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Romain et Sarah

Chapitre 1

L'entrée au 'Secret'

Voyeur / Exhibition
Juste avant de rentrer dans cet établissement de la capitale où nous nous accordons quelques jours, rien qu’à nous deux, Romain m’a immobilisée et empêchée de faire le moindre pas supplémentaire. Si ça ne tenait qu’à moi, je l’aurais pris par la main et nous serions déjà à l’intérieur du club libertin. Romain en a décidé autrement… Je me remémore ses mots juste après que le vigile du club ait hoché la tête pour nous faire signe que c’était tout bon et que nous pouvions pénétrer à l’intérieur.– Mon coeur… Une seconde. Ça ne va pas… Tu as oublié quelque chose, il me semble… Tu ne crois pas?Je l’ai regardé avec un mélange de frustration et de désir simultanément. Ah mon mari… Il est tout ce que dont j’avais toujours eu envie, tout ce dont j’avais toujours eu besoin. À présent, nous sommes mariés depuis six mois, après plusieurs années de vie commune. Nous nous sommes rencontrés à la fac de notre ville du sud de la France, à Montpellier. On avait fait connaissance au club d’écriture de la fac, un soir d’hiver. «Parce que tout commence par un baiser...»: voilà ce qui nous a fait nous rencontrer, Romain et moi. Il m’avait invitée chez lui à boire un verre en tout bien, tout honneur. Et au final, nous avions couché ensemble et nous nous étions réveillés le lendemain matin, tous les deux. Et depuis… nous sommes mariés et nous avons notre première expérience en club libertin. Ses yeux étaient brillants de désir. On aurait dit un vautour avide de la proie qu’il s’apprête à dévorer. Et la proie de Romain, là… c’était MOI. Sarah. Son épouse coquine, insatiable de sensualité et de sexe.– Je ne vois pas de quoi tu parles, Ro… main.Je lui adresse mon sourire le plus aguichant. Je sais qu’il aime quand j’use et abuse de mes charmes. Mais là… ça n’a pas l’air de marcher autant que d’habitude. Bon… j’aurai essayé.Romain sort quelque chose de l’une des poches de son pantalon. Un morceau de tissu noir. Un… bandeau? Juste sous les yeux de l’agent de sécurité, Romain plonge sa tête dans mon cou et il me donne un tendre baiser. Ça m’émoustille. Et ni une, ni deux, sans juger bon de m’en avertir, je vois le bandeau noir de soie se poser sur mes yeux et obstruer ainsi ma vue. Je sens une main se poser sur mes fesses et me donner une toute petite fessée. Et juste tout de suite après, cette main remonte sur mon corps en prenant bien soin que je la ressente sur mes courbes. Je retiens mon souffle. J’ai comme l’impression que mon cœur bat à mille à l’heure. Il fait frais dehors en cette soirée d’hiver, à Paris. Je porte une robe moulante de couleur rouge et j’ai décidé de mettre un châle sur mes épaules afin d’avoir un peu plus chaud. Avec ceci, je porte une paire de Loubotin avec des talons de douze centimètres aux pieds et ça fait que je suis presque aussi grande que mon coquin de mari. J’ai décidé de garder mes longs cheveux bruns lâchés et ils m’arrivent à hauteur d’épaules. J’ai misé sur un maquillage sobre pour notre première en club libertin. Une touche très légère de fard à paupières, un tout petit peu de mascara, du rouge à lèvres d’une teinte sombre pour le soir… Je veux être belle aux yeux de mon mari… et aux autres yeux présents lors de la soirée.Je ne vois plus rien. Je comprends aussitôt que c’est encore l’un des «trips» de Romain. Lui autant que moi, nous aimons explorer de nouveaux territoires sensuels et/ou sexuels. Et là, il semble avoir décidé que ça rendrait les choses plus… intéressantes, plus pimentées si je n’étais pas maîtresse de mes mouvements. Je dois avouer que j’aime particulièrement quand mon mari prend le dessus sur moi. Je jouis d’être l’objet de