Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 68 J'aime
  • 4 Commentaires

Ricochets

Chapitre 8

Un samedi pas si tranquille. Une revenante.

Avec plusieurs femmes
En ouvrant la porte de l’appartement du bas, Fabienne souriait, monter un étage de moins, elle trouvait ça nettement plus agréable. Depuis trois semaines, les travaux étaient terminés, il n’y avait plus de problème de poussière. Chaque fois, elle appréciait le moment où elle franchissait la porte. Elle rit à l’idée qu’ils allaient devoir réaménager et changer quelques meubles.
— Coucou, ma chérie, pourquoi ris-tu ?— Coucou mon trésor. Tu es déjà rentré ? Il va pleuvoir ! Je suis vraiment contente de ton idée, un étage de moins à escalader en portant les courses. Je suis certaine que tu penses déjà au déplacement et au remplacement de certains trucs.— Oui ma chérie, j’ai déjà prévu quelques petites choses. Ah ! Avant que j’oublie, je pense avoir trouvé le photographe pour notre mariage.
Tout en parlant en souriant Antoine s’était approché de sa promise pour la prendre dans ses bras. Aussitôt dans les bras l’un de l’autre, le jeu des mains baladeuses avait débuté. Petits bruits humides et soupirs se faisaient entendre dans la pièce. Une occupation qui leur fit oublier le moment du dîner et les questions restées en suspend.

