Ces quelques mots étaient suffisants pour me souvenir de nos parties de jambes en l’air. Dans le parc, à la bibliothèque… nous en avions visité des endroits publics. On aurait pu penser à deux animaux en rut. Nous ne vivions que pour le sexe et pour les sensations que cela nous procurait. Je lui en voulais pour beaucoup mais pas de m’avoir appris tant sur mon corps.-Aller, Alixia, continue.Sans un mot, je suivis les conseils de Liam pour tomber sur la seule case « passe ».-Pas de chance, s’empressa de dire la fille.Elle commençait à me taper sur les nerfs celle-là. Notre gentillesse se retournait contre nous et cela me révoltait. Vivement qu’elle s’en aille, je ne voulais plus la voir.Son copain tourna la flèche à son tour et lécha sa copine mais je ne faisais pas attention. Une idée venait d’apparaitre dans ma tête qui prit toute mon attention. La douce chaleur qui avait commencé à grandir dans mon ventre était redescendue à cause de cette garce, je devais la retrouver et pour cela il fallait que je me débarrasse de cette fille et par la même occasion de son mec. J’attendis donc patiemment mon tour, Liam en profitant pour me masser les épaules durant son tour et il me susurra quelques mots à l’oreille au passage :-Je me trompe ou tu n’es plus vraiment focus sur la partie ?-Qu’est-ce qui te fait dire ça ?-Tu n’es plus intéressé par moi, plutôt par la fille et tu ne réponds même plus à mes petits gestes.-Laisse-moi faire et embrasse-moi plutôt.Dans ce baiser agréable, je retrouvais ce gout qui m’avait manqué et je remarquai qu’il n’avait toujours pas changé de parfum, celui musqué que je n’aimais que sur lui. Ses doigts profitèrent de la situation pour frôler un de mes tétons mais je le laissai faire. Il retourna vite à sa place et ce fut de nouveau mon tour.Faites que je tombe sur « frapper », priai-je intérieurement. Finalement, ce jeu me plaisait beaucoup. Il y avait peu d’occasion où il était possible de frapper quelqu’un sans représailles. D’ailleurs, j’étais curieuse de savoir comment le créateur du jeu de société en était venu à cette idée ? Il existait bon nombre de jeu sexuels pour faire monter la tension avec des questions et des actions plus ou moins érotiques. Mais de là à rajouter de la violence dans ce contexte, j’étais bien curieuse. Si ça se trouvait, c’était un homme qui pratiquait le sadomasochisme et voulait obliger les femmes à rentrer dans son jeu, de façon détournée. Ou alors c’était un pervers et tous les jeux qui se déroulaient dans des pièces comme celles-ci étaient enregistrées et il se masturbait devant les scènes. N’importe quoi ! Des fois, mon cerveau inventait des bêtises monstrueuses.La chance ne fut pas avec moi quand je me concentrai de nouveau sur le plateau, j’étais tombée sur érotique.-Ouh là là, ça devient chaud, rigola la fille.Qu’est-ce que je pouvais bien faire ? Aucune idée ne me vint, aussi je m’emparai d’une carte. « Montrez-lui une partie de votre corps. » La colère m’empêchait de garder mon excitation élevée, ce qui expliquait que je n’étais pas enthousiaste mais surtout que je ne faisais pas d’efforts. Je m’approchais de Liam, assis en tailleur. Je le chevauchai et déplaçai mon haut pour pouvoir découvrir mes seins. Ses yeux déjà bouillants s’illuminèrent à la vue des deux prothèses que je portais. Sans me demander l’autorisation, il plongea son visage entre mes seins et embrassa, lécha les parcelles de peau à porté de sa bouche. J’aimais bien le voir excité ainsi, il ne se contrôlait presque plus et je sentais sous mon jean sa queue qui était prête à exploser. La tension de cette soirée ne s’était pas amoindrie et il me dévorait des yeux.