Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 78 J'aime
  • 2 Commentaires

Ricochets

Chapitre 4

Le nouveau voisin

Avec plusieurs femmes
En ouvrant les yeux, Fabienne voyant la clarté qui régnait dans la chambre prit conscience que la matinée se terminait. Dans le même temps, elle s’aperçut qu’une main tenait son sein gauche. C’était la première fois qu’elle s’éveillait avec un bras féminin passant sur sa hanche. Petit à petit, il lui revenait en mémoire tous les épisodes de cette nuit. Une bouffée de chaleur l’envahit au souvenir de ces étapes au départ facilité par l’enchaînement des petits verres d’alcool de poire. Elle réalisa qu’elles avaient mis en pratique tout ce qui était possible entre deux filles. Cela avait été une nuit échevelée qui les avait épuisées. « Hi hi ! Je n’ai même pas mal au crâne, par contre je sens des douleurs ici ou là ». Elle sentit Aline lovée contre elle remuer un peu. Elle souriait en se disant que pour une première fois, elle s’était vraiment lâchée. Hier, seulement hier, elle aurait eu honte, mais ce matin pas du tout. Elles avaient joué entre adultes et ce matin, elle trouvait agréable de sentir la tiédeur du corps de la jeune femme. Elle avait envie de se lever, elle tenta d’écarter cette main, elle rit en se rendant compte qu’Aline s’était contractée. Elle riait parce qu’elle venait d’imaginer un arapède s’agrippant à son rocher.
— Mmm, pourquoi ris-tu ?— Bonjour belle endormie, c’est ton comportement qui me fait rire.
Elle l’entendait bâiller et la sentit s’étirer, la libérant de son emprise. Fabienne se leva puis fit face à son amante en lui souriant.
— Quoi ?— Rien, enfin, je regarde l’arapède qui a fini par lâcher le rocher où elle s’agrippait.— N’importe quoi, je ne suis pas un mollusque et encore moins un gastéropode.— Tu me tenais fermement par le nichon. Pour un mollusque, je te trouve plutôt jolie.— Oh toi !
Fabienne esquiva le coussin qu’Aline venait de lui lancer. Elle sortit de la pièce en courant et en riant. Tout en se déplaçant rapidement elle avait mis sa main sur son sexe.
— Ha ha ha ! J’en connais une qui va pisser par terre.
La moquerie avait failli se vérifier, c’est en poussant un soupir de soulagement qu’elle posa son postérieur sur la cuvette. Pendant ce temps, Aline continuait à se moquer d’elle.

Le week-end avait paru très court à Fabienne, la veille Aline l’avait quitté en la remerciant pour ces heures un peu délirantes passées entre filles. Le souvenir de leurs galipettes la faisait sourire, mais il était temps de passer à autre chose. Une nouvelle semaine débutait et elle devait en priorité s’occuper de décrocher un emploi. Au moment où elle refermait la porte de son appartement, la sonnerie se fit entendre. Il était à peine huit heures, elle se demandait qui pouvait bien l’appeler. Laissant sa clef dans la serrure elle retourna dans le salon pour prendre le combiné en main.
— Oui ? Allô...
Il s’était passé plusieurs secondes avant que l’on se manifeste à l’autre bout du fil. La voix se fit entendre au moment où Fabienne s’apprêtait à mettre fin à la communication.

