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Roxanne - Saison 2

Chapitre 1

#1 - En boucle

Erotique
(Nouvelle saison ! Nouveaux personnages ! Nouvel environnement ! Bonne lecture :3)

Bzz. Bzz.
Mon portable vibre. Allons bon. Qui peut bien me contacter à une heure pareil ? J’attrape mon portable et l’allume. La lumière m’aveugle. J’ouvre ma messagerie.
[Ne pas répondre : Bonjour Roxanne. Nous vous rappelons votre rendez-vous de 10h30 à l’hôpital Sainte-Emma.Pour annuler ou pour avoir plus d’informations, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous.]
C’est demain, ou plutôt tout à l’heure. Mon réveil affiche 4h07 du matin. Foutue insomnie.
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— Roxanne, c’est bien ça?— Oui.— Parfait. Pile à l’heure. Veuillez patienter, quelqu’un va venir vous chercher.— Merci.
Quel endroit sordide. Je déteste les hôpitaux. J’hésite à m’enfuir, reprendre le bus et rentrer chez moi. Je préférerai m’ennuyer et tourner en rond dans mon appartement plutôt que de moisir ici. Merde.
Deux minute passe. Je patiente jusque-là calmement quand une infirmière daigne enfin s’adresser à moi. Elle fait aussitôt demi-tour et m’invite à la suivre.
Ça y est. Je ne peux plus reculer. Nous entrons toutes les deux dans un grand ascenseur au milieu d’un tas du personnel hospitalier. Le silence s’installe pour une poignée de secondes. La cage de métal s’arrête. Les portes s’ouvrent. Nous sortons.
— Voilà le couloir d’accès aux chambres. Vous êtes dans la 217. Cependant, je dois vous avertir. Votre cas n’étant pas fondamentalement grave, vous partagerez la chambre d’un autre patient au profil similaire.— Pas de problème.— Nous y sommes.
L’infirmière toque à la porte et incline la poignée. Nous entrons l’une après l’autre dans une grande pièce bien éclairée. La chambre est spacieuse, propre. Je remarque toutefois une silhouette isolée dans le fond de la pièce, assise au bord de son lit, qui semble nous attendre très sagement.
— Maxence ? Tu vas bien ? Je te présente Roxanne, elle va vivre avec toi pendant un temps.
L’homme tourne la tête dans notre direction mais ne réagit pas plus que ça. Il nous ignore et retourne dans ses pensées. Ce qui me frappe sur le coup, c’est sa passion pour l’objet qu’il suce avec sa bouche., une sorte de gadget ou de jouet. Il le mastique calmement alors qu’il semble avoir plus d’une vingtaine d’années. Un silence très gênant s’installe.
— Qu’est-ce qu’il a ?— Maxence est autiste depuis qu’il est tout petit. Mais ne vous inquiétez pas, il est très gentil. Il ne vous embêtera pas trop. Il est plus intelligent qu’il n’y parait.— Il nous comprend ?— Plutôt bien oui. Mais il aime bine faire semblant. A vingt-set ans, il aime encore jouer . C’est son petit coté farceur.
La soignante s’éloigne pendant que je garde un œil sur le jeune homme. J’ai du mal à savoir ce que je ressens face à cette situation. D’une certaine manière je le plains, d’une autre je me dis qu’il a une certaine chance d’être ici. Mon regard finit part s’éparpiller un peu partout autour de moi. La déco est inexistante. C’est très froid, très austère. Heureusement le lit à l’air confortable. Espérons que j’arrive à y trouver le sommeil.
— Roxanne ?— Oui, je suis là. J’avais la tête ailleurs.— La salle de bain et les toilettes se trouvent derrière cette porte. Je vous laisse poser vos affaires personnelles, bijoux, portable, etc, dans la panière derrière vous et venir me retrouver à l’intérieur.— Comment ça ?— C’est la procédure. Je dois m’assurer de votre sécurité, et cela passe par une première toilette en ma présence. Il est évident que je vous ne vous dérangerez plus avec ça après. Je dois aussi vous donner votre tenue pour le reste du séjour.