Il se passa plusieurs semaines pendant lesquelles d’un commun accord ils effectuèrent tous les changements qui s’imposaient. Leur domicile avait maintenant tous les avantages d’un vrai duplex et suffisamment de chambres où se retirer en cas de brouille passagère. La date du mariage approchait, toutes les invitations avaient été lancées. Ils avaient décidé de faire ça en petit comité et pourtant, ce nombre réduit allait remplir tout l’espace disponible. Fabienne avait beaucoup ri quand Antoine très sérieux lui en avait fait le décompte. Ils étaient tous deux installés dans le grand salon aménagé au niveau inférieur parlant de choses et d’autres. Par commodité, seuls l’interphone et la sonnerie du bas avaient été conservés. Fabienne avait préféré qu’il en soit ainsi, les tonalités se ressemblaient trop. La tête posée sur les jambes d’Antoine, elle l’écoutait parler. La sonnerie de l’interphone l’interrompit au milieu d’une phrase.
— Bon sang ! Qui peut venir sonner un samedi après-midi ?— Un artisan peut-être ?— Cela m’étonnerait ! Je n’ai plus de dossier en cours et nous avons payé toutes les factures.— Un voisin ? Il faut expédier en vitesse cet importun. Nous avons encore un tas de choses à planifier. Samedi prochain, on fait le grand saut.— D’accord ! Je m’y colle, reste allongée, ma puce, c’est l’affaire de cinq minutes.
Fabienne se leva à demi pour laisser son cher et tendre se déplacer vers le combiné de l’interphone. La mélodie retentit encore une fois avant qu’il n’ait eu le temps de prendre le combiné en main.
— ...— Oui ? Oui, je suis bien Duchemin Antoine.— ...— Vous m’étonnez, mais bon, il me semblait pourtant que nous avions réglé tous les détails.— Je vous ouvre ! Montez !
Il leva les bras au ciel en s’approchant de la porte d’entrée.
— C’est le photographe, non la photographe, enfin je pense que nous allons avoir des explications.— Tu m’en as parlé, mais j’étais resté sur un photographe.— Figure-toi, moi aussi !
Le carillon de la porte les interrompit. Antoine ouvrit la porte pour laisser entrer la visiteuse. De sa place, Fabienne ne pouvait voir qui entrait chez eux. En se replaçant dans une position correcte pour accueillir la nouvelle venue elle tendait l’oreille. Le ton de la voix lui rappelait quelqu’un et pourtant elle ne savait pas qui venait les solliciter. Ce ne fut qu’au moment où ils apparurent dans son champ de vision qu’elle reconnut Aline. Aline Roseau, photographe professionnelle, suivait Antoine qui malgré tout souriant lui montrait le chemin. Jamais elle n’aurait pensé à elle et en même temps un tas de souvenirs affluaient dans son esprit. Elles s’étaient perdues de vus et au fil des mois s’étaient oubliées. La vie avec son flot d’obligations avait fait son œuvre. Fabienne était surprise et malgré tout contente de revoir son amie.
— Fabienne ! C’est bien toi ? Que fais-tu ici ? Que je suis sotte ! Bien sûr, tu es la mariée, la future madame Duchemin.
Elles se jetèrent l’une dans les bras de l’autre en s’embrassant sous le regard ébahi d’Antoine.
— Vous vous connaissez ?— Oui, j’ai rencontré Aline quand à un moment j’ai galéré, nous sommes devenues amies. La vie, les circonstances nous ont éloignées. Je l’ai connue faisant des photos amateurs et aujourd’hui elle fixe les souvenirs des gens sur la pellicule.— Oui, je suis devenue professionnelle et c’est le collègue qui devait travailler pour vous qui m’a passé le boulot. Il s’est cassé une jambe hier.— Alors tu n’es plus à l’accueil chez cette grande...— Non, je me suis engueulée avec l’autre con, tu sais celui qui n’écoutait pas, mais reluquait les nichons des filles. Je me suis lancée et me voilà.
Elle la trouvait inchangée, toujours très vive et souriante.
— Tu parles si je m’en souviens, un véritable affamé, ce sale type, même si j’ai une petite poitrine, comme la tienne d’ailleurs je n’aimais pas être en sa présence. Son regard me donnait l’impression d’être à poil.
Ils s’étaient assis et Antoine regardait les jeunes femmes très souriantes, visiblement très proches et qui profitaient de ces retrouvailles. Il entendait des mots, voyait des expressions accompagnées de petits gestes qui lui confirmaient ce sentiment.
— Hi hi ! Je suis très contente de te voir. Tu as dû énormément progresser. Tu dois être connue maintenant. Et ton exposition, l’as-tu faite ?— Excusez-moi mesdames, mais avant de plonger davantage dans vos souvenirs communs et je sens qu’ils sont nombreux. J’aimerais que nous parlions de samedi prochain. Nous sommes dans la pièce où vous prendrez les derniers clichés de la journée. Pour les autres détails, vous les trouverez sur cette feuille que votre confrère aurait dû vous remettre.— Excuse-nous mon petit chéri, j’en avais oublié le motif de la visite.
En intervenant dans la conversation, Antoine avait espéré interrompre le flot de paroles. Plus il les observait et plus il se disait qu’il y avait beaucoup plus que de l’amitié entre ces deux là. La discussion s’éternisait et il y trouvait de moins en moins un intérêt. Visiblement, la photographe s’intéressait beaucoup plus à Fabienne qu’à lui. Se souvenant qu’il lui restait quelques petites choses à faire il s’éclipsa vers l’étage. Prises par leur conversation, elles ne le virent pas partir. En redescendant les marches, il les aperçut côte à côte sur le divan. Souriantes et en pleine discussion, commentant des photos qu’Aline faisait défiler les unes après les autres sur une tablette de grandes dimensions. Il sourit en voyant la scène, elles étaient indéniablement complices. Quoi de plus normal pour un photographe que de montrer son travail ? Cela ne le surprenait pas d’autant qu’il avait appris que cette jeune femme avait changé d’emploi. En les observant, il songea qu’elles pouvaient passer pour deux sœurs. Pratiquement la même taille et le même gabarit. En souriant, il se dit qu’elles pourraient facilement échanger leurs tenues. Il ne voyait pas de différence, même au niveau de la poitrine. Il s’était arrêté à mi-hauteur, une main sur la rampe. Cela l’amusait de les voir faire, maintenant elles riaient tout en échangeant des coups de coude. Cela l’intriguait, il avait envie d’en apprendre un peu plus, se disant que peut-être c’était sans rapport avec des photos de mariage. Pour le vérifier, il devrait prendre part à cette conversation qui était toujours aussi animée qu’au moment où il les avait laissées seules.
