Alanguie, les yeux mi-clos, Rita se laissa glisser vers une douce torpeur. L’eau chaude coulait à flots et les vapeurs qui s’élevaient des thermes alourdissaient l’atmosphère. Accoudée contre le rebord du bain, peau nue contre pierre froide, l’esprit brumeux, elle laissa ses pensées divaguer, s’abandonnant à la brûlante caresse de l’eau contre son corps dénudé, oublieuse des autres baigneurs.
Profitant de la pénombre, sa main s’aventura le long de ses courbes pour s’arrêter entre ses jambes. Une caresse timide d’abord puis plus affirmée, ses longs doigts fins s’enfonçant dans son sexe, encouragés d’un lent mouvement du bassin. Rita poussa un soupir étouffé et se cambra légèrement, haletante, ses va-et-vient se faisant de plus en plus précis, ses paupières étroitement fermées.
Ses jambes s’écartèrent imperceptiblement et sa paume effleura son clitoris en un doux mouvement circulaire, tandis que son autre main remontait le long de son ventre pour prendre son sein en coupe. Elle gémit et ses doigts se faisaient de plus en plus rapides, de plus en plus pressants quand un remous dans son dos l’interrompit. Déconcertée, elle se figea et l’attente lui paraissait interminable lorsqu’une bouche se posa sur son cou humide. Un bras enveloppa sa taille et, dans sa torpeur, elle crut sentir contre son dos la douce rondeur d’un sein. De nouveaux doigts chassèrent les siens. Rita rejeta la tête en arrière, exposant sa gorge et sa respiration s’accéléra. Un genou s’insinua entre ses cuisses, lui écartant davantage les jambes, et elle se retint au rebord en pierre tandis que la bouche de la jeune inconnue s’écrasait contre la sienne, l’entraînant dans un baiser enfiévré, et qu’une main lui pinçait gentiment un téton, envoyant une décharge dans son bas-ventre. Rita se retourna pour faire face à l’inconnue qui l’embrassa de nouveau avec ardeur. Ses doigts la pénétraient toujours, et Rita se mordit les lèvres pour retenir un gémissement, tendue d’excitation à l’idée de se faire surprendre par les autres baigneurs. Ses mains parcoururent le corps fin et délié de son amante pour s’arrêter sur ses fesses rondes. Elle l’attira plus près d’elle et l’inconnue sourit contre ses lèvres tandis qu’elle introduisait un doigt fin dans sa chatte, la pénétrant au même rythme que les doigts enfoncés en elle. — Plus fort, murmura Rita. L’inconnue prit son téton en bouche et la mordilla doucement, tandis que les va-et-vient dans sa chatte s’accéléraient. Les mouvements de Rita se firent désordonner et elle poussa un râle de plaisir, sans plus se soucier des baigneurs à quelques mètres d’elle. Soudain, les doigts s’arrêtèrent et elle ouvrit les yeux, confuse, lorsqu’une langue chaude s’insinua entre ses cuisses. Elle écarquilla les yeux et, tremblante, se retint au rebord du bain alors que l’inconnue la léchait goulûment, mordillant son clitoris et enfonçant sa langue en elle. Son amante réémergea bientôt, à bout de souffle, et Rita l’embrassa à pleine bouche, une main sur son sein, caressant son téton dur et érigé, tandis que son autre main lui caressait la chatte, elle-même se frottant contre la cuisse de l’inconnue qui s’agrippait à son dos, au bord de l’extase, une main enfoncée dans ses cheveux noirs. Un baigneur passa à côté d’elles et les deux jeunes femmes retinrent leurs respirations, leurs gestes se faisant discrets sans toutefois s’arrêter. Taquine, Rita la doigta plus profondément et l’inconnue enfonça son visage dans son cou afin d’étouffer son cri de plaisir. Sa bouche se promena langoureusement sur le cou de Rita, lui mordillant l’oreille, et celle-ci gémit, ses doigts ralentissant légèrement sous l’effet du plaisir. — T’arrête pas, gémit l’inconnue. Et les doigts de Rita reprirent de la vigueur tandis que les gémissements de son amante se faisaient de plus en plus fort, et que ses hanches ondulaient de plus en plus vite contre sa cuisse. — Je vais jouir, haleta Rita, et l’inconnue écrasa ses lèvres contre les siennes en introduisant deux doigts dans sa chatte humide et gonflée dans un mouvement presque douloureux.
Rita poussa un long gémissement rapidement étouffé sous les lèvres de l’inconnue, et accéléra brutalement ses mouvements tandis qu’elles jouissaient de concert, tremblantes, épuisées, les jambes entremêlées et l’esprit brumeux. Elles se détendirent l’une contre l’autre. Personne ne semblait les avoir remarquées, et elles se laissèrent doucement bercer par les remous, humides, moites et profondément satisfaites, la tête de Rita reposant sur la poitrine ronde de l’inconnue qui, les yeux fermés, lui pétrissait doucement les fesses.
Sentant son excitation poindre de nouveau à mesure que les caresses de l’inconnue se précisaient, se rapprochant dangereusement de sa chatte, Rita retint un sourire et l’attira vers elle pour un baiser tandis que sous l’eau, leurs mains s’activaient...
