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La rencontre des sens

Chapitre 2

L'ouïe

Erotique
L’ouïeJe lui ouvre la porte de ma chambre et m’efface pour la laisser passer. Elle me frôle et je lui dis :
— Merci.
C’est sorti tout seul...
— Merci pour quoi ? dit-elle en souriant.— De me faire confiance, de nous faire confiance.
Elle sourit, pose son manteau, fourrage dans son sac à main et en sort un casque audio puis une boîte contenant 2 pince-nez. De mon côté, je sors de ma trousse de toilette 2 masques pour dormir et récupère mon casque audio posé sur la table de nuit.Elle s’assied dans un fauteuil, je lui tends un masque, puis je m’assieds sur le lit face à elle. Nous ajustons chacun notre pince-nez puis notre masque.

Cela fait super bizarre de n’avoir que ses oreilles et d’être privé de tous ses autres sens. Je suis un peu paniqué, car placé devant le fait, je ne sais plus quoi dire. Comment faire passer par la voix les émotions et le désir que j’ai pour elle, je ne suis pas un acteur ! Instinctivement je sens que si je lui dis « putain j’ai envie de fourrer ta chatte et de te défoncer le cul » cela va plomber l’ambiance ... Je pense à chanter un air, mais là rien ne vient ... je l’entends fredonner tout doucement, mais cela ne m’aide pas beaucoup. Je repense à nos différents échanges aux sujets que nous avons abordés et soudain une idée un peu débile me traverse l’esprit, mais je me lance.
— Madame je vous suis infiniment gré de m’accorder cette entrevue, j’espère ne point vous importuner, car je ne saurais souffrir vous causer le moindre désagrément.
Je suis un peu fébrile et j’essaie de donner à ma voix un ton chaleureux, sans être bien sûr d’y arriver.
— Monsieur, je ne sais si j’ai bien fait. Vous rencontrez en privé alors que vous venez tout juste de m’être présenté, je ne suis pas sûre que cela respecte l’étiquette.
Sa voix est un peu perchée et son débit quelque peu saccadé. Je ne suis pas le seul à être un peu tendu, mais je lui réponds dans la même veine.