— Ah ! Mon petit chéri est de retour.— Cela fait au moins un quart d’heure que tu t’es éclipsé.— Ha ha ha ! Cela veut dire que je ne t’ai pas manqué. J’étais dans le bureau pour finir quelques babioles. Le temps est passé rapidement. J’ai travaillé une heure trente.
Le regard de Fabienne lui indiquait qu’elle ne le croyait qu’à moitié. Son amie venait de lui mettre un coup de coude pour attirer son regard sur la pendule du salon.
— Ha ! Mince ! Nous avons tellement papoté que je ne me suis pas rendu compte de la durée de ton absence.— Oui, en effet, cela est probablement dû à la quantité de nouvelles en retard. Quand je suis monté, vous parliez de photos. Je reviens, le sujet est identique et pourtant tu me sembles aussi avide d’en apprendre plus.— Excuse-moi, cela fait un an que nous ne nous sommes pas revues. C’est vrai, elle faisait de la photographie en amateur, c’est maintenant son métier. Quand Aline commence, c’est difficile de l’arrêter.
Il s’était assis en face des deux femmes, il se demandait quel âge pouvait avoir la petite sœur de Fabienne. Il les regardait tout à tour en souriant, sa présence venait d’interrompre une discussion fort animée.
— Dites-moi, Aline, vous me paraissez jeune. Quel est votre âge, si je ne suis pas trop indiscret ?— Hi hi ! Non, j’ai vingt-trois ans.— Dis donc toi ! Tu es bien curieux tout à coup.— Je vous ai observé et je me suis dit que l’on pouvait vous prendre pour deux sœurs. L’idée m’a paru possible. J’ai eu l’impression que tu m’avais dissimulé une fratrie.
Elles se mirent à rire, il fut étonné de leur réaction, se demandant ce qu’il avait de drôle dans ce qu’il avait dit.
— Bon, bon, je suis ravi de vous avoir amusées...— Ha oui, j’ai demandé à Aline de rester avec nous. Le temps d’un petit repas à la bonne franquette comme on dit. Cela nous donnera l’occasion de discuter encore un peu tout en partageant un bon repas comme tu sais si bien les préparer mon petit chéri.
Fabienne lui avait parlé en minaudant un peu comme elle avait l’habitude de le faire quand elle voulait l’inciter à céder. Antoine savait par avance qu’elle obtiendrait de toute manière une réponse positive.
— J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’avoir accepté cette invitation alors que vous n’étiez pas présent.
Le sourire affiché par Aline démentait les paroles qu’elle venait de prononcer. Il leva les mains en signe d’impuissance. Fabienne l’applaudit pour afficher sa satisfaction. Il se dit que sa petite chérie venait de le rouler gentiment dans la farine.
— Ce que veut ma petite femme Dieu le veut. Je serais donc de corvée de cuisine pour répondre à sa volonté.— Tu es un véritable amour.— C’est sans doute pour cela que tu t’apprêtes à me passer la corde au cou.— Hé coquin ! Pas seulement, il y a un tas d’autres raisons.
Brusquement, il sentit que la conversation prenait une autre tournure et que le terrain allait devenir glissant. Il se mit à rougir, il savait que Fabienne pouvait être gourmande et se laissait facilement emporter.
— Euh ! Et si nous parlions des photos qui vous faisaient tellement rire lorsque je descendais l’escalier. Celles qui vous ont fait échanger quelques bourrades complices.
Antoine fut surpris de voir les joues de son amante s’empourprer. Elle ne détournait pas le regard, bien qu’elle paraisse gênée, elle finit par lui sourire franchement. Antoine allait renouveler sa question quand Aline se manifesta.
— Je lui ai montré quelques photos faites quand j’ai découvert la photographie. Je travaillais encore pour la société X. Y. diffusion. Cela m’a permis de me faire la main si je puis dire. Et en même temps, cela nous a remis en mémoire quelques souvenirs amusants.— Oui, Aline a été aimable, elle a essayé de m’aider en me donnant l’adresse de la boîte de son frère. Au fait, tu ne m’as pas dit, comment va-t-il ? Je suppose que son entreprise a bien démarré.— Oui, il va bien, mais cela n’a pas fonctionné et finalement il a été recruté par Microsoft. Il s’est installé là-bas quelques mois après votre rencontre.— Ah oui, je me souviens de sa secrétaire, un thon qui avait l’air de se foutre de tout. Cette femme était désagréable, je n’ai pas aimé du tout les quelques mots que nous avons échangés. Oui, même si les phrases prononcées étaient correctes.
Il en était baba, ces deux-là s’entendaient visiblement comme larrons en foire. Les deux amies venaient de reprendre une conversation interrompue par un trublion après l’avoir mis sur la touche une autre fois.
— Hem ! Pourtant, même si cela me semble être une histoire de filles, j’aimerais avoir le plaisir de voir quelques-unes de ces photos qui ont provoqué ces rires et ces grimaces.— Ho ! Je ne sais pas si elles vont te plaire. C’est un travail, disons plutôt artistique. J’en ai réussi quelques-unes et d’autres le sont moins. Oups ! Excusez-moi, je vous ai tutoyé.— Cela n’a pas d’importance, cela devait arriver. En voyant votre comportement à toutes les deux, je me suis rendu compte de votre amitié. Il n’y a donc aucun souci pour ça. Nous pouvons nous tutoyer, j’ai l’impression que nous allons nous voir régulièrement, n’est-ce pas, ma chérie ?— Oui mon amour, je suis contente de retrouver Aline. Je ne veux surtout pas perdre le contact avec une amie comme elle.
Il les regardait en souriant d’un air interrogateur. Les mimiques des deux femmes, les sourires, les attitudes confirmaient cette entente. Souriantes et détendues, elles semblaient pourtant retarder la ou les réponses. C’était comme si elles voulaient le ménager ou quelque chose de similaire. Ce qu’il ressentait maintenant aiguisait encore plus sa curiosité. Pourtant la courtoisie et son amour pour Fabienne lui imposaient certaines règles. Il ne sut pourquoi, mais en les regardant côte à côte, hanche contre hanche, épaule contre épaule, il les vit nues. Une image fugace, irréelle, deux femmes semblables, deux sœurs complices et souriantes. Il secoua sa tête pour chasser ces pensées de son esprit.
— Vous, enfin, tu parlais d’une exposition et des photos qui composaient cette collection.— Mais non, Aline a dit que cela n’avait pas abouti faute de moyen.
L’intervention de Fabienne le fit sourire. Chacune à son tour venait à la rescousse de l’autre, bien qu’il n’avait pas le sentiment que cela fut vraiment nécessaire.
— Ha ha ha ! C’est certainement pour une de ces raisons que je t’aime. Ma question était..., je vais la poser plus directement. Puis-je moi aussi avoir le plaisir de contempler ce qui vous a fait rire et même glousser par moment ? J’ai vu tellement de connivence entre vous que cela excite ma curiosité.
Diffuse en direct !
Regarder son live