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Sagesse

Chapitre 5

deuxième parenthèse

Hétéro
La parenthèse de début juillet restait un excellent souvenir, mais sans suite jusqu’à maintenant. Bien sûr nous restions très proches, très complices, nous « flirtouillons » en étant très prudents vis à vis des collègues. Mais personne et surtout pas Antoine n’avait le moindre doute. Gérald et lui se sont même rencontrés puisqu’ayant perdu son emploi, mon mari était plus disponible et venait régulièrement me chercher au Labo. Il le trouvait d’ailleurs sympathique. Pas autant que moi, mais je me gardais bien de le lui dire. 
 A l’exception de nos attouchements caféines et chocolatés, aucune nouvelle occasion de se « revoir intimement » ne s’était présentée. Nous restions fidèles à notre ligne de conduite, surtout la mienne : Si on doit le refaire un jour, on le verra venir, mais on ne provoque rien. Et surtout pas d’hôtel entre midi et deux. J’avais ainsi l’impression de ne pas être dans l’adultère, mais juste de céder à une faiblesse, ponctuellement. On s’arrange avec sa conscience comme on peut…
Antoine, sans boulot, était parti avec les enfants, chez sa sœur en Normandie depuis une semaine déjà. Et cette fois encore, je n’avais rien dis à Gérald. Par texto, ou par mail, j’ai du mal à faire passer le bon message. Mari absent, ne veux pas dire : Open bar, je t’attends cuisses ouvertes. Et puis…Est-ce qu’il en avait encore envie ? A priori il était resté très…tactile avec moi, mais…
C’est lui qui mit les pieds dans le plat, un soir :
— Antoine ne vient plus te chercher ?
— Non, et j’avoue que reprendre le métro le soir avec cette chaleur, me coute. Toi, t’es tranquille sur le scooter, dis-je en essayant de dévier la conversation.
— T’es pas si loin. Avec les nouvelles pistes cyclables, je serais toi, je viendrais en vélo.
— Mouai… Et je le gare où ?
— Sur ton balcon.
— Et ici.
— Tu le rentres dans la cours.
— Et si je viens en jupe ?
— Eva, tu ne viens, hélas, jamais en jupe.

— En ce moment, je n’ai pas trop le budget pour investir dans un vélo.
— Il y en a d’occasion.
— Tu ferais quoi si je venais en jupe.
— Je te trousserais pour te caresser tes jolies fesses.
— Hummmm.
— Quelle est ta couleur préférée ?
— Pour les jupes ?
— Non, pour un vélo.
— Laisse tomber, j’ai pas le fric j’te dis.
— Ecoute-moi, femme qui ne met jamais de jupe : J’ai le vélo de la belle-mère dans le garage depuis deux ans. Elle à 78 ans, et ne remontera plus jamais dessus. Depuis le temps que je dois m’en débarrasser. Il faut juste changer les pneus, et un câble de frein. Et puisqu’il a un peu rouillé, pour toi je veux bien le repeindre.
— Laisse tomber, ne te donne pas du travail pour moi.
— Mais si justement, et puis franchement, ça me ferait plaisir que tu en profites.
— Violet !
— Va pour violet. Par contre, il faudra venir le chercher.
— Comment-ça ?
— Chez moi !
Je lui souriais sans vraiment comprendre, mais j’imaginais bien que ses explications allaient me plaire.
— C’est toi qui gère les plannings, tu as bien vu que cette année, embauché en mai, j’ai peu de congés. Ma femme part ce week-end, je la rejoins samedi prochain. Je suis donc seul, tous les soirs de la semaine prochaine.
Je l’ai embrassé sagement sur le trottoir, sans lui dire que moi aussi j’étais libre, avec juste un :
— On verra…
Dès le lendemain, toute excitée, n’y tenant plus, je lui envoyais un texto pour lui avouer que moi aussi j’étais sans mari ni enfant. Et nous convenions de nous voir jeudi soir.
Il est passé me prendre à 18h30, à trois rues du bureau. Malgré cette précaution, j’avais hâte de disparaitre sous le casque qu’il m’a tendu. Il y avait bien longtemps que je n’étais monté sur une moto. Même s’il me répétait que ce n’était qu’un scooter, accessible avec un simple permis B. En plein jour, et avec cette chaleur estivale, j’avais choisi de ne pas trop le coller, et de me tenir aux poignées latérales. J’ai reconnu la Gare du Nord, aperçu l’Opéra, mais je suis incapable de dire où nous sommes allés. Je connais mieux Paris en sous-sol avec le métro, qu’en surface. Ce qui est sûr, c’est que nous n’avions pas passé la Seine.

Le diner était parfait. Bon, simple, avec une touche d’originalité, dans une ambiance feutrée qui m’a permis de l’apprécié dans d’autres conversations que celles du boulot. Jusqu’à ce que la musique se fasse plus forte, conviant les clients à aller poursuivre leur soirée ailleurs. Il n’avait pas encore terminé sa cigarette lorsque nous retrouvions son scooter. La nuit était tombée, nous étions loin de nos quartiers. Alors avant qu’il ne récupère les casques et s’encombre avec, je lui ai tendu mes lèvres pour qu’il les embrasse, et nous nous sommes enlacés, les bras, les jambes, les langues sans retenue pendant de longue secondes.
Je vécu le retour comme un préliminaire. Cuisses écartées pour tenir sur la selle, ses fesses contre moi, mes mains dans ses poches pour me tenir, visière levée pour prendre l’air, et chaque accélération du moteur venant raisonner dans le creux de mes reins. Je savais qu’une nouvelle parenthèse s’ouvrait. Elle ne m’inquiétait pas. J’étais heureuse.

Il me fit descendre au bout de sa rue, rentra seul dans son garage et me fit signe de m’y engouffrer ensuite. J’étais comme une ado à son premier flirt. J’ai à peine regardé le vélo pas terminé qu’il m’a montré. Une fois entrée, je n’ai pas souhaité qu’il allume, je ne voulais pas voir les détails de son intérieur, ni la déco. J’y aurai vu l’emprunte que sa femme avait laissée à cette pièce. Les volets restés ouverts laissaient suffisamment pénétrer la lumière de la rue pour ce qu’on allait faire.
— Tu veux boire quelque chose ?
— Pas maintenant.
Il s’assit dans le canapé, et m’invita à faire de même. C’est là que l’esprit de Salomé m’est tombé dessus. Je suis restée debout, devant lui. Je n’avais rien prémédité, rien répété. Et me voilà subitement en train de me tortiller langoureusement, de me déshabiller lentement, un vêtement après l’autre, sans un mot, sans musique, jusqu’à me retrouver en culotte à agiter mes petits seins devant son visage, comme le fait Valérie Kaprisky dans « l’année des méduses ». Je savais qu’il avait la référence. Il ne manquait que les vocalises de Nina Hagen. Je ne distinguais pas l’expression de son visage, mais je l’entendis poser ses lunettes sur la table basse. Je fis le dernier pas qui nous séparait encore et me plantais devant lui. C’est le moment de ne plus être sage…

A suivre…(5/9)
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