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Romain et Sarah

Chapitre 3

Escale vers les rivages sulfureux du libertinage

Voyeur / Exhibition
Mais… Mais… Mais comment il fait pour lire dans mes pensées les plus profondes? J’aimerais pouvoir lire aussi clairement les siennes, moi! Oh… oui.
– Sarah… J’espère que tu as très faim… Il faut que tu prennes des forces.
– Madame, Monsieur… Voilà votre table. Je vous amène tout de suite notre carte.
Une voix d’homme me sort brusquement de mes rêveries érotiques. Ce doit être un serveur, à coup sûr… Je dois prendre mon mal en patience et faire pause sur mes envies les plus lubriques. Ce n’est que partie remise… L’heure viendra et quelque chose me dit que ça va être une soirée dont nous allons longtemps nous souvenir. J’ose à peine imaginer quand Laura, ma meilleure amie, me demandera de tout lui raconter, dans les moindres détails. Je sais qu’elle donnerait n’importe quoi pour vivre une soirée ici. Je me demande même si elle ne l’envisage pas avec Benoit, son compagnon. Une nouvelle étape, je pense, dans le processus d’initiation au sexe qu’elle a commencé avec son «mystérieux» depuis qu’ils se sont rencontrés.
J’entends des bruits de pas tout autour de moi. J’essaie de deviner d’où ils viennent ET où ils se dirigent. Certains d’entre eux sont tout proches de moi. Je retiens mon souffle. Quelque chose effleure mes cheveux et, l’espace d’un instant, les fait voler au vent avant de retomber. Je suis aux aguets. Un souffle tiède m’atteint au niveau de mon oreille droite et me fait frissonner. Des poils… Une barbe me caresse et griffe doucement mon épiderme. Je suis sensible… très sensible des oreilles, il faut dire. Je ne peux pas m’empêcher de gémir. Je savoure ce contact autant que je le peux.
– Sarah… L’heure est venue pour moi de t’enlever ce bandeau…
Il me murmure ces quelques mots à l’oreille et je suis encore un peu plus excitée, je dois avouer. La peau de mon intimité est trempée. Je mouille comme jamais. Le contexte est aphrodisiaque à lui tout seul. Mes cinq sens sont décuplés, exacerbés. Mes tétons pointent de plus belle alors que dans le même temps, j’ai l’impression que mes seins, pourtant petits, gonflent. Je suis sur le qui-vive. Je suis sur le point de recouvrir la vue. Je n’attends plus que ça.
– Tu es prête, Sarah? Attention… Prépare-toi. Voi… là.
Avec toute la douceur qui le caractérise, Romain est précautionneux au moment il enlève le bandeau. Par la même occasion, volontairement ou involontairement, je ne sais pas… il me caresse les cheveux. J’aime beaucoup la tendresse dont il fait preuve dès qu’il est question de moi. Je ne peux que me laisser aller et m’en remettre à lui sans penser à quoique ce soit.
– Mon amour… Tu es toujours aussi délicat avec moi, depuis le temps…
Romain soupire et continue de manipuler le morceau noir en soie afin de me l’enlever et ainsi me permettre de voir de nouveau. Je ferme les yeux. C’est comme si je jouais le jeu, quelque part.
– Tu es si belle, mon amour. Il n’y a qu’avec toi que je veux vivre ça.
Les mots de mon mari résonnent chaleureusement en moi. Et… s’il les dit ainsi… c’est qu’il a une connaissance certaine de l’effet qu’ils me font. Je me sens belle, je me sens sexy. Je me sens sensuelle, je me sens jolie. Je passe une excellente soirée et pourtant… je sais très bien qu’elle ne fait que commencer et que je ne suis donc pas au bout de mes surprises. Je décide de vivre le moment présent aux côtés de mon cher et tendre. Je le veux.

Le bandeau continue de remonter. Ça y est. Une lumière délicate, tamisée est dans mon champ de vision. Je pense que je dois avoir des petits yeux. Ils doivent retrouver leur acuité, se réhabituer à la lumière et aux couleurs. Quand ils sont plongés dans l’obscurité, je sais très bien que mes pupilles ont besoin d’un petit laps de temps avant qu’elles ne se dilatent de nouveau. Les gestes de Romain sont lents, sensuels. Il n’y a rien de brusque. Qu’est-ce que j’aime ça… Je suis bien.
