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De Roma Servilia

Chapitre 1

Servitude volontaire

Divers
Je suis bibliothécaire, historien et, accessoirement, j’officie également comme guide là où je travaille. Il nous est parvenu à travers le temps certains écrits romains qui ont été préservés, recopiés et parfois longuement oubliés avant d’être retrouvés.
Je suis latiniste et je traduits régulièrement toutes sortes de textes pour le compte des musées ou autres particuliers. De temps en temps, je tombe sur quelques bouts de vie qui me permettent alors de mieux apprécier la vie à l’époque de la grande Rome. Une pile de livres est arrivée récemment et l’on m’a comme d’habitude demandé d’y jeter un oeil.
Laissez-moi vous relater une partie de l’histoire d’un noble romain dont les notes nous sont parvenues ici au conservatoire du musée de Milan.Ces carnets étaient autant de notes personnelles que l’on pourrait qualifier à l’heure actuelle de " carnet intime ".Bien sûr, mon rôle n’est pas de vous faire une traduction littérale de ma trouvaille, le style de l’époque vous rebuterait assez vite, mais de vous faire profiter à travers ma relecture, et de choix ciblés, d’un aspect de la vie romaine vue sous les yeux d’un noble sénateur de l’époque qui s’appelait Marcus Metellus Pontilus.
Plantons succinctement le décor. Nous sommes à Rome environ en 286 après J.C. Ce fût assez facile de l’établir puisque Marcus dans ses autres textes établit le fait que l’Empire Romain vient de se scinder en deux sous l’impulsion de l’ex-général devenu Empereur, Dioclétien. Il le fît d’ailleurs parce l’Empire était trop vaste et difficile à contrôler pour une seule personne. Ainsi, il eût plus facile à le défendre contre les barbares et pût réorganiser l’armée en l’agrandissant notamment. Mais je m’égare.
Marcus avait semble t-il fait fortune au sein de la magistrature. Au Latium, il avait su se faire connaître par sa répartie dans de nombreuses affaires pénales publiques. Ainsi, il avait pu grâce à sa notoriété se faire élire tribun de la plèbe pour un an.
Cela lui avait ouvert pas mal de portes et amené de nombreuses relations hautement placées et qui le tenaient en estime. Il avait en effet défendu publiquement et fait acquitter un proconsul célèbre embourbé dans des histoires de détournements de fonds publics.
Le gouverneur de province lui avait alors rendu la pareille en le poussant politiquement et en lui permettant de briguer le poste de questeur.Marcus nous relate toute cette période où il a pu côtoyer le faste de sa fonction dans la magistrature et profiter ainsi de tous les honneurs s’y attenant. Ce qui m’intéresse dans les notes de Marcus c’est cet émerveillement où il devient très prolifique dans ses écrits et ce qu’il nous raconte :
— Aujourd’hui j’ai découvert avec mon ami Brutus, le gouverneur, des endroits secrets de notre République. Des arrières salles où les puissants de l’Empire peuvent se rencontrer pour des ventes publiques particulières. Un marché d’esclaves, de luxe. C’était incroyable.
Il s’agissait en effet d’esclaves capturées dans tous l’Empire, la plupart de Germanie, et auxquels on avait fait miroiter la reprise de leur liberté sous réserve de travailler pour de riches romains pendant quelques années. Ils étaient donc triés sur le volet et beaucoup plus dociles car consentants et résignés à un sort qu’ils savaient ponctuel dans le temps. La plupart savait qu’ils risquaient de se retrouver au fin fond des Galères du port d’Ostie, ou des mines de sel de Salina Turda, voire dans une arène de gladiateurs donc servir un noble leur paraissait un sort bien plus enviable et je les comprends !Brutus m’avait vanté le plaisir et la facilité d’avoir des esclaves pour sa villa. Je n’en avais pas encore et il m’a alors invité à venir voir son marchand de prédilection Septimus. Il m’a même dit qu il m’en offrirait deux et qu’il me devait bien çà ! J’ai hâte !
Il semblait en effet très emballé mais c’est sa note suivante qui nous renseigne sur ce qui s’est passé :
— Quatre des hommes de Brutus sont venus me chercher pour m’escorter jusqu’à la via Appia puis m’amener dans l’arrière de la maison de Septimus. En chemin, il m’avait fait remettre par l’entremise d’un de ses hommes un manuscrit où il me disait qu’il m’attendrait sur place car il avait des urgences à régler au préalable. Il parlait des vertus de posséder des esclaves et je m’étais alors demandé s’il n’enjolivait pas les choses.
C’était comme s’il voulait me vendre son mode de vie en soulignant que maintenant que j’étais questeur je devais aussi adopter ce style de vie pour avoir plus de crédits face à mes pairs. " Tu verras, ce ne sont pas les esclaves habituels qui finissent au fond du Colysée ! Ils ont bien d’autres utilités ! " disait-il ainsi dans sa missive.
Après deux heures de route, j’arrive enfin sur le latifundium de Septimus qui, pour le coup, m’apparaît comme un riche propriétaire foncier plutôt que l’image du marchand douteux d’arrière-salle dont je me faisais une vague idée. Trois domestiques nous accueillent et m’amènent vers Brutus que je vois au loin me faire de grands signes.
Je ne peux retranscrire tout ce que j’ai vu mais j’ai rapidement compris que son commerce humain était très florissant et rentable !Après quelques échanges de courtoisie et l’arrivée d’autres personnalités que Brutus connaissait visiblement, nous fûmes enfin installés dans une immense salle où se tenait une estrade avec un immense rideau pourpre décorés de dorures. Nous étions bien quinze potentiels acheteurs si j’excepte les domestiques, hommes de paille et autres accompagnateurs tels que les compagnes.
Le son d’une cloche retentit, je regarde Brutus qui sourit et me dit " çà commence ". Les rideaux pourpres s’ouvrent...
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