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Ricochets

Chapitre 1

Retour précipité, Recherche d'emploi

Avec plusieurs femmes
Pour ce dernier jour de vacances, Fabienne se dit qu’elle devrait faire en sorte d’en profiter. Blonde aux yeux verts, elle mettait un dernier coup de peigne pour finir d’arranger sa coiffure. Elle venait de passer ses trois semaines de congés dans cette ville balnéaire du Pays basque. Les jours s’étaient rapidement succédé, preuve que le séjour avait été agréable. La coupure pourtant nécessaire ne lui avait rien apporté en dehors de quelques échanges agréables et un léger hale sur la peau. Elle s’attardait devant le miroir en s’interrogeant. Elle se demandait ce qui clochait chez elle, être célibataire à trente-cinq ans l’ennuyait fortement. En se regardant, elle se dit qu’elle n’était pourtant pas moche. Avec son mètre soixante-cinq, ses cinquante-huit kilos, malgré une poitrine modeste, elle se trouvait potable. « Ce doit être la raison... Oui ma vieille, tes nichons sont petits ! Assez traîné, bouge-toi les fesses ! » Elle émit un petit rire en se disant que la taille de sa poitrine lui convenait parfaitement. En hochant la tête, elle se dirigea vers la sortie. Elle avait pensé à sa poitrine parce que la veille elle avait entendu deux mâles dans toute leur splendeur s’extasier devant des mamelles. Elle n’avait pu s’empêcher de regarder dans la direction de la femme qui arborait des seins qui n’avaient rien de naturel. Fabienne rit à la pensée à l’effet produit par une piqûre d’aiguille sur les rondeurs exposées dans ce corsage volumineux. Au moment où elle venait de poser sa main sur la poignée de la porte, son téléphone émit un son indiquant l’arrivée d’un courriel. Dans un premier temps, elle se dit que cela pouvait attendre. Se ravisant, elle ouvrit le navigateur pour prendre connaissance du message. En découvrant le nom de l’expéditeur, Fabienne ressentit de l’agacement. Que pouvait lui vouloir le responsable des relations humaines ? Au fur et à mesure de la lecture, elle ressentait que ses sentiments passaient de l’incompréhension, au découragement et à la colère. Elle fut obligée de relire plusieurs fois pour bien tout saisir et comprendre. Elle était tout bonnement virée comme une malpropre. Quant à la raison véritable de son éviction, elle ne la connaissait pas, du moins officiellement. Elle était certaine que la raison officieuse était qu’elle avait simplement refusé le droit de cuissage à son chef direct. Deux semaines avant son départ en vacances Fabienne avait mis une claque magistrale en réponse à une main au cul. Dans l’espace ouvert des bureaux, la gifle n’était pas passée inaperçue et elle n’aurait pu l’être. Elle revoyait les sourires des secrétaires travaillant alentour et le visage cramoisi de l’auteur qui s’était excusé en bafouillant. « Putain d’enfoiré de merde ! Bon ! Les vacances sont terminées, je ferais bien de rentrer. Je suis au chômage ! »

