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Saint-Valentin avec ma sœur

Chapitre 1

Dépassé par le stress

Inceste
Il y a des moments où la vie nous réserve des belles surprises. Cette année, on peut dire que ça a été le cas pour moi en ce 14 février 2022, jour de la Saint-Valentin.
Célibataire, ce jour-là, en rentrant du travail je m’affale sur mon canapé, jalousant toutes ces personnes en couple qui vont profiter de leur partenaire. Que ce soit par le biais d’un restaurant en amoureux, ou d’une nuit torride, ou même les deux. Je prends la télécommande de la télé et j’allume en mettant une chaîne au hasard. En zappant entre programme mononeuronaux et autres débilités, je préfère éteindre et me mettre à chercher un film intéressant à télécharger.
Entre-temps, j’en profite également pour aller faire un tour sur les réseaux sociaux. Comme à chaque fois, je fais un tour sur le profil de ma sœur. Je suis fou d’elle depuis si longtemps mais je n’ai jamais osé lui avouer mes sentiments pour elle. La seule chose que je fais, c’est de liker toutes les photos où elle apparaît ou les photos de ce qu’elle fait, que ce soit une réussite ou non.
Alors que je regarde son profil, j’en oublie que j’étais venu sur mon ordi pour trouver un film intéressant à télécharger. Je ne sais pas depuis combien de temps je regarde ses nouvelles photos, quand elle entame une conversation privée avec moi.
— Coucou frérot, toi aussi tu passes ta Saint-Valentin seul devant ton ordi ?— Oui. Mais tu n’es pas obligée de rester seule, tu peux passer ta soirée avec tes copines.— Elles sont toutes avec leur mec.— Même Marion ? Je croyais qu’elle était célibataire.— Plus depuis deux semaines. Pourquoi, tu aurais voulu passer ta soirée avec elle ?— Non, elle ne m’intéresse pas.
En ce jour particulier, j’hésite à lui faire part de mes sentiments. En plus, c’est ma sœur, même si nous nous entendons très bien, il y a un fossé énorme entre une bonne entente et des sentiments amoureux. J’ai peur de gâcher notre complicité. C’est aussi pour cette raison que je garde enfoui ce que je ressens depuis longtemps pour elle. Ma sœur continue toutefois de me parler.
— T’es toujours là ?— Oui, désolé. J’étais occupé ailleurs. — Tu préfères que je te laisse ?— Non, c’est bon. Je regardais simplement un restaurant où t’inviter ce soir.
Je ne sais pas pourquoi j’ai écrit ça. En plus, elle risque de se poser des questions sur mes intentions. Mais c’est trop tard maintenant. Même si j’efface ma phrase, il y a des fortes probabilités qu’elle l’ait lue. Si je l’efface, cela ne pourra pas être considéré comme une blague.
— Ahah, tu veux me faire passer pour ta copine ?

