tous les cocktails que Louise-Josée lui avait administrés !
Manifestement dépassée par les événements, la jeune patiente se tourna une fois de plus vers la seule à qui elle pouvait se confier :
— Alicia, je t’en supplie, reste avec moi ! Ne me laisse pas !
Plus confuse que jamais, Sophie s’accrochait désespérément à celle qui demeurait maintenant pour elle son seul repère temporel : son amie d’enfance, l’espiègle complice de son adolescence, Alicia LeBel.
— Ça ira, ma belle, je ne te quitterai pas, l’assura son éternel amour.
Elle ajouta cependant, tournant la tête afin de cacher le sanglot qu’elle peinait à réprimer :
— Non, je ne te quitterai plus !
***

— Bonjour, petite puce !
De sa douce voix maternelle et lui tenant la main, Jasmine accueillait sa fille qui émergeait lentement de sa sieste de l’après-midi. Mise au courant entre-temps de l’état mental de celle à qui elle brûlait d’adresser enfin la parole, la femme aux cheveux bouclés et aux reflets de feu ne fut nullement surprise de la réponse qui lui fut faite:
— Maman ! Comme je suis heureuse de vous revoir !— Oui, en effet, reconnut-elle tout bas en adressant un regard en direction de Catherine et d’Alicia qui avaient veillé sur le sommeil de la petite rouquine en sa compagnie. Ça fait bien quatre ou cinq ans que tu as cessé de me vouvoyer, ma cocotte. Tu peux me dire ’tu’, tu sais !— Je ne sais pas, Maman, je ne sais plus ! Je me sens tellement perdue, j’ai l’impression qu’une partie de ma vie a disparu, ajouta-t-elle le trémolo dans la voix.
Avec toute la délicatesse qu’on lui connaissait, la psychologue-sexologue amorça son travail :
— D’accord, Sophie. Ferme les yeux et dis-moi : nous sommes en 2016. Quel est pour toi le plus récent événement d’importance ?— Bien, se concentra la jeune femme en plissant fortement les yeux. Tu étais montée avec moi dans la chambre d’Alicia. J’étais extrêmement gênée d’aller lui parler de mes sentiments envers elle et surtout craintive de sa réaction. Mais... Mais elle m’a dit qu’elle était amoureuse de moi, aussi. C’est le soir où nous nous sommes fiancées ! (Nda: lire ’De Sophie Durocher : genèse d’un amour saphique’). Et après, après, c’est le néant. C’est noir dans mon esprit. Je crois que... que c’est tout.
La fille se tourna vers Alicia :
— Si cela fait six ans de cela, sommes-nous toujours fiancées, minet ?
L’autre l’enlaça avec tendresse :
— Mais non, bichette, nous nous sommes mariées deux ans plus tard, à tes dix-huit ans !
Sophie glissa une main sous ses draps, puis la ramena, exprimant une remarque qui, paradoxalement, dérida toutes les autres femmes présentes :
— C’est vrai. Ma petite peau n’est plus là. J’ai perdu ma virginité! Oh putain !— Oui, mais on avait pris un engagement mutuel, tu te souviens ? lui rappela Alicia. On s’était promis d’être bien sage jusqu’au soir de nos noces.— Ça veut dire, conclut une Sophie maintenant écarlate et tremblotante d’émotion, que toi et moi, on a déjà fait... l’amour ?
Un signe de tête affirmatif fut la réponse.Une nouvelle fois, c’est dans les bras de sa conjointe que, de plus en plus confuse, Sophie éclata de nouveau en sanglots.
— Mais je ne me souviens de rien, moi !— Laissons-les, maintenant, suggéra Jasmine à Catherine.
Maintenant seules, les deux tourterelles purent librement partager leur peine commune :
— Oh Ali, qu’est-ce qu’on va faire ? Je me souviens plus de rien ! Je me sentirais tellement gênée de me remontrer nue, même devant toi ! J’ai tellement d’années à rattraper pour vous rejoindre ! S’il te plaît, gros minet, de tout mon cœur je te le demande, attends-moi ! Aidez-moi toutes à vous rattraper !— Bien sûr, ma jolie, sois sans crainte, je t’attendrai.
Tournant de nouveau la tête, la femme aux cheveux d’ébène murmura cependant comme pour elle-même, dans un sanglot étouffé :
— Si tu savais, chérie, comme je n’ai pas su t’attendre !
***
De nouveau réunies à la cafétéria de l’hôpital, les deux amies de cœur de Sophie de même que sa mère dressaient le bilan de la situation.