Une semaine s’était écoulée depuis la lecture du courriel, entre temps, elle avait reçu le courrier officiel confirmant cette rupture de contrat. En en prenant connaissance, elle s’était rendu compte qu’il serait inutile de les traîner devant le conseil des prud’hommes. L’ensemble était bien ficelé et elle n’avait aucun recours. Pendant quelques minutes, la colère aidant, elle avait eu envie d’aller casser la gueule du connard responsable. Elle y avait renoncé pour s’éviter d’être poursuivie pour coups et blessures. Depuis, Fabienne passait la plus grande partie de son temps le nez dans les petites annonces.
Le mois de septembre se terminait, le temps était toujours beau et chaud. La veille, Fabienne avait décidé que si la montagne ne venait pas à elle, elle irait à la montagne. « Ce n’est pas en restant le cul sur ma chaise que je vais y arriver. À partir d’aujourd’hui, je suis la reine de la candidature spontanée. » Après s’être préparée, elle s’était rendue dans les bureaux d’un grand groupe susceptible de l’accueillir. En pénétrant dans l’immeuble elle se sentait pleine d’énergie et prête à gravir l’Everest. Quelques minutes plus tard après avoir longuement discuté avec la jeune femme chargée de l’accueil elle en ressortit dépitée. Oui, bien sûr, elle avait laissé son curriculum vitae tout en sachant qu’il ne franchirait pas les étapes suivantes. Elle se trouvait à quelques mètres de l’entrée quand elle s’entendit héler.
— Mademoiselle ! Madame ! Attendez !
Le bruit d’un pas rapide sur le ciment la fit se retourner. Elle vit la jeune femme à qui elle parlait quelques minutes plus tôt. Elle agitait quelques feuilles, elle se dit que vraisemblablement c’était ce qu’elle venait de laisser. Comme la jeune femme souriait, Fabienne pensa que cela vaudrait peut-être la peine d’attendre quelques secondes.
— Ouf ! Vous marchez vite. Tenez, reprenez ça, cela vous sera utile. Je vous trouve sympathique. Nous avons bien parlé et je me suis dit que peut-être cela vous conviendra.— Euh ! Merci...— Je n’ai que peu de temps, je risque des ennuis s’ils se rendent compte que je suis sortie en laissant l’accueil vide. Tenez, cette jeune entreprise recherche des gens qualifiés.
Fabienne prit la carte de visite qui lui était tendue, déjà la jeune femme après un petit signe de la main partait en courant vers l’immeuble. Elle lui sourit en lui rendant le geste amical. « Mince ! Elle est gentille ! » Elle se sentait rassérénée, cela lui faisait plaisir qu’un petit geste amical puisse venir d’une inconnue. En tournant la carte, elle sourit en voyant au dos du bristol une mention manuscrite lui souhaitant bonne chance. Ces quelques mots au-dessus d’un numéro de téléphone l’avaient fait sourire. C’est d’un pas léger qu’elle se dirigea vers la station de métro la plus proche. Le siège de l’entreprise se trouvant dans la banlieue industrielle le trajet serait long. Contrairement à ce qu’elle pensait, le temps du trajet ne lui parut pas énorme. Ce ne fut qu’une demi-heure plus tard qu’elle franchissait la porte de l’entreprise. En entrant, en découvrant le mobilier Fabienne réalisa qu’elle se trouvait dans une entreprise qui démarrait. L’attitude et le comportement de la femme chargé de l’accueil lui indiquaient que l’image n’était pas importante pour le moment. En soupirant, elle s’avança vers l’employée qui la dévisageait. Elle se dit que maintenant qu’elle était là, il fallait essayer. Elle s’efforça de faire bonne figure en s’adressant à la femme.
— Bonjour, madame ! Je n’ai pas eu le temps de prendre rendez-vous, mais comme j’étais à proximité je me suis dit que j’allais passer tout de même.

Elle eut l’impression qu’il s’était passé un long moment entre sa question et la réponse. C’était comme si elle venait de réveiller la préposée à l’accueil.
— Il n’est pas là, il est absent pour la journée.
Fabienne émit un petit sourire et inspira fortement avant de réagir. Elle n’avait pourtant pas formulé de demande précise.