— Oui, bonjour madame Rotin, je suis la gérante du magasin de vêtements au 125 rue de Beaumarchais. Vous avez déposé votre CV. Peut-être par erreur.— Bonjour, en effet, je l’ai déposé dans votre boîte aux lettres même si l’emploi recherché ne correspond pas à votre activité. Vous savez de nos jours...— Bien sûr, je comprends, pourtant je suis en mesure de vous proposer un poste, même s’il ne faut pas attendre et espérer qu’il soit aussi lucratif que le précédent.
Fabienne se souvenait du moment où elle avait fait glisser dans le réceptacle les feuilles agrafées entre elles. Elle l’avait fait comme si elle lançait une bouteille à la mer. Oui, elle se doutait bien que cela ne serait pas mirifique, mais déjà elle était contente d’obtenir une réponse.
— Oui, je me doute bien que je vais devoir m’adapter. Comme on le dit communément : faute de grive, on mange du merle.— Ha ha ha ! Très juste, êtes-vous disponible, disons... ?— Je peux venir immédiatement, si vous êtes disponible.
Elle avait interrompu son interlocutrice tellement elle bouillait d’impatience. Elle se mordit la lèvre en se disant qu’elle venait de montrer un peu trop d’impatience.
— Ha ha ! Entendu, je vous attends, à bientôt.— Je suis dans votre magasin d’ici un quart d’heure.— Parfait !
Après avoir raccroché, Fabienne partit en courant après avoir claqué la porte derrière elle en oubliant la clef dans la serrure. Tout en courant, elle se rendait compte que le quart d’heure annoncé ne suffirait pas. Il lui fallut un peu plus de vingt-cinq minutes pour parcourir la distance. Elle était écarlate et essoufflée quand elle posa sa main sur la poignée de la porte de verre. « Et merde ! Quelle conne, j’ai oublié mes clefs ! » La bouche ouverte, essayant de retrouver son souffle elle poussa le ventail pour pénétrer dans le magasin. Derrière le comptoir, elle aperçut une femme assise qui quitta son siège en la voyant.
— Ha ha ha ! Je suppose que vous êtes mon rendez-vous. Il ne fallait pas vous presser autant.— Ouf ! J’ai mal estimé la distance quand je vous ai parlé de l’heure.
Elle avait du mal à reprendre son souffle. La femme lui tapota sur l’épaule en souriant tout en lui montrant la chaise derrière le comptoir.
— Prenez le temps de retrouver une respiration normale, je vais vous chercher un verre d’eau.
Fabienne en s’asseyant regardait tout autour d’elle. Elle se disait que c’était vraiment éloigné de ce qu’elle avait l’habitude de faire et pourtant avoir un emploi lui libérerait l’esprit en attendant de trouver mieux. La femme qui revenait vers elle en souriant lui tendit le verre d’eau promis. En répondant au sourire, elle prit le verre tout en plaçant une main sur le côté.
— Hum ! Il semblerait que vous ayez vraiment forcé pour venir ici.— Oui, j’ai un point de côté, cela devrait passer. C’est gentil à vous de vous inquiéter, j’aimerais parler de cet emploi si vous le voulez bien.
En voyant le sourire affiché, Fabienne se dit que cet empressement était apprécié. Il lui restait à en apprendre un peu plus sur les conditions. Il lui suffit d’attendre quelques secondes pour que la gérante et propriétaire lui donne les détails attendus. Comme elle s’en doutait, elle ne gagnerait pas autant, mais au moins les soucis ne seraient plus les mêmes. Dès le lendemain, elle allait pouvoir commencer dans la vente de vêtements prêts-à-porter pour hommes et femmes. Elle était contente et en même temps inquiète. Charline Dubois prit le temps de tout lui expliquer et de lui montrer tous les rayons, y compris ceux de la lingerie fine. Fabienne dut faire beaucoup d’efforts pour ne pas partir en courant. Les clefs restées sur la porte occupaient maintenant son esprit. C’est avec soulagement quand enfin, elle put serrer la main de sa nouvelle patronne et s’en aller d’un pas qu’elle voulait calme.