Le bandeau me caresse les cheveux. Le contact entre la soie et mon cuir chevelu est juste… pfiou! Je savoure autant que je le peux. Romain, d’ailleurs, le comprend et laisse le morceau d’étoffe sur mes cheveux encore quelques instants. En ce qui me concerne, maintenant que j’ai retrouvé la vue, j’ai tout loisir pour observer lentement l’environnement qui se trouve là, juste sous mes yeux. Et le moins que je puisse dire, c’est que… j’en prends plein la vue. C’est trop beau! Nous ne sommes pourtant à la Saint-Valentin mais les lumières sont tamisées. Les murs n’ont pas peints avec des couleurs racoleuses. On voit bien que ça a étudié avec attention de telle sorte que le lieu accueille bien du monde, une clientèle assidue, à la longue. Pour ma part, dire que je ne regrette pas d’être ici, ce soir, est un euphémisme.
– Madame, Monsieur ont-ils fait leur choix pour leur apéritif?
Il n’y a vraiment rien à redire sur l’accueil qui nous est fait. Nous sommes chouchoutés, si je puis dire et le personnel, dans son intégralité, se tient à la disposition de sa clientèle. Nous sommes bien, ici. Jusqu’à présent, tout se passe bien et nous avions imaginé notre première expérience en club libertin ainsi. Tout est fait pour que l’on passe un agréable moment. Un moment mémorable. Oh… oui. Et nous en avons l’intention. Qu’est-ce que nous sommes bien…
– Tout à fait, Monsieur, tout à fait! Deux coupes de champagne, s’il vous plaît.
– Dom Pérignon? Moet et Chandon? Mumm? Bollinger?
– Deux coupes de Bollinger, année 1961, si vous avez, s’il vous plaît.
– Très bien, c’est noté! Prenez vos aises et bonne soirée à vous!
– Merci, c’est gentil!
Le serveur, beau gosse cela dit en passant, avec son dégradé qui le fait ressembler à un joueur de football, sa barbe rousse bien taillée et sa tenue aux couleurs noires et blanches, prend congé de nous, nous sourit et s’éloigne.
Romain est assis en face de moi. Nous nous regardons dans le blanc des yeux et nous ne nous lâchons pas d’une semelle. Quand il me regarde comme ça, c’est MOI, la femme la plus belle sur Terre, pas une autre. Et s’il m’exhibe autant, comme il le fait ce soir, c’est qu’il est fier de m’avoir à son bras. Je me sens tellement désirée. Quand je le regarde comme ça, c’est LUI, l’homme dont j’ai toujours rêvé depuis que j’ai commencé à m’intéresser aux hommes. Et si je le laisse faire autant, ce soir, c’est que j’ai entièrement confiance en lui. Je suis prête à faire ce qu’il veut de moi.
Nous nous regardons, nous ne nous parlons pas. Nous n’en avons pas besoin, tout simplement. C’est une soirée en amoureux, oui, c’est clair. Mais… C’est aussi une soirée où nous continuons notre voyage sensuel et sexuel, et cette fois, nous avons accosté sur les rivages sulfureux du libertinage. Cette soirée est riche en promesses…
– Mon coeur… Profites à fond de la soirée… Tu… es… à… moi.
Sa voix est douce. Elle a beau être grave… Romain n’a pas besoin de hausser le ton. C’est d’ailleurs l’une des choses que j’aime le plus chez lui: il ne monte pratiquement jamais sur ses grands chevaux. Et s’il le fait, c’est qu’il y a une raison. Là, il n’y a que moi qui puisse l’entendre. C’est intime.
– Sa… rah… Tu es ma femme. Mais ce soir… Tu es bien plus…
Mais comment il fait pour dire ça, toujours aussi naturellement, comme s’il s’agissait d’une conversation que l’on peut avoir dans la vie de tous les jours, n’importe où, n’importe quand???