— Qui n’est pas là Blanche ? Qui est absent pour la journée ?
Elle n’avait pas remarqué la porte ouverte dans l’angle lors de son entrée dans la pièce. Il devait y avoir un bureau juste à côté d’où cette voix masculine sortait. Elle perçut une légère exaspération dans le ton. En se déplaçant vers la porte, elle pensa qu’il valait mieux éviter un intermédiaire.
— Bonjour monsieur, j’aurais aimé rencontrer le responsable des ressources humaines.— Ressources humaines ? Ha ha ha ! Nous n’en sommes pas encore là. Mais qui le demande ?
En même temps que les paroles, Fabienne vit apparaître dans l’embrasure de la porte un homme jeune. Elle se dit qu’il ne devait pas être bien vieux, vingt-cinq ans tout au plus. Sa tenue vestimentaire correspondant parfaitement au cadre ? Chemise ouverte et pantalon en jeans. Cela tranchait avec les costumes trois pièces de son ancienne entreprise. Sans se démonter, elle franchit rapidement la courte distance qui les séparait. Elle souriait lui tendant la main, en se disant qu’il fallait battre le fer pendant qu’il était chaud.
— Bonjour monsieur, je suis Fabienne Rotin. Je suis spécialisée dans l’exportation de marchandises et en recherche d’emploi. Pouvez-vous m’accorder un entretien ?
L’homme sans lui répondre recula suffisamment pour lui permettre d’entrer dans son bureau. D’un geste, il lui désigna un siège.
— Bonjour mademoiselle, désolé pour l’accueil, mais pour le moment je dois me contenter de ce que j’ai.— Merci de m’accorder quelques minutes.— Non, le problème c’est que je ne suis pas du tout dans cette branche.— Ah ! J’ai été voir pour..., c’est une jeune femme, très aimable, elle m’a donné cette carte.
Fabienne lui montrait le bristol qu’elle venait de sortir de son sac à main. Elle fut surprise de voir l’homme se lever et prendre la carte.
— Ha ha ha ! Aline ! Il n’y a que ma sœur pour avoir ce genre d’idée. J’ai été voir cette grosse entreprise il y a quelque temps.— Votre sœur ? Elle très gentille, vous la remercierez de ma part.
En souriant, il lui rendit la carte de visite. Fabienne se dit qu’elle le trouvait mignon maintenant qu’il faisait l’effort de sourire. Après s’être levée, elle lui tendit la main pour prendre congé.
— Non, je pense que vous aurez l’occasion de le lui dire vous-même. Laissez-moi vos coordonnées, si la situation évolue ou si j’entends parler d’un poste, je vous ferais signe.
En souriant, elle se contenta de lui tendre son C.V., puis se dirigeant vers la sortie elle salua au passage la femme avachie derrière son bureau. En se retrouvant à l’air libre elle se sentait à la fois contente et contrariée. Déçue de ne pas avoir pu décrocher un emploi et ravie d’avoir rencontré deux personnes aimables dans la même journée.