Huit semaines dans son nouveau travail, elle le trouvait monotone, tout autant que sa vie. Aline n’avait plus donné de signes de vie et Fabienne le regrettait un peu. Son employeur lui faisait confiance, de ce côté-là tout allait bien. Le seul vrai avantage qu’elle y voyait était l’absence d’obligation d’utiliser les transports en commun. En appuyant sur la commande pour faire descendre les grilles, elle se disait qu’il était urgent de se trouver un mec. Son horloge interne semblait lui envoyer en permanence des signaux. Elle aspirait maintenant à vivre en couple, mais elle refusait l’idée de procréer. En sortant de l’immeuble, elle frissonna malgré la douceur de la température printanière. Une fois accompli le parcours habituel, elle soupira d’aise en se retrouvant dans son salon. Elle faisait un tri de la correspondance reçu, d’un côté, les factures mensuelles et de l’autre l’inévitable tas composé des lettres et feuilles publicitaires. Ces papiers inutiles l’agaçaient, mais comme ils fournissaient un revenu complémentaire au préposé de la poste, elle en avait pris son parti. La sonnette de la porte d’entrée retentit plusieurs fois. Comme si le bouton était pressé par un doigt nerveux. Presque aussitôt, une main heurta à plusieurs reprises le panneau de la porte. « Heureusement qu’elle est blindée ! » Elle s’approcha lentement, puis regardant dans l’œilleton elle découvrit qu’il s’agissait du nouveau voisin occupant l’appartement situé sous le sien. Son premier réflexe fut de jouer les absentes. Elle se recula lentement, les coups heurtèrent à nouveau violemment la porte. Elle l’entendait hurler.
— Ouvrez ! Merde ! Je sais que vous êtes là !
Elle se traita d’idiote. Elle venait de réaliser que la lumière du salon donnait directement sur l’œilleton. Après avoir mis la chaîne de sûreté, elle se décida à entrebâiller la porte.
— Puis-je savoir pourquoi vous venez chez moi en hurlant de cette manière ? Vous êtes grossier, je vais appeler la police.
C’était peut être dû au mot police, mais l’homme parut se radoucir et il cessa de frapper la porte en lui grimaçant ce qui se voulait être un sourire
— Euh..., excusez-moi, il y a une forte fuite d’eau dans ma salle de bains.— Et c’est pour un peu de flotte que vous avez essayé de briser ma porte, heureusement qu’elle est blindée.
Agacée Fabienne libéra sa porte et d’un geste l’invita à pénétrer chez elle. En l’observant, elle s’était rendu compte qu’il était légèrement plus petit qu’elle.
— Venez donc ! Je vais vous prouver qu’il n’y a pas de fuite chez moi.
En se dirigeant vers la salle de bains, elle sourit en voyant qu’il s’était bien calmé et que déjà il était penaud.
— Voilà ! Voyez par vous-même, pas la moindre trace d’humidité. Je suis prête à parier que la fuite vient de vos canalisations. De plus, je suis certaine que vous n’avez même pas pensé à fermer la vanne d’arrêt pour vérifier.
En le voyant rougir, Fabienne se dit qu’elle venait de toucher juste. Elle savait que les tuyaux venaient tous de la gaine dans la cage d’escalier. La douche et le lavabo étant secs, elle était quasiment certaine qu’elle avait raison. En se tournant vers lui elle le toisa en souriant.— Bon, maintenant que vous avez vu vous savez ce qu’il vous reste à faire— Euh, je ne sais pas où se trouve cette vanne d’arrêt.— Dans le placard à droite de votre appartement, sur le palier, une vos clefs doit ouvrir cette porte.
D’un geste ironique, elle le congédia en souriant. Cela lui plut de le voir s’en aller, en refermant sa porte Fabienne poussa un soupir de soulagement. Elle se disait qu’elle avait été gonflée de traiter ce gars de cette manière. Elle se dit qu’elle avait eu une attitude méchante. « Méchante, oui, mais j’ai tout de même droit à un petit apéro. » Installée dans son salon devant la télé allumée elle sirotait son whisky. Détendue et souriante, elle se remémorait ce qui s’était produit dix minutes auparavant. Depuis quelques secondes, elle entendait un léger bruit, elle dut tendre l’oreille pour se rendre compte que l’on tapait à la porte. Le verre à la main Fabienne ouvrit la porte sans vérifier, elle se demandait qui pouvait encore venir l’importuner? Ce fut pourtant sans surprise qu’elle découvrit son voisin lui faire face.