-J’ai envie de t’emmener dans la chambre tout de suite.Je sentais bien son désir mais cette idée qui planait dans mon esprit m’obnubilait et je voulais la compléter avant toute autre chose. Je laissai donc une nouvelle fois Liam, sa troisième jambe battant la pulsion dans son jean.Au fur et à mesure des tours, l’autre couple ne se retenait presque plus. Après avoir vu le sexe gorgé de sang du gars, les seins et le cul de sa copine y étaient passés et j’étais prête à parier que son sexe allait bientôt rejoindre le lot. Liam s’en donnait à cœur joie à chaque fois qu’il tombait sur hard ou frapper. J’avais déjà reçu deux fessées stridentes qui allaient clairement me laisser une trace pendant quelques jours. Et mon corps se retrouvait maculé de sa salive mais aussi de son liquide qu’il adorait décorer sur mon ventre. Pourtant je n’avais pas eu beaucoup de chance car la case « frapper » m’échappait à chaque tour. Je m’occupais de Liam, ma croupe en l’air et la salive abondante. Ma culotte était même complétement trempée, je n’avais pas besoin de regarder pour le savoir. Mais je n’étais pas rassasiée, j’avais envie de cette violence qui me collait à la peau depuis tout à l’heure. Plus les tours passaient et moins la fille faisait attention à quoi que ce soit. En plus de l’alcool qu’elle ingérait, ses joues étaient devenues tellement rouges que j’avais peur qu’elle s’évanouisse avant que ma main ait marqué sa joue. Et ses rires de crécelle ne faisaient que s’accentuer. Tout chez elle m’insupportait, de sa mini-jupe qui ne servait qu’à dire qu’elle n’était pas nue, de son maquillage excessif, de sa voix désagréable qui perçait les tympans, de ses cheveux dont elle ne devait même pas se souvenir la couleur originelle, de ses jambes parfaites, sans un poil ni une marque. Elle était tout ce que je détestais, le genre de filles superficielles qui n’assument pas leur vraie nature et ce qu’elles aiment. Voilà pourquoi je voulais la frapper. Lui faire ouvrir les yeux et pour me venger des filles dans son genre. Elles nous faisaient culpabiliser, nous les filles trop naturelles de ne pas être assez bien, de ne pas valoir assez et que changer ne serait que bénéfique pour nous.Hourra !! Enfin la case que je voulais se montra à moi. J’avais hurlé de plaisir, au plus grand étonnement de mes compagnons. Liam me regardait, interloqué. Lui qui profitait de mes bons traitements depuis tout à l’heure ne comprenait pas que je sois si heureuse d’en venir à aimer cette violence gratuite. Le couple regardait Liam avec pitié, sauf que ce geste n’était pas pour lui. La fille avec son visage collant de sueur et de maquillage séché ne vit pas ma main se rapprocher dangereusement d’elle et elle prit en plein dans la mâchoire ma claque. J’aurais parié que mon geste était plus violent que le coup que j’avais donné à Liam. Peut-être était-ce parce que la rancune que je pensais ressentir pour Liam n’était pas centrée vers la bonne personne.Au moment où ma main atteignait le visage de la fille dans un grand fracas, je ressentis un bien être, un soulagement qui courut de mon bras pour s’étendre dans tout mon corps. Un peu comme une jouissance mais qui provenait d’un autre organe que de mon clitoris. Je fermais les yeux quelques instants pour profiter de ce sentiment similaire mais pourtant si nouveau.-Ca va pas dans ta tête ?Les cris hauts perchés de la fille me sortirent trop tôt de ma transe. Les deux garçons me regardaient, perplexes alors que l’autre se tenait la joue atteinte en me criant toutes les ignomies possibles.-Qu’est-ce que t’as à me frapper pauvre tarée ? C’est ton mec la cible.-Tu joues avec nous alors tu peux être la cible de toutes les attaques, bonnes ou mauvaise, protestai-je comme si je ne voyais pas quel était le problème.-Je vais aller le dire aux gardes.