La femme entre dans la pièce voisine. Mon colocataire s’amuse à mâchouiller son grigri tout en regardant par la fenêtre. Je me demande bien ou j’ai atterri. Mais soit, si c’est mon unique chance de retourner travailler à l’agence, je veux bien endurer ça. J’avance vers le panier en plastique poser sur mon lit, dépose tous ce que peux et part en direction de la salle de bain.
C’est grand. Beaucoup plus que chez moi, le triple peut-être. La lumière fait un peu mal aux yeux mais tant pis. Je déteste les néons. Je cherche un verrou à la porte, histoire d’avoir un semblant d’intimité, en vain.
— Il n’y a pas de loquet, Roxanne. C’est une mesure de sécurité. Je vous ai déposé une tenue sur le bord de l’évier. Je vous l’échange contre vos vêtements. Je vous ai pris une taille standard.
Je crois que ce n’est plus le moment de réfléchir. Mes doigts attrapent les boutons de mon chemisier et les dégrafent un par un. Un air frais vient caresser ma poitrine. Mon dieu, j’ai déjà les tétons qui se dressent.
Je retire mon vêtement, me retrouve aussitôt seins nus, la chair transie de froid et parcouru par un petit frisson. L’infirmière fait mine de m’ignorer, trop occupée à préparer la pomme de douche, mais je sens son regard s’égarer une fraction de seconde. Grand bien lui fasse.
Je dépose mon haut, plus ou moins plié, juste à coté de mon nouvel uniforme. Je me déshabille entièrement. J’enlève mes chaussettes. Le carrelage me glace le sang. Je déboutonne mon joli pantalon, le fait chuter par terre et me retrouve en culotte face à mon reflet dans le miroir. J’ai encore maigri non ?
— Le bas aussi s’il vous plait.
La soignante m’attends, un stylo en main, un porte document dans l’autre. Mes pouces glissent sans conviction sous mon dessous, le descendent en vitesse et l’envoient valser sur la pile de linge. J’ai froid, mais je crois qu’elle s’en fout. J’avance vers un coin de la pièce, complètement nue, vers l’infirmière qui n’en rate pas une miette.
— Avant de passer à la toilette, est ce que vous avez autre chose à ajoutez à votre dossier ?— Comme quoi ?— Je ne sais pas. Des allergies ou autre chose.— Non, rien.— Vous avez donc 34 ans. Vous êtes hospitalisée à la suite d’examens dans lesquels a été diagnostiqué une forme importante d’insomnie, une montée inhabituelle de lait, et, un SEGP, une excitation génitale persistante. On vous a alors recommandé un suivi médical. Un docteur viendra d’ailleurs vous voir demain, ou plus tard dans la journée avec un peu de chance. Est-ce que vous auriez des précisions à transmettre, qui pourraient nous aider à comprendre ces phénomènes.— D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu du mal à trouver le sommeil. Pour le reste, c’est compliquer.— Je vois.
La dame en blouse pose ses affaires en lieu sûr puis tourne le robinet à fond. Un torrent de chaleur jaillit des tuyaux et me réconforte l’instant d’après.
— Au fait, moi c’est Louise. C’est moi qui m’occupe de cette partie des chambres. Je vous apporterai à manger, faire les draps, donner la toilette à Maxence, en plus d’autres choses. N’hésite pas à me dire si l’eau est trop chaude.— Non c’est très bien. Enchantée.— Excuse-moi si je suis indiscrète, mais ça veut dire que tu as tout le temps des orgasmes ?— (Sourit nerveusement) Pas du tout. Ça varie. Ça dépend des jours.— C’est dingue. Encore désolée pour la douche à l’improviste, mais c’est comme ça qu’on doit faire. Je ne fais que suivre les instructions.
Louise me savonne sans s’arrêter. Moi je me laisse faire. Ses mains passent, glissent, me dessinent et me caressent la peau. Ses doigts plein de mousse vont et viennent à vive allure, de mes cheveux, mon visage, mon cou. Puis mes seins qui n’avaient pas était effleurer depuis longtemps. Puis mes bras, mon ventre. Mes fesses. Mon sexe.
Elle ne rate rien.