ses désirs, qu’il fasse de moi ce qu’il veut. Et là, non seulement la perte temporaire de la vue me rend un peu plus vulnérable, mais aussi et surtout je me sens comme si l’on m’avait injecté une dose d’adrénaline dans le sang. Ça a pour effet de m’exciter un peu plus encore. Mon corps est un peu plus chaud. Je sens le rouge me monter aux joues. Vous ajoutez à cela les mains et le corps et mon époux contre mon corps et les dégâts sont déjà perpétrés: je ne suis plus qu’une boule de désir.Romain doit, je pense, particulièrement apprécier le «petit» spectacle qui se passe. Depuis le temps que je le connais, ce «petit» cochon… il doit en prendre pleins les yeux que de voir sa chère et tendre ainsi sans qu’elle n’ait la maîtrise des événements. J’en suis persuadée. Je suis offerte, d’ors et déjà, à la concupiscence des gens. J’ai conscience que l’excitation prend possession de moi. J’ai les lèvres entrouvertes. Mes tétons pointent. Mon entrejambe se liquéfié, je suis… mouillée.– Ché… rie… Oui… Je sais parfaitement que tu perds les pédales… Je sais que ça t’excite…Je le sens plus proche de moi, plus collé à moi que jamais. Et… par-dessus tout… j’ai une certaine idée de l’excitation qui s’empare de lui, également. Il a beau être en veste de costume, cravate, ceinture de cuir, pantalon taille «straight», mon mari… Il ne peut pas me cacher le désir, l’envie qu’il a de moi. Non. Ce n’est juste pas possible. Mon côté «ingénue», vierge effarouchée au club d’écriture… Romain a tout de suite compris que j’étais perverse et que je cachais bien des choses. La lingerie fine… Me bander les yeux… Connaître et reconnaître mes zones érogènes… Utiliser des sextoys, me ligoter et me bâillonner… Romain a révélé la femme que je suis aujourd’hui et il m’a ainsi métamorphosée.– Sarah… Ne plus voir ce qu’il se passe… Sentir le regard des gens autour de nous… Le rosebud que je t’ai inséré quand nous sommes partis...Tout ça fait effet, n’est-ce pas? Oui...Ce coquin… Il a le dessus sur moi… et il le sait, bien entendu. Je le sens à mes côtés, je le sens en moi, à travers la symbolique du plug. Romain est tout dur, déjà, contre ma hanche. J’ai la tête qui tourne, j’ai le souffle court. Mon désir est exacerbé, disproportionné. Romain a donc mis à exécution l’un de nos fantasmes communs… Moi, je suis privée de la vue, les gens peuvent me mater toute en complaisance, je dois faire confiance à mon mari, je suis sa poupée.J’entends une voix tout contre mon oreille. Je sens le souffle chaud. Mes petits seins en pointent d’autant plus et je me sens couler du miel. Et même si je retiens mon souffle, même si j’appréhende, c’est un saut dans inconnu pour Romain comme pour moi. J’ai le diable au corps et je n’ai aucune envie que l’on m’en exorcise.– Sarah… Tu es vulnérable et pourtant… tu jouis que l’on te mate. Tu pointes, tu mouilles, tu coules… Ce n’est que le début, ma «petite pute»...Je sursaute, mon cœur a des ratés. Si c’est comme ça, d’entrée, qu’est-ce que ça sera quand nous serons à l’intérieur? Je vais mourir d’excitation, moi!– Oui… Le plug dans ton p’tit cul… Tu es à moi, Sarah. Rien qu’à moi. Et ce soir… je veux que tu te donnes… entièrement à moi… Tu m’entends, chérie?– Oui… Oui...– Comment? Je n’ai pas très bien entendu, là.– Oui. Ro… main.— Bien.Et effectivement… je sens bien le lubrifiant… et le plug dans mon anus. J’appartiens pleinement à mon mari, corps et âme, ce soir. Mon bandeau sur les yeux, et le plug dans mon cul, je n’ai plus la maîtrise des événements. Je suis la «petite salope» d’un soir de mon mari. Et ça m’excite. Mais que ça m’excite…– Ce soir, tu vas te donner entièrement, Sarah… Et pas qu’à moi… Tout le monde ici te verra...
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