-Vas-y, je t’y invite et demande-leur de jouer avec nous en passant, une autre claque ne te ferait pas de mal.Son regard était devenu plus rouge que ses joues et je vis toute la colère d’une vie se condenser seulement dans ces deux pupilles. Si je louchais, je pouvais même voir des cornes pousser sur sa tête.-Alors si rien n’est puni, ça ne pose aucun problème que je fasse ça.La flèche tourna sur le plateau et tomba sur la case « hard ». Aussitôt, elle sauta sur Liam pour lui soulever son T-shirt et lécher son ventre. Que cherchait-elle en faisant ça ?Ma réponse se présenta bien vite quand elle déboutonna son jean et goba sa queue, toujours aux aguets. Il ne put retenir un gémissement de plaisir quand sa langue s’attaqua à son gland que j’avais déjà excité au préalable. Il essayait de me regarder pour me faire comprendre qu’il était perdu et que ce n’était pas sa faute. Et même si elle le gobait complètement, chose que je ne faisais pas, je voyais à la tête de Liam que la fille n’y allait pas de main morte. Mais quelle salope ! Si elle croyait s’en sortir ainsi.Je tournais à mon tour la flèche, pour un résultat « hard ». A croire que le jeu savait ce qu’il avait à faire et que le hasard n’avait plus lieu d’être entre ces murs.-Mais c’est à mon tour, se plaignit son copain.-Ta gueule !Je le chevauchais, ne lui laissant pas le temps de protester. Assise sur lui, je lui dérobais un long baiser, frottant mon bas ventre contre son sexe réveillé. Il ne savait plus quoi faire, l’alcool ayant certainement cour circuité les quelques neurones restants. Ses mains virent se poser sur mes fesses, il fallait avouer que sa poigne n’était pas désagréable. Ma langue cherchait la sienne alors que j’entrepris quelque chose qui jusqu’à maintenant, avait toujours fonctionné. A l’instant où mes mains commencèrent leur travail dans sa tignasse noire, tout contrôle de son côté fut vint. Ses baisers se firent plus persistants, même parfois dominants. Au début, je l’avais trouvé un peu à la traine mais maintenant, il me faisait de l’effet. Ses mains se firent baladeuses dans mon dos, créant d’agréables frissons. Sa queue avait même pris du poil de la bête face à mes coups de reins. Pourtant, nos jeans séparaient toujours nos sexes. Il interrompit notre baiser pour venir embrasser mon cou.-Dis-moi ce que je fais mieux que ta copine, lui demandai-je.Il me regarda perplexe et ne bafouilla que des demi-mots.-Arrête de faire semblant, je n’ai même pas besoin de te toucher pour savoir que je te fais de l’effet. Fais-moi plaisir, j’aime quand on me fait des compliments.-D’a… d’accord. Alors j’adore tes baisers qui sont intenses et qui ne s’arrêtent pas trop vite.-Oui, continue.-Ton sexe qui se frotte au mien, c’est super excitant et frustrant en même temps.J’entendais les bruits de succion dans mon dos mais les gémissements de Liam étaient presque inexistants. Visiblement, elle s’en prenait moins bien que moi.-Et puis, oh oui, quand tu me mordilles l’oreille, c’est trop bon. J’en ai des frissons.Son regard était vitreux tellement il était en extase. Une main glissant sur son bas ventre le fit soupirer un peu plus. C’était drôle de m’amuser avec lui, je le tenais par le bout du nez et il aimait ça.-Stop ça suffit !Décollant ma bouche de celle de mon amant, je me retournai pour faire face à la fille, plus rouge qu’une écrevisse.-Arrête avec tes conneries, ce n’est plus drôle. On s’amusait bien et t’es venue tout gâcher.-Moi je trouve pas…-Ferme la Victor !Le pauvre ne savait plus où se mettre.-Viens avec moi, on se casse.Elle tendit sa main vers son copain qui hésita. Il me regarda, toujours le chevauchant et je discernai une pointe de regret. Mais ne voulant pas être celle qui prenait la décision pour lui, je me dégageais et le regardai faire. Allait-il choisir de tout plaquer ou le bon petit chien serait-il au rendez-vous ?