Je lutte pour me contenir, pour faire semblant de ne rien ressentir. En vérité je crois qu’elle l’a vu, je tremble. Bordel. Ça me fait paniquer. Mon cœur s’affole. Ça me tue. Elle me tue.
Soudain la porte s’ouvre. Le jeune homme de tout à l’heure entre à moitié dans la salle de bain comme si de rien n’était. L’infirmière réagit aussitôt, comparée à moi, et s’avance vers lui en lui ordonnant de partir. Mon colocataire prends son temps mais finit par disparaitre.
— Excuse-le, Roxanne. Il est impossible des fois quand il s’y met.
Louise revient. Elle attrape en passant une serviette et ma tenue d’hôpital avant de me tendre le tout. Puis elle repart plonger la tête dans ses documents. Pendant ce temps, je m’essuie le corps et une partie de mes cheveux. J’enfile ensuite cette robe de chambre assez immonde, aux couleurs terne et sans âme, avec une ouverture bien explicite dans le dos. Tant pis pour le style.
Après quelques instants, nous sortons de la salle de bain. L’infirmière part s’occuper quelques minutes de Maxence. Moi de mon coté, je m’installe. Je prends mes marques. J’observe les recoins de la pièce. Déformation professionnelle.
— Roxanne, je vais vous laisser. Si jamais tu as besoin de quelque chose, n’hésitez surtout pas. Je repasse vous voir tous les deux tout à l’heure.
Louise ouvre la porte, sort et la referme délicatement. Elle disparait et nous laisse seuls. Maxence ne fait pas grand chose. Il est sur son lit, le regard braqué vers la fenêtre. C’est à ce moment-là où je me dis que mon séjour risque d’être long. J’ai déjà hâte d’en finir. Même si l’hôpital ne trouve pas comment m’aider. D’ailleurs, j’ai plutôt bien appris à vivre avec mes défauts. Ou mes troubles. Peu importe. Je profite que tout soit calme pour m’allonger sur le matelas et d’attendre la suite. Tout simplement. Il n’y a même pas de télévision.
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5h13. 5h14. 5h15. Je ne dors pas. Quelle surprise. Le lit n’est pas mauvais, juste un peu étroit comparé à mon deux place à la maison. Mais soit. Mon colocataire ne bouge pas. Il s’est installé très tôt sous la couverture et n’en n’est pas ressorti. Mais tout va bien, je l’entends respirer.
Ce qui m’ennuie le plus c’est que j’ai la vessie pleine. J’ai bien envie d’y aller mais cette histoire de verrou m’embête. Pendant que j’y pense, je n’ai pas eu de crise aujourd’hui, c’est rare. J’ai peur que ca empire d’un coup demain.
Bref.
Je me lève, me faufile à pas de louve sur le carrelage horriblement froid. Je laisse la porte presque fermée. Je pose mes fesses sur la cuvette gelée et fait mon affaire. Personne à l’horizon. Tant mieux. Je retourne dans mon petit lit tout serré. Au chaud, les yeux toujours rivés sur le plafond, j’attends sagement qu’un nouveau jour commence.
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(Est-ce que le chapitre est assez long ? J’ai un doute...
Merci d’avoir lu. Likez/commentez si vous avez passé un bon moment. A bientôt pour l’épisode 2 <3

Pour celles et ceux avec un peu de curiosité :— SEGP (Syndrome d’Excitation Génital Persistant) : est un trouble sexuel caractérisé par une excitation physiologique persistante/permanente de la zone génitale en l’absence de désir sexuel, de fantasmes, etc. Aucun traitement n’existe à ce jour.— Autisme : ou TED (Trouble Envahissant du Développement), regroupaient cinq troubles différents (troubles autistiques, syndrome de Rett, syndrome d’Asperger, trouble désintégratif de l’enfance, trouble envahissant du développement non spécifié).— Lactation induite : ou lactation provoquée, est  le fait de déclencher la lactation chez une femme n’ayant jamais été enceinte.
Le syndrome de Roxanne est exagéré. Je ne souhaite à personne de vivre ça. Je me permets juste d’écrire une fiction qui comporte ces sujets que l’Humain ne comprend/maîtrise pas.)
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