Plusieurs semaines s’étaient écoulées et Fabienne avait essuyé plusieurs échecs. Ce qui avait entraîné une période d’abattement qui l’avait conduite à baisser les bras. Elle sortait d’une semaine passée à traîner en petite culotte dans son appartement. Malgré tout, elle avait toujours à l’esprit que l’horloge ne s’arrêtait pas et que le jour sans indemnités approchait inéluctablement. Elle ne savait pourquoi, mais ce matin elle avait envie de modifier son apparence. Elle s’était donc beaucoup raccourci les cheveux et maintenant vêtue d’une chemise, d’un jean et d’un blouson d’aviateur bien épais elle se dit qu’elle avait eu la main lourde. « Et merde ! J’ai la tête d’un garçon ! » En se regardant dans le miroir, elle se fit une grimace, le côté androgyne ne lui plaisait pas vraiment. Elle se dit que les cheveux repousseraient et qu’elle aurait dû se vêtir en fille. Elle émit un petit rire avant de se diriger vers la porte. Ce matin, elle ne savait où diriger ses pas, pourtant, elle était décidée à décrocher un boulot. Après une matinée remplie de refus, pourquoi ses pas l’avaient-ils conduite devant cette tour ? Elle savait que la société auparavant contactée ne l’accueillerait pas mieux aujourd’hui. De plus, le flot de personnes passant la porte lui indiquait qu’il était midi, ce n’était donc pas la peine d’essayer une fois encore. Perdue dans ses pensées, Fabienne avançait la tête baissée à contre-courant. Quelqu’un venait de la heurter de face. C’était le sentiment qu’elle en avait.
— Hé ! Vous pourriez au moins regarder où vous allez !
Avant de lever la tête, la première chose qu’elle vit fut une robe qui lui donna l’impression de voir une corolle d’où des jambes fines semblaient sortir comme le pistil d’une fleur.
— Excusez - moi j’avais la tête ailleurs.
Elle avait redressé sa tête pour répondre à la femme qui l’interpellait de la sorte. Les températures en baisse avaient fait sortir les tenues hivernales. La veste épaisse au col relevé et le bonnet ne laissaient apparaître qu’une petite partie du visage. Fabienne s’efforçait de sourire.
— Hum ! Il me semble que je vous connais ?— Je ne le pense pas.— Mais oui ! Je me souviens très bien de vous ! Alors, l’avez-vous obtenu ce travail ? Mon frère m’a dit que vous étiez passé le voir à son bureau.
En entendant ces précisions, Fabienne sourit franchement à son interlocutrice qui lui rendit son sourire. Il y eut un temps mort, elle ne se souvenait pas du prénom de la jeune femme qui lui faisait face. Bien qu’elle ait conservé la carte de visite, elle n’avait pas voulu utiliser le numéro de téléphone inscrit dessus.
— Oui, en effet j’y suis allée, malheureusement il n’avait pas d’emploi pour mon genre d’activité professionnelle. Et je suis toujours à la recherche d’un travail. Par moment, je désespère un peu, certains m’ont dit que j’approchais de la limite d’âge et que je suis trop qualifiée.— Limite d’âge ? Pourtant vous me paraissez jeune, vous êtes jeune.— À trente-cinq ans, je le croyais aussi.— Cela vous dit de venir déjeuner avec moi ?— D’accord, mais on partage l’addition.
L’idée de manger en compagnie de quelqu’un lui plut, cela rompait avec la routine. Fabienne emboîta le pas à la jeune femme. Elle ne se souvenait pas du prénom dont le frère lui avait parlé lors de leur brève entrevue. Après quelques minutes de marche, elles pénétrèrent dans un petit restaurant annonçant une cuisine familiale. Visiblement, son accompagnatrice y avait ses habitudes, elles furent immédiatement conduites et installées à une table pour deux.
— J’ai l’impression que tu as changé ton apparence. Tu as un petit côté garçon, qui te va fort bien. Oh ! Pardon ! Je vous ai tutoyée.
En l’écoutant, elle se dit que son accoutrement risquait de la desservir auprès des employeurs. Toutefois, l’attitude de la jeune femme lui indiquait que cela ne la choquait pas. Elle avait à peine noté le tutoiement. Cela la fit sourire d’entendre la jeune femme en parler.
— Ha ha ha ! Non pas du tout. Même si je suis déjà vieille, je pense que nous pouvons l’utiliser. Je me nomme Fabienne Rotin.— Pas à trente-cinq ans ! C’est le genre de réaction que peuvent avoir des enfants. Je suis Aline Roseau. J’ai vingt-cinq ans et toutes mes dents. Hi hi !
Fabienne rit aussi de la plaisanterie faite pour détendre une atmosphère qui l’était déjà. Elles avaient toutes les deux opté pour le plat du jour et mangeaient échangeant des sourires. Elle ne savait pourquoi, mais cette invitation lui remontait le moral.
— Est-ce que le roseau plie bien ?— ... ?
En voyant le regard étonné et interrogateur de sa voisine de table, elle devint écarlate. Elle s’en voulait de cette blague idiote.
— Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête. J’ai voulu faire une blague et c’est raté. Cela doit faire trop longtemps que je vis replié sur moi-même et mes petits soucis. Je n’aurai pas dû.
Fabienne observait Aline, attendant qu’elle dise quelque chose. En attendant, elle triturait la serviette qu’elle avait portée au niveau de sa bouche.
— Si je suis souple ? Hi hi hi ! Tu n’imagines même pas comment je suis capable de me plier en deux.— ...
Elle ne s’attendait pas à une telle réponse. Elle ne savait pas comment elle pouvait l’interpréter. Elle piqua un bout de viande avec sa fourchette. Le porta à la bouche, puis l’avala de travers. Aline comprit immédiatement qu’elle se trouvait en difficulté. Elle se porta à son secours immédiatement, elle passa ses mains serrées contre son sternum pour lui appliquer des pressions. Une intervention rapide qui provoqua l’éjection du morceau de viande. Fabienne avait eu à peine le temps de suffoquer que déjà elle retrouvait son souffle. La jeune femme se trouvant dans son dos même si elle ne s’éternisa pas prit le temps de toucher les seins.
— Merci beaucoup, j’ai agi comme une idiote. Avaler un si gros morceau...— Ne t’en fais pas, tu en aurais fait de même pour moi.
Elle lui sourit tout en se demandant ce qu’elle avait voulu dire en parlant de sa souplesse. Une question qui risquait de rester sans réponse.
— Aïe ! Il faut que je file, je n’ai pas vu l’heure. Mon chef va me savonner.— Oui, file ! Ne t’en fais pas, je vais régler la note. Je te dois bien ça, tu viens de me sauver la vie.— Salut ! Je t’appelle ce soir après le boulot.
Elle regarda Aline récupérer ses affaires et quitter le restaurant en courant. Elle aussi ne s’était pas rendu compte de l’heure. Elle régla la facture, tout en se disant que les mots « on se rappelle » ne correspondaient plus à rien.
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