– Sa… rah… Avant que le serveur ne revienne… Tu vas aller… aux toilettes.
Je retiens mon souffle. Je suis tout ouïe. Je… crois savoir ce que mon homme s’apprête à me demander mais… Tant qu’il ne le dit pas noir sur blanc, je peux ET dois m’attendre à tout et surtout… à n’importe quoi. Je regarde Romain, je regarde tout autour.
– Tu vas aller aux toilettes. Tu vas enlever ta p’tite culotte. Et tu reviens.
Mon instinct ne m’a pas trompée, sur ce coup-là. Avant que notre dîner ne commence, Romain attaque d’entrée et met mon sens de la pudeur à rude épreuve. Si c’est ce qu’il veut, très bien. Je suis prête.
– Si tels sont tes désirs, Romain… Je veux les satisfaire… Tous...
Je vois bien Romain regarder à gauche, à droite, par-ci, par-là. Il guette avec attention le retour imminent du serveur… et de nos deux coupes de Bollinger 61. Je lis en lui comme dans un livre ouvert et… je vois clair dans son esprit qui se fait pervers en ce moment même. Je joue donc le jeu.
– Allez… Ne perds pas de temps. Notre serveur beau gosse ne va pas tarder.
Le volume de sa voix a beau être normal, comme d’habitude… le ton, lui, est direct, autoritaire. Ah… D’accord… Romain se remet dans la peau du dominant. Quand il s’y met à fond, corps et âme, je dois avouer que le personnage lui va à merveille. Et… j’ajoute que…. Ça me fait quelque chose quand ses yeux deviennent noirs, menaçants… quand son regard est froid… quand sa voix est plus grave, plus caverneuse… quand il se tient droit et qu’il ne tremble pas… quand il a dans les mains des jouets et des instruments comme le fouet, le martinet, les pinces-tétons, les menottes, le bâillon ou encore le vibromasseur Wand. Oh… oui, qu’est-ce qu’il est sexy, mon mari quand il s’y met...
Mais il a raison. Le plus tôt sera le mieux. Et ni une, ni deux, je me lève de ma chaise, je passe à côté de mon mari… et je fais d’exprès d’effleurer son visage du bout des doigts, au passage. Les conséquences en soit inéluctables… et immédiates: une main franche, décidée s’abat sur mes fesses généreuses. Non! Je n’y crois pas! Romain… vient… de me mettre… la… fessée en public? Je rêve ou bien…? Je ne maîtrise pas du tout ma réaction tellement je suis surprise. Je feule, je glapis. Je pousse un tout petit bruit aigu certes… mais qui ne passe pas inaperçu tant il est éloquent. Autour de moi, je ne dirais pas non plus que le monde s’est arrêté, mais j’avoue que… quand je regarde un peu partout dans mon champ de vision… je vois des yeux qui sont soudainement rivés sur moi. Des hommes, des femmes, le personnel du restaurant-bar. La scène est anodine, spontanée et elle n’a pas échappé à nos condisciples libertins. Ça chuchote, ça murmure… Ça fait des clins d’œil, ça fixe des yeux. Je ne peux pas… je ne peux plus échapper à leurs regards concupiscents. Le rouge me monte aux joues.
– Là… C’est juste… parfait, maintenant… Tu t’es faite remarquer, amour…
Pour m’être faite remarquer… je me suis faite remarquer. De là à devenir l’attraction de la soirée, nous en sommes loin, très loin. Cependant, je dois à présent me tenir à être observée. Mais, quelque part… n’est-ce pas pour cela, en partie, que nous sommes là, ce soir, Romain et moi? Hmm… Ça rend les joues rouges, mais dans le même temps… c’est excitant.
J’ai parfaitement conscience qu’on me regarde, qu’on m’observe, qu’on ne me quitte pas des yeux, même. J’ai chaud. Je sens la sueur couler sur mon visage ET sur mon corps. Mes joues sont rouges comme si j’avais d’importants coups de soleil en plein sur le visage. Mon cœur bat très fort. Et pour couronner le tout, je sais déjà parfaitement que je mouille beaucoup.
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