-Si vous ne pouvez plus vous retenir, allez au moins dans la chambre, ris-je.La vue ne me déplaisait pas mais il me fallait vraiment faire attention à ne pas mouiller trop dans la tunique. Je sentais déjà mes tétons pointer et frotter contre le tissu de mon vêtement.-Jalouse, va, rigola de plus belle Juliette.Ses joues étaient empourprées et elle était prête à se déshabiller tant elle avait chaud mais Benjamin l’en dissuada.-A ton tour Juliette. De combien de verres aurais-tu besoin pour coucher avec Alixia ?-A partir de maintenant ou étant sobre ?-Parce que ça changerait quelque chose ?-Là, je peux te baiser direct !J’éclatais d’un rire sonore et sincère. Juliette avait toujours le don de me faire rire mais quand elle était bourrée, elle ne se retenait plu.-Ne rigole pas, je suis sérieuse.Elle me regardait du fond de son siège, les sourcils froncés. Apparemment, elle ne rigolait pas cette fois-ci.-Vas-y, prouve-le alors, dit Benjamin.Il semblait intrigué, les bras croisés sur son buste et un léger sourire imprimé sur ses lèvres.-Euh Benjamin, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.Mais déjà, Juliette avait parcouru la distance qui nous séparait et me regardait maintenant de ses yeux bruns brillants. Je n’avais jamais fait attention avant mais quand elle avait les joues rouges, les pigments de ses taches de rousseur étaient accentués. Cela lui donnait un air plus intéressé.-Juju…Elle ne me laissa pas le temps de prononcer un mot de plus car déjà, son regard s’emparait du mien avant de faire de même avec mes lèvres. L’odeur fruitée de son rouge à lèvres emplit mes narines alors que ses douces lèvres répondaient au magnétisme des miennes. Je n’avais pas gouté à des lèvres depuis un moment et la redécouverte était plutôt agréable. Des frissons parcoururent mon échine alors que sa main venait se loger sur un de mes seins. J’aurais voulu dire non mais mon corps en voulait plus malgré tout. Je voulais plus de caresses, de doux frôlements, de souffles chauds, de baisers passionnés. J’étais tellement en manque de cette fougueuse passion que peu m’importait de la personne qui partageait mes baisers. Mais Benjamin ne laissa pas ma culotte se mouiller plus.-Je vois que tu n’as pas besoin de plus de verres. Vous pouvez vous arrêter, sinon je me joins à vous.Avec beaucoup de regrets, je me séparais de ma meilleure amie, un petit filet de bave pour seule trace de notre brève escapade coquine. Encore un regard en douce et Juliette retourna à sa place.-Je vous demande par politesse, mais je suppose que je remplis vos verres.Maintenant qu’il le disait, mon verre était tristement vide et quelques gouttes d’alcool ne pourraient pas lui faire de mal. J’observai Benjamin partir vers la cuisine, son cul de mec moulé dans son jeans. Nombre de blagues parlent des gars matant le cul des filles mais personne ne parle jamais de l’inverse. Pourtant, Dieu savait que les culs des mecs étaient attirants, surtout quand ils ne savaient pas qu’ils étaient observés.-Toi aussi, il te donne envie, me taquina Juliette qui n’avait rien perdu de mon jeu de regard avec la paire de fesses masculines.Je pensais qu’elle serait beaucoup moins alerte avec la quantité d’alcool qu’elle avait dans le sang.-J’opte pour la vérité ou une réponse toute prête ? dis-je.-On n’en est plus à ça, alors ?