— Je n’osais pas le montrer, surtout devant elle, mais je suis réellement inquiète pour Sophie, annonça Alicia. Je crains que notre vie de couple ne soit plus jamais la même.— Mais Jasmine ta belle-maman ne pourrait-elle pas nous venir en aide ? Elle est psychologue après tout ! suggéra Catherine.— Ta meuf a six ans de mémoire à récupérer, confirma Jasmine à Alicia en prenant la parole à son tour. Six ans. Jamais je n’aurais pu imaginer une telle chose.— Est-ce réversible, belle-maman ? demanda, perplexe, Alicia.— Sans doute, mais il faudra y mettre les efforts. Je suis convaincue que ses souvenirs ne sont pas vraiment effacés. Ils sont, je dirais plutôt, enfermés dans des tiroirs présentement scellés. En attendant, Sophie est actuellement âgée de seize ans, elle étudie la psycho à l’université, vient de se fiancer à Alicia et... est très loin d’être, sur le plan sexuel, la fille délurée que l’on connaît aujourd’hui. Dans sa tête, en tout cas.— Vraiment, Madame Durocher ? la questionna Catherine.— Ça paraît que tu ne l’as pas connue avant ! s’exclama la femme-médecin.— Tout à fait, renchérit Jasmine. Elle était à l’époque prude à un point tel que je me suis sentie conduite de procéder à son initiation sexuelle quelques jours à peine avant ses noces avec Ali.
C’est à ce moment que les deux jeunes femmes virent un éclair de génie illuminer les yeux de la psycho-sexologue.
— Un événement-choc ! annonça-t-elle alors. Une situation vécue, si possible agréable, qui, en la lui faisant revivre, tournerait une clé dans les dédales de sa mémoire.— À quelle sorte d’événement pensez-vous, Jasmine ? demanda Alicia.
Se mettant soudainement à rire sous cape, la femme approchant la quarantaine se mit à pianoter des doigts sur la table.
— Vous allez sûrement me traiter de cochonne, mais je pensais justement à cette soirée où j’avais fait découvrir le sexe anal à ma fille !
Les deux autres se regardèrent, l’air sidéré, alors que Jasmine éclatait franchement de rire.
— Excusez-moi, les filles, mais je me rappelle : Sophie était si mal à l’aise de se retrouver nue devant moi, elle semblait tellement traumatisée, surtout après qu’elle m’eut aperçue portant mon gode-ceinture, que j’avais alors dû faire un effort pour ne pas éclater de rire devant elle. Ah, ce qu’elle faisait pitié, la pauvre !— Belle-maman, vous n’avez pas...— Eh oui, chère, c’est moi qui ai défloré analement ta petite biche. Tu ne te souvenais donc pas ?— Bien, si c’était traumatisant, intervint à son tour Catherine, c’est peut-être pas une si bonne idée, dans ce cas ?— Mais c’est qu’elle y avait pris son pied vraiment grave au final, les filles ! Une véritable révélation pour ma petite puce. C’est à ce moment-là qu’elle a littéralement commencé à ne jurer que par les actes sodomites. Ah, la p’tite garce !
Les trois femmes redevinrent silencieuses, chacune semblant cogiter de son côté en analysant cette très singulière option de traitement.
— Je suis partante, annonça finalement Alicia au bout de quelques secondes. Ne dit-on pas que la fin justifie les moyens ? Mais ce que j’appréhende, c’est quand elle reviendra au moment présent et qu’elle apprendra de nouveau mes récentes frasques avec Louise-Josée Fortin.— On vivra une étape à la fois, précisa la psychologue. On verra donc tout ça en temps et lieu.
Jasmine se tourna vers la blonde infirmière :
— Et toi, Catherine, lui demanda-t-elle, qu’en penses-tu ?— J’sais pas trop, fit l’autre en exprimant une moue. Je n’ai pas connu Sophie à l’époque et pour elle, je n’existe pas encore, du moins dans son passé. Je préfère sortir de l’équation pour le moment.— Ce sera donc à nous deux de s’atteler à cette tâche, conclut Jasmine en se tournant de nouveau vers sa belle-fille. Pour ce faire, nous devrons la replonger dans cette atmosphère incestueuse. Toi et moi avons depuis toujours été les deux personnes les plus influentes dans sa vie et elle devra continuer à nous faire entièrement confiance, quoiqu’il se passe durant cette séance.
La femme aux cheveux roux et aux yeux noisette fit une pause, puis :
— Pour sûr que ce sera un choc pour elle, mais si ça fonctionne, je m’attends à ce qu’un déclic se fasse dans sa tête et que son processus de récupération mémorielle s’enclenche. On poursuivra ensuite, dans un deuxième temps, avec des sessions d’hypnose sous sédation au cours desquelles nous l’assisterons dans ses efforts de recouvrement mental. Et oh ! Il nous faudra la prendre par surprise pour obtenir un effet maximal. Je lui proposerai donc d’abord une séance de massage thérapeutique. Elle doit se sentir tellement ankylosée, la pauvre cocotte !
(À venir : Thérapie incestueuse)
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