— Je viens pour vous présenter mes excuses. Vous aviez raison sur toute la ligne, dès que j’ai fermé la vanne cela s’est arrêté. J’ai épongé et j’ai pris un rendez-vous avec un plombier.
En le regardant, elle se disait qu’il était plus sympathique qu’elle ne l’avait pensé. Elle le voyait d’un autre œil, elle le trouvait mignon et avait la sensation qu’il était, soit de son âge soit un peu plus vieux. Elle lui sourit en se disant qu’après tout leur mésaventure avait l’avantage de les avoir mis en relation.
— Merci, j’accepte vos excuses. Je dois reconnaître que j’ai été dure et moqueuse à votre égard. Pour me faire pardonner, je vous propose un apéro. Entrez !
Après avoir refermé le battant, elle conduisit dans le salon, le fit asseoir et lui proposa une boisson. Au fil des minutes, Fabienne se rendit compte que c’était un homme charmant, souriant, décontracté et cultivé. L’ayant questionné, il lui assura qu’il ne lui en voulait pas de l’avoir ainsi rabroué. Il mettait cette attitude sur une journée supposée difficile. Elle était sous le charme, à un moment elle se dit qu’elle s’en ferait bien son quatre heures. Au détour d’une phrase, elle avait appris qu’il était ingénieur en mécanique, ce qui la surprit. Cela l’interpellait, comment avait-il pu paniquer à ce point et ne pas savoir ce qu’il fallait faire ? Une interrogation vite envolée, ce gars lui paraissait intarissable. Elle avait en main son verre vide alors que le sien était toujours rempli de liquide.
— Et vous ? Que faites-vous ?— Euh..., ah, je suis... vendeuse dans un magasin de prêt-à-porter. Ce qui n’est en rien comparable avec votre profession.— Ha ha ha ! Mais non ! Je suis certain que pour réussir à vendre vous devez avoir de bonnes connaissances en psychologie humaine.
Elle avait hésité avant de parler, elle ne savait pas pourquoi elle n’avait pas dit ce qu’elle était vraiment. Toutefois, cette petite entorse à la vérité venait de lui permettre de vérifier qu’il était attentif et respectueux envers les autres. Cette constatation la fit sourire.
— Puis-je vous demander ce qui provoque ce sourire ?— C’est votre façon d’être et ce que vous dites. Je m’en veux d’autant plus de vous avoir malmené tout à l’heure.— Oublions cela, c’est le passé et on ne peut le changer.— Voulez-vous un autre verre ? Je passe un moment agréable, j’ai envie de le faire durer.
Fabienne se mordit la lèvre en se disant qu’elle allait passer pour une ivrogne doublée d’une femelle avec des hormones l’incitant à se jeter sur tous ce qui bouge alentour. Elle se sentit rougir, prenant une profonde inspiration pour se donner un peu de temps, elle lui sourit. Son nom, elle ignorait son nom et il ne lui était pas venu à l’idée de se présenter.
— Non, merci ! C’est gentil à vous, mais je vais me contenter d’un seul verre. Votre whisky est excellent. Je pars du principe que pour apprécier et avoir du plaisir il ne faut pas dépasser la dose.— C’est vrai, restons raisonnables. Ah pardon, je ne me suis pas présentée. Je me nomme Fabienne Rotin.— Ha ha ha ! Oui, nous avons beaucoup parlé de choses et d’autres. Antoine Duchemin pour vous servir gente dame.
Cette façon de faire la fit rire. Il s’était levé pour faire une courbette comme celle pratiquée dans les films dits historiques.
— Bien, il n’est de si bonne compagnie, qu’à la fin on ne la quitte. Merci pour votre accueil Fabienne, puis-je vous appeler par votre prénom ?— Ha ha ha ! Oui, bien sûr, j’en ferais autant.— À bientôt et merci pour cet apéritif.
Il se dirigeait vers la porte, elle ne pouvait faire autrement que de le raccompagner. Ils se quittèrent sur un sourire. En actionnant les verrous, elle se dit en souriant que ce moment avait été trop bref.
Diffuse en direct !
Regarder son live