Je me penchais au-dessus de la table basse pour lui faire une confidence. Finalement, j’avais peut-être moi aussi les joues aussi empourprées.-Depuis que je suis toute seule, je ne peux pas m’empêcher de regarder tous les culs de mecs que je croise, c’est plus fort que moi. Je me fous de leur visage, de leur corps, je peux me faire une histoire entière rien qu’avec un cul.-Ma parole, c’est plus grave que ce que je pensais, s’exclama Juliette, surprise par ma confession. Mais j’ai peut-être la solution. Ce week-end, il y a un rassemblement…-Dites, vu qu’on est plus dans l’ambiance, ça vous tente de tester le jeu qu’on vient d’acheter ?Benjamin revenait avec nos verres remplis à ras bord, déconcentrant Juliette qui avait l’air de vouloir me dire quelque chose d’important. Mais c’était déjà trop tard pour revenir sur le sujet.-Oh oui !! Il faut qu’on le teste ensemble.Tout en chancelant, Juliette partit dans leur chambre et revient avec quelques difficultés, le jeu rose de cet après-midi entre les mains.-Tu vas voir, Alixia, tu ne le regretteras pas.Elle déballa le jeu qui paraissait simple en apparence et que j’aurais pu ranger dans une chambre d’enfants. La boite carrée rose contenait un plateau rond et des cartes. Juliette s’empressa de tout installer sur la table, poussant verres et friandises. Sur la table, elle disposa le plateau et une flèche en son centre et à côté, quatre tas différents de cartes.-Tiens, il y a autre chose au fond.De sa main gauche, elle fouilla dans la boite pour en ressortir un épais sachet en tissu beige.-Il y a quoi dedans ? demandai-je, curieuse.-Je ne sais pas, ce n’était pas écrit sur la boite.Elle fouilla dans le sac pour en ressortir deux petits papiers carrés, un tube médical et un objet avec une forme phallique qu’elle disposa sur la table.-Mon dieu, ils ne font pas les choses à moitié.A y regarder de plus près, je remarquais que les morceaux de papiers n’en étaient pas. En fait, il s’agissait de préservatifs dans leur emballage.-Ils pensent vraiment à tout, s’exclama Juliette en brandissant le dildo qu’elle caressa délicatement comme s’il était vivant.A cette vue, Benjamin se tortilla de plus belle sur son siège. Je voyais bien qu’il avait envie de Juliette et qu’il se retenait. Mais ce n’était pas la première fois que je passais une soirée avec ces deux-là. Ils finissaient toujours par se coller l’un à l’autre, à s’embrasser à pleine bouche et finir par baiser dans une chambre qu’ils trouvaient rapidement. Je les ai même retrouvés une fois dans un placard à balai. La première fois où il les avait rencontrés, Liam, mon ex s’était amusé à dire qu’ils ne devaient jamais tomber en panne de capotes s’ils ne voulaient pas enfanter comme des lapins.Le dildo que Juliette tenait toujours entre ses mains n’avait pas une forme très imposante, me surpris-je à penser mais il pouvait être un bon avant-gout de l’acte.-Du coup, comment on joue ?J’avais un peu peur de la réponse, aussi je pris mon verre et but une longue gorgée. Erreur que je ne compris que trop tard. Benjamin avait troqué cette fois les mélange contre des shots purs de vodka. Je toussais à plein poumons, la gorge en feu.-C’est très simple, me répondit Benjamin comme si de rien était. Il suffit de tourner de flèche et de jouer ce qui est inscrit.Je regardai plus attentivement le jeu pour essayer de comprendre. Le plateau était divisé en son centre par un certain nombre de triangles qui formait le rond. Quatre couleurs prédominaient dans les divers triangles : érotique, hard, vérité et fight. Mais je notais quand même qu’il y avait un ou deux jokers qui se trimballaient sur le plateau ainsi qu’une case affichant le mot « pass » à mon plus grand désarroi.-Et c’est tout ? demandai-je, sarcastique.-Attends je vais te montrer et tu vas comprendre tout de suite.Il laissa ses doigts faire glisser la flèche sur le plateau et cette dernière s’arrêta bientôt sur la case érotique.-Donc là, je peux faire une action érotique avec qui je veux.Pour expliquer ses dires, il se rapprocha de Juliette et lui suçota le lobe de l’oreille, ce qui la fit rire.-Arrête, tu me chatouilles, s’amusa-t-elle à dire.-Tu vois, ce n’est pas compliqué du tout, reprit Benjamin une fois son action terminée.-Pas faux. Mais si je n’ai pas d’idées d’actions ?