— Je suis conscient de l’immense honneur, que vous me faites d’avoir su passer outre le carcan de la bienséance, car je vous tiens en grande estime.
Vos traits spirituels m’ont ravi, par leur légèreté et leur délicate insolence, mais ceux que la nature vous a prêtés sont comme un rayon de lune dans un ciel sombre. Vous éclairez mon désir.
— Ceci est fort galamment tourné. Vos mots sont des caresses à mon oreille, une musique envoûtante et je ne peux résister à vous écouter.
J’entends des notes d’amusement, dans sa voix. Et elle continue.
— Votre allure élégante a su capter mon regard, votre sourire est enjôleur et j’ai conçu quelque curiosité de mieux vous connaître. Mais ai-je raison de poursuivre ce but ou n’est-ce qu’un miroir trompeur. Saurez-vous éveiller tous mes sens, les charmer et me faire frémir de désir ?— Madame votre corps est un instrument de plaisir et je veux m’employer à y égrener de doux et subtils arpèges et produire les plus mélodieux accords afin de créer une symphonie pour nos sens.— La mélopée de vos mots est douce à ouïr, le grondement de votre voix suffit à me faire frissonner de plaisir, et je compte bien créer avec vous un duo harmonieux.— Hélas, Madame, je reste coi lors de ces moments de communion intime.— Pardieu, de quel funeste sort êtes-vous affligé ? Je vais m’employer à le conjurer pour que nous puissions composer ensemble une douce mélodie.
Nos voix se sont faites plus présentes et même si nous savons que c’est un jeu, je ressens dans ses intonations, son désir. Je lui réponds.
— Voilà de fort aimables intentions à mon encontre, je suis tout aise d’avoir à mes côtés quelqu’un qui se targue de conjurer les sorts. Serait-ce de la magie ou de la sorcellerie ? N’est-il pas risqué d’avouer de semblables sortilèges ? Bien des sorcières ont péri par le feu.— Vous parlez à juste titre de feu, mon ami, et la seule flamme à laquelle je veux me brûler est celle de votre désir. Continuez à entretenir ce feu ! — Chère amie sur ce feu, je veux brûler mille parfums, dont les effluves seront des fanaux me guidant vers les désirs qui émanent de votre personne.
Laissez-moi glisser mon nez le long de votre cou, m’imprégner de l’odeur de vos cheveux, descendre au creux de votre épaule et recueillir le parfum aigrelet de votre journée, m’enivrer de vos parfums les plus intimes.Sans y prendre garde, j’ai pris le ton de la confidence : ma voix est devenue plus ténue et un peu plus grave.
— Vos propos me touchent. Est-ce pour cela que nous tenons tant à nous parfumer, pour mieux cacher nos désirs. Je veux me livrer tout à vous, sans fard et sans faux-semblant. Pouvoir respirer vos mâles fragrances, les humer, m’en délecter, me laisser saisir par l’émoi qu’elles provoqueront au creux de mon ventre.
Sa voix s’est faite plus rauque et je suis troublé autant par ce qu’elle me dit que par la manière dont elle le dit. Je lui réponds.
— Voilà des propos qui me vont droit au cœur. La bouche qui les profère m’est encore plus désirable. Vos lèvres sont comme des fruits mûrs et je ne peux résister à les goûter.
Elles seront les prémices d’un festin auquel je veux vous convier.
— Quel en sera le menu ?— Un assemblage de mets délicats. Il y aura une paire de poires ou de pommes, je ne le sais encore, mais j’aurais plaisir à les goûter, les embrasser, les caresser du bout de ma langue afin d’en sentir la saveur, la fermeté et la texture. Je sais cependant que ces fruits délicieux seront surmontés chacun d’une framboise délicate dont ma bouche avide se délectera.— J’en salive à l’avance !— Ma langue fera le tour de ce fruit délicat, je goûterai sa peau rouge et sucrée, je sentirai ses courbes parfaites prendre de l’ampleur et frissonner. Sa douceur et sa saveur me feront fondre.
Je rêve ou je viens de l’entendre pousser un soupir de contentement ... Rassuré et un petit peu fier de moi, je poursuis mon doux délire.
— Cette mise en bouche ne saurait me suffire, car plus que tout je désire goûter cet abricot que vous cachez au fond d’un doux vallon. Pouvoir sentir la douceur de sa peau sur mes lèvres, l’ouvrir délicatement et laper son jus. Le manger comme si c’était une nourriture céleste. Déguster sa chair jusqu’à trouver le petit noyau qui se cache en son sein et sucer ce dernier pour que ce fruit tant désiré rende tout son jus.
Je réalise, confusément, que je me suis un peu emballé, mais je voyais défiler tout cela à l’intérieur de mon masque.
— Décidément, très cher, vous savez faire du plus simple repas un festin, et je n’aurai de cesse qu’à vouloir me désaltérer aux liqueurs que vous voudrez bien m’offrir. Auront-elles la saveur du plus doux élixir, l’onctuosité d’une crème ? Il me hâte d’en découvrir les saveurs.
Bon il n’y a pas que moi qui m’emballe... et la gourmandise avec laquelle elle prononce la dernière phrase m’excite de manière très concrète. Je suis complètement pris par le jeu et je poursuis.
— Il me tarde de faire courir le bout de mes doigts sur tes courbes voluptueuses, de sentir le soyeux de ta peau, de découvrir les replis où tu caches tes trésors.
Je voudrais par des caresses aériennes faire vibrer ta peau, ressentir ta chaleur, percevoir l’émoi que je peux susciter en effleurant tes zones les plus sensibles.
— Ah, mon Dieu, tu me fais frémir, j’aimerais que tu ressentes les frissons de plaisir, qui parcourent mon corps.
J’aspire à parcourir, de mes mains, ta musculature, découvrir le braille de tes reliefs, apprendre ce nouveau langage et en jouer pour créer une nouvelle ode au plaisir.La mélopée de ses paroles trahit une excitation, qui me trouble. C’est porté par celle-ci que je poursuis.
— Du bout de mes doigts, j’effleurerai ta passerose...
De cette frêle corolle, j’en suivrai les contours,Et d’un souffle léger, frémir les pétalesPour faire éclore le bouton de cette délicate fleur.Je me délecterai de ce nectar que renferme son calice,Pour m’abreuver encore et encore,Et ne laissez pas se tarir la source du bonheur...D’être deux.
— Ouiiiiiii, tes caresses sont délicieuses et je veux te les rendre pour le plus doux ébat que je puisse choisir.
Prendre ce manche en main, le tâter et le manier tant, qu’il soit en état de me donner plaisir.Sans m’en dessaisir, l’étreindre et sur moi l’appuyer. En apprécier la douce rigidité, la force fragile. Sentir ce mat soyeux me distendre, me remplir. Et remuant bien fort d’aise, toute ravie, entre mille douceurs j’accomplirai mon désir à jouir du plaisir d’un si doux mouvement...Si son cri m’a pris par surprise, le feulement de sa voix et ses intonations suaves ont eu raison de mes dernières réserves. C’est officiel, je bande comme un âne. Je n’avais jamais imaginé pouvoir être touché de la sorte par la musique des mots et l’expressivité de nos intonations. Sa voix me sort de ma stupeur.— Je veux, à l’instant, découvrir ces trésors dissimulés à ma vue.
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