À ce stade, soit je continue en simulant une plaisanterie, soit j’arrête tout au risque qu’elle comprenne que j’étais sérieux et qu’elle devine ainsi mes sentiments.
— Ça pourrait être marrant à faire.— C’est sûr.— Donc tu es partante ?— Pourquoi pas. De toute façon, ça nous permettra de sortir et de profiter d’un bon resto.— Je passe te prendre dans une heure ?— D’accord. À tout à l’heure.
Je stresse comme jamais cela ne m’était jamais arrivé. D’une part, parce qu’en ce jour, tous ceux qui vont nous voir vont forcément penser que nous sommes en couple et même si j’en rêve, c’est stressant de faire semblant. D’autre part, même si je lui ai dit que j’ai cherché un restaurant pour l’inviter, ce n’est pas le cas. Donc je n’ai aucun endroit où l’inviter. En stress à l’idée de partager un repas dans de telles conditions, je cherche plusieurs restaurants dans les environs. J’en appelle plusieurs qui sont tous déjà complets. Quinze appels, vingt, mais aucun n’a de place. J’en appelle quatre autres qui sont un peu plus loin, une vingtaine de kilomètres. Je finis par en trouver un qui n’est pas encore complet. Je ne cherche pas à savoir si la carte est modifiée pour l’occasion ou si elle est identique à leur carte habituelle. Je réserve pour deux personnes.
Après la réservation, je suis encore plus stressé. C’est la première fois que ma sœur et moi allons nous faire passer pour un couple. Je pars de chez moi et dans l’ascenseur, je regarde ma tenue. Jean-basket, ce n’est clairement pas une tenue pour l’occasion. Je remonte à mon appartement et je me change. Je prends un costume mais je ne mets pas de cravate.
Je sors à nouveau de chez moi et je passe récupérer ma sœur. J’arrive avec un peu de retard par rapport à ce que je lui ai annoncé. Je la vois venir vers ma voiture habillée d’une robe de soirée noire. Des talon-aiguille et en raison des températures, un manteau bien chaud qu’elle retire une fois installée dans ma voiture. Une fois assise, je sens également son parfum enivrant. Nul doute qu’elle se prend sérieusement au jeu. Elle est vraiment magnifique et je meurs d’envie de l’embrasser.
— Tu es magnifique, lui fais-je savoir.— Tu n’es pas mal non plus comme ça. On va où ? me demande-t-elle.— C’est une surprise.
Pendant le trajet, nous sommes silencieux, mais mon cœur bat violemment dans ma poitrine. Je suis réellement stressé. Nous arrivons sur le parking du restaurant. Je me gare et je me dirige vers la portière passager que j’ouvre tout en tendant ma main pour aider ma sœur à sortir, comme dans les films. À partir de là, mon stress prend le dessus et je ne me contrôle plus. Après avoir refermé la portière, je plaque ma sœur contre ma voiture. Je passe ma main derrière sa tête et je pose mes lèvres sur les siennes. Rapidement, ma langue cherche à forcer ses lèvres qui ne semblent pas rencontrer trop de résistance. Nos langues entrent en contact et s’unissent pendant plusieurs secondes.
— Il y en a qui doivent déjà être pressés de rentrer, fait une voix derrière nous.
Peut-être qu’elle n’ose pas me gifler en public en ce jour particulier, mais lorsque nos lèvres se décollent, ma sœur ne dit rien. Réalisant ce que je viens de faire, je m’en veux aussitôt.
— Désolé, dis-je à ma sœur.— Ce n’est rien. Tu t’es un peu trop pris au jeu.— Tu veux que je te ramène ?— Non, je commence à avoir faim.
Alors que je commence à avancer seul en direction du restaurant pour éviter que ma sœur m’en veuille, après quelques secondes, je la sens me rattraper rapidement et enlacer ma main. Je la regarde et elle me sourit puis elle pose sa tête contre moi. Nous entrons dans le restaurant où toutes les tables sont dressées pour deux. Le serveur nous installe à une table.
— Ce n’était pas pour faire semblant, me dit ma sœur en me fixant dans les yeux.— Ne parlons plus de ça.— Pourtant c’est de ça dont je veux parler, insiste-t-elle. Tu m’as embrassée bien trop longtemps pour un simple jeu consistant à faire semblant.— Si tu as trouvé ça trop long, pourquoi tu ne m’as pas repoussé ?— J’ai été surprise. Ça fait longtemps que tu as ce genre de sentiments pour moi ?— Plus longtemps que tu ne peux l’imaginer.— Je ne m’imagine rien puisque je ne m’y attendais pas.— Plusieurs années, dis-je simplement.— Et tu as voulu te lancer pile aujourd’hui ? Au premier Saint-Valentin où je suis célibataire.— Tu n’avais encore pas eu de mec la première fois où j’ai eu ces sentiments pour toi.— Je vois. Ça fait donc au moins cinq ans que ça dure. Tu as souffert de me voir en couple ?— Pas autant que quand tu étais triste de ne plus l’être.
La conversation s’interrompt le temps que le serveur pose nos assiettes. Puis elle reprend entre deux bouchées. Ma sœur cherche à connaître beaucoup de détails et je ne lui cache rien. Même si je sais qu’il ne se passera rien, je suis soulagé de ne plus avoir le poids de ce secret.
— En tout cas, sache que tu n’as pas à t’en vouloir de quoi que ce soit, me dit-elle. Je sais que les sentiments ne se commandent pas.— Merci. C’est un peu bête, mais je suis soulagé que tu saches tout ça.— Tu sais maintenant que tu peux tout me dire.
Notre repas se termine et je décide d’aller payer pour nous deux. Je rejoins ensuite ma sœur à notre table et nous sortons du restaurant main dans la main. Arrivés à la voiture, j’ouvre à nouveau la portière à ma sœur. Mais au lieu de s’asseoir, elle passe ses bras autour de mon cou et m’embrasse. Cette fois, ce n’est pas moi qui ai cherché le baiser, mais j’y réponds avec un grand plaisir.
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