-Il y a les cartes pour t’aider.Juliette me rappela les petits tas qu’elle avait disposés à côté du jeu. Chacun portait le nom des triangles auxquels ils correspondaient.-Aller à ton tour, Alixia.L’alcool faisant déjà son effet, je m’amusai à faire tourner du doigt la flèche qui tomba sur Hard.-Qu’est-ce que c’est ?Les deux avaient un sourire jusqu’aux oreilles et se lançaient des regards en coin tout en me dévisageant.-C’est la même chose qu’érotique sauf que les actions sont plus directes et des fois plus sales.-Du coup, qu’est-ce que tu veux faire ?Mon dieu, il fallait que je fasse quelque chose de sale avec l’un d’entre eux ? Comment en était-on arrivé là ?-Je ne suis pas sûre de trouver quelque chose de super… esquivai-je-Pas grave, prends une carte, je suis certaine qu’il y aura des trucs croustillants.Un peu à regret, je piochai sur la pile Hard et faillis tomber de ma chaise en lisant le morceau de papier : la personne de votre choix cache une pièce sous ses vêtements et vous devez la récupérer à l’aide de votre langue.-Trop bien, s’excita le couple. Enfin de la vraie action.-Je dois vraiment le faire ? me plaignis-je.J’avais vraiment le clitoris qui me démangeai plus on avançait mais je pensais surtout à Liam et à ce qu’on pourrait faire ensemble.-Prends une autre gorgée de vodka, ça te donnera de la force.Juliette me tendit mon verre que je bus goulument malgré la brulure dans ma gorge. Je voyais un peu flou mais le sentiment de malaise avait laissé place à l’excitation au fond de moi.-Bon Juju, je te laisse cacher une pièce.-Ah non, cette fois, c’est le tour de Benjamin ! Il n’a encore rien eu le droit de tester.Elle n’avait pas tort sur ce coup, on l’avait un peu délaissé. Je le regardai pour lui signifier que j’étais d’accord.-Oh merci les filles.Et hop ! Il sortit une pièce de son portefeuille. Ensuite, il déboutonna son jeans, abaissa son caleçon pour laisser sortir sa queue déjà gorgée à souhait et posa délicatement la pièce entre son gland et la peau.-T’exagères, Benjamin.-Faut bien que j’en profite un peu.En même temps, maintenant que je voyais l’effet qu’on lui faisait, j’avais plus envie de me jeter à l’eau et de gouter à ce que j’avais sous les yeux. Je m’approchai de lui à quatre pattes puis, les mains derrière le dos, je commençai par remonter son T-shirt à l’aide de mes dents. Descendre son caleçon le long de ses hanches était plus compliqué mais à force de pratique, j’y parvins finalement. Sa queue était là, dressée devant moi, rien que pour être en contact avec mes lèvres. J’en salivai d’avance. Sa taille n’était pas impressionnante mais le diamètre laissait penser qu’elle ne pourrait pas rentrer dans ma bouche.Ma langue commença le travail sur la longueur de sa queue, de bas en haut. Je ne voyais pas son visage car Benjamin avait penché la tête en arrière mais ses gémissements me suffirent. Je continuai alors délicatement et sensuellement jusqu’à atteindre le gland, que je léchai un moment avant d’attraper la pièce avec mes dents.-Cher bon, dis-je triomphante.-Tu n’es vraiment pas drôle Alixia. Donne-lui le plaisir que tu veux lui procurer jusqu’au bout enfin. Je sais que tu en as envie.Juliette agrippa mes cheveux et poussa la queue de Benjamin dans ma bouche. Le gland pénétra facilement mais je dus vite me retirer pour pouvoir respirer. Mais quelques aller-retours suffirent pour qu’elle rentre toute seule dans ma bouche. Le gout était un peu plus prononcé que ce que j’avais l’habitude de gouter mais pas désagréable. Je continuai de sucer, des fois profondément, des fois juste avec le bout de la langue, au plus grand plaisir de Benjamin. Il gémissait avec délectation à chaque fois que j’accélérai le rythme. Juliette le touchait partout où elle le pouvait, l’embrassant avec fougue.Entre deux baisers, je pus entendre les plaintes de Benjamin :-Alixia, continue s’il te plait, je vais jouir.Je ne pouvais de toute façon plus me passer de ce gout délicieux. Cette fois, ma main vint rejoindre ma bouche pour m’aider à aller plus vite et alors que sa respiration se faisait plus haletante, je suçotai son gland aussi gros et rouge qu’un litchi. Un liquide blanc vint m’asperger le visage, coulant sur mes joues et certains filets atterrissant dans ma bouche. Benjamin donnait des coups de reins pendant qu’il jouissait et sa voix se fondait dans la gorge de Juliette, aussi excitée que lui.
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